vendredi 30 mars 2007

Demi-finale musicale endiablée!

Encore une fois, hier soir, j'étais au petit Café Campus rue Prince-Arthur pour satisfaire ma soif de musique et de rires avec la grande demi-finale de l'impro musicale, qui mettait en vedette l'équipe de Chez Baptiste versus celle du Campus. Et quelle soirée!! Les musiciens étaient en feu, et c'était le très grand retour de Jean (ou Jacques, le nom m'échappe...) Bélanger, l'arbitre de la ligue de Québec et qui, lorsque j'ai commencé à assister aux soirées d'impro voilà 2 ans, était l'officiel officiel. Un parfait baveux sur scène que les gens adorent détester, mais qui, avec son mordant et son pince-sans-rire naturel, rend à lui seul la soirée mémorable. Voici donc les faits saillants de cette super soirée.

  • Une impro vidéo géniale où les deux équipes composaient live la trame sonore d'une scène de poursuite endiablée du film Casino Royale de James Bond.
  • Une impro intitulée «Échos» où Urbain Desbois et Chafik se sont échangés des riffs abrasifs de guitares électriques où ils devaient faire des accords en échos l'un l'autre.
  • Encore une fois, on a eu droit à des musiciens torses nus, notamment Pierre-Emmanuel Poizat qui faisait un hippie sur scène en jouant du tambourin.
  • Une impro où les deux équipes devaient choisir entre les cowboys et les indiens. JF Lemieux, capitaine des bleus, a choisi de faire les indiens. Remarque des commentateurs: «Mais quel choix de m****!! Il a dû subir des traumatismes dans sa jeunesse...»
  • Le clou de la soirée: l'impro du fantasme du capitaine. JF Lemieux a ordonné alors à l'arbitre de participer à l'impro où ce dernier devait chanter en trois temps sur du country, du blues et du punk. Quel moment complètement hallucinant!! Chapeau à l'arbitre qui a plongé totalement dans ce délire!
  • Score final: 9-6 pour l'équipe du Campus. Ils affronteront l'équipe du Quai des Brumes à la grande finale le 26 avril prochain!

Le «soko» et le «compa» de M. Séguin

Mercredi soir, Michel Séguin Jr. présentait une parcelle de son monde de percussions et de rythmes dont lui seul connaît le secret aux étudiants débutants 2. J'ai hésité à y assister, mais je me suis dit que ça vaudrait sûrement la chandelle, puisque Michel est tellement un phénomène dans le monde de la percussion au Québec que je ne pouvais pas manquer une chance de suivre ses enseignements.

Je me pointe donc au local, où j'entends dès mon arrivée Michel chanter dans le micro des paroles de dialectes et de chansons africaines comme seul lui peut en savoir. Les élèves se pointent tranquillement, puis Michel dirige un réchaud sur le rabodae avec son cassé. Simple, mais toujours efficace. N'ayant pas eu le courage de transporter mon djembé, je me satisfais très bien avec celui que j'ai trouvé au fin fond des multiples djembés cordés le long du mur.

Michel se présente enfin au groupe, et il est en grande forme. Le premier rythme qu'il montre est le soko. Un rythme ternaire qui est magnifique et qui se décline en cinq parties différentes. Première partie avec les bras qui alternent dans les airs, deuxième avec un bras qui pointe vers la gauche, troisième où on doit faire une basse sur le tambour de notre voisin de gauche pour maximiser l'effet visuel, quatrième où on fait un espèce de roulement de basses bien senti en claquant des mains, puis finalement, un roulement de basses et de tons ouverts qui alternent dans une rythmique en 6/8. Étonnament, le groupe est archi à l'écoute, et ça ne prend vraiment pas beaucoup de temps avant d'avoir un rythme qui se tienne.

Après avoir roulé le soko pendant un petit bout de temps, Michel Séguin décide de nous transporter en Haïti, avec un autre rythme intitulé compa. Très différent du soko, le compa est beaucoup plus fluide je dirais, avec des paroles farfelues qui viennent s'ajouter à la mélodie. La particularité de ce rythme est l'utilisation d'une technique de frappe qu'on appelle le "flap", où il faut plier le pouce sous la paume de la main, un peu comme lorsqu'on forme le chiffre quatre avec la main. Cela permet d'obtenir un son entre la basse et le claqué.

Après une heure de pratique, nous étions tous réchauffé par la chaleur haïtienne, et le cours s'est encore une fois terminé trop vite.

mercredi 28 mars 2007

Demi-finale de la LIMM demain!


Je serai demain soir au petit Campus avec une bande de joyeux lurons pour voir les musiciens de la Ligue d'Impro Musicale de Montréal se déchaîner sur scène! Il ne reste que 2 matches pour apprécier cet art excentrique et exceptionnellement divertissant! À ne pas manquer! Cliquez sur l'affiche ci-haut pour les détails!

mardi 27 mars 2007

Le peuple a crié...

En revenant de ma soirée de musique ce soir, et comme tout bon Québécois qui sait que le 26 mars est une date qu'on qualifie d'importante à tous les 4 ans, je me suis rué devant mon téléviseur pour voir les résultats de l'élection qu'on disait d'emblée comme la plus serrée depuis des lunes, les derniers sondages étant éloquents à ce sujet. À ce moment donc, je m'attendais à ce que les chiffres soient serrés.



En voyant la face d'enterrement de Claude Charron, mon regard se dirige automatiquement vers le bas de l'écran pour voir les chiffres. Et aussitôt je lance un "ta......" de stupéfaction. Le PQ est troisième! Troisième!! Derrière l'ADQ!! J'entends à ce moment Pierre Bruneau souligner que le score du PQ est le pire depuis sa fondation par le grand René Lévesque en 1970. Honnêtement, je m'attendais à ce que le PQ prenne une débarque, mais c'est toute une débarque ça mes amis.



Et que dire de l'ADQ, qui aujourd'hui change complètement le paysage politique du Québec. Je me souviens encore, lorsque j'ai commencé à pouvoir exercer mon droit de vote, que «Super» Mario Dumont était considéré comme un clown de la politique que personne ne prenait vraiment au sérieux. Et bien ce soir a été très certainement pour lui la journée la plus importante de sa vie. Force est d'admettre qu'à présent, on ne parlera plus de la politique en terme de "fédéralisme" ou de "souveraineté", mais en terme "d'autonomie" également.



Une chose me rassure dans ces résultats, c'est que le cri tonitruent que le peuple québécois vient de lancer a été assez puissant pour causer un tremblement qui a heurté les assises ô combien vétustes de notre histoire politique. Un ras-le-bol qui causera beaucoup, beaucoup de changements selon moi. Reste à voir lesquels. J'espère par contre qu'on assistera à court terme à une véritable saison des idées et des projets de renouveau pour le Québec.



Un peuple a crié aujourd'hui, ses dirigeants ont entendu, reste à savoir maintenant s'ils vont écouter et agir...

lundi 26 mars 2007

Jammer avec des futurs mannequins (VIDÉO!)

Au mois de novembre dernier, des apprentis mannequins sont venus chez nous, à Samajam, pour apprendre les rudiments de ce que c'était que de jouer du djembé et de prendre sa place au sein d'un groupe. Les traits tirés, revenant tout juste de Londres, complètement sur le décalage, ils étaient fatigués mais ils ont adoré leur expérience.

