mardi 18 décembre 2007

Gotta Lago Project en spectacle aux Bobards

Un petit mot rapide pour vous annoncer que Gotta Lago et son groupe seront au populaire bar Les Bobards (situé au coin de Saint-Laurent et Marie-Anne, métro Mont-Royal) ce mercredi, 19 décembre, à compter de 21h30 ! Le coût de l'entrée est de 5 $. Les musiciens ayant leur instrument sont plus que bienvenus à les amener pour jammer et célébrer le début de la période des Fêtes. On se voit là-bas pour une soirée de musique africaine et de contes les plus fous! Cliquez ici pour aller sur son Myspace!


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mercredi 12 décembre 2007

La porte est ouverte...

Ça y est...j'écris ces lignes et je me dis: « Le sort en est jeté... ». J'ai contribué à ouvrir la porte à quelques dizaines d'élèves qui, voilà trois mois à peine, n'avaient aucune idée de ce qu'était le monde fascinant du tambour africain. Ce soir, c'est leur tour de prouver à leur famille, à leur amis, à leur collègues ce qu'ils ont si bien appris au cours des treize dernières semaines.

Ça me rappelle le tout premier spectacle que j'ai fait avec Samajam il y a de cela pas si longtemps...Je sentais s'ouvrir devant moi des portes donnant sur un monde totalement imprévisible, nouveau, empreint de mystère et très, très énergisant. J'espère de tout coeur que ce soir, mes élèves repartent avec le sentiment d'avoir franchi cette porte. Qu'ils s'amuseront fermes et qu'ils plongeront à deux pieds.

Mais, je ne suis pas trop inquiet du résultat. Hier, en répétition, ils étaient solides. Bien entendu, il reste une multitude de petits points à corriger, mais on ne peut pas être parfait du premier coup. Ce soir sera pour moi une soirée très émotive, mémorable, car elle marque le point culminant d'une première session aux commandes d'un groupe d'apprenti musiciens....Et quel groupe! Vous êtes les meilleurs et je vous adore! Chapeau! xx

jeudi 6 décembre 2007

Un orchestre de légumes

Imaginez-vous un bon matin au marché Jean-Talon. Vous marchez tranquillement dans les allées et vous rencontrer un groupe de gens qui sont en train d'acheter des légumes. Des légumes de toutes les sortes. Mais, au lieu de regarder leur allure et sentir leur fraîcheur, ils s'amusent à les marteler entre eux, à entendre leur sonorité...Un peu bizarre comme comportement.

Et bien une bande de onze musiciens viennois ont décidé de repousser les limites de la créativité en créant The Vegetable Orchestra. Fondé en 1998, le but de cette entité musicale est de s'amuser à créer des pièces musicales de percussions et d'instruments à vents en utilisant que pour seul et unique matériel des légumes qu'ils façonnent à leur guise.

Je vous laisse avec un de leur vidéo illustrant bien à quel point, en percussions, les seules limites de la création sont celles imposées par l'imagination!

mardi 4 décembre 2007

Les dessous de « L'heure de gloire »

Le vidéo de notre performance se trouve à la fin de ce post.

L'univers de la télévision demeure pour moi quelque chose d'unique en son genre. Et c'est un des aspects de ma passion des percussions que j'adore particulièrement. Pouvoir embarquer et faire partie de cet univers, ne serait-ce que pour quelques minutes, est toujours très spécial. Et j'ai eu la chance de vivre une autre expérience télévisuelle unique vendredi soir dernier, sur le plateau de l'émission L'heure de gloire animée par René Simard. Voici donc le compte-rendu des dessous d'une très, très grosse machine télévisuelle.

Pratique très tardive

Avant d'exposer plus en détails cette journée sur les plateaux de studio, il faut que je vous parle de la veille, dans les locaux de Samajam, où nous devions pratiquer la pièce musicale, qui était (roulement de tambours)...... Dégénération de Mes Aïeux ! Il fallait bien la faire un jour où l'autre ! Le concept du numéro était simple. Jouer la pièce aux dunduns, djembés, shakers et cajòn, avec la gang du Club des Ex, émission de débat d'actualité sur RDI, animée par le trio d'ex-politiciens Liza Frulla, Jean-Pierre Charbonneau et Marie Grégoire, sans oublier l'animateur de l'émission, Simon Durivage.

Nous avons donc rendez-vous à 22h, par un jeudi soir glacial où le vent hivernal souffle assez fort. Nous passons la fin de soirée à décortiquer la pièce sous la direction de notre leader Pat Dugas. J'ai toujours adoré faire cet exercice qui permet tellement de mieux comprendre la création d'un morceau musical, de comprendre les points de chute et les points forts, de mesurer toute l'importance de l'interprétation juste. Le découpage de la pièce est assez facile à mémoriser, étant assez répétitive dans sa structure. Il faut seulement faire attention de ne pas accélérer comme toujours. Je suis aux dunduns, ce qui est sans contredit un poste clé dans la pièce, puisque c'est un morceau où ce genre d'instruments est prédominant.

Après deux heures et demie de pratique où je dois par moment lutter contre la fatigue, notre groupe d'une quinzaine de personnes est bien contente du résultat et nous allons aussitôt nous coucher, non sans avoir affronter les vents et la poudrerie.

Rodage

Nous sommes en route dès le lendemain après-midi en direction de l'aéroport Saint-Hubert, là où sont situés les studios Mel's, gigantesques hangars abritant le plateau de tournage de L'heure de gloire. Dès notre arrivée, nous sommes convoqués sur le plateau pour le début d'un très long rodage de notre numéro. C'est toujours saisissant de pénétrer dans un tel studio de télévision. Et celui-ci est sans aucun doute le plus moderne et le plus gros qu'il m'ait été donné d'admirer de mes propres yeux. On se croirait dans une véritable capsule spatiale, tellement il y a des gadgets. Des éclairages futuristes, un plateau circulaire surélevé amovible, des caméras haute définition dernier cri un peu partout...Et une équipe de techniciens considérable qui s'affairent à tout mettre en place pour la soirée. C'est définitivement de la grande télévision, et c'est très évident que le réseau met le paquet sur cette émission.

Aussitôt que les instruments sont rentrés, Mélanie, l'assistante du régisseur de plateau, vient à notre rencontre, et nous donne ses premières directives. Nous amenons tout notre attirail sur la grande scène circulaire, non loin des grands escaliers. Puis, toute l'équipe de sonorisateurs vient "enfiler" nos djembés, cajòn et autres instruments avec une multitudes de micros. Micro-clip, perches, micro-attaches, etc. Ensuite vient le test de chaque instrument muni de son microphone, et par la suite, Cheick Anta et Nicola se dirigent sur la passerelle où ils joueront à côté de Martin Deschamps. Nadine, la directrice musicale du house band, vient ensuite nous voir pour nous souhaiter la bienvenue et elle nous explique le déroulement de la répétition.

S'ensuit par la suite de multiples prises de la pièce, avec à chaque fois l'ajout d'un morceau au grand puzzle. Chaque élément est décortiqué, tout est passé au peigne fin. Je comprends donc, puisque l'émission étant diffusée en direct, il ne faut pas faire place à l'erreur. Il faut pour notre part, en tant que groupe, s'ajuster à ce tout nouvel environnement sonore. On commence donc à pratiquer avec le batteur, et c'est plutôt cahoteux. Normal, il manque des moniteurs, ces fameux haut-parleurs qui nous aident à entendre. Même après avoir refait le tout avec ça, c'est encore hésitant. Pat décide donc de se munir d'une cloche à vache pour mesurer le tempo. Dans cet environnement, il y a beaucoup de réverbération, ce phénomène acoustique qui fait en sorte que ce qu'on entend sur le plateau est totalement différent de ce qui sera diffusé à la télé. Il faut donc jouer en oubliant ce qu'on entend, et en se fiant au tempo de la cloche. Très particulier comme sensation.

Lentement mais sûrement, le groupe devient de plus en plus à l'aise, Pat y allant de ses directives, et à voir la présence de moins en moins fréquente de grimaces sur son visage, c'est rassurant. Pour ma part, je suis extrêmement bien placé, juste en face de lui, tout juste à côté du caméraman. J'ai intérêt à ne pas échapper mes bâtons ! Le manège se répète environ une dizaine de fois, avec cette fois le band au grand complet, avec les danseurs, avec ensuite les déplacements des caméras, le test de lumière et finalement, la prise finale avec les artistes, soit Martin Deschamps, les quatres "Ex" et René Simard. Étrange de voir ses gens en chair et en os, surtout les quatres apprentis chanteurs, qui sont peut-être à l'aise devant les caméras, mais qui sont vraiment vulnérables à endosser la peau de chanteur le temps de quatre minutes. Et c'est là un double défi pour nous, puisque s'ils décident de chanter plus vite, ce qui risque fort bien de se produire et bien, il faut composer avec ça ! Dur dur d'être musicien !

Finalement, après deux heures de rodage, le régisseur appelle une dernière prise avec toute la gomme. On fait le numéro comme dans la réalité, avec cette fois "l'aller pause", soit le rythme que nous allons jouer lorsque René parle à la caméra avant d'aller en pause publicitaire. Lorsque tout le monde est satisfait, nous montons tous à la loge pour une pause bien méritée!

Figuration de parapluie

Après une petite demi-heure de pause détente, où j'en profite pour boire un Guru, question de rester alerte, il est temps de redescendre sur le plateau pour participer de façon figurative au numéro du Parapluie, où Denis Gagné, animateur de l'émission L'épicerie, chante le classique de Daniel Bélanger avec Annie Villeneuve. Pendant que huit de mes amis sont en train de se faire donner les instructions quant à la figuration du numéro, je demeure en retrait, préférant admirer toute la mécanique de l'équipe qui est en train de travailler pour que l'émission de ce soir soit une réussite. Le directeur de plateau annonce bientôt la première répétition du numéro, où à un moment clé bien précis, mes collègues placés dans le public ouvrent leur parapluie blanc, provoquant un magnifique jeu de lumières. J'avoue que je suis passablement surpris par l'aisance et l'assurance de Denis Gagné sur scène et sa chanson est très bien choisie. Après 3 ou 4 répétitions, c'est dans la poche, et nous sommes de nouveau en pause pour aller souper.

Générale et maquillage

Un véritable festin nous attend dans la salle à manger, avec du tilapia, des côtelettes de porc, pâtes, salades, fruits frais, fromages, café, etc. Le tout en quantité industrielle, car il y a plus d'une centaine de personnes à nourrir. Comme quoi je vous disais à quel point l'équipe était grosse ! Et tout ce beau monde se mêlent et jasent entre eux comme s'ils se connaissaient depuis belle lurette. D'un côté, je vois les Kevin Parent, Martin Deschamps et Annie Villeneuve avec les danseurs, de l'autre je vois les Liza Frulla, Simon Durivage, et compagnie parler de leur performance à venir. Et nous, pendant ce temps-là, nous nous retirons dans notre salle, non pas par acte antisocial, mais bien parce que Pat a beaucoup de choses à nous dire à propos de ce qu'il a vu. Le mot le plus important à retenir en télévision, c'est celle du focus. Toujours rester branché sur le leader. Avoir un équilibre entre le trip total sur scène et le contrôle de soi. Tout est question de dosage...

