mercredi 28 novembre 2007

L'heure de gloire!

Je serai avec Samajam à l'émission L'heure de gloire ce vendredi en direct à Radio-Canada à compter de 21h. Je n'ai pas encore de détails sur la prestation que nous ferons, mais nous serons 10 percussionnistes sur scène à jouer avec des apprentis chanteurs.

Les détails de l'émission à laquelle nous allons participer sont ici.

Je vous reparlerai des coulisses et du déroulement dans un prochain post.

lundi 26 novembre 2007

Party sauce Samajam: le show des élèves

En ce lundi midi, je suis encore en train de me remettre de toute l'incroyable énergie absorbée à la fameuse soirée de vendredi soir dernier, qui s'est terminée vers les six heures du matin. En un soir, il y a eu répétition, prestation incroyable, lancement de la troupe, soirée de rave et jam percussif. Un méchant menu qui garantissait à cette soirée une place enviable dans les annales de l'école.

Sitôt arrivé, sitôt on répète

J'arrive à l'école à 17h pile, afin de répéter avec Mélissa et mes collègues le numéro que nous présenterons dans un peu plus de trois heures maintenant. Je n'ai même pas le temps de déposer mes effets et de discuter avec les gens que je suis appelé dans la grande salle pour procéder à l'enregistrement de la répétition, car tout est filmé et photographié. J'avoue qu'en entrant dans la salle qui normalement sert de local de classe, je suis pas mal impressionné par les changements apportés. Gros écran projecteur, spots de lumière, système de son dernier cri...On n'a pas lésiné sur les moyens.

Dès l'arrivée de Mélissa Lavergne, on procède à la mise en scène planifiée lundi dernier, et on y va avec notre numéro de la Pyramide, l'appel de tambour qu'on retrouve dans les partitions de Serge Blanc. Bien installé derrière mon dununba, je me concentre à ne pas manquer une frappe de ma partition. C'est d'autant plus difficile avec le fait qu'on est pressé par le temps, et aussi sachant que l'heure fatidique approche à grands pas. Malgré tout, l'enchaînement de cette pièce avec le soli lent de Mamady Keita se passe très bien, et nous terminons notre répète avec une grande confiance.

L'arrivée des invités

Pendant que les deux autres groupes répètent à leur tour, j'en profite pour aller me chercher à souper et décompresser un peu. Les minutes s'écoulent très vite et bientôt, de plus en plus d'invités attendent et arpentent les couloirs de l'édifice. J'avoue qu'il y en a du beau monde à cette soirée! Et je me fais apostropher à tous les 2 mètres par les élèves de mes deux classes, ce qui sans nul doute contribue à me crinquer davantage. Mais, ma tête est pleine, il y a tellement de tâches de dernière minute à terminer. Placer les instruments, trouver des bâtons adéquats, reviser l'enchaînement des numéros...Par contre, je sais pertinamment bien que tout va bien aller.

Je retourne en bas au premier, où ca grouille de partout. Les élèves de Mélissa, les trois niveaux intermédiaires confondus, sont plongés dans leur partition de rythmes, mémorisant une dernière fois leur accompagnement. Certains sont un peu craintifs et je m'empresse d'aller les rassurer, ce n'est qu'un jeu après tout...Pour ma part, je me dis que je dois seulement plonger et qu'il ne sert à rien de se faire du soucis. Mélissa vient ensuite faire un dernier briefing sur le déroulement du spectacle, puis c'est maintenant l'heure d'entrer dans la grande salle, en file indienne, pour se poster côté jardin de la scène, en attendant le début de la soirée. Beaucoup de murmures à notre arrivée, les gens se tournant à notre passage, et il n'y a plus beaucoup de place de libre sur le plancher.

L'envol

Après de longues minutes où Pierre-Yves s'amuse à enfiler dans le système de son des pièces musicales cubaines, l'atmosphère s'échauffe et unanimement, tous ont très hâte de montrer de quoi ils sont capables. Louis s'amène enfin sur la scène pour souhaiter la bienvenue, et enfin, c'est le moment pour le groupe Intermédiaire 1 de monter sur scène. En discutant avec Mélissa pendant l'attente, je la sens elle-même fébrile à l'idée de montrer pour la première fois l'oeuvre de son enseignement. Mais, je ne suis vraiment pas inquiet pour elle, tellement je sais la capacité sans limite des étudiants dont elle a le mandat de diriger.

Groupe Intermédiaire 1 de Mélissa Lavergne - Spectacle Samajam 23 novembre 2007

Dès l'appel de Mélissa au djembé et les premières notes du djansa, je suis soufflé par l'effet canon que ça donne. Ça sonne comme une tonne de brique, tout le monde est à l'aise, et la foule a un sourire collectif qui semble toujours pendre de l'ampleur. Pour ma part, je ressens une fierté grande comme jamais, constatant de superbe manière tout le chemin parcouru par ces musiciens, et ce, en moins d'un an. C'est pas mal émotif je dirais même. En un clin d'oeil, des souvenirs rejaillissent de leur premier cours dans le temps où j'assistais Catherine, les moments de pur bonheur partagé lors des jams, leur examen de ceinture rythmique...Wow, un beau retour dans le temps!