Je parle bien sûr ici de la gang de l'émission Portfolio animée par Mahée Paiement. Vous verrez que même lorsqu'on est brûlé par des jours de gros stress et de pression, rien de mieux qu'une séance de tamtams pour se remettre sur le piton!

Ce fut un beau trip de gang!

EDIT: Voici le vidéo de notre participation à l'émission!

dimanche 25 mars 2007

Assume ton "X"!

C'est rarissime que je parle de politique dans ce blogue, mais je vais faire une exception pour cette fois.



N'oubliez surtout pas d'aller voter! Assumez votre "X" et mettez-le dans le bon cercle! C'est notre droit pour exprimer haut et fort notre pouvoir de citoyen! Je sais déjà que la plupart d'entre vous allez le faire, ça ne prend que cinq minutes de votre temps



Cinq minutes qui peuvent changer les 5 prochaines années de la société...

samedi 24 mars 2007

Passes de baguettes

En percussion, en plus de la musique, l'aspect visuel est tout aussi important, surtout lorsqu'on joue à plusieurs. Avec un peu d'imagination et beaucoup, beaucoup de pratique et de dextérité, on peut en arriver à ce résultat. Remarquez à quel point la mise en scène visuelle vient ajouter un aspect hallucinant à la prestation musicale. Du grand art.

Concernant le vidéo, il s'agit du corps d'armée de Bazel, en Suisse. Ces soldats jouent avec des caisses claires et des grosses caisses, en impliquant des mouvements et une mise en scène unique et à jeter par terre.

Brûler les planches du Soda

Il y a de ces performances sur scène qui sont toujours marquantes. Celles qui sont livrées totalement sans filet, mais ironiquement sans pression non plus. Comme si on jouait pour des copains dans un salon. Et hier, c'est ce genre de show qu'on a livré, Annie, Jérôme et moi. Une des expériences de scène que je vais me rappeler longtemps.

J'arrive au Club Soda peu après 16h pour rejoindre Annie. La grande salle est presque vide, hormis quelques participants du show. Le test de son est présentement en cours, et tout se déroule rondement. Vu qu'il y a plusieurs groupes avant nous, Annie et moi avons tout le loisir de voir un peu le menu de la soirée, qui est excessivement varié. Des covers de groupes rock, à des numéros d'humour, à ceux de baladi et de swing, en passant par la musique du monde, tout y est. Jérôme vient nous rejoindre peu de temps après, et bientôt, nous entendons que c'est à notre tour de monter sur scène.

Apprivoiser une salle et sa scène, c'est toujours spécial. Peu importe sa taille et son aspect, c'est un des moments que j'aime particulièrement. On se sent tellement petit et démuni en ayant les projecteurs braqués sur nous, les techniciens de sons grouillant autour de nous. Ceux présents sont sympathiques, nous demandant à chacun ce que nous avons de besoin. Une fois bien installé, sur ma chaise et avec mon micro, nous commençons à faire nos deux pièces. La première, Como Siento Yo des Gipsy Kings, est une pièce gitane, suivie de August Day Song de la grande artiste Bebel Gilberto, superbe bossa nova. Et, pour clôturer le tout, nous avons décidé d'intégrer à la pièce de Gilberto une autre bossa, Zana de l'ex duo québécois Bete&Stef. La pratique est toujours un peu déstabilisante, puisque le preneur de son s'amuse à couper le son dans les moniteurs, pour ensuite les remettre, et couper ensuite le son à chaque instrument. Mais tout cela dans le but que le tout sonne parfaitement lors de la prestation. Et pendant ce temps, l'éclairagiste teste différents arrangements de lumières qui viendra mettre de la couleur dans notre prestation.

Nous cédons la place au band de notre ami Nicolas qui lui se transporte dans le monde de Manu Chao avec la pièce Me gustas tù, en plus de faire une de ses propres compositions. Ensuite, nous allons tous manger dans un resto vietnamien en face du TNM pour ensuite revenir au pas de course au Club Soda où le spectacle va bientôt débuter. La salle est déjà bondée, le rideau de la scène descendu, l'éclairage tamisé. Tout est en place pour un spectacle du tonnerre. J'accueille Marie-Jo et Antoine qui sont arrivés juste à temps pour le début du spectacle, et je file dans la loge du Club Soda pour voir un peu de quoi le tout à l'air. C'est un véritable branle-bas de combat là-dedans. Des manteaux empilés partout, des étuis de guitares répandus sur le plancher, chaque groupe répète dans son coin...Bref, tout le monde est fébrile de livrer une performance digne d'un grand show.

Le premier set se déroule tellement vite que j'ai eu à peine le temps d'apprécier les différents numéros. C'est toujours comme ça d'ailleurs. Par contre, ça m'a permis de vraiment bien m'imprégner de l'ambiance extraordinaire de la salle. La foule est super, belle énergie. De retour dans la loge, je félicite les musiciens et danseuses qui ont déjà été sur scène. Puis, avec Annie et Jérôme, on se met en retrait de la loge pour réviser et mettre au point les derniers préparatifs de notre numéro. Annie est nerveuse, mais elle chante déjà en plein sur la note, ce qui est très bon signe, la connaissant bien ;-) Et avec Jérôme, on ajuste nos cues pour être certain de ne pas rater nos "punchs".

Après deux mois de préparation, des soirées de salon à paufiner les chansons, à les réinterpréter, à les transformer, et surtout, à se les approprier, le grand moment est enfin arrivé. Un des responsables du show arrive et nous demande de monter en coulisses. La loge, située sous la scène, contient un escalier qui mène derrière le rideau du fond. Devant ce rideau, des danseurs de danse irlandaise à la Riverdance font aller leurs souliers à claquettes. Après, c'est notre tour. On peut sentir sans les voir tous ces gens qui regardent et passent une magnifique soirée. Le temps de faire une accolade à mes deux amis en les remerciant d'être tout simplement là à partager ce moment mémorable, les danseurs sortent un à un et on nous fait signe de s'avancer. Je suis le premier à sortir côté jardin, puis je vais m'installer à ma place, exactement identique à la pratique de tout à l'heure, lumières tamisées, gros spots de lumière et parterre rempli en prime. Mes deux partenaires s'installent à leur place, Annie salue la foule, et elle invite la foule à se laisser bercer par les rythmes chauds des pays chauds. Elle nous regarde chacun du coin de l'oeil, je prends une grande respiration, et c'est parti...

Jérôme fait son premier accord de guitare, puis embarque dans le rythme. Aussitôt à ce moment, je ne pense plus à rien, et je joue. Un sourire reste imprimé sur mon visage. Annie commence à chanter les paroles de Como Siento Yo, gracieuse et à l'aise. Elle est solide et sa voix résonne dans la salle. Jouer ainsi, en accompagnant une chanteuse et un guitariste, est vraiment totalement différent des expériences de scène auxquelles j'ai eu droit de participer jusqu'à présent. Plus doux, plus subtil, plus raffiné aussi. Je me laisse bercer par la douce musique, je rentre dans un état de grâce en percevant les regards sur moi, la chaleur intense des projecteurs, et nos notes de musiques sortant des moniteurs derrière nous. Puis, sans trop m'en rendre compte, Jérôme fait son dernier accord en guise de cue, et nous jouons notre finale. Aussitôt, la salle applaudit à tout rompre, et ce fut les 3 secondes où là j'ai vraiment pris conscience pourquoi les artistes ont besoin de ce contact privilégié pour survivre. Nous enchaînons ensuite avec notre deuxième pièce, tout en nuance, de Bebel Gilberto. Des murmures dans la salle se tuent au fur et à mesure que nous jouons. L'atmosphère est douce et chaude. Annie chante encore mieux sur cette toune. Elle est sienne, elle l'assume à chaque note, et cela pousse Jérôme et moi à jouer encore mieux. Nous enchaînons avec Zana, le tempo s'accélère, Jérôme épate la galerie avec un solo de guitare classique absolument génial, nous entamons notre finale et nous sommes transportés par les applaudissements et les cris de la foule jusque dans les coulisses, où je fais une longue accolade à Annie.