Les minutes filent, bientôt 18h30, et il est maintenant temps de redescendre sur le plateau pour la générale, après nous être changés. La différence entre la répète de cet après-midi et la générale, c'est que l'on recrée l'émission de bout en bout en effectuant tous les enchaînements et tous les déplacements de matériel. Ainsi, l'assistante du régisseur de plateau, chronomètre en main, donne le temps restant à chaque pause aux techniciens de son, ces derniers ayant 30 secondes pour brancher 4 micros dans les cajòns, installer deux micros perches, et installer deux moniteurs. Un véritable tour de force et je ne comprends toujours pas comment ils arrivent à ne pas se tromper tellement il y a de fils.

Sitôt notre portion de générale effectuée, nous attendons que le numéro des parapluies se termine. Annie Villeneuve chante avec un bigoudi dans le toupet, sa coiffure n'étant pas encore entièrement terminée, ce qui donne une étrange vision. Puis, nous retournons à notre salle afin de commencer le processus du maquillage. Car oui, il faut atténuer les zones luisantes de la peau afin de mettre en valeur l'éclairage scénique. Les filles vont se mettre belle en premier, et le qualificatif "belle" est un euphémisme lorsqu'elles reviennent de la salle de maquillage...Wow !! Impressionnant...À part l'extrême blancheur du visage...Mais bon...C'est ensuite à mon tour d'aller me faire beurrer la face. En attendant mon tour, je discute dans le couloir avec une sympathique fille et un gars plutôt grand à la barbe naissante. Ce n'est que plus tard que je vais savoir qu'il s'agissait du duoTricot Machine qui performe ce soir-là. En entrant dans la petite salle aux multiples miroirs, j'ai à peine le temps d'apercevoir Annie Villeneuve qui se fait encore retoucher. On dira ce qu'on voudra, elle a un visage splendide cette femme. C'est un autre aspect de mon job de percussionniste qui me plaît pas mal...Mais je m'éloigne du sujet...

En coulisses

Passé 20h, il faut aller se placer en coulisses avec nos instruments ! En descendant le long escalier surplombant l'immense plateau, je constate qu'il y a beaucoup plus de public que je ne l'aurais pensé au départ. L'animateur de foule Luc Cauchon est en train de réchauffer le public. Nous passons en douce le long du décor pour aller retrouver nos instruments en arrière-scène. Incroyable la technique déployée ici. Des consoles de sons futuristes digitales, un réservoir de glace sèche énorme, des projecteurs, une quantité astronomique de fils électriques et des micros numérotés et identifiés pour chaque artiste.

Chaque invité de l'émission vient se placer au pied de l'escalier menant à l'entrée de la scène, derrière deux gigantesques panneaux. La fébrilité monte d'un cran alors qu'il ne reste que quelques minutes avant le début de l'émission. René passe en coup de vent et nous souhaite à tous de bien nous amuser. Puis, le régisseur donne le signal "Dans 5...", le band commence à jouer, les caméras s'allument puis, nous entrons en ondes! C'est parti!

En direct

Dès ce moment, alors que je sursaute en entendant les feux d'artifices éclater dans la salle (je ne m'attendais pas vraiment à ça...), je sens l'adrénaline qui commence à serpenter dans mes veines. J'entends, tout juste de l'autre côté des panneaux de décor en contreplaqué, le public, mené de main de maître par l'animateur de foule, applaudir au moindre fait et geste de René. Ce dernier présente un à un les invités, puis, alors que nous sommes tous cordés derrière le décor avec nos instruments, un vidéo de chaque artiste pratiquant leur chanson avec leur mentor est diffusé.

Je n'ai à peine conscience de ce qui se passe durant les 30 prochaines secondes. C'est une course folle qui s'ensuit. Nous avons 30 secondes pour amener les instruments sur scène, faire attention de ne pas mêler les fils des micros, et se placer selon nos emplacements de la répète. Je suis le premier à monter sur scène avec mon dundun, et je suis témoin de toute la virtuosité des techniciens qui en trente secondes, sous le décompte implacable du régisseur de plateau, branchent et placent tous les micros et les moniteurs, puis disparaissent comme par enchantement. De la vraie magie.

J'ai à peine le temps d'y penser que mes amis viennent me retrouver sur le plateau, tout juste à temps pour le début de la présentation avec les invités. René Simard introduit la chanson, explique qui sont les participants, et enfin, le véritable moment de vérité est arrivé. Le batteur du house band donne le tempo, et puis la machine est en marche. Et, ce qui nous a été dit en début de répète se réalise. Simon Durivage commence à chanter beaucoup trop tôt, et nous sommes complètement offbeat. Mais, il est tellement dedans sa chanson, et en plus c'est du direct, que nous ne pouvons pas faire marche arrière. Pat nous fait signe aussitôt de changer de ligne musicale, et comme par enchantement, tout revient dans l'ordre.

Le reste de la pièce passe en coup de vent, comme à l'habitude. Je reste connecté sur le battement de cloche de Pat qui, muni de ses écouteurs, entend le métronome qui permet de rester pile dans le bon tempo. C'est cacophonique à souhait sur scène avec les instruments, le délai dans le moniteur, la foule qui crit, les chanteurs qui sont vraiment dedans. Puis, la pièce se termine, et c'est le délire dans le public. Nous avons encore une fois bien livré la marchandise.

En revenant à la maison ce soir, encore un peu étourdi par cette folle journée, j'allume le téléviseur pour admirer notre travail. Et je suis soufflé par le résultat. Ça sonne comme une tonne de brique, et tout le monde de notre gang est resplandissant. La magie de la télévision a encore une fois fait son oeuvre. Et c'est une autre super belle expérience que je mets dans mon baluchon.

dimanche 2 décembre 2007

Les portes sont ouvertes à Samajam

La fin de la session automnale approche à grands pas à l'école de percussions, et il est maintenant temps de faire place à deux soirées qui s'annoncent inoubliables puisque ce sont les élèves qui seront à l'honneur !

Samajam tiendra deux soirées portes ouvertes, le mercredi 12 décembre et le jeudi 13 décembre prochains, à compter de 20h. Ces deux soirées totalement gratuites vous permettront de voir et d'entendre quatre grands styles de percussions, et en plus, d'admirer le fruit du travail des élèves qui ont commencé leur apprentissage entre trois mois et une année (et plus). Voici donc en détail le contenu des deux soirées.

Mercredi 12 décembre - L'Afrique

Cette soirée 100% africaine mettra en vedette les groupes d'élèves des cours percussions africaines débutants 1 et 2, ainsi que les groupes d'élèves des cours intermédiaires 1,2 et 3. De plus, les élèves du cours de danse africaine ainsi que les élèves du cours de notre maître sénégalais Cheick Anta Faye viendront en mettre plein la vue. De nombreuses surprises sont aussi au menu pour garantir un moment mémorable. Toute l'équipe de Samajam sera sur place, notamment le directeur musical et pédagogique Luc Boivin et la percussionniste Mélissa Lavergne.

Jeudi 13 décembre - Le Brésil, Cuba et le Maghreb

La deuxième soirée portes ouvertes sera axée sur trois grands courants de percussions. Vous y verrez les élèves des cours de percussions brésiliennes, latines (congas) et arabes (darbouka). Des invités de marque et des prestations offertes par les professeurs Patrick Dugas (percussions brésiliennes et arabes) et Richard Gingras (percussions latines) viendront ponctuer la soirée.

À noter que ces deux soirées sont tout-à-fait gratuites et qu'aucune réservation n'est nécessaire. Nos locaux sont situés au 3935 de Rouen. Au plaisir de vous y rencontrer!


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mercredi 28 novembre 2007

L'heure de gloire!

Je serai avec Samajam à l'émission L'heure de gloire ce vendredi en direct à Radio-Canada à compter de 21h. Je n'ai pas encore de détails sur la prestation que nous ferons, mais nous serons 10 percussionnistes sur scène à jouer avec des apprentis chanteurs.

Les détails de l'émission à laquelle nous allons participer sont ici.

Je vous reparlerai des coulisses et du déroulement dans un prochain post.

lundi 26 novembre 2007

Party sauce Samajam: le show des élèves

En ce lundi midi, je suis encore en train de me remettre de toute l'incroyable énergie absorbée à la fameuse soirée de vendredi soir dernier, qui s'est terminée vers les six heures du matin. En un soir, il y a eu répétition, prestation incroyable, lancement de la troupe, soirée de rave et jam percussif. Un méchant menu qui garantissait à cette soirée une place enviable dans les annales de l'école.

Sitôt arrivé, sitôt on répète

J'arrive à l'école à 17h pile, afin de répéter avec Mélissa et mes collègues le numéro que nous présenterons dans un peu plus de trois heures maintenant. Je n'ai même pas le temps de déposer mes effets et de discuter avec les gens que je suis appelé dans la grande salle pour procéder à l'enregistrement de la répétition, car tout est filmé et photographié. J'avoue qu'en entrant dans la salle qui normalement sert de local de classe, je suis pas mal impressionné par les changements apportés. Gros écran projecteur, spots de lumière, système de son dernier cri...On n'a pas lésiné sur les moyens.

Dès l'arrivée de Mélissa Lavergne, on procède à la mise en scène planifiée lundi dernier, et on y va avec notre numéro de la Pyramide, l'appel de tambour qu'on retrouve dans les partitions de Serge Blanc. Bien installé derrière mon dununba, je me concentre à ne pas manquer une frappe de ma partition. C'est d'autant plus difficile avec le fait qu'on est pressé par le temps, et aussi sachant que l'heure fatidique approche à grands pas. Malgré tout, l'enchaînement de cette pièce avec le soli lent de Mamady Keita se passe très bien, et nous terminons notre répète avec une grande confiance.

L'arrivée des invités

Pendant que les deux autres groupes répètent à leur tour, j'en profite pour aller me chercher à souper et décompresser un peu. Les minutes s'écoulent très vite et bientôt, de plus en plus d'invités attendent et arpentent les couloirs de l'édifice. J'avoue qu'il y en a du beau monde à cette soirée! Et je me fais apostropher à tous les 2 mètres par les élèves de mes deux classes, ce qui sans nul doute contribue à me crinquer davantage. Mais, ma tête est pleine, il y a tellement de tâches de dernière minute à terminer. Placer les instruments, trouver des bâtons adéquats, reviser l'enchaînement des numéros...Par contre, je sais pertinamment bien que tout va bien aller.

