lundi 28 mai 2007

Calienté!

Je viens de passer un week-end extra comme je les aime. Il y a toujours un moment charnière entre le printemps précoce et l'été qui marque un changement de cycle, de routine. Et pour moi, c'est définitivement lorsque les premières grosses chaleurs se manifestent. Et quoi de mieux qu'une crémaillère pour lancer en grande pompe la saison estivale! C'est ce que mon amie M-C m'a proposé vendredi passé. Elle et ses 4 autres colocs inaugurait en force leur super spacieux 7 et demi au coin Jarry et Villeray. J'arrive chez elle assez tôt (fin de grève oblige), puis en attendant les invités, nous allons faire le plein à la SAQ et à l'épicerie (crémaillère sans BBQ, ce n'est pas une vraie crémaillère). Peu à peu, l'appartement se remplit à pleine capacité de gens qui comme moi, n'en peuvent plus de se cacher au chaud à l'intérieur. Muni de mon verre de rosé (merci Daphnée) et de ma pince à viande, je fais cuire les fameux hot-dogs, les merguez et les zucchinis grillés. Hmm. La chaleur douce faisant ouvrir les portes toutes grandes de l'appartement, il doit faire une bonne trentaine de degrés à l'intérieur.

Notre souper se déroule dans la chambre à M-C, faute de place. Il est centré sur un seul sujet: notre désir commun de créer un nouveau band. Un band à base de percussions bien sûr, mais aussi de pouvoir ouvrir nos horizons sur la musique du monde. Tout ça est bien emballant et les idées de chansons, d'instruments, d'arrangements, de place où nous pourrions jouer, fusent de toute part. Malgré l'enthousiasme, il faut garder la tête froide et prendre en considération que pour percer en musique, il faut avoir des objectifs réalistes à court terme. Notre atout, c'est que nous connaissons des contacts de première qualité pour concrétiser nos ambitions, nul doute là-dessus. Chose certaine, je vais vous tenir au courant, ce sera une nouvelle facette de mon blogue.

Après ce copieux repas, direction dépanneur du coin pour faire le plein de houblon. Et, quoi de mieux que de savourer des grosses cannes de Guiness un soir de canicule, sur une terrasse, entre amis? Le reste de la soirée se déroule (toujours) trop vite, et je rigole trop sur le perron d'en avant avec un petit pétard qui circule (ça aussi c'est un autre ingrédient omniprésent les soirs de canicule). Je décide à contrecoeur de prendre congé de tout ce beau monde et je cours au métro Jarry pour prendre le dernier métro. Dévalant les escaliers à toute vitesse, je passe les tourniquets sans même remarquer que le changeur n'est pas dans sa cabine, mais il a quand même pris la peine de mettre une pancarte indiquant "direction Montmorency seulement". Arrivé au quai, je laisse aller un juron en constatant qu'il n'y a pas un chat et qu'après 5 (ou plutôt 10) minutes, pas de métro en vue. Je décide donc de remonter. Et là, il m'arrive la situation la plus absurde qui soit. Je me heurte à des portes qui sont toutes verrouillées. Je suis embarré dans le métro!

À ce moment, trois situations s'offrent à moi:
  1. Croiser les bras et siffler comme un épais
  2. M'asseoir sur un banc et dormir en attendant que le métro ouvre
  3. Utiliser mon cellulaire et appeler la police
Mais, soudain éclair de génie, pourquoi pas tester la technologie hautement avant-gardiste du métro de Montréal et enfin pouvoir utiliser les magnifiques téléphones rouges des quais! Je retourne ainsi à nouveau sur le quai, non sans avoir senti un grand sentiment de fierté et de défiance en sautant par-dessus les tourniquets. Je décroche le combiné et un monsieur m'indique de me tenir à la sortie Jarry et que d'ici dix minutes, je serais libéré de ma prison. Comme de fait, en ayant passé le temps en jasant avec une gang de curieux qui me regardaient tel un poisson dans son aquarium, la brigade arrive et je remercie grandement mon sauveur (non sans avoir pris le temps intérieurement de maudir le foutu changeur du métro qui n'est même pas foutu de prendre le temps de bien vérifier qu'il n'y ait plus personne avant de tout barrer et sacrer son camp). Par chance, au coin de Jarry et Saint-Denis, le bus est là (un autobus à Montréal, depuis quand ça existe déjà?). Je m'en retourne donc chez moi en ayant perdu une bonne heure, mais en ayant aussi une sacrée bonne histoire à raconter.

vendredi 25 mai 2007

Bombolessé en spectacle!