Depuis maintenant un an environ, j'ai eu droit à toute sorte d'expérience de scène. Mais je garde celle que je viens de vous raconter dans une classe à part. Partager de si beaux moments avec des amis qui nous sont chers, ça n'a pas de prix. À vous deux, je vous remercie du fond du coeur de m'avoir permis de vivre cette inoubliable performance.

vendredi 23 mars 2007

Spectacle «PsyShow» ce vendredi!

Ce vendredi, j'aurai l'honneur de jouer avec la belle Annie et mon pote Jérôme dans le cadre du PsyShow organisé par l'association étudiante de psychologie de l'UdeM. Ce spectacle aura lieu dans le mythique Club Soda, 1225 boul. Saint-Laurent (au coin de Sainte-Catherine), à 20h, ce vendredi 23 mars. La soirée mettra en vedette des bands locaux de tous les styles musicaux.

Nous jouerons pendant une dizaine de minutes deux pièces mêlant rythmes gitans, bossa nova et rythmes arabiques. Venez en grand nombre entendre la belle voix d'Annie, les accords enchanteurs de guitare classique de Jérôme et mes rythmes orientaux à la darbouka.

Billets en vente à la porte au coût de 10$.

Au plaisir de vous voir en grand nombre!

Party «d'ami de l'ami»

Vendredi dernier, Annie convoque une pratique chez Jérôme pour notre show au Club Soda. Nous pratiquons donc pendant une bonne heure et demie, tout se déroule rondement, chacun se remet dans le bain des trois chansons que nous allons interpréter. Cela fait bien longtemps que je n'avais pas retouché à ma darbouka, et le plaisir s'en fait d'autant plus ressentir. Comme cela faisait trop longtemps que je n'avais pas entendu les notes métalliques qui en sort, le souffle maghrébin revient en force et je me rappelle des trop bons moments que j'ai vécus avec François lorsqu'il nous a introduit pour la première fois à cet instrument.

La pratique passe très vite, et c'est bientôt l'heure d'aller à deux coins de rues de là pour le party d'une des amies d'Annie, Élyzabeth. Moi et Jérôme avons été gracieusement invité, et tout comme Annie, je ne connais absolument personne. Mais, qu'à cela ne tienne, ce n'est pas cet élément qui va venir faire en sorte que je vais passer une mauvaise soirée! Le temps donc d'aller acheter 4 grosses cannettes de Kilkenny (pour souligner la Saint-Patrick), nous arrivons déjà pas mal blanchi par la tempête qui s'intensifie dehors.

Vous avez sûrement déjà vécu l'expérience du party de "l'ami de l'ami". On ne connaît pas grand monde, on cherche à se montrer le plus intéressant possible, et surtout, on veut par tous les moyens à se faire une place. Parce que ce n'est pas nécessairement évident de devoir s'intégrer dans la gang qui se connaissent tous pour la plupart. Personnellement, ma première impression m'annonçait que j'étais en présence de gens qui sont bien loin de ceux avec qui j'ai l'habitude de côtoyer. Plusieurs artistes, dont des peintres, musiciens, écrivains et même acrobates étaient présents. L'endroit était super accueillant avec des draps et des peintures de couleurs fraîchement créées en guise de décoration. Et, comme dans tout bon party québécois, le noyau d'invités se tient dans la cuisine. Tassés comme des sardines, sans doute pour rapprocher les gens, j'ai dû serré une bonne vingtaine de mains en oubliant la moitié des prénoms.

Sans trop trop socialiser avec les gens autour de moi, du moins en paroles, j'ai pu me créer toute une place dès que la musique s'est mise de la partie au salon. Deux guitaristes grattaient leur instrument, un autre gars était à la percussion au djembé, une autre fille à la flûte traversière et à la clarinette. Puis, ne demandant pas mieux, je m'asseois auprès d'eux et je commence à m'intégrer en jouant mes rythmes orientaux à la darbouka. Tout de suite, la magie s'opère. Les conversations s'arrêtent. Les têtes se tournent. Les regards sont concentrés sur les musiciens. Le party se transporte de la cuisine au salon. Certains tapent du pied, d'autres se mettent à chanter sans paroles, d'autres dansent dans un coin.

La musique rapproche les gens, fracasse les barrières, et durant cette soirée, j'ai eu la plus belle démonstration de son pouvoir rassembleur. Nous avons ainsi jammer pendant trois longues heures durant, jusqu'au petit matin. Dans la tempête qui faisait rage à l'extérieur, une petite gang de monde s'en foutait éperdument, jouant de la musique joyeuse en guise de bienvenue au printemps.

Des partys "d'ami de l'ami" comme ça, amenez-en!!

mercredi 21 mars 2007

Un menu des Maîtres cinq services

Dimanche matin, il fait encore nuit quand je sors de mon lit à 6h30. Silence total. Probablement le seul qui va régner en maître aujourd'hui, car je déjeune illico, prends ma douche, m'habille et je sors prendre le bus/métro jusqu'à Samajam, où a lieu la grande Journée des Maîtres organisée par Luc Boivin et Louis. Un menu cinq services tout compris de première classe. J'arrive donc à l'école le sourire aux lèvres et très enthousiaste de pouvoir vivre une telle journée qui est toujours un moment marquant entre deux saisons de percussions, où on côtoie des as du monde du tambour. Et aujourd'hui ne fera pas exception. Juste me rappeler de la dernière JdM et je suis encore plus impatient de commencer.

L'amuse-gueule: le workout dynamique

La journée commence en lion avec une séance de méditation dynamique à la sauce Samajam menée par Catherine Dajczman. C'est la deuxième fois que je fais l'exercice, et bon dieu, j'avais oublié à quel point ça allume le corps et l'esprit. Toute la journée je suis été sur le 220V sans ressentir la moindre once de fatigue. C'est à la fois déstabilisant et très très défoulant, ça il n'y en a aucun doute. Divisé en cinq phases et provenant de la tradition indienne adaptée au monde occidental, la séance est vécue collectivement, en l'occurence une trentaine de personnes. Je ne peux pas vraiment vous en dire plus, car c'est un peu l'élément de surprise qui vient frapper à la figure et qui fait en sorte que le workout fonctionne vraiment sur notre personne. Mais, je vous garantis que je ne suis pas adepte de méditation, sauf que je ne peux que me soumettre au constat suivant: ça marche en *BIP*!!

L'entrée: le djansa de Mélissa Lavergne

Après le workout, les gens arrivent dans la grande salle, et bientôt, je me retrouve au devant de la scène comme d'habitude pour amorcer avec Nicolas et Éric un échauffement de yankadi du tonnerre. La salle est remplie d'une énergie palpable, rafraîchissante, comme une bouffée d'air chaud dans les dernières froideurs de l'hiver. Catherine arrive au devant de la scène avec son éternel sourire, puis elle fait changer le tempo de la sensualité du yankadi au guerrier rabodae où la vitesse prend de l'ampleur. Ce jam de début de journée se termine dans une apothéose de sons et de cris, juste à temps pour que la belle Mélissa Lavergne prenne place sur la scène, et c'est parti pour de la musique toute la journée!

