mercredi 19 novembre 2008

Le djansa, rythme de la compétition

Cette semaine, je vous offre comme rythme le djansa, qui est un rythme joué dans des circonstances joyeuses où il illustre la rivalité (saine je dois dire) entre les jeunes hommes. Il provient de la zone méridionale du Mali, de l’ethnie Kassoule. Aujourd’hui, le rythme est joué dans toute l’Afrique de l’Ouest. J’ai ajouté dans la partition le solo original tel qu’enseigné par Mamady Keita.

Partition

Djansa

Vidéos

MISE À JOUR (22-04-09): Les liens vidéos ont été mis à jour.

  • Premier accompagnement de djembé
  • Le dununba. L'accompagnement est légèrement différent de la partition.
  • Le sangban. L'anacrouse n'est pas respectée (le joueur commence sur le premier temps alors qu'il devrait commencer avant).
  • Le kenkeni. L'anacrouse n'est pas respectée (le joueur commence sur le premier temps alors qu'il devrait commencer avant).
  • Le solo original avec les trois partitions de doum-doum et l'accompagnement #1

mardi 18 novembre 2008

Le djembé serait bon pour le cœur

En naviguant sur le web cette semaine, je suis tombé sur une manchette très intéressante qui confirme un peu ce que j’ai toujours cru. Écouter de la musique que l’on aime, que ce soit notre pièce préférée ou notre artiste favori, aurait un effet bénéfique non négligeable sur notre corps, soit celui de dilater les vaisseaux sanguins. Alors imaginez quand votre musique préférée est la percussion africaine, et que vous en jouez chaque semaine en groupe…

Selon l’étude américaine, les vaisseaux sanguins se dilatent jusqu’à 26% en moyenne sous l’effet de la musique qui est jugée favorablement par l’auditeur. C’est donc un puissant médicament, gratuit en plus, et sans aucun effet secondaire, hormis peut-être le fait d’avoir de belles décorations aux mains après avoir joué…

Comme quoi le djembé se connecte de façon entière avec le cœur…Et ce n’est pas juste une figure de style…

Lien vers l’article parlant des effets bénéfiques de la musique sur le système cardiovasculaire.

Comment acquérir de la vitesse au djembé?

S’il y a un élément spectaculaire au djembé, c’est la capacité du percussionniste à se lancer dans des salves sonores où ses mains se fondent avec son instrument. Où l’oreille perçoit une vibration qui s’apparente à celui du son de la mitraillette. Et où on ne peut plus distinguer les mouvements des bras. La vitesse est ainsi une importante et spectaculaire caractéristique du jeu du djembéiste, permettant d’inculquer au rythme puissance, beauté, originalité et prestance…Voici donc quelques trucs de base qui vous permettront de pouvoir maîtriser cet aspect si important dans votre apprentissage du jeu des percussions.

Avant de vous expliquer plus en détail les dessous de la vitesse au djembé, je vous invite à aller visionner ce spectaculaire vidéo du djembéfola Boka Camara, qui démontre jusqu’à quel point la vitesse peu être incroyablement grande au djembé.

Vitesse rime avec souplesse

Avant toute tentative de jouer rapidement au djembé, rappelez-vous toujours ce concept: pour jouer vite, il faut assouplir les muscles. De façon innée, on a toujours tendance à vouloir raidir, à crisper les muscles au fur et à mesure que la vitesse augmente. Cette vilaine manie est vraiment à éviter, aussi portez attention à la moindre raideur musculaire au niveau des épaules et des bras. Si vous sentez une tension et/ou une douleur, arrêtez-vous, prenez le temps de vous dégourdir et recommencez cette fois en insistant sur le relâchement musculaire. Plus vous êtes souple, plus vous gagnerez en vitesse.

L’importance de la respiration

La deuxième manie au djembé lorsqu’on veut jouer rapidement est d’inspirer profondément, et d’arrêter d’expirer. Ce défaut est très néfaste pour vos muscles car l’expiration permet de vidanger l’excès de gaz carbonique (qui se retrouve en concentration plus importante dans le sang à cause d’un effort intense) produit par vos cellules musculaires. Tentez au contraire de forcer votre expiration. Vidangez bien vos poumons après chaque inspiration, l’oxygénation des cellules en sera ainsi optimisé, garantissant une protection contre d’éventuelles crampes musculaires et à la limite, une hyperventilation.

L’inertie et la vitesse vont de pair

En musique, spécialement en percussion, le concept d’inertie est très important. Le phénomène d’inertie se définit comme étant la capacité d’un corps en mouvement de toujours garder une vitesse constante. Cette vitesse est modifiée lorsqu’on y applique une force. En percussion, le rebond de la main sur la peau du djembé est possible strictement grâce au contact de la main sur la peau de chèvre, sans induire de force active. C’est la tension de la peau qui permet à la main de rebondir sous l’action d’une force transmise de la peau à la main. Pour vous en convaincre, faites une basse sur votre djembé en gardant votre main détendue, et regardez bien comment elle va rebondir, sans avoir besoin de dépenser de l’énergie active pour y parvenir. Servez-vous de cette propriété pour gagner en vitesse. C’est un peu plus difficile à maîtriser au départ, car il faut apprendre à doser la force appliquée. Mais, l’inertie est un concept très important à comprendre pour acquérir de la vitesse.

Gardez vos membres près du corps

Logiquement, plus vous éloignez vos mains du djembé, plus vous devrez dépenser de l’énergie afin de pouvoir effectuer le mouvement nécessaire pour générer le son. Ce gaspillage d’énergie peut être résolu en gardant les bras le plus près possible de votre tronc, sans toutefois que vos coudes ne touchent les côtes. Plus les frappes seront rapprochées, plus les avant-bras resteront proches de l’instrument, afin que les mains puissent produire les sons.

Pratiquer, c’est la clé!

Rester souple, savoir bien respirer, mettre à profit l’inertie et maximiser la position du corps sont les principaux ingrédients pour gagner en vitesse. Mais, il y a un élément qui est la base de tout, et c’est pour cela que je le mentionne en dernier lieu dans cet article: il faut jouer, jouer, et rejouer pour gagner en vitesse. Dans le domaine «manuel», le cerveau humain base son apprentissage sur le fait de reproduire incessamment le même mouvement. C’est en pratiquant des rythmes et des suites logiques de sons que vous arriverez à jouer de plus en plus vite, et ce, en minimisant de plus en plus la dépense d’énergie.

En conclusion, il n’y a pas de secret magique pour jouer vite, et il est farfelu de croire que du jour au lendemain, vous allez pouvoir jouer rapidement. Il faut de la patience et du temps pour y arriver. Mais, cinq à quinze petites minutes par jour consacrées à la vitesse lors de vos pratiques seront très bien investies pour votre développement musical en tant que djembéiste.

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