Je retourne en bas au premier, où ca grouille de partout. Les élèves de Mélissa, les trois niveaux intermédiaires confondus, sont plongés dans leur partition de rythmes, mémorisant une dernière fois leur accompagnement. Certains sont un peu craintifs et je m'empresse d'aller les rassurer, ce n'est qu'un jeu après tout...Pour ma part, je me dis que je dois seulement plonger et qu'il ne sert à rien de se faire du soucis. Mélissa vient ensuite faire un dernier briefing sur le déroulement du spectacle, puis c'est maintenant l'heure d'entrer dans la grande salle, en file indienne, pour se poster côté jardin de la scène, en attendant le début de la soirée. Beaucoup de murmures à notre arrivée, les gens se tournant à notre passage, et il n'y a plus beaucoup de place de libre sur le plancher.

L'envol

Après de longues minutes où Pierre-Yves s'amuse à enfiler dans le système de son des pièces musicales cubaines, l'atmosphère s'échauffe et unanimement, tous ont très hâte de montrer de quoi ils sont capables. Louis s'amène enfin sur la scène pour souhaiter la bienvenue, et enfin, c'est le moment pour le groupe Intermédiaire 1 de monter sur scène. En discutant avec Mélissa pendant l'attente, je la sens elle-même fébrile à l'idée de montrer pour la première fois l'oeuvre de son enseignement. Mais, je ne suis vraiment pas inquiet pour elle, tellement je sais la capacité sans limite des étudiants dont elle a le mandat de diriger.

Groupe Intermédiaire 1 de Mélissa Lavergne - Spectacle Samajam 23 novembre 2007

Dès l'appel de Mélissa au djembé et les premières notes du djansa, je suis soufflé par l'effet canon que ça donne. Ça sonne comme une tonne de brique, tout le monde est à l'aise, et la foule a un sourire collectif qui semble toujours pendre de l'ampleur. Pour ma part, je ressens une fierté grande comme jamais, constatant de superbe manière tout le chemin parcouru par ces musiciens, et ce, en moins d'un an. C'est pas mal émotif je dirais même. En un clin d'oeil, des souvenirs rejaillissent de leur premier cours dans le temps où j'assistais Catherine, les moments de pur bonheur partagé lors des jams, leur examen de ceinture rythmique...Wow, un beau retour dans le temps!

Je n'ai même pas le temps de me remettre de mes esprits que la prestation prend fin sous les applaudissements nourris de la foule, et c'est au tour de la gang Inter 2 à monter sur scène. Leur numéro est tout aussi relevé, avec le fameux cassé du Méliba, pièce créée par notre percussionniste en chef, avec des solos de chacun des élèves. Quel moment incroyable encore une fois, je n'en reviens tout simplement de voir tout le chemin parcouru par ces élèves, qui voilà quelques mois à peine peinaient à vouloir faire quelques frappes au tambour. Je suis vraiment en train d'assister à quelque chose d'unique et de franchement très très beau.

Suit ensuite les élèves du groupe à Cheick Anta Faye. Ce dernier est gonflé à bloc en montant sur la scène, où il explose avec une salve de frappes que j'ai si souvent entendues sauf que ce soir, elles ont une consonance toute particulière. Quel beau moment de coeur et d'intensité! En interprétant la pièce Samajam Diouf composée par le grand El Hadje Diouf, il y a entre le groupe et la foule un échange qui se crée, on ressent tout de suite la force et la puissance des tambours. Et quand mon ami Truc, vietnamien d'origine, chante le refrain en wolof, c'est génial de constater à quel point le mélange de cultures est omniprésent avec le djembé. Chapeau également aux filles qui, avec Cheick, démontrent que le tambour est tout aussi bien représenté par des femmes que des hommes, contrairement à la tradition.

Après tous ces beaux moments, c'est au tour de notre groupe, les élèves avancés de l'école, à monter sur scène avec Mélissa. Louis nous fait attendre (encore!) en expliquant notre chemin parcouru depuis deux ans maintenant (un an et demi pour ma part), et je ressens une grande fierté d'en être rendu où j'en suis. Surtout d'être en mesure de pouvoir jouer avec Mélissa Lavergne, c'est toujours un honneur que de pouvoir bénéficier de ses judicieux conseils à chaque semaine ! Donc, bien installé derrière mon dununba, je suis fin prêt, et je prends une dernière seconde pour avoir un contact visuel avec chacun de mes collègues qui sont eux aussi tout aussi prêts à jouer. Jamais nous n'avons été aussi prêts d'ailleurs. Le moment de silence, celui tout juste avant de débuter le rythme, est toujours l'instant où une décharge d'adrénaline survient, où on entre dans un état proche de l'euphorie. Et c'est exactement ce que je ressens en ce moment. Et après notre performance, c'est l'hystérie dans la salle, et je suis grisé par tous ces cris et ces sourires.

En l'espace de trente minutes, j'ai été témoin d'un envol sans précédent à l'école. D'un envol qui témoigne qu'en groupe, nous sommes capables d'accomplir de très grandes et très belles choses. Cela laisse présager un futur grandiose pour toute cette belle bande que nous sommes. C'était la première fois que nous présentions le fruit de plusieurs semaines, voire plusieurs mois de travail et de pratique, et franchement, je ne m'attendais pas à ce que ce soit si éloquent. Chapeau à toute l'équipe, ma deuxième famille!

vendredi 23 novembre 2007

Gros, gros party ce soir!

Cela fait deux mois qu'on en parle à Samajam, et bien cette soirée est finalement arrivée! Ce soir, ce sera un des plus gros partys de l'année à l'école de percussions, avec le lancement de la troupe africaine et de nombreux spectacles! Tous les billets ont été vendus, nous serons plus de 250 fêtards à célébrer la musique toute la nuit! Quoi de mieux pour chasser la grisaille et la morosité ?

Et ce soir, je suis fébrile à l'idée de présenter devant un auditoire aguerri un numéro de percussions avec Mélissa Lavergne. Ça fera changement des cours ! Et c'est toujours agréable de montrer notre savoir-faire et le faire reconnaître ! J'ai bien hâte ensuite au party avec le band cubain-latino et le DJ Alain Vinet du Cirque du Soleil ! Ça promet d'être chaud !

Je vous raconterai le tout en détail disons...après-demain, le temps que je récupère de ma nuit!

Dehors novembre !!

Blanchissage

Une autre semaine s'achève, et vient le temps de faire le bilan d'une autre ligne de calendrier...Par où commencer ? Et bien, étalons sur l'écran d'ordi les mauvaises nouvelles d'abord, pour ensuite faire la place aux nouvelles plus positives...

Je ne sais fichument pas ce qui se passe, peut-être est-ce le changement drastique et concret de saison, mais il existe un regain de fragilité dans l'air, de vulnérabilité. Les gens que je côtoie, qui d'habitude, sont solides comme le roc, deviennent de l'argile, malléables et atteignables sous l'impact du moindre coup. Le bout du rouleau, on dirait que tous le vivent en même temps cette semaine, comme un virus qui, comme la grippe, frappe sans avertissement.

Étranges paradoxes que ceux dont je suis témoin présentement...Et ils ont tous comme dénominateur commun le fameux timing de l'année: novembre. Ce fameux mois dont personnellement je rayerais du calendrier. Comme à toutes les semaines, je reçois des courriels de mes amis me racontant leur train de vie quotidien. Et cette semaine, jamais lecture de ces messages ne fut aussi pénible. Déprime, burn out, fatigue, démotivation, stress, peines, frustrations...Ces mots revenaient sans cesse, chez des gens auxquels d'habitude le lexique est complètement le contraire.

Pourquoi ? Qu'est-ce qui fait qu'à ce temps-ci de l'année, boum, le ciel nous tombe sur la tête ? Est-ce pour atteindre le fond du baril pour mieux se relever ? Pour nous faire ouvrir les yeux ? Pourquoi ceux promus à une nouvelle carrière, les yeux remplis d'espoir et la tête pleine de rêves, m'écrivent aujourd'hui de tels paragraphes à la plume teintée d'amertume ?

En ce jeudi 22 novembre 2007, première tempête hivernale, la nature a ainsi reconnu la détresse du genre humain. En effaçant le sol, elle nous fait signe de tourner la page pour écrire un nouveau chapitre de notre vie sur la prochaine page blanche.   

lundi 19 novembre 2007

Ligue d'impro musicale: 2e match!

Impro musicale - LIMM - Match du 29 octobre 2007

C'est déjà cette semaine, ce jeudi 22 novembre, qu'aura lieu le deuxième match de la LIMM, la ligue d'impro musicale de Montréal. Venez encourager nos musiciens de talents qui seront pour une rare fois à l'avant-scène, donnant un spectacle de grande qualité! La soirée débute à 20h au petit Campus, situé au 57 rue Prince-Arthur Est. Le coût d'entrée est de 10$. Voici les deux équipes qui s'affronteront:

LE LION D'OR
Jean-Sébastien Nicol
Thierry Gateau
Sylvain Pohu
Benoit Rocheleau
Sébastien Croteau

VS

CHEZ BAPTISTE
Ugo Divito
Fred Boudreault
Alex McMahon
Vincent Montreuil
Guido Del Fabro

La LIMM est aussi présente sur Internet, avec une page Myspace et sur Facebook.

Le tambour et son cercle

Mardi dernier, j'étais extrêmement fébrile car j'avais (enfin!) la chance de pouvoir donner mon deuxième cours de percussion après l'incroyable expérience de cet été. Le défi qui s'annonçait était plus grand que ce que à quoi j'ai dû composer il y a quelques mois. Cette fois, le mandat était d'enseigner à une trentaine de personnes simultanément. D'emblée, mon plan de match était simple: je voulais partir d'un point de départ, et arriver à la fin du cours en ayant bouclé la boucle, faire en sorte que les élèves repartent de de leur soirée musicale hebdomadaire avec la nouvelle matière dans un état brut, formant un tout cohérent. Je devais me battre contre l'aiguille de l'horloge sans toutefois le faire transparaître, car les étudiants sont d'abord et avant tout présents pour avoir du plaisir et non se sentir pressés par le temps.

J'ai donc pendant toute la journée imaginer, conçu, défait, refait, remanié, ressassé, mélanger, imaginer, retravailler tout le concept du déroulement. Ouf que mon cerveau bouillonnait rendu à la fin de l'après-midi! J'avais décidé de faire confiance à ce que je maîtrise déjà sur le bout des doigts, et j'ai donc opté pour le yankadi comme rythme à enseigner. Ça tombait vraiment bien, puisque la classe n'avait pas encore vu de rythme ternaire, et j'adore l'effet de déstabilisation que les rythmes ternaires amènent dans la pulsion. En quatre-vingts dix minutes, je devais donc montrer un appel et quatre accompagnements rythmiques. Définitivement un beau défi.

Restait seulement une seule corde à mon arc, celle de l'échauffement. Je voulais vraiment intégrer l'échauffement à l'apprentissage, et je devais judicieusement choisir la chose, puisque je ne voulais pas non plus décourager les étudiants avec quelque chose d'un peu trop tordu et cérébral, ce que j'ai parfois tendance à vouloir faire. Je me suis donc inspiré d'un exercice ternaire puisé dans le livre de Serge Blanc, auquel j'ai simplifié quelque peu les enchaînements. À ce moment, j'étais très confiant de mon approche, et ça tombait à pic, puisque c'était l'heure de partir au local.