Je n'ai même pas le temps de me remettre de mes esprits que la prestation prend fin sous les applaudissements nourris de la foule, et c'est au tour de la gang Inter 2 à monter sur scène. Leur numéro est tout aussi relevé, avec le fameux cassé du Méliba, pièce créée par notre percussionniste en chef, avec des solos de chacun des élèves. Quel moment incroyable encore une fois, je n'en reviens tout simplement de voir tout le chemin parcouru par ces élèves, qui voilà quelques mois à peine peinaient à vouloir faire quelques frappes au tambour. Je suis vraiment en train d'assister à quelque chose d'unique et de franchement très très beau.

Suit ensuite les élèves du groupe à Cheick Anta Faye. Ce dernier est gonflé à bloc en montant sur la scène, où il explose avec une salve de frappes que j'ai si souvent entendues sauf que ce soir, elles ont une consonance toute particulière. Quel beau moment de coeur et d'intensité! En interprétant la pièce Samajam Diouf composée par le grand El Hadje Diouf, il y a entre le groupe et la foule un échange qui se crée, on ressent tout de suite la force et la puissance des tambours. Et quand mon ami Truc, vietnamien d'origine, chante le refrain en wolof, c'est génial de constater à quel point le mélange de cultures est omniprésent avec le djembé. Chapeau également aux filles qui, avec Cheick, démontrent que le tambour est tout aussi bien représenté par des femmes que des hommes, contrairement à la tradition.

Après tous ces beaux moments, c'est au tour de notre groupe, les élèves avancés de l'école, à monter sur scène avec Mélissa. Louis nous fait attendre (encore!) en expliquant notre chemin parcouru depuis deux ans maintenant (un an et demi pour ma part), et je ressens une grande fierté d'en être rendu où j'en suis. Surtout d'être en mesure de pouvoir jouer avec Mélissa Lavergne, c'est toujours un honneur que de pouvoir bénéficier de ses judicieux conseils à chaque semaine ! Donc, bien installé derrière mon dununba, je suis fin prêt, et je prends une dernière seconde pour avoir un contact visuel avec chacun de mes collègues qui sont eux aussi tout aussi prêts à jouer. Jamais nous n'avons été aussi prêts d'ailleurs. Le moment de silence, celui tout juste avant de débuter le rythme, est toujours l'instant où une décharge d'adrénaline survient, où on entre dans un état proche de l'euphorie. Et c'est exactement ce que je ressens en ce moment. Et après notre performance, c'est l'hystérie dans la salle, et je suis grisé par tous ces cris et ces sourires.

En l'espace de trente minutes, j'ai été témoin d'un envol sans précédent à l'école. D'un envol qui témoigne qu'en groupe, nous sommes capables d'accomplir de très grandes et très belles choses. Cela laisse présager un futur grandiose pour toute cette belle bande que nous sommes. C'était la première fois que nous présentions le fruit de plusieurs semaines, voire plusieurs mois de travail et de pratique, et franchement, je ne m'attendais pas à ce que ce soit si éloquent. Chapeau à toute l'équipe, ma deuxième famille!

vendredi 23 novembre 2007

Gros, gros party ce soir!

Cela fait deux mois qu'on en parle à Samajam, et bien cette soirée est finalement arrivée! Ce soir, ce sera un des plus gros partys de l'année à l'école de percussions, avec le lancement de la troupe africaine et de nombreux spectacles! Tous les billets ont été vendus, nous serons plus de 250 fêtards à célébrer la musique toute la nuit! Quoi de mieux pour chasser la grisaille et la morosité ?

Et ce soir, je suis fébrile à l'idée de présenter devant un auditoire aguerri un numéro de percussions avec Mélissa Lavergne. Ça fera changement des cours ! Et c'est toujours agréable de montrer notre savoir-faire et le faire reconnaître ! J'ai bien hâte ensuite au party avec le band cubain-latino et le DJ Alain Vinet du Cirque du Soleil ! Ça promet d'être chaud !

Je vous raconterai le tout en détail disons...après-demain, le temps que je récupère de ma nuit!

Dehors novembre !!

Blanchissage

Une autre semaine s'achève, et vient le temps de faire le bilan d'une autre ligne de calendrier...Par où commencer ? Et bien, étalons sur l'écran d'ordi les mauvaises nouvelles d'abord, pour ensuite faire la place aux nouvelles plus positives...

Je ne sais fichument pas ce qui se passe, peut-être est-ce le changement drastique et concret de saison, mais il existe un regain de fragilité dans l'air, de vulnérabilité. Les gens que je côtoie, qui d'habitude, sont solides comme le roc, deviennent de l'argile, malléables et atteignables sous l'impact du moindre coup. Le bout du rouleau, on dirait que tous le vivent en même temps cette semaine, comme un virus qui, comme la grippe, frappe sans avertissement.

Étranges paradoxes que ceux dont je suis témoin présentement...Et ils ont tous comme dénominateur commun le fameux timing de l'année: novembre. Ce fameux mois dont personnellement je rayerais du calendrier. Comme à toutes les semaines, je reçois des courriels de mes amis me racontant leur train de vie quotidien. Et cette semaine, jamais lecture de ces messages ne fut aussi pénible. Déprime, burn out, fatigue, démotivation, stress, peines, frustrations...Ces mots revenaient sans cesse, chez des gens auxquels d'habitude le lexique est complètement le contraire.