Dans la salle, en plus des djembés, une bonne quinzaine de gros douns reposent sur leur chaise prêts à être utilisés. Je m'installe donc derrière un kenkeni, et Mélissa commence son cours en expliquant que nous allons tenter dans la prochaine heure d'apprendre le djansa, rythme joué lors des grandes célébrations en Afrique. En l'espace de quelques minutes, toute l'assemblée se trouve à jammer sur ce rythme, tellement Mélissa a le tour de bien enseigner les rythmes. Elle-même semble impressionnée de toute la facilité avec laquelle elle réussit à transmettre ses informations. Les douns soutiennent le beat presqu'à la perfection tandis que les frappes de djembés se couchent sur ce lit de sonorités graves et mécaniques. On en aurait voulu pour encore deux heures, mais le temps file comme l'éclair, et c'est déjà rendu le temps de dîner!

Le repas: le Body Perc avec Sandi Silva et Luc Boivin

Après le dîner, le premier vrai plat de résistance de la journée fut la rencontre archi intéressante et archi créatrice avec la maître danseuse Sandi Silva, experte du monde de la percussion corporelle. Elle joue des rythmes traditionnels de plein de pays différents sur son corps, en frappant les pieds au sol, ou bien en frappant les mains sur une des multiples "patches" qui recouvre son corps. Son habillement est assez particulier à première vue, étant couverte de patches de cuir de la tête aux pieds, mais on comprend vite pourquoi lorsqu'on la voit se tortiller le corps en mitraillant nos oreilles de milles et unes sonorités différentes. Un petit bout de femme dotée d'un immense talent rythmique, qui a dansé avec la Bottine Souriante et maintenant elle fait partie de la troupe de danseuses du Cirque du Soleil.

Sandi Silva nous a fait apprendre comment jouer de la musique avec son corps. En répétant les séquences de "chest" pour frapper la poitrine, "step" pour frapper le pied au sol, "down" pour se frapper la cuisse et "tap" pour frapper le tambour, nous avons réappris à jouer le yankadi avec son corps. Un moment très amusant et très surprenant aussi, puisque le rythme revêt à présent une nouvelle couleur, une nouvelle signification, avec tout ce beau monde qui danse et joue avec un tout nouvel instrument: le corps humain. L'heure a passé en une minute malheureusement, j'en aurais pris encore, une très très belle découverte.

L'entre-deux: les rythmes orientaux de Lynda Thalie

Peu de temps après, nous avons fait un volte-face pour virer dans un autre monde complètement, celui du désert chaud et sec de l'Algérie et du Maghreb, avec la jolie chanteuse Lynda Thalie. Avec notre maître de cérémonie Luc Boivin, nous avons appris les enchaînements rythmiques de deux pièces de son répertoire, et elle est venue chanter live ses chansons que nous avons pratiquées avec ardeur.

Par ailleurs, j'ai été complètement obnubilé, tout comme les autres d'ailleurs, du talent incroyable de Berthil, le percussionniste de Lynda. Il nous a fait une démonstration incroyable des tablas, les tambours indiens qui se jouent avec les doigts. Un des instruments les plus complexes à jouer en percussions et pour cause. Pendant qu'une main pianote sur le tambour, l'autre fait la pulsation de base en frappant à un rythme régulier, ce qui a l'air de provoquer une très belle gymnastique cérébrale. Son montage d'instruments est vraiment impressionnant. il dispose une grosse caisse, un djembé, un darbouka, un doumbek, des cymbales, des bongos et des tablas tout autour de lui, et pendant les pièces musicales il s'amuse à passer d'un à l'autre avec une telle vitesse et une telle précision qu'on en vient à se demander s'il n'a pas 4 bras. Le clou du moment: le jam improvisé entre les musiciens de la belle chanteuse et Cheick Anta au djembé, métissage exquis de deux courants musicaux, de deux pays, mais qui partage le même continent.

J'adore la musique maghrébine. Comme le dit si bien Lynda Thalie, la musique du Maghreb rend hommage aux chevaliers de l'époque, car on entend toujours les chevaux qui galopent dans la musique.

Le dessert exquis: le jam rave d'Alain Vinet

En entrant au local le matin, la première chose qui frappait aux yeux est l'énorme système de son qui trône de chaque côté de la scène. Deux immenses colonnes d'hauts-parleurs pouvant cracher 4000 watts de son. Totalement capoté. Et tout cet attirail appartient à un des créateurs musicaux les plus importants de la planète, qui nous faisait l'honneur de venir faire la fête avec nous pendant 2 heures. Et cet artiste est nul autre qu'Alain Vinet, le directeur musical du Cirque du Soleil, instigateur des albums Allegria et Love entre autres.

L'homme en question n'a pourtant rien de l'extravagance des artistes. Arrivé avec sa casquette et bière à la main, il n'a presque pas dit un mot de la rencontre, pour lui, tout se dit en musique. Il s'est installé derrières ses platines ultra high tech, et Mathieu, musicien de Luc, s'est installé derrière le micro et a commencé à faire du beatbox ou de la percussion avec sa bouche. La bougie d'allumage a fait sauté la barraque, c'est le cas de le dire. Quel moment de party incroyable. Ne manquait plus que les black lights, la boucane et la noirceur pour avoir un rave dans tous les sens du terme.

Ayant commencé à jouer au surdò brésilien, j'ai vite délaissé cela pour quelque chose de plus africain. Et quoi de mieux que de me jumeler avec mon pote Éric avec tous les douns qu'on pouvait trouver! Nous les avons monté sur des chaises, puis chacun a monté sur la sienne, donc pendant une heure et demie nous avons joué sans arrêt sur notre chaise dans les airs avec trois douns sur les beats carabinés qui sortaient des 4000 watts de puissance des haut-parleurs. Quelle énergie que de voir une centaine de personnes crier, danser, jouer de la percussion! Et sur scène, les musiciens n'étaient pas en reste, avec Luc Boivin le sourire fendu jusqu'aux oreilles, lui qui la veille venait de faire sa 100ième de Belle et Bum, et qui maintenant se paye un trip du tonnerre avec un des artistes les plus importants du Québec. Et Cheick Anta était comme un enfant lâché lousse dans un parc d'attractions, lui qui n'avait jamais vécu pareil mélange de percussions et de musique électronique. Définitivement un des plus grands trip de gang de ma vie, depuis que je suis à Samajam, et de loin la meilleure journée musicale!

J'en suis quitte, encore quelques jours plus tard, avec des muscles endoloris, des ampoules plein les mains, mais la tête et le coeur débordant de joie de vivre.

mardi 20 mars 2007

Manu Chao à Montréal !!!!

S'il y a une période de l'année que je ne peux rater sous aucun prétexte, c'est bien le festival de Jazz de Montréal, définitivement la crème de la crème pour le mélomane que je suis. Et après avoir lu l'annonce de la venue d'un des artistes où le rythme, les percussions, le sens de la fête et la musique endiablée forme un tout, je me dis qu'encore une fois cette année je serai déchiré par toute la diversité et la richesse que le festival va nous offrir.

