dimanche 10 août 2008

Un message percutant au monde entier

Je ne sais pas si vous avez pris le temps de regarder la cérémonie d'ouverture des Jeux Olympiques de Pékin vendredi dernier. Artistiquement parlant, ce fut un des spectacles les plus grandioses que j'ai vu. Par la qualité artistique des idées et de leur exécution, je n'ai jamais rien vu de tel. Je vous parle de cela parce qu'il faut absolument que je souligne le formidable numéro d'ouverture qui, vous vous en doutez bien, mettait en vedette la percussion.

À 8h08 PM, heure de Pékin, le vendredi 8 août 2008 (08-08-08), un compte à rebours géant s'est mis en branle dans le stade appelé le nid d'oiseau. 2008 percussionnistes (oui, vous avez bien lu) ont alors joué une pièce musicale grandiose, alliant la musique, la chorégraphie, le chant et des effets visuels à couper le souffle. Un message percutant souhaitant la bienvenue aux peuples de la planète.

L'instrument mis en vedette lors de ce numéro est le « fou » (prononcé toutes les lettres pour respecter la prononciation chinoise). Le « fou » est un instrument en terre cuite et en bronze en forme de boîte sur roues qui se joue soit en frappant directement sur la dalle de bronze, soit en frappant avec des maillets. On s'en sert aussi comme récipient. Durant la cérémonie, les percussionnistes, en frappant sur la surface de leur « fou », déclenchaient aussi un système d'éclairage qui illuminait leur instrument, créant ainsi les chiffres géants du compte à rebours (comme illustré sur la photo).

En plus de jouer, cette chorale de 2008 personnes ont scandé une citation célèbre de Confusius souhaitant la bienvenue au monde: « N'est-ce pas un bonheur d'avoir des amis qui viennent de loin ? » Comme message de bienvenue, je pense qu'il est difficile de souhaiter mieux! Je vous laisse regarder par vous-mêmes, c'est éblouissant!

lundi 4 août 2008

La percussion du futur!

Imaginez-vous être en train de jouer du tambour en compagnie d'un collègue musicien qui n'est pas humain, mais bien un robot...Science-fiction ou réalité ? À tout le moins, je vous laisse juger la performance de ce robot qui se prend pour un percussionniste japonais jouant sur un taïko. C'est pas demain la veille que ces engins technologiques vont remplacer les humains !

Merci à mon pote Alex pour la trouvaille!

dimanche 3 août 2008

Le soleil du Mali nommé Amadou et Mariam

Vendredi dernier, j'étais placé en toute première rangée pour le spectacle du duo malien Amadou et Mariam, qui était de retour à Montréal après deux ans d'absence dans le cadre des Francofolies au Métropolis. La dernière fois, je les avais vu du balcon, mais cette fois-ci, je ne voulais pas pour rien au monde rater l'occasion de les voir de proche. Et ciel que je n'ai pas été déçu !!

Pour les lecteurs qui ne sont pas familiers avec eux, Amadou et Mariam sont considérés aujourd'hui comme étant les deux plus grandes stars d'Afrique. Couple dans la vie comme sur scène, ils parcourent le monde entier dans le but de faire danser, chanter et rassembler tous ceux et celles qui sont venus les voir. Leur musique festive, mêlant les racines africaines au rock et au blues, est impossible à entendre sans bouger et danser. Leur dernier album, Un dimanche à Bamako, réalisé par nul autre que Manu Chao, leur a procuré un succès planétaire. Mais, ce qui est tellement beau chez ce duo, c'est l'incroyable énergie qu'ils dégagent sur scène, et leur authenticité. On arrive à oublier qu'ils sont tous deux aveugles...