Pourquoi ? Qu'est-ce qui fait qu'à ce temps-ci de l'année, boum, le ciel nous tombe sur la tête ? Est-ce pour atteindre le fond du baril pour mieux se relever ? Pour nous faire ouvrir les yeux ? Pourquoi ceux promus à une nouvelle carrière, les yeux remplis d'espoir et la tête pleine de rêves, m'écrivent aujourd'hui de tels paragraphes à la plume teintée d'amertume ?

En ce jeudi 22 novembre 2007, première tempête hivernale, la nature a ainsi reconnu la détresse du genre humain. En effaçant le sol, elle nous fait signe de tourner la page pour écrire un nouveau chapitre de notre vie sur la prochaine page blanche.   

lundi 19 novembre 2007

Ligue d'impro musicale: 2e match!

Impro musicale - LIMM - Match du 29 octobre 2007

C'est déjà cette semaine, ce jeudi 22 novembre, qu'aura lieu le deuxième match de la LIMM, la ligue d'impro musicale de Montréal. Venez encourager nos musiciens de talents qui seront pour une rare fois à l'avant-scène, donnant un spectacle de grande qualité! La soirée débute à 20h au petit Campus, situé au 57 rue Prince-Arthur Est. Le coût d'entrée est de 10$. Voici les deux équipes qui s'affronteront:

LE LION D'OR
Jean-Sébastien Nicol
Thierry Gateau
Sylvain Pohu
Benoit Rocheleau
Sébastien Croteau

VS

CHEZ BAPTISTE
Ugo Divito
Fred Boudreault
Alex McMahon
Vincent Montreuil
Guido Del Fabro

La LIMM est aussi présente sur Internet, avec une page Myspace et sur Facebook.

Le tambour et son cercle

Mardi dernier, j'étais extrêmement fébrile car j'avais (enfin!) la chance de pouvoir donner mon deuxième cours de percussion après l'incroyable expérience de cet été. Le défi qui s'annonçait était plus grand que ce que à quoi j'ai dû composer il y a quelques mois. Cette fois, le mandat était d'enseigner à une trentaine de personnes simultanément. D'emblée, mon plan de match était simple: je voulais partir d'un point de départ, et arriver à la fin du cours en ayant bouclé la boucle, faire en sorte que les élèves repartent de de leur soirée musicale hebdomadaire avec la nouvelle matière dans un état brut, formant un tout cohérent. Je devais me battre contre l'aiguille de l'horloge sans toutefois le faire transparaître, car les étudiants sont d'abord et avant tout présents pour avoir du plaisir et non se sentir pressés par le temps.

J'ai donc pendant toute la journée imaginer, conçu, défait, refait, remanié, ressassé, mélanger, imaginer, retravailler tout le concept du déroulement. Ouf que mon cerveau bouillonnait rendu à la fin de l'après-midi! J'avais décidé de faire confiance à ce que je maîtrise déjà sur le bout des doigts, et j'ai donc opté pour le yankadi comme rythme à enseigner. Ça tombait vraiment bien, puisque la classe n'avait pas encore vu de rythme ternaire, et j'adore l'effet de déstabilisation que les rythmes ternaires amènent dans la pulsion. En quatre-vingts dix minutes, je devais donc montrer un appel et quatre accompagnements rythmiques. Définitivement un beau défi.

Restait seulement une seule corde à mon arc, celle de l'échauffement. Je voulais vraiment intégrer l'échauffement à l'apprentissage, et je devais judicieusement choisir la chose, puisque je ne voulais pas non plus décourager les étudiants avec quelque chose d'un peu trop tordu et cérébral, ce que j'ai parfois tendance à vouloir faire. Je me suis donc inspiré d'un exercice ternaire puisé dans le livre de Serge Blanc, auquel j'ai simplifié quelque peu les enchaînements. À ce moment, j'étais très confiant de mon approche, et ça tombait à pic, puisque c'était l'heure de partir au local.

Rendu là-bas, non sans avoir revisé dans le métro tous les accompagnements rythmiques et le réchauffement, j'arrive à l'école gonflé à bloc, prêt à livrer la marchandise et surtout, m'amuser. Je vois l'enseignement des percussions comme étant d'abord et avant tout la transmission d'une passion et de plaisir, c'est la clé pour arriver à communiquer tout le reste. Revoir cette si belle gang est aussi une belle source de motivation et de réconfort, et tous les ingrédients sont réunis pour que la soirée soit parfaite.

Après m'être assuré que tout est en place, je place mon djembé et je me joins au groupe qui est déjà en train de jouer un kassa bien senti. D'autres étudiants se joignent au cercle, et l'énergie, la chaleur et l'intensité montent en même temps, d'un cran. Ce qui reste de stress est englouti par la joie d'être présent et de pouvoir se payer un bon moment en ce beau mardi soir automnal. Prenant une grande inspiration, je joue un "chauffé" au tambour, le rythme s'accélère, le thermomètre monte de quelques centigrades, et en effectuant l'appel de fin, je me dis: « Ça y est, profite et plonge! »

Jamais je ne me suis senti aussi à l'aise devant un groupe. Je ne compte pas beaucoup d'expérience dans le domaine de l'enseignement de la musique, mais j'ai la chance de disposer d'une confiance absolue de la direction et je crois en mes moyens. Et dès les premiers instants, où, après avoir expliqué les rudiments de mon échauffement, j'entends le groupe jouer pour une première tentative, je suis doublement rassuré. Tout le monde ou presque suit la cadence et avance dans la bonne direction. On peut continuer!

