J’ai assisté hier à la deuxième portion d’un spectacle absolument fantastique du groupe Bolo Kan mené de main de maître par un pilier de la culture mandingue au Québec: Aboulaye Koné. Ce griot né en Côte d’Ivoire possède des mains carrément magiques qui font sonner un djembé comme jamais je n’avais eu la chance d’entendre auparavant. Jumelé à Mohamed N’Diaye, griot de la danse et de la percussion mandingue, ils sont l’essence même de ce qu’est le monde de la percussion et du djembé: fougue, puissance et enracinement total.
Pendant les trois pièces que j’ai eu la chance de voir et d’écouter en ayant le coeur grand ouvert à recevoir toute cette énergie, j’ai constaté à quel point le monde du djembé est immense, et aussi tellement riche. La maîtrise de cet instrument passe par un respect total envers ses pairs, envers les gens qui écoutent, et surtout, envers son propre instrument. Une fusion complète existait entre les musiciens et le public, si bien que le mercure de la salle a eu tôt fait de grimper pour aller chatouiller le sommet du thermomètre.
Le groupe Bolo Kan représente pour moi à ce jour la maîtrise parfaite d’un art qui s’enracine depuis des siècles dans la conscience collective de l’humanité. C’est pourquoi il est de notre devoir de voir et surtout, d’entendre chacune des notes du tambour qui résonne dans nos oreilles, et qui vient réveiller l’Africain qui sommeille en chacun de nous.
Assoyez-vous bien confortablement et admirez la virtuosité de ces deux griots hors du commun.
Le groupe d’Aboulaye Koné est en lice pour le Syli d’Or de la musique du monde 2009 organisé par le festival Nuits d’Afrique de Montréal. S’il passe en demi-finale, le groupe jouera de nouveau la semaine prochaine, soit le mardi 28 avril ou le mercredi 29 avril prochain à 22h, au club Balattou. Et c’est totalement gratuit!
Ressources utiles
- Site officiel d’Aboulaye Koné et Bolo Kan
- Groupe Facebook des Sily d’Or de la musique du monde
- Événement du 29 avril sur Facebook