L'artiste en question est Manu Chao. Icône de la Mano Negra, artiste du monde, rendu célèbre avec son Bongo Bong, responsable de la découverte extraordinaire d'Amadou et Mariam, il revient enfin à Montréal où je ne vais définitivement pas rater la chance de le voir!!! Ce spectacle qui sera chaud aura lieu le dimanche 1er juillet à 17h. Détails en cliquant sur le lien au bas de ce billet.

lundi 19 mars 2007

À venir...

Non, je ne suis pas rendu muet, c'est juste que je dois trouver le temps de pouvoir écrire en bonne et due forme le compte rendu des dernières journées. Voici donc en attendant une liste de ce qui mijote dans ma tête:
  • La dernière journée des Maîtres. De loin la meilleure, avec un des artistes les plus influents de la planète.
  • Le jam musical auquel j'ai participé vendredi dernier. Un pur moment de magie, avec de parfaits inconnus qui sont devenus plus connus à mes yeux au fil de la soirée.
  • Le dernier cours de danse africaine.
Promis, je vous sors mes textes dans les 2 prochains jours. En attendant, souriez, plus que quelques heures avant le printemps!!

vendredi 16 mars 2007

Le Dununba du Yankadi

Nous étions une très belle gang hier au cours de Catherine. Je suis arrivé quinze minutes avant l'heure et il n'y avait qu'une personne d'arrivée. Ainsi, j'ai pu tranquillement me préparer à me réchauffer et à dire salut aux gens de l'école. Puis, avec Christian, nous avons fait un échauffement bien tranquille sur mon rythme favori, le yankadi. Rythme de séduction et de danse, il est formidable pour faire des solos et danser. Et, pendant l'échauffement, nous avons pu faire pratiquer deux parties du rythme aux gens. Si bien qu'à l'arrivée de Catherine, nous avions monté ensemble une énergie musicale peu commune.

Le fait saillant de la soirée d'hier a été sans aucun doute le jam musical improvisé en guise d'échauffement. Catherine a demandé aux élèves de se mettre en cercle, de fermer les yeux, et, sans guide et sans leader, ils devaient faire pendant 5 minutes un jam collectif cohérent, sans cacophonie, afin d'aiguiser leur écoute musicale! Wow! Et, me sentant d'attaque pour explorer une facette des rythmes africains que je n'avais pas encore touchée énormément, je me suis assis aux douns pour me faire plaisir un peu. Que c'est puissant cet instrument-là! Sans qu'il n'y ait manifestement de leader dans le jam, je sentais que mon rôle se devait de dicter le rythme à tout ce beau monde. J'étais devenu un véritable métronome, faisant des frappes sur le kenkeni et le sangbang, entrecoupé de quelques coups de dununba. Cet exercice a soudé au fer rouge la connexion entre nous tous, et le reste du cours s'annonçait absolument intéressant.

En effet, pour l'heure restante, je me suis permis de tenir le rythme du yankadi au dununba, le plus gros des douns. Un beau défi qui fait travailler l'indépendance des membres. La main gauche fait une chose, frapper la cloche, la même droite une autre, frapper le doun. Défi d'endurance, de constance et de coordination. J'ai adoré ça. Pour le sentiment de pouvoir que je détenais entre mes mains surtout. Dès que je faillais à la tâche, toute la magie du rythme s'en faisait sentir. Encore une fois, le gardien du rythme doit accomplir son devoir! Et je peux dire sans prétention que j'ai bien rempli mon rôle malgré les crampes et les muscles ankylosés des bras et des mains, surtout celui de la cloche. Mais, les lumières fermées aux sons des tambours, la douleur s'est noyée dans la joie et l'extase de la musique africaine. Ô.

mercredi 14 mars 2007

Escapade québécoise

Un autre journée ponctuée d'un gros événement corporatif pour notre gang de percussionnistes avait lieu hier. Et cette fois-ci, ce n'était pas en terre montréalaise, mais bien en terre québécoise que le tout se déroulait! Donc en une journée, il a fallu remplir un camion de douze pieds avec 80 djembés, douns, caisse de cloches et shakers, supports, etc. et parcourir 250 km pour se rendre à Québec. Rendu là-bas, j'ai montré à Cheick Anta la beauté de Québec en se rendant sur la terrasse Dufferin, complètement en rénovation, devant le fleuve. Il avait l'air bien impressionné par la splendeur du Saint-Laurent, et surtout de l'immensité du paysage. Mais surtout, du froid mordant du vent malgré le mercure qui frôlait le point de congélation. Brr...

Tournant un peu en rond pour trouver le théâtre, nous arrivons enfin avec 5 minutes de retard devant les portes, où l'opération déchargement a lieu. Je monte dans le camion pour donner les djembés et nous formons une chaîne et ça ne prend même pas 5 minutes que tout le contenu de notre douze pieds est rendu à l'intérieur. Louis nous attend déjà avec les dirigeants de la compagnie d'assurance, et nous devons nous dépêcher car nous n'avons que 45 minutes pour répéter avant que le début de la soirée de réception ne débute. Encore une fois, c'est pas mal spécial de voir M. le Président avec Mme la VP ressources humaines de s'éclater sur un tambour, mais toute l'équipe plonge avec fougue et passion. Même que le président est pas mal impressionnant avec son solo hehe. Plusieurs passants dans la rue se collent aux vitres en entendant notre musique, le sourire aux lèvres.

Par la suite, nous avons deux heures de pause devant nous, et Louis nous invite manger à l'excellent resto français Au Clocher Penché. Situé à deux pas du théâtre l'Impériale, c'est un très bon endroit pour déguster les délices de la cuisine française. Je choisis de manger un potage tomates et carottes en entrée suivi d'un émincé de boeuf extraordinairement bon. Et, pour clôturer le tout, un succulent pouding chômeur avec sa crème française toute chaude, boule de crème glacée maison et coulis de pommes. Cheick a adoré ce dessert typiquement québécois et nous faisons des farces sur le fait que ses solos vont détonner ce soir.

Vient ensuite l'heure de performance. Le défi est de taille, nous sommes dans un contexte où une équipe de travail est là pour célébrer et non pas se former à quelque chose. La salle n'est pas non plus configurée pour jouer de la percussion. Mais qu'à ne cela ne tienne, on va mettre le feu dans cette soirée-là. Nous attendons en coulisses que l'équipe de direction vienne nous retrouver et effectivement, à voir leur démarche on sent qu'ils sont d'attaque pour s'amuser. Le président s'adresse enfin à la foule, et il fait un magnifique solo que les gens s'empressent d'applaudir. Puis, c'est l'appel et toute notre bande s'avance dans la salle, sous les regards et les sourires des convives.

Vraiment, ce fut un superbe moment de décrochage et de plaisir. Nous avons débuté par une entrée avec un rythme très simple que l'équipe de direction a joué avec énergie, baptisé le petit chien. Puis, Louis a annoncé à la foule qu'ils devaient eux aussi participé, et c'est alors que j'étais en charge de la distribution des 80 tambours que nous avions entassés dans la cage d'escalier. Et c'est à ce moment que le party a véritablement décollé. Tous ces gens d'affaires ont plongé avec enthousiasme. Le défi était de leur faire apprendre en 40 minutes 5 rythmes différents, et ils ont tous réussi avec assurance. Djembés, cloches, tubes et shakers se faisaient entendre, tout le monde avait le sourire sous la chaleur suffocante de la salle, et ce fut l'apothéose quand Louis a invité les gens sur scène à danser au son des frappes de Cheick Anta.