Rendu là-bas, non sans avoir revisé dans le métro tous les accompagnements rythmiques et le réchauffement, j'arrive à l'école gonflé à bloc, prêt à livrer la marchandise et surtout, m'amuser. Je vois l'enseignement des percussions comme étant d'abord et avant tout la transmission d'une passion et de plaisir, c'est la clé pour arriver à communiquer tout le reste. Revoir cette si belle gang est aussi une belle source de motivation et de réconfort, et tous les ingrédients sont réunis pour que la soirée soit parfaite.

Après m'être assuré que tout est en place, je place mon djembé et je me joins au groupe qui est déjà en train de jouer un kassa bien senti. D'autres étudiants se joignent au cercle, et l'énergie, la chaleur et l'intensité montent en même temps, d'un cran. Ce qui reste de stress est englouti par la joie d'être présent et de pouvoir se payer un bon moment en ce beau mardi soir automnal. Prenant une grande inspiration, je joue un "chauffé" au tambour, le rythme s'accélère, le thermomètre monte de quelques centigrades, et en effectuant l'appel de fin, je me dis: « Ça y est, profite et plonge! »

Jamais je ne me suis senti aussi à l'aise devant un groupe. Je ne compte pas beaucoup d'expérience dans le domaine de l'enseignement de la musique, mais j'ai la chance de disposer d'une confiance absolue de la direction et je crois en mes moyens. Et dès les premiers instants, où, après avoir expliqué les rudiments de mon échauffement, j'entends le groupe jouer pour une première tentative, je suis doublement rassuré. Tout le monde ou presque suit la cadence et avance dans la bonne direction. On peut continuer!

Le reste du cours s'est déroulé dans la bonne humeur et la joie complète. Tous avait le sourire aux lèvres, et ce soir, chaque étudiant a joué selon leur plein potentiel. Ça a donné des moments de musique hors du commun, moments que j'ai savourés avec bonheur. Morceau par morceau, une frappe à la fois, sans lâcher le satané balancement de pieds, je leur ai montré les quatres accompagnements du yankadi. Et, lorsque fut venu le temps de tout mettre ensemble, la magie du rythme a opéré, et j'étais tellement fier de cette gang, de ces élèves, de mes élèves, le temps d'un soir.

Je leur ai offert un beau cadeau à la fin du cours. Je ne pouvais les laisser sans faire monter l'énergie à son paroxysme. J'ai donc opté pour la formule qui m'a tellement secoué et réveillé la première fois que je l'ai expérimenté. La formule du jam improvisé, sans leader, où il faut arriver, en groupe, à construire une pièce musicale en écoutant ce qui se passe et en arrivant à ne pas faire de cacophonie. La symphonie de ce mardi soir restera longtemps gravé dans ma tête. Tout comme les étoiles dans les yeux, les sourires et les mots incroyablement beaux qui m'ont été destinés après le cours.

La boucle a définitivement été bouclée, et le cercle complété. Bien au-deçà de mes attentes! Carpe Diem! 

jeudi 15 novembre 2007

Le paradis de Sacacomie

J'étais encore une fois parti en escapade avec la même bande de joyeux percussionnistes de Samajam ce week-end, pour un autre événement corporatif. Après la folie des grandeurs de l'événement de Rona, nous allions (enfin!) nous perdre dans le bois, loin des tumultes de la ville, en haute Mauricie, à l'auberge Sacacomie. Je ne connaissais pas du tout cet endroit, et je peux vous dire que je suis tombé carrément en amour avec cet havre de paix total.

Je dois encore une fois me lever aux petites heures du matin pour être à temps au rendez-vous, mais sachant ce qui m'attend, je n'ai aucune misère à me tirer du lit. J'arrive au local le sourire aux lèvres, heureux de pouvoir m'exiler au sein de la nature le temps de 48 heures. Le chemin vers le lac Sacacomie se fait dans la bonne humeur la plus complète. La journée s'annonce magnifique, aucune pression de performance, et le temps de quelques chansons (africaines bien entendu), nous quittons la 40 pour nous perdre dans les hautes montagnes. Puis, la route débouche sur une vallée où on aperçoit pour la première fois le magnifique lac Sacacomie qui se fait dorer au soleil. La vue est splendide, et il est clair que le Québec n'a rien à envier des autres régions de la planète quant à la qualité et la beauté de son paysage.

Le véhicule se stationne devant les immenses portes en bois massif de l'auberge, et en sortant à l'extérieur, je constate à quel point l'auberge est immense. Nous sommes dirigés vers notre loge et lorsque j'entre dans la salle, je suis muet d'admiration devant le paysage à couper le souffle qui se trouve à l'extérieur. La salle vitrée est attenante à une immense terrasse où on peut admirer la splendeur de la vallée de montagnes où le lac Sacacomie est étincelant sous les rayons du soleil. Sitôt nos instruments déposés, Éric et moi en profitons pour aller à l'extérieur faire une petite séance photo improvisée afin d'immortaliser ce moment inoubliable.

Franchement, je dois dire que cela faisait longtemps que je désirais profiter d'une fuite vers la campagne, le calme, le silence. Et ici, en ce moment même, je suis choyé par ce qui m'est offert. Le lac est totalement calme, le silence est roi, pas une once de vent, et le soleil nous bombarde de ses rayons apaisants et chauds. Je demeure en silence, goûtant chaque seconde avec délice, écoutant l'absence de bruit avec le sourire, avec la plus grande réceptivité possible.

Le climat est idéal pour ainsi accueillir l'équipe de dirigeants qui sont très dynamiques. La bonne humeur est de mise, et on se retrouve bien vite en pause détente où je savoure le moment présent. Gotta sort sa guitare et avec Sadio et Cheick Anta, on s'amuse à jammer devant le splendide paysage qui est devant nous. Je ressens alors une grande émotion, celle d'être privilégié d'être là, dans cet extraordinaire environnement, à partager cet instant avec des gens si géniaux.

Louis arrive enfin nous retrouver et c'est l'heure de devoir effectuer notre intervention. La fameuse rentrée dans la grande salle est explosive et les gens sont déjà dans le party. La prochaine heure et demie est vraiment super énergisante, avec les fameux tubes et les djembés.  Ça résonne et ça crie en masse, les poutres de bois de l'auberge sont sûrement en train de trembler encore à l'heure actuelle. Puis, vient l'heure d'aller prendre possession de nos chambres, dans un gîte situé à une dizaine de minutes de l'auberge. L'endroit est magnifique, véritable château perdu en forêt, et je me crois dans un conte merveilleux. Nous avons droit chacun à notre chambre au sein de l'immense bâtiment, et j'en profite pour aller me doucher avant le fameux grand repas.

La soirée est encore une fois exquise, avec un grand repas ayant comme thématique celle du terroir. Au menu, tourtière de gibier, ragoût de gibier, potage aux pommes et céleri, tout ça avec pain à volonté et deux bouteilles de vins. Puis, nous sommes à nouveau appelés à mettre le feu à la soirée, en partant un grand jam de percussions après le repas, suivi par la musique du DJ. Moment de lâchez-prise qui est vraiment le bienvenu, et nous sommes tous très contents de performer dans ces circonstances.

Lors du retour, j'en profite pour admirer le spectacle grandiose des étoiles dans le ciel. Il y en a tellement ! Incroyable comment en ville on manque un fabuleux spectacle. J'adore les étoiles, je trouve cet élément céleste fascinant...Je profite d'une dernière marche sur le site du gîte pour me gaver d'air frais, et je remonte à ma chambre, où je m'endors au son de la guitare de Gotta, véritable berçeuse qui me transporte au pays des rêves les plus agréables...

Je me réveille le lendemain frais et dispos, et en un rien de temps, je descends à la salle à manger où la propriétaire du gîte a concocté une succulente omelette au fromage et épinards. Trop génial pour démarrer une journée! À regret, nous devons déjà quitter le gîte et nous retournons à l'auberge Sacacomie pour une dernière intervention, cette fois-ci, avec la danse africaine. Super beau moment encore une fois. Les gens, les traits tirés de leur party de la veille, sont malgré tout super heureux. Nous recevons les éloges de la direction, et il est déjà temps de repartir pour Montréal, non sans avoir fait un travail de bras pour remettre les 150 djembés dans le camion.

Je repars de Sacacomie la tête pleine de merveilleux souvenirs, et énergisé à nouveau. Signe indéniable que la musique a encore une fois eu un effet magique.

samedi 10 novembre 2007

« Gumboots » et tubes chez Rona

corporona2

J'ai vécu hier soir un de mes plus gros événements corporatifs de l'année, probablement le deuxième en ampleur après l'inoubliable performance du Colisée de Québec en juin dernier. Cette fois-ci, nous étions en plein coeur des entrailles de l'entrepôt de la compagnie Rona, où nous avions le mandat de renforcer l'esprit de communication de toute l'équipe des administrateurs et des cadres des succurcales à travers le Canada au grand complet. En tout, 600 personnes à faire vibrer au son des percussions. Un autre concept complètement délirant!

J'arrive avec le reste de l'équipe à bord du minivan en face de l'édifice principal de l'immense entrepôt. Nous débarquons nos effets, et je reçois un petit briefing sur le déroulement de la journée. La salle attenante à la nôtre contient 150 djembés où, dans une heure, il y aura une formation de l'équipe administrative. La surprise doit être de mise, c'est pourquoi nous devons être le plus discret possible.

Nous nous dirigeons par la suite vers l'entrepôt en question, là où la scène est située. Cela prend au bas mot dix minutes de marche pour s'y rendre, ça donne une bonne idée de l'ampleur des lieux. Nous marchons dans un véritable labyrinthe de couloirs, pour ensuite pénétrer au coeur du bunker cimenté. C'est une véritable autoroute où il faut vraiment faire attention où on met les pieds. Les monte-charge électriques roulent à une vitesse assez impressionnante, véritables fourmis infatiguables. Des bicyclettes traînent un peu partout en guise de véhicule. Après avoir dépassé les immenses étagères contenant des milliers et des milliers de produits, tout au fond de l'entrepôt, nous arrivons enfin à la gigantesque scène, où déjà les techniciens de sons s'affairent à tout mettre en place. Délimitant le parterre, des tables ont été placées sur lesquelles sont rangées au bas mot 600 paires de bottes de pluie (?!?). Non, il n'y aura pas d'inondations, mais il y aura une démonstration interactive sur les origines du Gumboots ! En plus de sentir l'adrénaline, je sens aussi le caoutchouc autour de moi!

La générale du spectacle se déroule vraiment bien. Chaque ingrédient est passé au peigne fin, à savoir les positions de chacun, les enchaînements, les mouvements, etc. Le plan de match est le suivant. Les 150 membres de l'administration qui vont jouer du djembé dans quelques minutes vont former une haie d'honneur pour accueillir l'autre équipe, les 400 quelques cadres. Puis, il y aura une petite mise en scène entre Louis et Gotta expliquant les origines du Gumboots. Viendra ensuite l'animation avec les tubes, pour terminer avec une super prestation de nulle autre que l'équipe de Belle et Bum avec Luc Boivin. Garanti que ça va en mettre plein la vue!

