mardi 30 septembre 2008

Le kuku, rythme des pêcheurs

En guise de premier rythme, je ne peux débuter sans vous parler du kuku (il faut prononcer le mot comme le nom de l’oiseau, le coucou) , le rythme qui est probablement le plus joué et le plus populaire à travers l’Afrique. Il est joué traditionnellement lorsque les pêcheurs des villages reviennent avec leur cargaison de poissons. Mais, dès qu’une célébration est soulignée, il n’est pas rare d’entendre ce rythme. Le premier accompagnement est joué avec un djembé qui va produire un son plus grave que les autres accompagnements.

C’est un rythme d’introduction idéal et bien simple à apprendre, surtout pour ceux qui débutent avec le djembé. Les 2 premiers accompagnements sont les plus connus, alors que le 3e et le 4e sont des accompagnements créés par Mamady Keita.

Voici la partition, ainsi que des liens vers des vidéos qui vous aideront à apprendre le rythme. Référez-vous au guide qui vous donne les indications sur comment lire les partitions, et comparez ce que vous voyez et entendez des vidéos avec les partitions. Bonne pratique!

La partition:

Les vidéos:

  • Djembé 1 Le doigté que vous voyez dans ce vidéo est celui qui obéit à la loi mécanique des mains (les ghost notes). C'est celui que les solistes préconisent lorsqu'ils font des solos sur le rythme kuku.
  • Djembé 1 avec un autre doigté C'est le doigté que je préfère avec le kuku, car les coups sont alternés entre la main gauche et la main droite. Attention, dans le vidéo, le djembéiste joue comme s'il était gaucher. Pour un droitier, toujours tenir la basse de la main droite.
  • Djembé 2
  • Djembé 3 Accompagnement inventé par Mamady Keita.
  • Djembé 4 Accompagnement inventé par Mamady Keita.

dimanche 28 septembre 2008

Un été percutant à souhait!

Je suis enfin de retour sur mon blogue après un long mois d’absence! J’ai en effet décidé de partir en voyage en Europe pour trois semaines après le dépôt de mon mémoire de maîtrise. Je me devais de faire le vide pour recharger mes batteries. Je reviens donc en forme, prêt à vivre de nouvelles péripéties, et surtout, je vous réserve plein de nouveau contenu sur mon site dédié au djembé.

J’ai vécu beaucoup d’événements spéciaux cet été, et avec le recul, je suis vraiment super choyé d’avoir pu vivre autant de belles expériences musicales. J’aimerais donc vous faire part du bilan de mon été 2008 en guise de premier article. Disons que ce dernier a commencé sur les chapeaux de roues avec l’inoubliable performance sur la grande scène du Parc Maisonneuve lors de la Saint-Jean. Une semaine plus tard, soit le 2 juillet dernier, je remontais une nouvelle fois sur scène, mais cette fois-ci sur la grande scène GM du Festival de Jazz. Le but: animer plus de 20 000 personnes en compagnie d’une trentaine de mes amis musiciens percussionnistes de Samajam afin de faire vivre au public le plus grand jam de leur vie.

Une expérience carrément électrisante qui nous en a dit long sur la très grande popularité de ce festival, qui est le plus grand événement musical de jazz de la planète. Une température magnifique, la Place-des-Arts était remplie à pleine capacité. Tout un spectacle!!

Comme si ce n’était pas assez, le lendemain, je m’en allais direction Drummondville pour le Mondial des Cultures où, avec Mélissa Lavergne, nous avons joué pour l’ouverture du Mondial. Une formidable expérience encore une fois, surtout par la très grande diversité culturelle présente sur place. Plus d’une dizaine de pays étaient invités pour démontrer aux Québécois leur grand savoir-faire dans la danse. Costumes traditionnels, chants et musique accompagnaient les danseurs. J’en ai encore des souvenirs remplis de couleurs et de langues.

En plus de jouer sur scène avec Mélissa, j’avais comme mandat d’escorter sur scène chaque pays invité lors de la cérémonie d’ouverture avec mon djembé. À chaque fois, un barrage de caméras et de flashs immortalisaient notre musique sur pellicule, et l’instant de quelques secondes, je me retrouvais au coeur d’un tourbillon médiatique. La soirée était magique, le ciel ayant déversé durant toute la journée une pluie fine mais dès la tombée du jour, les étoiles se sont mises à scintiller et garantir une ambiance parfaite pour le spectacle.

Quelques jours plus tard, j’étais à Samajam pour la journée estivale de portes ouvertes où encore une fois, nous avons tous vécu des moments très intenses d’émotions en musique! C’était pour moi une véritable libération que de pouvoir profiter de ce moment avant de plonger dans une période intense, soit la préparation de soutenance de ma maîtrise.