Comme toute bonne chose a une fin, il a fallu par la suite vider la salle, repaqueter le camion avec les tambours et le matériel, et j'ai eu un peu de peine de devoir quitter Québec si vite, alors que je venais juste de commencer à m'y sentir comme chez moi. Bof, ce n'est que partie remise ;-)

dimanche 11 mars 2007

L'alcool et le comble de l'ironie

La vie est faite d'équilibre. Nul doute là-dessus. Un des meilleurs exemples est quand on abuse des bonnes choses de la vie. Et j'ai nommé: l'alcool. Le corps a le don, après avoir bien picolé, de vous envoyer le message que vous avez abusé de la façon la plus brutale qui soit. Pénible, je ne vous le fais pas dire.

Vendredi soir, M-C m'appelle pour me donner rendez-vous à 18h30 au métro Berri afin d'aller chez Daphnée avec Marie-Jo. Nous avons environ une douzaine de stations à faire pour pouvoir atteindre les contrées orientales lointaines de Montréal, aux abords de la station Cadillac. De mémoire, je ne me rappelle pas avoir été aussi loin dans l'est, sinon pour une soirée très triste lorsque un proche fut en deuil de son grand-père décédé. Nous arrivons donc à la dite station, puis, marchant sur Sherbrooke, nous allons chercher 3 bouteilles de rouges ainsi que deux baguettes de pains pour un vin et fromages improvisé.

Le souper chez Daphnée est vraiment super agréable. Je ne me plaindrai pas, j'étais très bien accompagné avec ces trois filles super "de party". Et, après avoir pris une quantité faramineuse de "Fromages d'ici" comme dirait Daphnée, les bouteilles se vident (incluant une quille de Don de Dieu) et nous sommes bientôt de fort belle humeur. Minuit arrive, et on décide de quitter notre hôte question de ne pas rester pris sans transport efficace dans la contrée montréalaise orientale. Je pars donc avec les deux "M-" en direction de....eh oui, vous avez deviné...du Dieu du Ciel! Sans trop m'en rendre compte, on se retrouve là-bas et je choisis de prendre une "Voyageuse des Songes", une bonne India Pale Ale. Finalement, on quitte le pub et on laisse Marie-Jo, puis avec M-C nous prenons le chemin du retour avec la 361, bondée comme à l'habitude. Complètement sur le pilote automatique, j'arrive chez nous assez paf merci et je m'endors aussitôt.

Ah mon Dieu!! Que je voulais mourir le lendemain! Je me réveille avec un de ses mal de crâne carabiné accompagné de frissons pas très agréables et d'une nausée qui ne veut pas me quitter. Seulement me lever pour trouver le maudit pot d'Advil est un vrai calvaire, et ce qui devait arriver arriva (sans entrer dans les détails). Je me recouche avec une compresse d'eau froide sur le front que j'ai réussi tant bien que mal à mouiller, et je me rendors pour me réveiller avec une sale gueule trois heures plus tard. Peu de temps après, mon pote Jérôme m'appelle et me dit: «Ce soir, 20h30, on est une gang à aller au Dieu du Ciel, ça te tente?» Je suis parti à rire dans sa face, c'était vraiment le comble de l'ironie.

Mais, bon, que pensez-vous donc? Je ne vais pas laisser tomber mes bons vieux amis hein? Non sans avoir longuement douté d'y aller, je me surprends à me retrouver dans le métro direction Laurier où je retrouve mes amis Geneviève, Liliane, Jérôme et Nicolas qui revient tout juste du Mexique. Le temps de me contenter amplement d'une bonne Déesse Nocturne, Nicolas a l'excellente idée de se plaindre qu'il a faim. Et quoi de mieux qu'une bonne poutine de la Banquise pour tasser le mal de place!!

Seulement marcher dehors m'a fait le plus grand bien, les nuits d'hiver faisant place de plus en plus à des nuits printanières. La poutine fut plus qu'excellente (bacon, oignons, piments et champignons), la conversation aussi, et je suis revenu chez moi un grand sourire aux lèvres, heureux que ma journée se finisse aux antipodes de ce qu'elle a commencé.

mardi 6 mars 2007

Symphonie en tubes

Je me suis à peine remis de ma fameuse performance à Montréal en Lumière que Louis m'interpelle la semaine dernière pour me demander si aller faire quelques corpos avec lui m'intéresse. Pour faire une histoire courte, l'école organise, pour les entreprises, des événements corporatifs où l'emphase est mise sur l'entraide en équipe à travers l'utilisation du tambour et de la percussion. Cela peut paraître assez étrange à prime abord, mais je vous jure que le résultat, après avoir été témoin de la chose, est très concluant. Et en plus, cela permet de faire ressortir la vraie personnalité des gens, que ce soit le président directeur ou de l'adjoint administratif. C'est là un autre secret du tambour.

Pour revenir à mon histoire, j'arrive donc lundi au local pour la pratique avant de se rendre tous au théâtre Impérial pour se familiariser avec l'endroit. Dès que je mets les pieds au local, j'entends comme un bruit bizarre faisant un mélodie. Et je vois alors en plein centre du local des caisses remplies de tubes de couleur en plastique. Louis vient à ma rencontre et me dit:" voilà les nouveaux dada de l'école, les tubes Samajam!". Je le regarde, l'air perplexe, mais je ne dis rien. Il veut franchement faire jouer des centaines de hauts dirigeants d'une banque, à leur assemblée annuelle, avec des tubes en plastique?? Sans réfléchir à ce grand paradoxe, je saisis un tube et je me mets à jouer avec pour voir où il veut bien en venir. Et je constate qu'effectivement, le son est plutôt intéressant, et en plus on peut le frapper sur soi ou dans ses mains, ce qui est visuellement créatif. Au fur et à mesure que les autres arrivent, nous montons une pièce musicale digne des plus grands orchestres de xylophone (OK, j'exagère mais quand même...). Puis, après deux ou trois téléphones, Louis vient nous faire le topo du déroulement des deux prochaines journées.

Comme je m'y attendais, le but de notre intervention est de faire apprendre un rythme aux 300 et quelques membres de l'Assemblée annuelle de la banque avec les tubes. Chaque personne en aura un ou presque, et chaque couleur représente une note de musique. Bien entendu, notre rôle est de guider tout ce beau monde afin de faire, comme un orchestre, une symphonie de tubes. Pour ma part, je suis en charge des tubes oranges, soit la note ré. Après un bon 10-15 minutes de pratique à balancer de droite à gauche et de devant en arrière, nous arrivons bien à maîtriser la fameuse pièce et Louis est survolté. Les dispositions sur scène données, nous mettons le cap vers le théâtre Impérial, non sans avoir chargé la van avec les quelques djembés, les caisses de tubes et les autres items importants pour le corpo. J'embarque avec Nicolas et Marcel dans le camion, mais comble de malheur, il est carrément enlisé dans la neige et on perd un bon 10 minutes à le décoincer. Nous avançons très prudemment sur la route car le mercure est en train de chuter vertigineusement sous la barre des -10 degrés, et la chaussée devient une vraie patinoire. Mais, Marcel est un as de la conduite, et nous stationnons enfin notre véhicule devant les portes du théâtre. Le reste de l'après-midi, nous passons du temps avec l'équipe d'organisation du congrès, puis Nico, Vanessa, Cheick Anta et moi partons en métro pour revenir tout juste à temps à Samajam pour le cours de danse.