Le reste du cours s'est déroulé dans la bonne humeur et la joie complète. Tous avait le sourire aux lèvres, et ce soir, chaque étudiant a joué selon leur plein potentiel. Ça a donné des moments de musique hors du commun, moments que j'ai savourés avec bonheur. Morceau par morceau, une frappe à la fois, sans lâcher le satané balancement de pieds, je leur ai montré les quatres accompagnements du yankadi. Et, lorsque fut venu le temps de tout mettre ensemble, la magie du rythme a opéré, et j'étais tellement fier de cette gang, de ces élèves, de mes élèves, le temps d'un soir.

Je leur ai offert un beau cadeau à la fin du cours. Je ne pouvais les laisser sans faire monter l'énergie à son paroxysme. J'ai donc opté pour la formule qui m'a tellement secoué et réveillé la première fois que je l'ai expérimenté. La formule du jam improvisé, sans leader, où il faut arriver, en groupe, à construire une pièce musicale en écoutant ce qui se passe et en arrivant à ne pas faire de cacophonie. La symphonie de ce mardi soir restera longtemps gravé dans ma tête. Tout comme les étoiles dans les yeux, les sourires et les mots incroyablement beaux qui m'ont été destinés après le cours.

La boucle a définitivement été bouclée, et le cercle complété. Bien au-deçà de mes attentes! Carpe Diem! 

jeudi 15 novembre 2007

Le paradis de Sacacomie

J'étais encore une fois parti en escapade avec la même bande de joyeux percussionnistes de Samajam ce week-end, pour un autre événement corporatif. Après la folie des grandeurs de l'événement de Rona, nous allions (enfin!) nous perdre dans le bois, loin des tumultes de la ville, en haute Mauricie, à l'auberge Sacacomie. Je ne connaissais pas du tout cet endroit, et je peux vous dire que je suis tombé carrément en amour avec cet havre de paix total.

Je dois encore une fois me lever aux petites heures du matin pour être à temps au rendez-vous, mais sachant ce qui m'attend, je n'ai aucune misère à me tirer du lit. J'arrive au local le sourire aux lèvres, heureux de pouvoir m'exiler au sein de la nature le temps de 48 heures. Le chemin vers le lac Sacacomie se fait dans la bonne humeur la plus complète. La journée s'annonce magnifique, aucune pression de performance, et le temps de quelques chansons (africaines bien entendu), nous quittons la 40 pour nous perdre dans les hautes montagnes. Puis, la route débouche sur une vallée où on aperçoit pour la première fois le magnifique lac Sacacomie qui se fait dorer au soleil. La vue est splendide, et il est clair que le Québec n'a rien à envier des autres régions de la planète quant à la qualité et la beauté de son paysage.

Le véhicule se stationne devant les immenses portes en bois massif de l'auberge, et en sortant à l'extérieur, je constate à quel point l'auberge est immense. Nous sommes dirigés vers notre loge et lorsque j'entre dans la salle, je suis muet d'admiration devant le paysage à couper le souffle qui se trouve à l'extérieur. La salle vitrée est attenante à une immense terrasse où on peut admirer la splendeur de la vallée de montagnes où le lac Sacacomie est étincelant sous les rayons du soleil. Sitôt nos instruments déposés, Éric et moi en profitons pour aller à l'extérieur faire une petite séance photo improvisée afin d'immortaliser ce moment inoubliable.

Franchement, je dois dire que cela faisait longtemps que je désirais profiter d'une fuite vers la campagne, le calme, le silence. Et ici, en ce moment même, je suis choyé par ce qui m'est offert. Le lac est totalement calme, le silence est roi, pas une once de vent, et le soleil nous bombarde de ses rayons apaisants et chauds. Je demeure en silence, goûtant chaque seconde avec délice, écoutant l'absence de bruit avec le sourire, avec la plus grande réceptivité possible.

Le climat est idéal pour ainsi accueillir l'équipe de dirigeants qui sont très dynamiques. La bonne humeur est de mise, et on se retrouve bien vite en pause détente où je savoure le moment présent. Gotta sort sa guitare et avec Sadio et Cheick Anta, on s'amuse à jammer devant le splendide paysage qui est devant nous. Je ressens alors une grande émotion, celle d'être privilégié d'être là, dans cet extraordinaire environnement, à partager cet instant avec des gens si géniaux.

Louis arrive enfin nous retrouver et c'est l'heure de devoir effectuer notre intervention. La fameuse rentrée dans la grande salle est explosive et les gens sont déjà dans le party. La prochaine heure et demie est vraiment super énergisante, avec les fameux tubes et les djembés.  Ça résonne et ça crie en masse, les poutres de bois de l'auberge sont sûrement en train de trembler encore à l'heure actuelle. Puis, vient l'heure d'aller prendre possession de nos chambres, dans un gîte situé à une dizaine de minutes de l'auberge. L'endroit est magnifique, véritable château perdu en forêt, et je me crois dans un conte merveilleux. Nous avons droit chacun à notre chambre au sein de l'immense bâtiment, et j'en profite pour aller me doucher avant le fameux grand repas.