Nous sommes très serrés dans le temps, ce qui fait que dès que la répétition se termine, il faut se dépêcher de courir à l'autre bout de l'édifice pour se préparer à accueillir l'équipe d'administrateurs. On se retrouve sur la mini scène où je suis derrière mes dunduns avec mon confrère Éric, attendant le signal, soit la fameuse salve de frappes de Cheick Anta. Et c'est parti avec le rythme du yankadi, et, à voir le visage ébahi des gens entrant dans la salle, l'effet de surprise est réussi, encore une fois. Un peu intimidés au départ, le groupe se retrouve délié et gonflé à bloc pour aller accueillir leurs collègues, et ces derniers, en marchant dans un long (très long) couloir, sont complètement dépassés de voir l'équipe qui administre leur quotidien en train de s'éclater aux sons des tambours.

Après un souper très rapide, composé du traditionnel buffet froid, nous courrons encore une fois au travers de l'entrepôt pour se mettre en place. Je crois bien avoir fait ma dose d'exercices pour la journée, et c'est loin d'être fini. Peu à peu, les 150 apprentis djembéistes d'un soir se placent en deux rangées, formant une magnifique haie d'honneur, et c'est ainsi qu'au son de la musique africaine et des frappes de tambour, le restant de l'équipe dynamique de Rona vient prendre place au devant de la scène. Puis, après un bon quart d'heure à attendre que tout le monde ait effectué leur marche de santé, nous pouvons finalement commencer le spectacle.

Louis accueille chaleureusement les gens et, sur le thème de la communication et de l'entraide, explique le déroulement de la soirée. Puis, faisant signe à Gotta, ce dernier s'avance sur scène, et il se met à raconter, dans une langue étrangère (aux accents africains bien sûr), ce qui est en fait les origines du Gumboots. Les ouvriers des mines des temps jadis ne pouvaient pas parler, leurs patrons leur interdisaient de le faire. Ainsi, dans les profondeurs des mines, afin d'oublier la lourdeur de leur tâche quotidienne, ils frappaient le sol de leur pied et faisaient claquer le caoutchouc des bottes avec leurs mains, créant ainsi une danse et un rythme qu'on communique aujourd'hui de génération en génération, pour ne jamais oublier. Louis s'amuse à traduire les mots étrangers de Gotta, et ensuite, il invite les 600 spectateurs à revêtir leur propre paire de bottes pour expérimenter, dans le silence, cette danse de la percussion. Puis, petit à petit, le rythme se construit, une partie du groupe répondant à une autre, et l'entrepôt se met à résonner, à trembler sous les coups de semelles des 1200 pieds qui frappent à l'unisson. De la scène, l'effet est bien plus que percutant!

Après cette incursion dans le monde de la danse, il est temps de sortir les tubes de couleurs pour construire un nouveau rythme tout en musique. La foule étant divisée en six parties, chacune ayant sa couleur de tubes, le rythme se construit, les visages sont tous drapés d'un magnifique sourire, l'effet d'entraînement est extrêmement puissant, et je me rends à peine compte que Luc et ses musiciens de Belle et Bum sont montés sur scène et jouent avec nous le même rythme que celui des tubes. Wow, jamais je n'aurais pensé avoir autant de plaisir à jouer avec des bouts de plastique.

Le spectacle se termine sur les airs de In the Jungle, où Cheick Anta prend un malin plaisir à jouer sur les tous nouveaux bugarabu de Luc, version africaine des congas cubains. Les gens chantent, crient, l'effet est au rendez-vous! Et, sans même que j'en prenne conscience, un autre moment scénique inoubliable vient de se terminer.

Sur le chemin du retour, j'ai une chanson qui ne veut pas quitter ma tête...Devinez laquelle ?

jeudi 8 novembre 2007

Taafé Fanga en première partie de Youssou N'dour!

J'avais bien prédit qu'un jour, l'excellent groupe de musique traditionnelle africaine Taafé Fanga allait percer et se faire connaître davantage. Et bien, ils auront le grand honneur de jouer en première partie du spectacle d'un des plus grands artistes africains de notre temps, j'ai nommé Youssou N'dour! Ce spectacle qui promet d'être un pur moment de bonheur aura lieu le mardi 11 décembre à 20h à l'Olympia de Montréal. Les billets sont présentement en vente sur le réseau Ticketpro.

Félicitations au groupe, vous le méritez amplement!!!

mardi 6 novembre 2007

Comment le djembéiste doit prendre soin de ses mains

Sans nul doute, jouer du djembé apporte son lot de désagréments au percussionniste, puisque le djembé, instrument membranophone, invoque le contact perpétuel des mains avec sa surface, ce qui provoque des chocs considérables et répétés. Dans ce billet, je vous parle des différentes blessures pouvant survenir lorsqu'on débute à jouer du djembé, et je vous explique comment y rémédier à l'aide de deux très bons produits, naturels en plus.

Les blessures

  • Les ecchymoses et hématomes. C'est le type de blessures le plus commun lorsqu'on débute à jouer de la percussion. La force de frappe étant irrégulière et souvent beaucoup trop forte, les veines de la main éclatent, causant instantanément des ecchymoses et hématomes, visibles par des enflures aux mains, souvent à la base des doigts et au niveau des articulations. Avec le temps, les frappes étant plus régulières au niveau de la position des mains, les points de contact de celle-ci avec le rebord du djembé et la peau vont se renforcir, et les ecchymoses vont disparaître d'elle-même.
  • Les ampoules. C'est le deuxième type de blessures qui survient lorsqu'on commence à jouer la percussion. Là encore, elles témoignent d'une irrégularité dans les forces d'exécution des frappes, et surtout, d'un frottement excessif de la peau de la main sur la peau de chèvre. Contrairement aux ecchymoses, qui arrivent à peu près chez tout le monde, les ampoules peuvent avoir tendance à apparaître chez les gens chez qui la peau des mains est très sèche. Heureusement, il existe des produits qui peuvent pallier facilement ce problème. Fait à noter, les ampoules ont beaucoup plus tendance à apparaître avec les instruments qui requièrent des baguettes. J'en suis présentement à gérer ce désagrément relié aux dunduns, puisque les maillets causent des ampoules assez intenses parfois.
  • Les craquements de la peau. Personnellement, je trouve ces blessures les plus désagréables, car elles sont extrêmement sensibles. Comme pour les ampoules, elles surviennent par un assèchement prématuré de la peau, au niveau des articulations, donc là où la peau plie. La peau va subitement fendre au niveau du repli des doigts, causant une douleur vive et très sensible. Elles se résorbent d'elles-mêmes, mais elles doivent avoir sufisamment cicatrisées et elles nécessitent une protection additionnelle, sinon elles se reformeront et souvent de façon encore plus marquées encore.
  • Les tendinites et autres douleurs musculaires. Le dernier type de blessures rencontrées, autant chez les novices que chez les érudits, est la fameuse tendinite. L'inflammation du tendon, la plupart du temps celui appelé "l'extenseur du pouce", au niveau du poignet, est causé naturellement par un surmenage et une tendance à mal placer ses mains. Cette blessure évoque l'importance primordiale de bien s'échauffer avant de jouer son instrument. Les échauffements feront partie d'un prochain article que je compte mettre en ligne sous peu.

 La trousse de premiers soins du djembéiste

  • L'arnica. Cette petite fleur jaune poussant dans les montagnes est  connue depuis des siècles dans la pharmacopée naturelle. Elle peut être vendue sous forme de gel, de capsule (homéopathie), ou de teinture. Sa propriété médicinale est sa vertu anti-inflammatoire et analgésique très puissante. Il suffit d'appliquer une petite quantité d'extrait d'arnica sur les régions inflammées et les oedèmes pour faciliter la guérison. Mais attention, l'arnica ne doit pas être appliquée sur les plaies ouvertes ou être ingérée (à moins bien entendu d'avoir acheté l'arnica en caplets), car elle est toxique pour le système digestif et cardiaque. Appliquez donc une couche d'arnica tout juste avant et surtout, tout de suite après avoir joué, directement sur vos ecchymoses, et l'enflure réduira assez rapidement. Le gel d'arnica est vendu dans les rayons des produits naturels de toute pharmacie (au Québec du moins).
  • Le karité (sous forme de beurre ou de pâte). L'arbre du karité se retrouve abondamment dans la savane africaine. Depuis des millénaires, les Africains en récoltent le fruit qui contient une amande très grasse qui est transformée en une pâte huileuse et graisseuse aux multiples vertus pharmacologiques. Tout comme l'arnica, mais à une échelle moindre, le karité exerce une activité anti-inflammatoire via les propriétés de ses insaponifiables. Les insaponifiables sont les acides gras essentiels qui ne se transforment pas en savon lorsqu'on les met en contact avec une base. Ces insaponifiables, en plus de leur propriété anti-inflammatoire, augmentent l'élasticité de la peau et favorisent la cicatrisation en stimulant la multiplication cellulaire. Le karité est un des produits naturels qui contient le plus haut taux d'insaponifiables. Il est donc idéal pour le djembéiste car il offre une hydratation des mains empêchant les craquements de la peau, tout en favorisant grandement la guérison des ampoules. On trouve le beurre de karité en pharmacie, tout juste à côté de l'arnica la plupart du temps. Personnellement, je préfère le véritable beurre, jaunâtre et huileux, à la pâte blanche et grumeleuse. À vous de choisir. Appliquez donc une généreuse couche de ce produit avant de jouer dans la paume de vos mains, et laissez le karité imprégner vos pores, car vos mains seront très graisseuses. Faites la même chose après avoir joué, et vos décorations disparaîtront très vite.
  • Le ruban adhésif. Finalement, munissez-vous d'un ruban adhésif servant à maintenir une gaze sur des coupures de grande surface. Vendu en rouleau, et souvent de couleur blanche, en tissu de préférence, il est le companion idéal pour protéger les ampoules et les craquements de la peau lorsque l'on joue du djembé. Faites attention par contre de ne pas trop serrer votre doigt en l'enroulant avec le ruban, car la circulation sanguine a tendance à augmenter passablement lorsque l'on joue.

Voilà donc essentiellement ce que tout joueur de djembé se doit de savoir quant aux différentes blessures qu'il risque de provoquer en commençant à jouer. Malheureusement, il faut passer par cette douloureuse étape afin de progresser. Dites-vous qu'avec une pratique régulière et un bon soin de vos mains, les blessures vont disparaître bien vite. Vos mains se doteront de la bonne vieille "corne", cette extra couche de kératine, au niveau des coussins de la paume à la base des doigts. Vos mains vont s'adapter à ce nouveau mode de vie.