Le lendemain, malgré mon mal de bloc dû à une sinusite qui fait en sorte que mes yeux pleurent et mon nez coule comme une chapelure, j'arrive au théâtre à l'heure pile, et sitôt arrivé c'est le temps de se rendre dans la grande salle pour aller porter nos instruments en coulisse. Vrai branle-bas de combat pour trouver un endroit qui ne dérangera pas les dizaines de personnes s'affairant à gérer les différents aspects de l'assemblée (son, objets, nourriture, etc.). Puis, vient le temps de placer les tubes à leur endroit respectif, soit sous les sièges. Très drôle de voir des madames habillée sur leur 36 devoir se pencher sous les bancs, sur l'ordre de leur président, pour ne pas que les convives voient les tubes avant le moment fatidique. Nous répétons sur scène avec le président et deux de ses bras droits. Puis, nous sommes en pause pendant une bonne heure, où nous mangeons les restants du buffet au 3e à la mezzanine, où les techniciens de sons et caméraman ont déployé leur arsenal imposant. On se croirait en plein gala Artis comme l'an dernier! Le congrès commence à l'heure pile, et nous avons tout juste le temps de pratiquer la pièce tubulaire une fois avant de se placer en coulisses pour attendre notre cue.

«Chers amis, il est bien important pour notre entreprise de favoriser le travail en équipe. Et aujourd'hui, nous aurons une petite démonstration de ce que ça signifie vraiment». Silence, puis soudain le président de la banque se met à faire un solo de djembé qui est ma foi fort réussi. Puis, à l'annonce du nom de Louis Bellemare, c'est le moment, Louis fait l'appel, et on s'avance avec notre entrain habituel dans la salle, sous les regards médusés d'une centaine de cols blancs. Le temps de faire un rabodae bien senti, et pour ma part battant la mesure au shaker pendant que Cheick fait un autre de ses solos de la mort, il est temps de vérifier la thèse que peu importe qui on est, tous ont le rythme dans le sang.

Sous l'invitation du président, les invités prennent leur tube, et Louis explique que l'on dispose de seulement 10 minutes pour créer une symphonie de tubes avec un rythme soutenu, et que tous doivent contribuer, comme dans une équipe. Et bientôt, comme par magie, des notes fusent de partout, les gens sont debouts, avec leur tube en train de taper dans leur mains, et le rythme fait encore son oeuvre, soit de rassembler une équipe de gens qui voilà même pas 5 minutes auraient pensé revivre une époque aussi lointaine que lorsqu'ils avaient 8 ans. Le président, juste à ma gauche, n'en revient pas. Je l'entends murmuré : «Mais...c'est écoeurant ce qui arrive là!» En effet, le moment a été super, la mélodie qu'on entendait n'avait rien d'un tintamarre, et pour une fois, nous avons réussi à faire oublier à des banquiers ce que le terme argent voulait dire.

dimanche 4 mars 2007

Oiseau de nuit

Après m'avoir décollé les yeux et bu mon café noir sucré, je viens consulter mes courriels comme à l'habitude, et je me rappelle que ce soir je suis censé aller festoyer encore une fois à la grande Nuit Blanche qui clôture le festival Montréal en Lumière. Bon, alors mieux vaut prendre ça relaxe en attendant ce soir...Ma soeur, Mé la Québécoise, est à Montréal pour le week-end, alors nous organisons un souper en famille question de renouer les liens. Mon père travaillant à Gatineau, ma soeur à Québec, disons qu'on est géographiquement parlant une famille dispersée. Un souper est donc de mise pour se voir. Nous sommes donc allés manger dans un resto italien pas loin de chez nous, puis, par la suite, direction Montréal muni de mon sac à dos dans lequel j'ai mis le kit du parfait "veilleux tard", soit mes pantalons de neige, un chandail chaud, une paire de bas, et des mitaines de rechange.

Dans le métro, plein de gens de mon âge embarquent, prêts à eux aussi profiter au maximum de ces huit heures et quelques de noirceur pour arpenter la ville à la recherche de la parfaite soirée festive. Programme de la grande nuit entre les mains, les groupes discutent, se chamaillent, s'épient, se consultent, bref, il ne manquera pas d'activités dans la ville ce soir! Sans trop m'en rendre compte, le métro ralentit à la station Champ-de-Mars, et on dirait bien que c'est le seul et unique point de rendez-vous de tous les Montréalais tellement il y a du monde dans la station. Je repère bien vite cependant les deux "M trait d'union" avec Daphnée et Sébastien qui font des tata dans ma direction. Je les salue de la main et tout ce beau monde part à rire en choeur. En fait, ils s'amusaient à faire des saluts de la main à un peu n'importe qui du métro sans se soucier de qui ça pouvait bien être.

Direction Vieux-Port, où pas plus tôt que 24 heures, je performais devant la grande scène avec la mascleta. Et en marchant sur la place Jacques-Cartier, je suis un peu déçu de constater que beaucoup de gens étaient absents la veille, frileux ou paresseux d'affronter la tempête. Mais bon, on ne peut pas revenir en arrière hein? Nous marchons ensuite le long des quais, passant devant cette énorme boule gonflée ou une très longue file attend pour entrer afin de danser en silence avec des écouteurs. Avec le vent, on renonce bien vite à attendre pour rien, et on marche vers le musée Pointe-à-Callière pour aller au musée d'Histoire voir des performances de musique et de danse africaine (tiens donc!). Il y a déjà foule, mais on réussit tant bien que mal à entrer. Et nous arrivons juste à temps pour voir le petit numéro que la troupe Gumboots de l'école Afrique en Mouvements on préparé. Super bon, il y a même des jeunes enfants qui font partie de la troupe! Par la suite, nous attendons mon amie Annie qui arrive tout essoufflée mais bien contente de nous avoir enfin rejoints.

Notre bande marche maintenant vers le nord, direction centre-ville à la Place-des-Arts, où nous croisons plusieurs autres oiseaux de nuit. Et, arrivé rue Sainte-Catherine en face du Complexe Desjardins, je rejoins mon bon ami Carl de Samajam qui est déjà avec d'autres de ses amis. On décide d'aller se réchauffer à l'intérieur pour aller voir un peu de quoi a l'air la compétition de hiphop dans la station de métro. Peine perdue, il y a beaucoup trop de monde et l'animateur passe son temps à gueuler aux gens de laisser un chemin pour circuler. Finalement, on décide d'aller s'écraser les fesses au Saint-Élisabeth question de savourer une bonne bière froide. On ferme le bar, pour ensuite courir après le bus sur Sainte-Cath archi bondé pour aller dans un des seuls endroits de la ville encore ouvert, le Lion d'Or. On y arrive vers les 4h du matin, et on a droit à un bon 15-20 minutes de musique tzigane bien sentie. Vraiment bon, ça redonne un peu d'énergie. Puis, jusqu'à 5h, on improvise un concours de limbo sur le dance floor avec les quelques fêtards qui restent. On ressort du Lion d'Or pour amorcer une très longue marche vers le Complexe Desjardins pour aller déguster l'omelette géante.

En marchant dehors sur Ontario et Sainte-Catherine, la nuit est magnifique. J'ai beaucoup de plaisir à rigoler avec Daphnée et M-C, la fatigue aidant. Mais plus le temps avance, plus mes jambes deviennent lourdes. Arrivé après un temps inexorable au Complexe, on est découragé par la juste incensée file d'attente qui se dresse devant nous. Ouain, on va oublier l'omelette pour aujourd'hui. Quelques-uns de nos comparses nous quittent sur l'entrefait, et la très longue nuit se termine au Café Dépôt d'à côté, où même un double espresso ne réussit même pas à me redonner un semblant d'énergie. Je reviens avec un des premiers métros de la journée, complètement zombie, et après une bonne heure à combattre le sommeil, j'y plonge comme si c'était la chose la plus incroyable que j'ai jamais vécue de ma vie. Comme quoi cette nuit-là ne me portera pas trop conseil finalement...

samedi 3 mars 2007

Pétarade lumineuse et explosive (VIDÉO!)