La soirée est encore une fois exquise, avec un grand repas ayant comme thématique celle du terroir. Au menu, tourtière de gibier, ragoût de gibier, potage aux pommes et céleri, tout ça avec pain à volonté et deux bouteilles de vins. Puis, nous sommes à nouveau appelés à mettre le feu à la soirée, en partant un grand jam de percussions après le repas, suivi par la musique du DJ. Moment de lâchez-prise qui est vraiment le bienvenu, et nous sommes tous très contents de performer dans ces circonstances.

Lors du retour, j'en profite pour admirer le spectacle grandiose des étoiles dans le ciel. Il y en a tellement ! Incroyable comment en ville on manque un fabuleux spectacle. J'adore les étoiles, je trouve cet élément céleste fascinant...Je profite d'une dernière marche sur le site du gîte pour me gaver d'air frais, et je remonte à ma chambre, où je m'endors au son de la guitare de Gotta, véritable berçeuse qui me transporte au pays des rêves les plus agréables...

Je me réveille le lendemain frais et dispos, et en un rien de temps, je descends à la salle à manger où la propriétaire du gîte a concocté une succulente omelette au fromage et épinards. Trop génial pour démarrer une journée! À regret, nous devons déjà quitter le gîte et nous retournons à l'auberge Sacacomie pour une dernière intervention, cette fois-ci, avec la danse africaine. Super beau moment encore une fois. Les gens, les traits tirés de leur party de la veille, sont malgré tout super heureux. Nous recevons les éloges de la direction, et il est déjà temps de repartir pour Montréal, non sans avoir fait un travail de bras pour remettre les 150 djembés dans le camion.

Je repars de Sacacomie la tête pleine de merveilleux souvenirs, et énergisé à nouveau. Signe indéniable que la musique a encore une fois eu un effet magique.

samedi 10 novembre 2007

« Gumboots » et tubes chez Rona

corporona2

J'ai vécu hier soir un de mes plus gros événements corporatifs de l'année, probablement le deuxième en ampleur après l'inoubliable performance du Colisée de Québec en juin dernier. Cette fois-ci, nous étions en plein coeur des entrailles de l'entrepôt de la compagnie Rona, où nous avions le mandat de renforcer l'esprit de communication de toute l'équipe des administrateurs et des cadres des succurcales à travers le Canada au grand complet. En tout, 600 personnes à faire vibrer au son des percussions. Un autre concept complètement délirant!

J'arrive avec le reste de l'équipe à bord du minivan en face de l'édifice principal de l'immense entrepôt. Nous débarquons nos effets, et je reçois un petit briefing sur le déroulement de la journée. La salle attenante à la nôtre contient 150 djembés où, dans une heure, il y aura une formation de l'équipe administrative. La surprise doit être de mise, c'est pourquoi nous devons être le plus discret possible.

Nous nous dirigeons par la suite vers l'entrepôt en question, là où la scène est située. Cela prend au bas mot dix minutes de marche pour s'y rendre, ça donne une bonne idée de l'ampleur des lieux. Nous marchons dans un véritable labyrinthe de couloirs, pour ensuite pénétrer au coeur du bunker cimenté. C'est une véritable autoroute où il faut vraiment faire attention où on met les pieds. Les monte-charge électriques roulent à une vitesse assez impressionnante, véritables fourmis infatiguables. Des bicyclettes traînent un peu partout en guise de véhicule. Après avoir dépassé les immenses étagères contenant des milliers et des milliers de produits, tout au fond de l'entrepôt, nous arrivons enfin à la gigantesque scène, où déjà les techniciens de sons s'affairent à tout mettre en place. Délimitant le parterre, des tables ont été placées sur lesquelles sont rangées au bas mot 600 paires de bottes de pluie (?!?). Non, il n'y aura pas d'inondations, mais il y aura une démonstration interactive sur les origines du Gumboots ! En plus de sentir l'adrénaline, je sens aussi le caoutchouc autour de moi!

La générale du spectacle se déroule vraiment bien. Chaque ingrédient est passé au peigne fin, à savoir les positions de chacun, les enchaînements, les mouvements, etc. Le plan de match est le suivant. Les 150 membres de l'administration qui vont jouer du djembé dans quelques minutes vont former une haie d'honneur pour accueillir l'autre équipe, les 400 quelques cadres. Puis, il y aura une petite mise en scène entre Louis et Gotta expliquant les origines du Gumboots. Viendra ensuite l'animation avec les tubes, pour terminer avec une super prestation de nulle autre que l'équipe de Belle et Bum avec Luc Boivin. Garanti que ça va en mettre plein la vue!

Nous sommes très serrés dans le temps, ce qui fait que dès que la répétition se termine, il faut se dépêcher de courir à l'autre bout de l'édifice pour se préparer à accueillir l'équipe d'administrateurs. On se retrouve sur la mini scène où je suis derrière mes dunduns avec mon confrère Éric, attendant le signal, soit la fameuse salve de frappes de Cheick Anta. Et c'est parti avec le rythme du yankadi, et, à voir le visage ébahi des gens entrant dans la salle, l'effet de surprise est réussi, encore une fois. Un peu intimidés au départ, le groupe se retrouve délié et gonflé à bloc pour aller accueillir leurs collègues, et ces derniers, en marchant dans un long (très long) couloir, sont complètement dépassés de voir l'équipe qui administre leur quotidien en train de s'éclater aux sons des tambours.