N'hésitez pas à laisser vos idées et suggestions dans la section Commentaires afin d'enrichir cet article. Je risque d'ailleurs de le mettre à jour de temps à autre en demandant les trucs infaillibles à mes collègues percussionnistes. Bonne pratique!

dimanche 4 novembre 2007

Fan-tas-ti-que!

Quand je lis des histoires comme celle-là, je constate une chose, c'est que le djembé, c'est bien plus qu'un instrument. Il peut même paver la voie à la réussite. Chapeau aux organisateurs de ce projet!

Photo et article tiré du journal Le Soleil, édition du dimanche 28 octobre 2007

samedi 3 novembre 2007

Le métronome de ma semaine

Je vous écris en ce vendredi soir en repensant à une autre semaine, à un autre cinq jours où une ligne du calendrier s'est écoulée, sans trop que je m'en rende compte. Les aiguilles de l'horloge, les dates dans le coin de la télé lors des nouvelles qui s'écoulent, novembre qui vient de s'installer, le mercure qui vient de passer sous la barre des dix degrés...Le temps file, vite, trop vite, et ce soir, j'ai décidé de lever le pied. Autant j'adore les jours où une activité n'attend pas l'autre, autant ce soir, j'avais besoin, peut-être un peu malgré moi, de ne voir personne, de n'organiser rien, de prendre le temps de justement faire une certaine mise au point. Je repense à cette semaine, et bon dieu, trop de moments forts se sont passés, encore une fois!

90 bpm

Tout d'abord, il y a eu lundi soir, au cours de danse africaine, où c'est toujours aussi intense et formateur. Le groupe de musiciens est vraiment soudé, et en sentant la sueur perler sur ma peau et les muscles de mon dos se délier au fur et à mesure des frappes sur le dundun, j'avais pleinement conscience qu'à force de pratique, tout était mieux, plus perceptible, plus vivant. Malgré les multiples petites blessures aux mains, je suis en train de vraiment progresser avec mon instrument, le dun et le djembé. Et que dire du cours avec Mélissa Lavergne, toujours aussi pétillante. Avec elle, pas de demi-mesure, on se donne à fond et c'est doublement plaisant que de pouvoir bénéficier de l'apprentissage d'une des percussionnistes les plus en vue au Québec.

110 bpm

Le mardi soir, une deuxième soirée en ligne bien remplie en musique avec le cours des Débutants 2. Super belle gang d'une quarantaine de personnes, et ce soir, nous avons eu droit à un grand moment musical où, dirigé par notre ami sénégalais Cheick Anta Faye, nous avons commencé à monter la pièce du spectacle de fin de session, basé sur le rythme Assiko. Les chants de notre ami africain se mêlaient aux tambours et aux yabaras. Transportés par la musique, sourire aux lèvres, je voguais vers le centre-ville pour retrouver, enfin, une amie qui m'avait tellement manquée, partie à la découverte du monde à travers l'Europe et l'Asie. Anika, à part son accent français international et ses cheveux, n'a pas changé d'une miette. Notre rencontre a mis un point final à cette soirée qui m'a offert un autre moment de bonheur.

140 bpm

Mercredi soir, c'est LA soirée de la semaine. Et ce soir, c'est d'autant plus vrai puisque c'est l'Halloween et que je suis aux premières loges pour animer la belle gang de 150 personnes qui viennent vivre des émotions fortes avec nous au tambour africain. Éric, déguisé en espèce de plombier techno venu tout droit d'un univers parallèle, et moi, déguisé en rasta avec mes longs cheveux en "dreads" crépus, faisont un réchauffement de l'enfer pour souligner l'occasion. Puis, Louis entre en scène et dès ce moment, l'énergie électrisante envahit la salle pour ne plus la quitter. Le cours passe encore une fois trop vite, et les sourires accrochés aux visages des élèves sont de grands cadeaux qui font tellement plaisir de recevoir.

Mais, on ne peut passer une soirée d'Halloween sans ne rien faire, et quoi de mieux que d'aller encourager Isabelle, alias IzzyD, au bistro à Jojo, où elle joue avec un excellent band de Boston. Quelle fin de soirée intense, encore une fois! Du bon rock, du funk, du blues et beaucoup de bière...Je suis en plus en bonne compagnie, on est tous branché sur le 220, la soirée ne semble pas avoir de fin. Et pourtant, lorsque mon ami André vient me reconduire à ma porte, je sens la fatigue m'envahir d'un seul coup, et je m'écrase dans mon lit.

100 bpm

Jeudi matin, 8h30. Mon cadran sonne et c'est comme si je sortais des limbes où j'étais rendu loin, mais très loin. Ayayaye, j'ai encore le goût de malt dans la bouche, et je dois être à l'école dans un peu plus de trois heures, car je pars à Sainte-Julie pour un événement corporatif où il y aura 400 djembés! J'essaie de ne pas trop penser à ce que je ressens physiquement, et en prenant ma douche, je reprends peu à peu mes esprits. J'arrive à l'école comme si j'avais été téléporté là-bas tellement je n'ai eu aucunement conscience du voyage en métro, et nous partons une vingtaine de minutes plus tard pour Sainte-Julie.

Finalement, notre prestation m'a permis de passer outre mon état comateux en un rien de temps, tellement la gang d'employés mécaniciens était exceptionnelle. Lorsque 400 personnes font le même beat à l'unisson, ça procure toujours une sensation assez unique, très intense, d'autant plus lorsqu'on peut voir ça de la scène. La joie et le lâchez-prise sont encore une fois au rendez-vous, et nous revenons à Montréal le coeur léger. Complètement crevé, je vais rejoindre mes amis en soirée au Saint-Bock sur Saint-Denis pour écouter la partie de hockey, pensant plus à mon oreiller qu'à voir la rondelle sur la glace.

80 bpm

Et aujourd'hui, en ce vendredi, je prends congé du tambour. Mon rythme est moins effréné, je prends le temps de redescendre sur Terre après avoir atteint de nouveaux sommets. Et, juste à voir le calendrier des événements à venir, des sommets sur ma route, je peux en compter par dizaine! Faut bien garder le rythme!

Bon week-end à tous!

mercredi 31 octobre 2007

L'inertie de la baguette

Dans le monde de la percussion, ce qui est vraiment impressionnant à regarder, c'est la capacité du percussionniste à prendre de la vitesse lors de ses performances. Je vous en donne ici un excellent exemple. Dans ce vidéo, un batteur ténor effectue un solo d'enfer où il met en application un principe physique que tout bon percussionniste se doit de savoir: l'inertie.

Cette loi de la nature stipule que tout corps en mouvement restera en mouvement tant et aussi longtemps qu'une force contraire à sa direction ne viendra pas contrer ce mouvement. Bon, j'avoue que cela fait théorie à la puissance mille, mais il suffit de l'appliquer à la musique pour mieux comprendre. Regardez le vidéo, je vous explique ensuite.

Qu'est-ce qui saute aux yeux lorsqu'on voit une telle performance ? Évidemment, c'est la vitesse à laquelle le musicien joue. Et ici, c'est la vitesse de frappe des baguettes qui est hallucinante. Visionnez le vidéo une deuxième fois, et regardez les mains du batteur: elles sont presque immobiles. En fait, le batteur utilise la force exercée par le rebond que fait la baguette sur la peau pour faire en sorte que ses muscles travaillent deux fois moins. En se servant de la force du rebond causée par l'inertie, on en arrive à pouvoir, à force bien sûr de pratique et d'exercice, à atteindre des prouesses qui,  justement, vont défier les lois de la physique!

mardi 30 octobre 2007

Billy Nankouma Konaté en entrevue

Je viens de tomber sur une entrevue très intéressante sur un autre maître de la percussion africaine, Billy Konaté, fils du grand maître Famoudou Konaté, grand djembéiste Guinéen de la même trempe que Mamady Keïta. L'entrevue a été réalisée dans le cadre de l'émission Tam-Tam Macadam de la radio internationale de Radio-Canada. On y parle de la vie de Billy, ainsi que du cheminement de Pascal Gaudette, percussionniste québécois qui a été suivre des cours en Guinée avec Billy pour ensuite décider de l'inviter au Canada. Merci au blogue www.djembe.ca pour la trouvaille!

 

Autres entrevues disponibles sur mon blogue:

lundi 29 octobre 2007

Corpo dans le nord-est

Samedi, je renouais avec les fameux événements corporatifs de l'école, mais de façon un peu radicale je dois l'avouer. Radicale, car mon réveil a sonné à 5h, et m'a tiré d'un sommeil très profond. Malgré le fait que, de un, je suis l'antithèse de l'adjectif matinal, et que, de deux, je n'ai dormi que 4h environ, je me tire des couvertures sans trop de problème. Il fait encore nuit, et il n'y a strictement rien d'intéressant à la télé, autre qu'une infopub sur une technique pour arrêter de fumer en tâtant le lobe d'oreille...Non, je ne rêve pas...

Dans le métro, je somnole encore, tentant de puiser les sources d'énergie nécessaires pour passer au travers de cette journée...À Berri, je croise Sadio qui est dans le même état comateux que moi, et ensembles, nous marchons vers le local de l'école où nous arrivons à 7h pile, pour retrouver nos amis Cheick Anta, Gotta, Éric, André et Nicola. Nous faisons un «pit stop» au Café Dépôt le temps de m'acheter un Xième café et un croque-monsieur, puis nous filons au club de golf d'Anjou, là où une cinquantaine de banquiers tiennent leur journée de formation annuelle. Quel endroit étrange pour tenir un tel événement, surtout que le club de golf en question est en plein milieu du parc industriel d'Anjou, ce qui n'est pas des plus naturels, il faut l'avouer.

Ce corpo se déroule somme toute vraiment bien, il est toujours agréable de pouvoir dégourdir les jambes et les esprits chez les gens, car cela leur donne automatiquement un grand sourire et une énergie des plus positives. Nous faisons encore mouche avec nos rythmes africains et notre énergie, si bien que la demi-heure d'intervention passe en coup de vent. Sitôt terminé, nous retournons dans la grisaille absolue de cette journée d'automne, et cette fois, nous nous dirigeons vers les Laurentides, dans le nord à Saint-Sauveur, pour un deuxième événement corporatif.

En chemin, j'ai la chance de vivre d'autres moments incroyables avec Cheick Anta et Gotta. Aux sons de la musique sénégalaise fournie par Cheick, nous oublions complètement le temps maussade qu'il fait dehors et je rigole à en avoir mal aux abdominaux. Gotta est hilarant, tentant d'imiter l'accent wolof en cherchant à comprendre les paroles de chanson que Cheick lui montre. Comme quoi l'Afrique est immense, les pays de ce continent sont bien distincts, et les différences culturelles vont bien au-delà que les gènes faisant en sorte que les pigments de la peaux sont plus foncés que la moyenne...Un très bel exemple qui serait bon de montrer à la commission sur les accomodements raisonnables tiens...