Fin de semaine chargée en musique percussive les amis! Un autre super bon spectacle aura lieu (malheureusement en même temps que celui de Mélissa), au chic bar Les Bobards, situé au coin des rues Saint-Laurent et Marie-Anne. Si vous aimez la musique festive qui danse, quoi de mieux qu'une fiesta brésilienne pour vous faire passer un bon moment!

Le groupe québéco-brésilien par excellence, Bombolessé, dont fait partie mon prof de percussions brésiliennes, l'excellent Patrick Dugas, sera sur place pour faire la fête! Et en plus, la première partie du spectacle sera assurée par les étudiants avancés du cours de brésilien dirigé par Pat lui-même.

Cette soirée endiablée aura lieu le dimanche 27 mai prochain à 21h30, au coût minime de 5$.

mardi 22 mai 2007

Mélissa Lavergne en spectacle!


Déjà un mois s'est écoulé depuis leur dernière prestation au Divan Orange à la fin mars...Et déjà, ils sont de retour! Le band Africana Soul Sisters sera en prestation ce dimanche 27 mai à 22hres! Ne manquez pas ce quatuor endiablé! De l'excellente musique, soit un savant mélange d'afrobeat mixé avec de l'électro, qui vous fera danser à tout coup! Mélissa Lavergne aux percussions, JF Lemieux à la basse et aux portables, ainsi que Marie-Josée Frigon au sax et à la clarinette vous attendent en grand nombre! Ça se passe au Divan Orange, 4234 Saint-Laurent, coin Rachel.

Mise à jour: En raison du séjour de Marie-Josée Frigon en France, Mélissa ne sera pas en spectacle avec son band Africana Soul Sisters ce dimanche. Elle accompagnera cependant le band Les Cosmik Débris (lien vers leur MySpace), toujours au Divan Orange, le dimanche 27 mai à 22h, donc la date et l'heure demeure inchangée.

MISE À JOUR #2: Mélissa a désormais son propre Myspace, qui est vraiment super d'ailleurs! Avis aux intéressés!

Photo: courtoisie de Truc T.

Le dundun, colonne du rythme

Mon cellulaire vibre. Je réponds et mon interlocuteur me dit: «Salut Martin! C'est Nicolas! Je vais jammer au parc Lafontaine avec Christian, viens nous rejoindre si ça te tente!». Oh yeah! J'adore quand ce genre d'invitation impromptue se présente! En plus qu'il fait un soleil radieux à l'extérieur! Et que c'est lundi, fête des Patriotes! La totale. Le temps de terminer mes travaux ménagers, de sauter dans la douche, de prendre mon djembé et de m'engouffrer dans le métro, j'arrive au parc Lafontaine qui est rempli de gens se faisant griller au soleil. À peine cinq minutes plus tard, me guidant aux sons des percussions lointaines, je retrouve mes deux comparses assis à côté de l'étang asséché.

Comble de malheur! J'ouvre mon étui, sors mon djembé, et une patrouille de police s'amène, nous disant que les percussions sont interdites dans le parc (?!!?). N'importe quoi. Sitôt le poulet déguarpi, nous ressortons les instruments, et l'après-midi se termine de la façon la plus agréable qui soit, au soleil, avec plein de visages qui sont tout sourire à nous entendre. Mais, comme toute bonne chose à une fin et que nous devons être à l'heure pour le cours de danse africaine, nous prenons congé de nos spectateurs, et nous allons manger chez Yuan, resto chinois végétarien au coin de Sherbrooke et Saint-Denis. Mon repas de nouilles Udon aux légumes sautés est exquis. Ça donne le plein d'énergie pour se rendre à Samajam pour le cours de danse.

Ce soir, je décide de lâcher mon djembé et de m'atteler aux dunduns. Le jam de l'après-midi m'a revigoré complètement et je me sens d'attaque pour dompter cet instrument qui a une importance capitale dans le cours de danse africaine. Sans duns, pas de danse, car la base est absente. Et d'autant plus que Claudine a une oreille très aiguisée. Pas beaucoup de place à l'erreur. Mais je m'en fous, je veux au moins tenter ma chance! Yves Cipihot, notre leader, nous attribue à chacun nos parties de rythme. J'ai énormément de plaisir avec Cheick qui me montre la partie de duns du kuku en version sénégalaise. Une partie de rythme écoeurante, avec un groove qui vient vraiment rendre le tout plus riche et dynamique. Claudine et ses danseuses font leur apparition, et le cours est prêt à débuter.