Après un souper très rapide, composé du traditionnel buffet froid, nous courrons encore une fois au travers de l'entrepôt pour se mettre en place. Je crois bien avoir fait ma dose d'exercices pour la journée, et c'est loin d'être fini. Peu à peu, les 150 apprentis djembéistes d'un soir se placent en deux rangées, formant une magnifique haie d'honneur, et c'est ainsi qu'au son de la musique africaine et des frappes de tambour, le restant de l'équipe dynamique de Rona vient prendre place au devant de la scène. Puis, après un bon quart d'heure à attendre que tout le monde ait effectué leur marche de santé, nous pouvons finalement commencer le spectacle.

Louis accueille chaleureusement les gens et, sur le thème de la communication et de l'entraide, explique le déroulement de la soirée. Puis, faisant signe à Gotta, ce dernier s'avance sur scène, et il se met à raconter, dans une langue étrangère (aux accents africains bien sûr), ce qui est en fait les origines du Gumboots. Les ouvriers des mines des temps jadis ne pouvaient pas parler, leurs patrons leur interdisaient de le faire. Ainsi, dans les profondeurs des mines, afin d'oublier la lourdeur de leur tâche quotidienne, ils frappaient le sol de leur pied et faisaient claquer le caoutchouc des bottes avec leurs mains, créant ainsi une danse et un rythme qu'on communique aujourd'hui de génération en génération, pour ne jamais oublier. Louis s'amuse à traduire les mots étrangers de Gotta, et ensuite, il invite les 600 spectateurs à revêtir leur propre paire de bottes pour expérimenter, dans le silence, cette danse de la percussion. Puis, petit à petit, le rythme se construit, une partie du groupe répondant à une autre, et l'entrepôt se met à résonner, à trembler sous les coups de semelles des 1200 pieds qui frappent à l'unisson. De la scène, l'effet est bien plus que percutant!

Après cette incursion dans le monde de la danse, il est temps de sortir les tubes de couleurs pour construire un nouveau rythme tout en musique. La foule étant divisée en six parties, chacune ayant sa couleur de tubes, le rythme se construit, les visages sont tous drapés d'un magnifique sourire, l'effet d'entraînement est extrêmement puissant, et je me rends à peine compte que Luc et ses musiciens de Belle et Bum sont montés sur scène et jouent avec nous le même rythme que celui des tubes. Wow, jamais je n'aurais pensé avoir autant de plaisir à jouer avec des bouts de plastique.

Le spectacle se termine sur les airs de In the Jungle, où Cheick Anta prend un malin plaisir à jouer sur les tous nouveaux bugarabu de Luc, version africaine des congas cubains. Les gens chantent, crient, l'effet est au rendez-vous! Et, sans même que j'en prenne conscience, un autre moment scénique inoubliable vient de se terminer.

Sur le chemin du retour, j'ai une chanson qui ne veut pas quitter ma tête...Devinez laquelle ?

jeudi 8 novembre 2007

Taafé Fanga en première partie de Youssou N'dour!

J'avais bien prédit qu'un jour, l'excellent groupe de musique traditionnelle africaine Taafé Fanga allait percer et se faire connaître davantage. Et bien, ils auront le grand honneur de jouer en première partie du spectacle d'un des plus grands artistes africains de notre temps, j'ai nommé Youssou N'dour! Ce spectacle qui promet d'être un pur moment de bonheur aura lieu le mardi 11 décembre à 20h à l'Olympia de Montréal. Les billets sont présentement en vente sur le réseau Ticketpro.

Félicitations au groupe, vous le méritez amplement!!!

mardi 6 novembre 2007

Comment le djembéiste doit prendre soin de ses mains

Sans nul doute, jouer du djembé apporte son lot de désagréments au percussionniste, puisque le djembé, instrument membranophone, invoque le contact perpétuel des mains avec sa surface, ce qui provoque des chocs considérables et répétés. Dans ce billet, je vous parle des différentes blessures pouvant survenir lorsqu'on débute à jouer du djembé, et je vous explique comment y rémédier à l'aide de deux très bons produits, naturels en plus.

Les blessures

  • Les ecchymoses et hématomes. C'est le type de blessures le plus commun lorsqu'on débute à jouer de la percussion. La force de frappe étant irrégulière et souvent beaucoup trop forte, les veines de la main éclatent, causant instantanément des ecchymoses et hématomes, visibles par des enflures aux mains, souvent à la base des doigts et au niveau des articulations. Avec le temps, les frappes étant plus régulières au niveau de la position des mains, les points de contact de celle-ci avec le rebord du djembé et la peau vont se renforcir, et les ecchymoses vont disparaître d'elle-même.
  • Les ampoules. C'est le deuxième type de blessures qui survient lorsqu'on commence à jouer la percussion. Là encore, elles témoignent d'une irrégularité dans les forces d'exécution des frappes, et surtout, d'un frottement excessif de la peau de la main sur la peau de chèvre. Contrairement aux ecchymoses, qui arrivent à peu près chez tout le monde, les ampoules peuvent avoir tendance à apparaître chez les gens chez qui la peau des mains est très sèche. Heureusement, il existe des produits qui peuvent pallier facilement ce problème. Fait à noter, les ampoules ont beaucoup plus tendance à apparaître avec les instruments qui requièrent des baguettes. J'en suis présentement à gérer ce désagrément relié aux dunduns, puisque les maillets causent des ampoules assez intenses parfois.
  • Les craquements de la peau. Personnellement, je trouve ces blessures les plus désagréables, car elles sont extrêmement sensibles. Comme pour les ampoules, elles surviennent par un assèchement prématuré de la peau, au niveau des articulations, donc là où la peau plie. La peau va subitement fendre au niveau du repli des doigts, causant une douleur vive et très sensible. Elles se résorbent d'elles-mêmes, mais elles doivent avoir sufisamment cicatrisées et elles nécessitent une protection additionnelle, sinon elles se reformeront et souvent de façon encore plus marquées encore.
  • Les tendinites et autres douleurs musculaires. Le dernier type de blessures rencontrées, autant chez les novices que chez les érudits, est la fameuse tendinite. L'inflammation du tendon, la plupart du temps celui appelé "l'extenseur du pouce", au niveau du poignet, est causé naturellement par un surmenage et une tendance à mal placer ses mains. Cette blessure évoque l'importance primordiale de bien s'échauffer avant de jouer son instrument. Les échauffements feront partie d'un prochain article que je compte mettre en ligne sous peu.