Nous arrivons à Saint-Sauveur en un rien de temps, la musique et les rires faisant en sorte d'égrèner le temps. Le manoir de Saint-Sauveur est un magnifique hôtel, et nous avons tout le loisir de profiter des fauteuils moëlleux du lobby, puisque nous sommes en avance. Puis, nous entrons dans la salle où aura lieu notre prestation. Caméras, éclairage, écrans géants, scène énorme, on peut dire que la compagnie ne fait pas dans le "sobre". Nous avons droit à un succulent buffet froid de l'hôtel, et cela tombe bien, car disons que mon déjeuner du matin n'est plus qu'un vague souvenir.

La prochaine heure passe en coup de vent, puisque nous avons 150 tambours à placer dans la salle. Et vu que le système d'ascenseur est plutôt mal adapté pour notre intervention, et bien nous finissons de placer les instruments juste à temps pour le petit briefing des dirigeants. Les gens pour qui nous allons jouer sont des grands hommes de coeurs, ouvriers de la construction pour la plupart, qui sont bénévolats et aident leurs collègues ayant des problèmes de drogue, des problèmes familiaux ou personnels. Et en ce samedi, c'est jour du quinzième anniversaire de leur organisation. Raison de plus de donner notre 200% pour cette très noble cause.

En voyant l'équipe de dirigeants entrer dans la salle, le constraste d'avec le corpo de ce matin a été vraiment marquant. À Anjou, la plupart était des femmes en tailleurs alors que maintenant, c'était des hommes à la très forte teneur en testostérone qui ont tout du bon vivant. Un tout autre univers. Et lorsque nous avons ouvert les portes au 150 bénévoles de leur association, un vent de bonne humeur s'est mis à planer au-dessus de nos têtes. Ce ne fut vraiment pas difficile de «mettre le party dans la place» comme on dit. La puissance rassembleuse du tambour s'est encore une fois fait sentir.

Épuisé, je suis revenu à Montréal le sourire aux lèvres, content d'avoir pu encore une fois amener une parcelle de l'Afrique dans le coeur et la tête de gens qui méritent qu'on leur démontre à quel point il est bon d'être vivant.

vendredi 26 octobre 2007

LIMM: une saison qui promet...

J'étais hier soir fébrile à l'idée de retrouver la super belle gang de musiciens au petit Campus pour une autre saison d'impro musicale. Je peux dire que j'ai passé une autre super belle soirée toute en musique et en concept les plus farfelus les uns que les autres. Voici donc en vrac le menu de cette soirée:

  • Nous avons eu droit à un arbitre toujours aussi baveux et rabat-joie en la personne de Patrick Guérard, qui a, dès la première impro, décerné une pénalité. Vite sur la gachette! Mais, on ne peut que se tordre de rire devant son incroyable sens de la répartie...Surtout devant Jean-Phillippe Goncalves...
  • Les impros ont été les plus farfelues les unes que les autres, et très nombreuses. Vingt-et-une si je ne me trompe pas. Est-ce que ce sera toujours le cas, ça reste à voir, mais plusieurs auraient pu être "coupée au montage" comme le dit si bien Guy A., car les musiciens ont eu un peu de mal à gagner le rythme de croisière, le long congé d'impro n'aidant pas...
  • Malgré cela, nous avons eu droit à des bijoux d'improvisations. Par exemple, celle ayant pour thème Point de rupture et de type comparé, elle a donné lieu de chaque côté à deux démonstrations super originales. Jean-Luc Levasseur a effectué un solo à en faire lever les poils de bras avec sa clarinette où il en enlevait un morceau à chaque quinze secondes jusqu'à temps qu'il ne lui reste que le petit embout. Quant à lui, Urbain Desbois a effectué un super solo de guitare en faisant tourner sa clé de manche, et comme si c'était arrangé, au bout des 90 secondes d'impro, la corde a éclaté raide. Mon point est allé de son côté tellement je trouvais ça trop génial...
  • L'impro vidéo a donné aussi lieu a toute une démonstration de talent de création live de trame sonore sur un extrait entre autre de 28 weeks later, témathique de l'Halloween étant naturellement de mise. D'ailleurs, l'impro de l'assassin où l'arbitre «tuait» (comme dans le jeu en donnant une tape sur l'épaule) un musicien à tour de rôle a été selon moi l'impro de la soirée, car Mélanie Auclair au violoncelle et Catherine Planet au violon se sont échangées des envolées de notes de cordes d'une beauté absolument incroyable, les deux étant restées les dernìères sur scène.
  • Finalement, le score de 11-10 a laissé le suspense jusqu'à la toute dernière impro qui a été remportée par le Divan Orange. Ce fut une première réussie, mais une première n'étant jamais parfaite, il reste peut-être le contenu à resserrer quelque peu, et les blagues des animateurs à peut-être paufiner davantage, quoique personnellement je les ai trouvés fort drôle!

Prochain match: jeudi, 22 novembre! À suivre...!

mercredi 24 octobre 2007

Kabakuwo en spectacle!

Décidément, les spectacles sont à l'honneur cette semaine! Et celui-là vaut grandement la peine d'être vu, car il met en vedette des membres du groupe de musique africaine Taafé Fanga.

Kabakuwo est composé de Cédric Dind-Lavoie à la contrebasse, Sadio Sissokho aux percussions et au chant, et Estelle Lavoie à la kora. Pour l'occasion, le groupe accueillera un invité spécial, Diely Mori Tounkara, maître de kora. Le repertoire du groupe s'inspire de la musique traditionnelle mangingue et comprend des arrangements de pièces traditionnelles ainsi que des créations originales de chacun des musiciens.

Le spectacle aura lieu sur l'Esplanade de la Place-des-Arts, en face du Complexe Desjardins, à 15h.

En plus du spectacle, il y aura une mini-représentation sur la Rue Ste-Catherine à midi sur une scène extérieure (chauffée!).

Taafé Fanga aux Francofolies de Montréal - août 2007

Photo: Truc T., photographe et percussionniste.

LIMM: mise à jour

Je viens de recevoir ce courriel de la part des organisateurs des matchs d'impro musicale que je mets en copie intégrale sur mon blogue. On se voit jeudi au Campus tout le monde!

À la demande Générale, voici plus d’infos le premier match d’impro musicale:

Sur Scène:

Le Divan Orange   Le Petit Campus
Jean-Phi Goncalves   Rémi Leclerc
Thierry Gateau VS J-F Lemieux
Alexis Dumais   Urbain Desbois
Mélanie Auclair   Catherine Planet
Jean-Denis Levasseur   Pierre-Emmanuel Poizat

Les portes ouvrent à 19h30, arrivez tôt les meilleures places partent vites
Les matchs ont tous lieu au Petit Campus, 57 Prince-Arthur Est
C’EST PARTI!

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lundi 22 octobre 2007

La jungle urbaine

Hier soir, par une nuit exceptionnellement chaude pour ce temps-ci de l'année, je me suis engouffré une nouvelle fois dans le métro de Montréal en direction du Ballatou, sur Saint-Laurent, pour assister au spectacle de Gotta Lago et son band. En arrivant sur place, je découvre une panoplie de visages familiers. Les appels à tous ont bien servi, plusieurs "Samaj'amis" sont déjà présents.

Le spectacle débute tout doucement, avec les histoires que seul Gotta connaît, pour ensuite décoller vraiment aux sons des nombreux tambours que les gens ont pris la peine d'amener avec eux. Car les spectacles de Gotta sont comme ça, ce sont de grands rassemblements festifs, où l'interaction avec la foule est le mot d'ordre. Ça danse, ça chante, ça joue, et bientôt, il doit bien faire aussi chaud dans le bar que dans la jungle africaine.

Quelle soirée magique, encore une fois. De nouvelles rencontres ma foi fort intéressantes, de la musique remplie de joie et de feu, des airs que l'on fredonne dans sa tête...Et en marchant sur Mont-Royal en direction du métro, je prends la peine d'observer, sourire aux lèvres, ce qui m'entoure. Ici, un couple qui est à la veille de ne devenir qu'un mauvais souvenir...Là, un autre couple qui vient tout juste de fleurir...Un peu plus loin, l'homme d'affaires sortant d'un 5 à 7 s'étant éternisé jusqu'aux petites heures tentant de déverrouiller sa BMW, tandis que de l'autre côté de la rue, le mendiant cherche dans les poubelles de quoi manger...

C'est la jungle urbaine, la jungle nocturne, celle du dimanche soir, celle qui bouge...Et avant de pénétrer dans les tunnels métropolitains, je me tourne une dernière fois vers la Lune, qui me sourit avec son croissant luminescent. Et dès ce moment, je n'ai jamais eu autant conscience du battement de mon coeur.

jeudi 18 octobre 2007

Retour de l'impro musicale de la LIMM!

La Ligue d'improvisation musicale de Montréal (LIMM) est de retour pour une cinquième saison des plus endiablées! Vous ne connaissez pas le concept ? Super simple! C'est un match d'impro en tout point identique au contenant de la LNI. Je dis bien contenant, c'est-à-dire que les règles du jeu, les types d'impro, les votes du public, les périodes, l'arbitre baveux, tout ça reste pareil! Ce qui change, c'est le contenu! Au lieu d'avoir droit à des performances parlées, tout se fait en musique! Deux bands de cinq musiciens s'affrontent pour en mettre plein la vue et les oreilles! Et foi d'un fan qui en sera à sa troisième année à suivre la ligue, c'est parfois super drôle, et parfois carrément impressionnant!

Cette cinquième saison de la LIMM met en scène quatre équipes redoutables, contenant la crème de la crème des musiciens de chez nous, dont leur oeuvre fait sûrement partie intégrante de votre collection musicale, sans même que vous le sachiez. Voici donc les équipes de cette saison 2007-2008.

Le Petit Campus Rémi Leclerc, batterie - J-F Lemieux, basse - Urbain Desbois, guitare - Pierre-Emmanuel Poizat, clarinette & sax - Catherine Planet - violon
Le Lion d'Or Jean-Sébastien Nicol, batterie - Thierry Gateau, contrebasse et basse - Sylvain Pohu, guitare - Benoît Rocheleau, trombone et clavier - Sébastien Croteau, chant
Le Divan orange Jean-Phillippe Goncalves, batterie - Phillippe Brault,  basse - Alexis Dumais, clavier - Mélanie Auclair, violoncelle - Jean-Denis Levasseur, clarinette et flûte
Chez Baptiste Ugo Di Vito, batterie - Fred Boudreault, basse - Alex McMahon, claviers - Vincent Montreuil, sax - Guido Del Fabro, violon

Animation: Olivier Robillard-Laveaux et Olivier Gaudet Savard

Arbitrage: Patrick Guérard

Le match d'ouverture de la saison 2007-2008 aura lieu jeudi prochain, le 25 octobre, à 20h, au Petit Campus. Ne manquez pas ça!

Oh et voici le flyer  contenant le calendrier des matchs. Cliquez dessus pour voir les détails.