J'arrive donc au Métropolis assez tôt pour être parmi les premiers en file. Dès l'ouverture des portes, j'entre dans la salle et je prends plaisir à scruter des yeux la grande scène où, dans quelques minutes, la musique d'Afrique prendra naissance. Au devant, il y a une petite batterie côté jardin, ainsi qu'une basse et une magnifique guitare Godin juchées sur leur trépied côté cour. Ces instruments serviront pour la première partie du spectacle, soit le groupe du chanteur Daby Touré, Mauritanien d'origine vivant à Paris. Derrière, un drap noir laisse deviner les claviers et l'immense batterie qui serviront à mettre le feu au Métropolis plus tard.

Les minutes passent, le parterre devient vite rempli, et je prends plaisir, collé sur la scène, à jaser avec une dame qui vient du Mali, et qui ne voulait pour rien au monde rater l'occasion de voir ses deux idoles de proche dans son nouveau pays d'adoption. C'est ce qui est magnifique avec ce genre de spectacle. Autour de moi, il y a bien entendu des Québécois, mais aussi des Français, des Anglais, des Asiatiques, des Africains...Ce soir, tout le monde est de la même couleur.

Sans trop m'en rendre compte, il est maintenant passé 21h et les lumières faiblissent enfin. La foule lance un cri d'enthousiaste, et Daby Touré arrive seul sur scène avec sa guitare Godin. Sa voix est magnifique, chaude et très aiguë, et sa musique est très belle, alliant le folk au reggae. Entouré ensuite par son bassiste et batteur, ils réussissent en l'espace de deux chansons à faire rugir la foule de plaisir, surtout par l'incroyable passe de percussions où Touré s'amuse à taper sa guitare et les cordes. Un artiste à surveiller, et j'espère qu'il reviendra une prochaine fois en tant que tête d'affiche !

Je dois encore patienter après cette première prestation car bien entendu, il faut enlever de la scène les instruments devenus superflus. Je vois fourmiller toute l'équipe de techniciens d'Amadou et Mariam qui testent chacun des instruments. Et c'est à ce moment que je ressens un frisson d'excitation lorsque je vois apparaître devant moi le carillon, les deux bongos montés sur leur support, et le magnifique djembé malien sculpté muni de sa courroie. Je suis posté tout juste en face du percussionniste! Oh yeah!

L'ultime test de son ayant pris fin, le technicien fait un signe de sa lampe de poche aux technicien de son et à l'éclairagiste...Les lumières baissent enfin, les musiciens prennent place, la foule est en délire! Et le spectacle commence enfin...C'est aux premières notes de La fête au village qu'Amadou et Mariam, escorté par leur technicien, entrent en scène. C'est un formidable moment d'émotion et d'excitation que de les voir si proches, en chair et en os, rayonnants dans leur magnifique boubou rouge.

À la suite de cette magnifique chanson, la soirée démarre sur les chapeaux de roues avec leurs grands succès de leur dernier album. Le spectacle est grosso modo semblable à celui de la dernière fois, et les musiciens sont époustouflants,  le percussionniste surtout (oui je sais je suis vendu d'avance)! Lors de ses solos, je suis posté tout juste devant lui et il esquisse un grand sourire à la réaction de la foule, conquise. Il se dégage tellement d'énergie sur scène, et lorsque je me retourne pour voir que tout le monde danse et chante, je me dis qu'il n'y a pas un seul groupe au monde qui est capable d'en donner autant.

Les moments forts de la soirée ont été sans nul doute lorsqu'ils ont chanté Un dimanche à Bamako où la foule a chanté à l'unisson, et lorsque Mariam a chanté La Paix, formidable moment de coeur et qui envoit un message puissant et festif en même temps.

Comme toute bonne chose a une fin, le spectacle a pris fin avec une formidable démonstration musicale par les musiciens, surtout lorsque le percussionniste, en feu avec son djembé, s'est avancer vers nous et s'est penché pour nous balancer son solo en pleine figure...C'était l'apothéose!

Cette soirée musicale, parfaite en soi, m'a procuré des moments de bonheur et de plaisir. Voir et entendre Amadou et Mariam, c'est un formidable remède pour le coeur et pour la tête.

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