 La trousse de premiers soins du djembéiste

  • L'arnica. Cette petite fleur jaune poussant dans les montagnes est  connue depuis des siècles dans la pharmacopée naturelle. Elle peut être vendue sous forme de gel, de capsule (homéopathie), ou de teinture. Sa propriété médicinale est sa vertu anti-inflammatoire et analgésique très puissante. Il suffit d'appliquer une petite quantité d'extrait d'arnica sur les régions inflammées et les oedèmes pour faciliter la guérison. Mais attention, l'arnica ne doit pas être appliquée sur les plaies ouvertes ou être ingérée (à moins bien entendu d'avoir acheté l'arnica en caplets), car elle est toxique pour le système digestif et cardiaque. Appliquez donc une couche d'arnica tout juste avant et surtout, tout de suite après avoir joué, directement sur vos ecchymoses, et l'enflure réduira assez rapidement. Le gel d'arnica est vendu dans les rayons des produits naturels de toute pharmacie (au Québec du moins).
  • Le karité (sous forme de beurre ou de pâte). L'arbre du karité se retrouve abondamment dans la savane africaine. Depuis des millénaires, les Africains en récoltent le fruit qui contient une amande très grasse qui est transformée en une pâte huileuse et graisseuse aux multiples vertus pharmacologiques. Tout comme l'arnica, mais à une échelle moindre, le karité exerce une activité anti-inflammatoire via les propriétés de ses insaponifiables. Les insaponifiables sont les acides gras essentiels qui ne se transforment pas en savon lorsqu'on les met en contact avec une base. Ces insaponifiables, en plus de leur propriété anti-inflammatoire, augmentent l'élasticité de la peau et favorisent la cicatrisation en stimulant la multiplication cellulaire. Le karité est un des produits naturels qui contient le plus haut taux d'insaponifiables. Il est donc idéal pour le djembéiste car il offre une hydratation des mains empêchant les craquements de la peau, tout en favorisant grandement la guérison des ampoules. On trouve le beurre de karité en pharmacie, tout juste à côté de l'arnica la plupart du temps. Personnellement, je préfère le véritable beurre, jaunâtre et huileux, à la pâte blanche et grumeleuse. À vous de choisir. Appliquez donc une généreuse couche de ce produit avant de jouer dans la paume de vos mains, et laissez le karité imprégner vos pores, car vos mains seront très graisseuses. Faites la même chose après avoir joué, et vos décorations disparaîtront très vite.
  • Le ruban adhésif. Finalement, munissez-vous d'un ruban adhésif servant à maintenir une gaze sur des coupures de grande surface. Vendu en rouleau, et souvent de couleur blanche, en tissu de préférence, il est le companion idéal pour protéger les ampoules et les craquements de la peau lorsque l'on joue du djembé. Faites attention par contre de ne pas trop serrer votre doigt en l'enroulant avec le ruban, car la circulation sanguine a tendance à augmenter passablement lorsque l'on joue.

Voilà donc essentiellement ce que tout joueur de djembé se doit de savoir quant aux différentes blessures qu'il risque de provoquer en commençant à jouer. Malheureusement, il faut passer par cette douloureuse étape afin de progresser. Dites-vous qu'avec une pratique régulière et un bon soin de vos mains, les blessures vont disparaître bien vite. Vos mains se doteront de la bonne vieille "corne", cette extra couche de kératine, au niveau des coussins de la paume à la base des doigts. Vos mains vont s'adapter à ce nouveau mode de vie.

N'hésitez pas à laisser vos idées et suggestions dans la section Commentaires afin d'enrichir cet article. Je risque d'ailleurs de le mettre à jour de temps à autre en demandant les trucs infaillibles à mes collègues percussionnistes. Bonne pratique!

dimanche 4 novembre 2007

Fan-tas-ti-que!

Quand je lis des histoires comme celle-là, je constate une chose, c'est que le djembé, c'est bien plus qu'un instrument. Il peut même paver la voie à la réussite. Chapeau aux organisateurs de ce projet!