MISE À JOUR: Un super gros merci à Caroline qui m'a gentiment envoyé un vidéo des meilleurs moments de notre prestation!!! À voir et à revoir!



Hier matin, vers les 8h15, je me lève et en ouvrant le rideau, je constate que la tempête fait rage et il neige à plein ciel. La journée en sera encore plus spéciale et mémorable, car nous allons mettre un peu de soleil dans toute cette blancheur hivernale. Non sans avoir sué à grosses gouttes à déblayer l'entrée de mon chez moi, je file à travers la neige jusqu'à Saint-Luc, où j'arrive complètement en sueur car je m'étais habillé trop chaudement.

Vers 14h30, je quitte l'hôpital le sourire aux lèvres, pour aller au point de rendez-vous juste avant notre générale pour le spectacle de pétarade de Montréal en Lumière. J'arrive à notre loge, le pub Saint-Paul, tout en constatant que la neige n'a pas arrêté de tomber, drue et mouillée. Déjà, plusieurs Samajamiens sont là, les cheveux trempés et de travers, les joues toutes rouges, mais remplis d'énergie contagieuse. J'ai tout juste le temps de déposer mes affaires, d'enfiler mes pantalons de neige avec mes protège-genoux, que Nadège, notre coordonnatrice, s'amène pour la réunion expliquant le déroulement de l'après-midi. Plans du site, explications du trajet pour les deux groupes, tout y passe, et j'écoute attentivement pour ne rien manquer.

Par la suite, on pratique notre numéro de samba où nous serons en train de descendre la place Jacques-Cartier. Après deux ou trois fois, on en vient qu'à bien livrer la marchandise. Puis, on s'habille chaudement car les deux prochaines heures se passeront dehors, dans la tempête. Les djembés recouverts de plastique pour ne pas abimer les peaux, et moi ayant mon surdò bien en place, nous marchons tant bien que mal jusqu'à la place Jacques-Cartier. Et là je me rends compte qu'il faut tenir le rythme en regardant où on met ses pieds, car c'est glissant pas à peu près avec la neige. Mais, nous réussissons à compléter la première partie du numéro sans trop de problèmes. Sur le site, les déneigeuses s'affairent déjà à tout déblayer. Le coordonnateur extérieur du festival vient à notre rencontre et nous explique le déroulement du reste du numéro. Le groupe de Michel avec les baguettes d'un côté, notre gang de Brésilien de l'autre, nous allons fusionner nos deux rythmes initiaux afin d'accompagner deux jongleurs et cracheurs de feux. Tasse-toi mononcle!

La dernière portion de la générale se fait devant la scène, où nous positionnons chaque personne devant la scène. Un long, très long processus qui demande de la patience et un peu de bougeotte car mes orteils commencent à être engourdies. Mais malgré la longue attente, le paysage est tellement magnifique. De gros flocons qui tombent comme une salière, sans une brise de vent, s'amoncèlent sur le sol, dernier souffle de la tempête. C'est la dernière touche de dame Nature qui voulait apporter son grain de sel (ou de neige) à notre grand spectacle. Sous cette même neige, nous retournons nous réchauffer au Pub Saint-Paul en attendant que ce soit l'heure d'entrer sur scène.

À 19h précises, c'est le temps de se rhabiller et de revêtir le curieux costume officiel des artistes du festival, un sarrau blanc tacheté de peinture multicolore. Non mais quel est le rapport avec ce qu'on s'apprête à faire? Je n'en ai pas la moindre idée. Mais bon, on n'a pas le choix de le mettre, et disons que ce n'est pas très contraignant à porter...Nous quittons le bar, instruments en main, et nous marchons sur la rue Notre-Dame. Une autre attente interminable dans une ruelle attenante à la place Jacques-Cartier, dans pas loin de 40 centimètres de neige maintenant. Mais, le ciel s'est dégagé et la température est parfaite. Marc, le coordonnateur crie enfin "2 min, standby tout le monde". On se place en position, surdòs au milieu de notre fanfare. Accompagnés de quelques danseurs et d'une marionnette géante, nous sortons enfin de notre cachette, nous prenons tous une grande respiration et Pat Dugas nous donne le cue pour commencer à faire un roulement du tonnerre annonçant notre présence. C'est parti...

Déambulant la pente de la place Jacques-Cartier, je comprends tout à fait maintenant la raison d'être de notre costume. Avec la neige et les lumières multicolores, le tout se marie à merveille. Notre samba semble bien plaire aux quelques braves gens qui se sont déplacés, car hélas, la tempête en a fait fuir plus d'un. Mais, il y a quand même pas mal de visages souriants qui nous regardent. Après quelques mesures entrecoupés de cassés, un immense nuage orange éclate devant nous, les pétards se font entendre dans la nuit. Puis, nous arrivons à l'intersection de la rue de la Commune et des quais pour rejoindre l'autre groupe de Michel Séguin avec leurs djembés et leurs baguettes. Autre roulement du tonnerre, les deux jongleurs de feux munis de leurs poïs s'avancent, et on se lance dans la cumbià. Passe pas très très réussie je dois en convenir, la distance, tous les stimuli qui nous entourent provoquent une certaine hésitation. Qu'à cela ne tienne, je me concentre sur les baguettes de Pat qui fendent l'air et je synchronise mon battement de surdò avec le sien. Plus fort, plus fort!! Bon, enfin, le tout semble se replacer un peu. Le temps de voir à peine des flammes de feux tournoyer sur la mini-scène, on se déplace encore sous les ordres de Marc pour enfin arriver devant la grande scène où aura lieu dans quelques instants le clou du spectacle, la grande mascleta.

À nouveau, un autre roulement pendant que la foule s'attroupe devant nous. Et vient se fondre à notre tonnerre la bande sonore du numéro que Luc Boivin a concoctée. Pendant qu'il fallait balancer de droite à gauche sans arrêt, il fallait tenir le rythme, arrêter au bon moment, crier, sourire, suivre le leader, et surtout oublier la fatigue, les crampes, respirer...Mais tout s'est déroulé à merveille. Et sans même m'en rendre compte, hormis la forte odeur de roussie qui planait avec la fumée, des tourbillons de feux et de pétards explosaient un peu partout, amenant encore plus de magie à notre performance, puisque le tout, aie-je appris de spectateurs complètement renversés par notre show, était parfaitement synchronisé avec notre musique. Un autre secret que possède Luc dans son arsenal de trucs capotés. Finalement, nous faisons notre ultime et dernier roulement, non sans cris du coeur et sourire aux lèvres. La foule est en liesse, c'est un autre spectacle de Samajam qui vient de se terminer, avec encore un gros bravo à toute cette belle gang.

La soirée se termine dans l'atmosphère la plus festive qui soit, au pub Saint-Paul, au son de la musique rock du band local. Fallait bien faire sortir le trop plein d'adrénaline. Et lorsque j'ai déposé ma tête sur l'oreiller, ça n'a même pas pris 2 minutes et je dormais déjà, me repassant dans ma tête la bande sonore de ce spectacle complètement sauté!
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