À travers les chaudes journées estivales plutôt sous le signe de la grisaille et de la pluie, un autre gros événement s’est pointé à l’horizon, le festival Juste pour Rire. Cette année, une très grosse commande, et un très beau défi, m’était offert. Tout d’abord, j’ai eu deux pratiques pour le spectacle de percussions d’ouverture du festival où, sous la gouverne de Patrick Dugas, nous devions jouer des cajòns, des tubes musicaux, du djembé et des doum-doum, en plus d’un numéro de gumboots. Un concept éclaté sur le thème des quatres saisons. Malgré la courte préparation et une scène qui était tout sauf à quoi nous nous attendions, nous avons livré une prestation inspirée et bien spéciale.

En plus de l’ouverture, je devais être en charge tout au long du festival d’un groupe de personnes qui devaient clôturer le grand défilé de fermeture, le grand Charivarir. Parmi eux, des gens qui n’avaient jamais pris part à un tel événement, et qui n’avaient jamais joué de djembé de leur vie. Gros contrat. Mais, ce fut une de mes plus belles prestations de groupe, même si toute la semaine, plusieurs embûches sont venues nous mettre des bâtons dans les roues. Tous ont joué avec coeur et énergie, ce fut une autre soirée exceptionnelle.

Le mois d’août est arrivé avec (enfin!) une période de repos et de pause musicale, de rencontres entres amis, et surtout, d’un petit voyage en Europe le temps de dire bonjour à ma soeur et de pouvoir souligner le début d’un nouveau départ, d’une nouvelle année musicale…

La Fête nationale, le Festival de Jazz, le Mondial des Cultures, et le Festival Juste pour Rire…Wow! J’ai de la misère à croire qu’en l’espace de deux mois, j’ai pu participer à tous ces grands événements!! Et je ne pense pas que l’automne sera plus reposant…

On repart de plus belle!

mardi 23 septembre 2008

Le retour de Billy Nankouma Konaté à Montréal

Je viens d’apprendre que le maître percussionniste Billy Nankouma Konaté, fils du légendaire djembéfola Famoudou Konaté, sera à Montréal du 11 au 13 octobre prochain. Tout comme l’an dernier, il enseignera les rythmes du mandingue lors d’une série de trois ateliers. Ces ateliers auront lieu à l’Alizé de 13h00 à 17h30 le 11, 12 et 13 octobre.

En plus de ces ateliers, ce très grand percussionniste sera en spectacle avec l’excellente formation Taafé Fanga le dimanche 12 octobre à 20h30 au même endroit. Les billets sont en vente au coût de 12$ à la porte. Ne manquez pas cette chance unique de voir un des plus grands joueurs de djembé de sa génération!

Pour connaître les détails et comment s’inscrire, consultez le site www.djembe.ca.

Pour en savoir plus sur Billy Nankouma Konaté, allez écouter l’entrevue disponible sur mon blogue.

Photo tirée du site djembe.ca

Une nouvelle section: les rythmes!

Je suis très heureux de vous fournir à partir d’aujourd’hui une nouvelle section sur mon blogue qui parlera des différents rythmes africains. Cette chronique hebdomadaire vous permettra de pouvoir apprendre par vous-mêmes certains rythmes africains à partir de partitions que j’ai trouvées sur le web, ainsi que des vidéos démontrant les divers accompagnements.

La notion de rythme en musique africaine est plus beaucoup plus simple et accessible que ce que nous pouvons croire. En fait, le rythme est quelque chose qui transcende la race humaine et qui est omniprésent partout autour de nous. Que ce soit le son de la goutte d’eau qui tombe du robinet, du pic-bois creusant son trou sur l’écorce de l’arbre, des chevaux qui galopent dans les champs ou de notre propre cœur qui bat, le rythme est partout et est un rouage très important de la vie.

En musique, le rythme définit sa couleur, c’est-à-dire la façon dont il sera perçu à nos oreilles. Par le fait même, le rythme musical est connecté directement à l’émotion qu’il engendrera chez l’auditeur. Traditionnellement donc, à cause de cette réalité, le rythme se transmet de façon orale de génération en génération, subissant les contrecoups d’importantes modifications au passage, aucune référence écrite n’étant maintenue. Ce n’est que dans la seconde moitié du 20e siècle que commencera à apparaître les fameuses partitions de rythmes telles que nous les connaissons aujourd’hui.

Pour les non-initiés à la lecture des partitions, n’ayez crainte, j’ai créé le petit guide qui suit qui vous explique de façon claire et simple comment le système fonctionne. Avec un peu de pratique, vous allez vite pouvoir pratiquer et comprendre les rythmes.

N’hésitez pas à me laisser vos commentaires sur ce document afin de pouvoir l’améliorer!

Comment lire un rythme ?
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