Photo et article tiré du journal Le Soleil, édition du dimanche 28 octobre 2007

samedi 3 novembre 2007

Le métronome de ma semaine

Je vous écris en ce vendredi soir en repensant à une autre semaine, à un autre cinq jours où une ligne du calendrier s'est écoulée, sans trop que je m'en rende compte. Les aiguilles de l'horloge, les dates dans le coin de la télé lors des nouvelles qui s'écoulent, novembre qui vient de s'installer, le mercure qui vient de passer sous la barre des dix degrés...Le temps file, vite, trop vite, et ce soir, j'ai décidé de lever le pied. Autant j'adore les jours où une activité n'attend pas l'autre, autant ce soir, j'avais besoin, peut-être un peu malgré moi, de ne voir personne, de n'organiser rien, de prendre le temps de justement faire une certaine mise au point. Je repense à cette semaine, et bon dieu, trop de moments forts se sont passés, encore une fois!

90 bpm

Tout d'abord, il y a eu lundi soir, au cours de danse africaine, où c'est toujours aussi intense et formateur. Le groupe de musiciens est vraiment soudé, et en sentant la sueur perler sur ma peau et les muscles de mon dos se délier au fur et à mesure des frappes sur le dundun, j'avais pleinement conscience qu'à force de pratique, tout était mieux, plus perceptible, plus vivant. Malgré les multiples petites blessures aux mains, je suis en train de vraiment progresser avec mon instrument, le dun et le djembé. Et que dire du cours avec Mélissa Lavergne, toujours aussi pétillante. Avec elle, pas de demi-mesure, on se donne à fond et c'est doublement plaisant que de pouvoir bénéficier de l'apprentissage d'une des percussionnistes les plus en vue au Québec.

110 bpm

Le mardi soir, une deuxième soirée en ligne bien remplie en musique avec le cours des Débutants 2. Super belle gang d'une quarantaine de personnes, et ce soir, nous avons eu droit à un grand moment musical où, dirigé par notre ami sénégalais Cheick Anta Faye, nous avons commencé à monter la pièce du spectacle de fin de session, basé sur le rythme Assiko. Les chants de notre ami africain se mêlaient aux tambours et aux yabaras. Transportés par la musique, sourire aux lèvres, je voguais vers le centre-ville pour retrouver, enfin, une amie qui m'avait tellement manquée, partie à la découverte du monde à travers l'Europe et l'Asie. Anika, à part son accent français international et ses cheveux, n'a pas changé d'une miette. Notre rencontre a mis un point final à cette soirée qui m'a offert un autre moment de bonheur.

140 bpm

Mercredi soir, c'est LA soirée de la semaine. Et ce soir, c'est d'autant plus vrai puisque c'est l'Halloween et que je suis aux premières loges pour animer la belle gang de 150 personnes qui viennent vivre des émotions fortes avec nous au tambour africain. Éric, déguisé en espèce de plombier techno venu tout droit d'un univers parallèle, et moi, déguisé en rasta avec mes longs cheveux en "dreads" crépus, faisont un réchauffement de l'enfer pour souligner l'occasion. Puis, Louis entre en scène et dès ce moment, l'énergie électrisante envahit la salle pour ne plus la quitter. Le cours passe encore une fois trop vite, et les sourires accrochés aux visages des élèves sont de grands cadeaux qui font tellement plaisir de recevoir.

Mais, on ne peut passer une soirée d'Halloween sans ne rien faire, et quoi de mieux que d'aller encourager Isabelle, alias IzzyD, au bistro à Jojo, où elle joue avec un excellent band de Boston. Quelle fin de soirée intense, encore une fois! Du bon rock, du funk, du blues et beaucoup de bière...Je suis en plus en bonne compagnie, on est tous branché sur le 220, la soirée ne semble pas avoir de fin. Et pourtant, lorsque mon ami André vient me reconduire à ma porte, je sens la fatigue m'envahir d'un seul coup, et je m'écrase dans mon lit.

100 bpm

Jeudi matin, 8h30. Mon cadran sonne et c'est comme si je sortais des limbes où j'étais rendu loin, mais très loin. Ayayaye, j'ai encore le goût de malt dans la bouche, et je dois être à l'école dans un peu plus de trois heures, car je pars à Sainte-Julie pour un événement corporatif où il y aura 400 djembés! J'essaie de ne pas trop penser à ce que je ressens physiquement, et en prenant ma douche, je reprends peu à peu mes esprits. J'arrive à l'école comme si j'avais été téléporté là-bas tellement je n'ai eu aucunement conscience du voyage en métro, et nous partons une vingtaine de minutes plus tard pour Sainte-Julie.

Finalement, notre prestation m'a permis de passer outre mon état comateux en un rien de temps, tellement la gang d'employés mécaniciens était exceptionnelle. Lorsque 400 personnes font le même beat à l'unisson, ça procure toujours une sensation assez unique, très intense, d'autant plus lorsqu'on peut voir ça de la scène. La joie et le lâchez-prise sont encore une fois au rendez-vous, et nous revenons à Montréal le coeur léger. Complètement crevé, je vais rejoindre mes amis en soirée au Saint-Bock sur Saint-Denis pour écouter la partie de hockey, pensant plus à mon oreiller qu'à voir la rondelle sur la glace.

80 bpm

Et aujourd'hui, en ce vendredi, je prends congé du tambour. Mon rythme est moins effréné, je prends le temps de redescendre sur Terre après avoir atteint de nouveaux sommets. Et, juste à voir le calendrier des événements à venir, des sommets sur ma route, je peux en compter par dizaine! Faut bien garder le rythme!

Bon week-end à tous!

Template developed by Confluent Forms LLC; more resources at BlogXpertise