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mercredi 17 octobre 2007

Le tambour et son « Carpe Diem »

L'automne est pour moi un moment de l'année assez pénible. Le changement de température, et surtout, le manque de lumière viennent m'atteindre durement. Cela a pour conséquence que tous les petits désagréments prennent des proportions titanesques. Et surtout aujourd'hui. Je ressens une morosité et une amertume hors du commun, elles ont même une emprise sur mon envie d'aller jouer de la percussion. Au lieu de filer bruit et tambour, je file tisane et pantoufle. Vous voyez le genre...

Mais, le devoir m'appelle, et au lieu de rêvasser à mon lit moêlleux, je dois aller faire le réchauffement du cours de percussion de ce soir. J'arrive au local la tête perdue dans mes pensées, alors qu'ironiquement, toute l'équipe est en train de succomber à la mode feng shui en réaménagant tous les bureaux. Comme quoi les contrastes ont parfois l'art de se manifester au moment où on s'y attend le moins...

Les étudiants arrivent peu à peu, et, tout en installant les dunduns sur scène et le Moperc 14'' fraîchement doté de sa toute nouvelle peau de chèvre, je vois arriver Mélissa H. (non pas ma prof de percussions, mais une élève que je connais depuis un petit bout de temps déjà). D'habitude débordante d'énergie et toujours prête parmi les premières, elle est cette fois-ci dans un tout autre état, qui me fait dire que quelque chose ne vas pas. Et en lui demandant comment elle va, bang!! Je reçois la nouvelle en pleine gueule, comme le boxeur reçoit le coup de poing fatal qui le mettra au tapis.

Suite à cette nouvelle, mes tracas et mon état dépressif se sont volatilisés comme s'ils n'avaient jamais existés. J'ai joué de la percussion comme si je n'en avais jamais joué depuis des siècles. C'était intense, c'était libérateur, c'était festif à souhait. Chacune des frappes de tambour me lavait l'intérieur, comme l'antidote vient neutraliser le poison fatal circulant dans le sang de sa victime. Et ce soir, l'antidote s'est révélée être cette dite nouvelle qui vient toujours surprendre lorsqu'on s'y attend le moins.

Malgré la douleur, malgré la fatigue, malgré les ecchymoses, malgré la commotion cérébrale, malgré le manque d'énergie, Mélissa tenait à être des nôtres ce soir pour tripper et s'amuser. Pour lâcher prise. Pour se faire plaisir. Elle a fait un véritable pied-de-nez à l'accident où un chauffard lui est rentré dedans alors qu'elle roulait sur la piste cyclable. Son sourire et l'éclat dans son regard compensaient amplement le fait qu'elle soit obligée de demeurer assise tout en jouant du tambour.

Et c'est ce qu'il me fallait dans ma journée pour renouer avec le bonheur. Comme quoi le malheur des uns fait le bonheur des autres.

Chapeau bas à toi, Mélissa!

Carpe Diem!

lundi 15 octobre 2007

Gotta Lago Project en spectacle

Ce qui est bien lorsqu'on fait de la musique, c'est de pouvoir rencontrer des gens extraordinaires qui font en sorte qu'on est encore plus enthousiasmé par la passion de vouloir jouer. C'est mon cas en ce moment depuis que j'ai fait la rencontre de Gotta Lago, Ivoirien aux milles et uns talents musicaux. Doté d'une personnalité riche et unique, vous n'avez qu'à passer cinq minutes en sa compagnie et vous retrouverez votre plus beau sourire garanti.

Gotta et son groupe donneront un spectacle ce dimanche, au Balattou. Faites-vous plaisir, et allez voir ça! On risque fort bien de s'y croiser.

affiche_Gotta2

Myspace de Gotta

jeudi 11 octobre 2007

La (grande) réussite du matériel de Daniel Bélanger

Je reviens tout juste du Métropolis, où avait lieu ce soir la première montréalaise du nouveau spectacle de la tournée L'échec du matériel de Daniel Bélanger. Point de départ d'une longue série de dates qui le mèneront aux quatre coins de la province jusqu'en 2009...Un autre spectacle qui restera très longtemps gravé dans mon esprit, à l'image de l'artiste, d'une grande simplicité mais total sur scène, tel quel que dans la vraie vie.

Mais avant de vous faire ma critique personnelle de ce spectacle, il faut que je vous dise: abonnez-vous à la section extra sur le site officiel de l'artiste que vous aimez, vous risqueriez d'être surpris des bons coups que ça peut vous rapporter...La preuve: suite à la participation d'un concours, un message d'Audiogram est dans ma boîte, me disant que j'ai gagné une paire de billets pour le spectacle du 10 octobre. Trop génial !!!

Pour en revenir donc au fameux spectacle, j'entre dans le Métropolis vers les 18h45. La salle est quasiment vide à ce moment, et j'en profite pour scruter la scène des yeux. On ne réussit pas à y distinguer grand chose, car l'éclairage bleuté masque les éléments scéniques, mais je distingue sur une plate-forme la batterie, et dans les airs, une espèce d'antenne parabolique, du genre de celles qui ornent les bungalows pour capter le signal analogique. Plutôt étrange, mais connaissant les spectacles de Daniel Bélanger (c'est mon troisième), je sais que je ne dois pas me poser trop de questions. À ce moment débute la longue, très longue attente, qui est le côté cruel dans les soirées de spectacle. Le temps s'égrène si lentement...

Après je ne sais trop combien de minutes, l'éclairage se tamise enfin. Dès cet instant, une décharge électrique descent le long de ma colonne, et, bien posté devant le pied de micro central à quelques mètres du bord de la scène, je scrute le côté jardin, pour apercevoir les musiciens et Daniel entrer dans leur terrain de jeu. D'emblée, Daniel Bélanger s'installe aux claviers, un projecteur lui éclaire le visage, et il se met à jouer les premières notes de la pièce Amusements, une des deux instrumentales de l'album L'échec du matériel. Puis, délaissant le piano, il s'installe à la guitare électrique pour ensuite entamerTélévision, premier choix de pièce assez inusité.

C'est à ce moment que je découvre pour la première fois le décor sur la scène. Côté cour, le guitariste Olivier Langevin est posté devant quatre cheminées d'un toit d'usine juché sur le sol. Ces quatres cheminées crachent la fumée qui se mêlent aux éclairages. Dan Thouin est aux claviers côté jardin, ainsi que l'excellent batteur Alain Berger, sur sa plate-forme. Le bassiste Gilles Brisebois est juste à côté de la batterie, et finalement, la choriste Janice Thompson est au fond de la scène, côté cour. Dans les airs, il y a la fameuse antenne dont je vous ai parlé. Au centre, le toit de ce qui ressemble à une manufacture s'illumine par en dedans. Il y a également des roues de bicyclette. Bref, on se trouve dans une sorte de grand magasin général, chez l'antiquaire Bélanger, dans son bric-à-brac. Et finalement, au fond de la salle, il y a un immense écran à diodes lumineuses, sorte de ciel étoilé aux milles et unes couleurs. Toujours fidèle à lui-même, son spectacle est définitivement autant visuel qu'auditif.

La première partie du spectacle est assez tranquille, comme pour laisser le temps au spectateur de «sentir les odeurs du monde matériel». Les arrangements musicaux sont toujours aussi bien menés, et on constate une évolution gigantesque dans le rodage depuis la soirée du lancement de l'album au mois d'avril dernier. Les éclairages sont magnifiques, marque de commerce des spectacles de Bélanger. Sa voix résonne toujours aussi clairement. Peu à peu, on se laisse bercer dans ce rêve éveillé.

Je retiens trois moments forts dans ce premier "set". Le premier est lorsque Daniel a joué l'extraordinaire pièce Dis tout sans rien dire à la guitare accompagnée de piano. C'était beau à en pleurer, l'émotion était à son comble. Même chose pour la pièce La collision où on voit LA grande force de cet artiste: il a la capacité de nous faire passer du rire aux larmes en un clin d'oeil, et c'est magnifiquement beau. Le troisième moment fort est sans contredit la pièce Le Parapluie que j'adore tant, où les musiciens ont démontré tout leur talent et leur savoir-faire. Alain Berger a été carrément hallucinant au vibraphone. Daniel Bélanger a même invité son grand ami Marc Déry à jouer de la batterie, belle surprise dans ce spectacle qui a véritablement pris son envol à ce moment. Et je ne peux passer sous silence l'hilarante tentative de Bélanger pour imiter le saxophone, excellente idée!

L'équilibre entre le nouvel album et les opus précédents était excellent, à mon avis. Sans trop qu'on s'en rende compte, L'echec du matériel a été joué presque dans son intégralité, hormis la pièce Demain peut-être (l'autre instrumentale que personnellement j'aurais bien aimé voir "live") et de quelques autres (consulter la liste à la fin de ce post). Comme je m'y attendais, le deuxième set était beaucoup plus rythmé, et les arrangements musicaux m'ont grandement surpris. J'étais bien content d'entendre Ensorcelée, pièce que j'adore écouter sur l'album Tricycle. Avec un arrangement complètement différent, naturellement. Cet artiste possède un talent fou pour réinventer musicalement ses pièces. Le coup de coeur de cette deuxième partie est définitivement La fin de l'homme. Seul encore une fois à la guitare, son jeu parfait et tout en nuance vient nous émouvoir à coup sûr. Et avec le décor céleste des diodes multicolores qui l'accompagne, le rêve éveillé continue de plus belle.

Le spectacle tirant à sa fin, la générosité de Daniel Bélanger s'est manifestée de façon splendide puisqu'il nous a offert trois rappels. L'échec du matériel, Opium et la Voie Lactée nous ont propulsé vers un univers où le bien-être et la paix sont rois. Et ça, seulement Daniel Bélanger en connaît le chemin.

Une très, très belle réussite matérielle que ce spectacle. À voir définitivement!!!

CONTENU (dans le désordre et peut-être incomplet).

Album Les Insomniaques s'amusent

  • Opium (Rappel #2)
  • Ensorcelée

Album Tricycle

  • En mon bonheur

Album Quatre saisons dans le désordre

  • Sortez-moi de moi
  • Cruel (Il fait froid on gèle)
  • La voie lactée (Rappel #3)
  • Les temps fous
  • Le parapluie

Album Rêvez-mieux

  • Te quitter
  • Fou n'importe où
  • Dans un spoutnik
  • Dis tout sans rien dire
  • Rêvez-mieux

Album l'échec du matériel

  • La fin de l'homme
  • Manière de parler
  • Télévision
  • Fermeture définitive
  • Amusements
  • La collision
  • L'échec du matériel (Rappel #1)
  • Relié
  • Je suis mort
  • Sports et loisirs

LES PHOTOS

Premières photos du spectacle (La Presse)

Autres photos du spectacle (Le Journal de Montréal)

LES VIDÉOS

Extraits du spectacle l'échec du matériel - 10 octobre 2007

Reportage de Radio-Canada - Spectacle l'échec du matériel - 10 octobre 2007



Tiens...Je reconnais quelqu'un là-dedans...J'articule quand même bien devant une caméra!

LES CRITIQUES MÉDIATIQUES

Critique de La Presse

Critique du Journal de Montréal

Critique du Devoir

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