Bien positionné derrière mon dununba (le gros dun) et mon sanbang (le moyen dun), main droite tenant le boulon au-dessus de la cloche, main gauche tenant le maillet pour frapper les peaux de vaches, j'attends juste l'appel. Puis, la prochaine heure et demie se déroule en mode pilote automatique. Je me concentre sur les sensations de mon corps. Me tenir bien droit, relaxer les muscles des mains et des épaules, bien balancer de gauche à droite. Le jeu de l'écoute aussi. Savoir discerner le casse-tête du jeu des dunduns, tout en ayant un oeil sur Yves qui, tel un chef d'orchestre, veille à ce que la vitesse ne stagne jamais. Gardien du rythme, tel est mon mandat.

Je me rends compte bien rapidement à quel point jouer du dundun est exigeant physiquement. La main qui fait résonner la cloche commence à montrer des signes de fatigue. Crampes, moiteur, puis bien vite brûlure. Le boulon commence à glisser, et je peine à trouver une position confortable. Claudine semble être tout à fait à l'aise avec ce qu'on joue, alors j'ose stopper de frapper mon dun, puisqu'Éric fait sensiblement la même chose que moi. Et je me dépêche à réajuster ma main pour trouver un moyen d'arrêter ce fichu boulon de glisser. Finalement, j'y parviens, tout juste à temps avant qu'Yves fasse son chauffé pour accélérer la cadence. Curieusement, à ce moment, je brise la barrière de la fatigue. Une immense vague d'énergie déferle dans mes veines, et ma main droite devient un véritable métronome qui dicte la cadence à la cloche. Après un laps de temps dont j'ignore la durée, Cheick fait l'appel de fin, puis tout s'arrête.

C'est à ce moment que la douleur revient, implacable. J'ai peine à lâcher le boulon et je constate avec stupéfaction que ma main est en sang. À force de cogner la cloche, mes jointures se sont heurtées trop violamment sur la surface métallique. Pourtant, je n'ai strictement rien ressenti tellement j'étais concentré, dans ma bulle. Je n'ai pas le temps de m'y attarder vraiment, puisque le temps d'aller me laver les mains, Claudine nous fait signe d'entamer le kuku. Wow, quel moment incroyable. Tout le monde était en feu!! Jamais je n'aurais pensé avoir autant d'énergie et de plaisir à effectuer six frappes de tambour, toujours en répétant le même pattern. Simple. Mais ô combien efficace! J'étais dépassé par tout le pouvoir et la magie de ce rythme-là. Nous ne formions plus qu'un, la fusion était totale.

L'heure et demie a passé vite comme l'éclair. Cheick, à la fin de la soirée, m'a vraiment fait plaisir en me disant que c'était super de jouer avec moi car je pouvais comprendre "tout du premier coup". Franchement, ça a fait ma journée. Mes multiples courbatures et mes ampoules aux mains sont là pour en témoigner.

samedi 19 mai 2007

La symphonie du silence

Imaginez la scène suivante. Vous êtes à la Place-des-Arts venu écouter l'orchestre symphonique de Montréal. La salle est bondée. Les musiciens sont en place sur scène. Soudain, le chef d'orchestre fait son apparition, monte sur son podium, salue la foule. Puis, le moment tant attendu, il lève sa baguette, faisant signe à ses musiciens. Puis....plus rien....Le silence total....pas un son.

Ce scénario plutôt surréaliste s'est réellement passé. En Angleterre, dans une salle de concert bondée, un orchestre au grand complet a interprété la pièce 4'33'' du compositeur John Cage. Cette pièce, divisée en trois mouvements, ne contient aucune autre note de musique que celle du silence. Les musiciens ont leur partition, ainsi que le chef d'orchestre.

John Cage a voulu ainsi faire prendre conscience au public des sons qui nous entourent, du malaise profond qui règne quand le silence est roi. Personne n'ose faire un seul bruit. Et dès que le chef abaisse sa baguette en signe de fin du mouvement, ça se met à changer de position dans son siège, à tousser et même à forcer à tousser pour s'assurer que ça ne survienne pas au beau milieu du silence.

Audacieux, fascinant et très original! Comme quoi la musique peut être interprétée sous toutes ses coutures...

Merci à Luc A. pour la découverte!

Cliquez ici pour en savoir plus sur John Cage.

mercredi 16 mai 2007

Cours en trois temps

Les yeux encore grands ouverts, je suis en train de taper ces mots avec encore la cloche des duns qui me résonne dans la tête. Ce soir, le cours a tellement été intéressant, comme je les aime, avec juste une bonne dose de challenge et de gymnastique cérébrale. Pourtant, j'hésitais même à y aller, mais je savais que c'était uniquement dû à la température exécrable qu'il faisait à l'extérieur. Alors j'ai mis mes culottes (ou disons plutôt mon manteau que je suis supposé mettre au mois d'octobre et non en mai) pour filer à Samajam, où m'attendait un cours en trois temps.

Premier temps

Le premier temps s'est déroulé lorsque je suis arrivé complètement trempé à l'école, en plein milieu du cours des intermédiaires un. J'avais décidé de mettre la pédale douce sur mon mercredi soir, car d'habitude je prends part aux deux cours l'un après l'autre. Mais, ce soir je n'en avais aucunement l'intention, et bon dieu que ça a payé, mais ça je ne le saurais qu'à la toute fin de ma soirée. Les élèves étaient en pleine révision du makru avec les parties de douns. Mélissa guidait tout ce beau monde avec son aisance naturelle, appels, chauffés, correction des mains...Je rejoins mes potes Éric, Christian et Truc dans le coin de la salle pour suivre un peu les dernières minutes du cours. Rien de mieux comme entrée en matière pour bien réchauffer ses mains et sa peau de djembé.

Deuxième temps

Le cours s'est terminé, puis le temps de faire la bise et de saluer à gauche et à droite, mon cours a commencé avec le réchauffement de Dominic qui se faisait (tiens donc!) en rythmique ternaire. Donc, en trois temps. Puis, Mélissa est arrivé pour nous faire pratiquer un exercice complètement tordu de polyrithmie en 5-4, où la main dominante fait un rythme en 5 temps alors que l'autre fait un rythme en 4 temps. Fou comment le cerveau se met à surchauffer dans pareille situation! Encore une fois, cela fait travailler les neurones pour que chaque bras fasse quelque chose d'unique, n'ayant aucun lien entre les deux. Une demi-heure plus tard, je commence seulement à me délier les mains mais ô que je vais relever le défi la semaine prochaine, attachez votre tuque là mes neurones!

Troisième temps

Pour une rarissime fois depuis que j'étudie les percussions, les notions d'aujourd'hui n'étaient pas du tout, ou presque, axées sur le djembé, mais sur son grand frère, le doun. Le groupe étant divisé en trois parties, une aux dununbas, une aux sanbang et une autre aux kenkenis, nous avons décortiqué en profondeur un des rythmes les plus fascinants et les plus difficiles qu'il m'ait été donné d'apprendre: le soko. La rythmique est ternaire d'une part. D'autre part, le dununba est le premier à se faire entendre au signal de l'appel, au temps 3 et 2/3. Puis le sanbang et le kenkeni répondent au dununba au temps 4, juste après. C'est incroyablement difficile à saisir cette réponse, mais une fois que c'est apprivoisé, la mélodie est tellement spéciale et tellement belle à entendre.

Ce cours en trois temps, il était le bienvenu dans ma semaine, arrivant juste à point. Il m'a permis de reconnecter avec le véritable plaisir de sentir la résonance des peaux à travers soi, cette vibration qui vient vous amener la dose de chaleur et de soleil qui manque cruellement ces temps-ci.

mardi 15 mai 2007

Deux percussionnistes en spectacle!


Avis à tous ceux et celles qui aiment danser sur des "percs", et surtout à la communauté de Samajam qui lisent ce blogue, deux de nos talentueuses percussionnistes, j'ai nommé Isabelle D. et Nanci S. ont décidé de jumeler leur tambour pour faire un show qui va déplacer de l'air! Rajoutez à cela un petit brin de musique électronique et vous êtes en business pour une soirée des plus réussies! Pour ne rien manquer, voici les infos pertinentes:

QUAND? Ce samedi, 19 mai, à 22h
OÙ? L'Anonyme Lounge (cliquez pour voir la carte et l'adresse)
QUOI? Soirée Bal en Blanc
QUI? Isabelle D. et Nanci S. aux djembés africains, DJ Perry "The Wisard" Lamarre aux platines

Venez les encourager en grand nombre!

dimanche 13 mai 2007

Comment jouer du djembé: la posture

Depuis que j'ai commencé à écrire mon blogue, je me suis rendu compte, suite aux requêtes de recherche pointant vers mon carnet, que j'avais passé à côté d'une occasion unique d'exposer quelques conseils de base sur l'ABC de jouer du djembé africain. Et bien qu'à cela ne tienne, je corrige cette lacune et j'espère initier certains percussionnistes en herbe à profiter de ces quelques conseils qui m'ont grandement aidé, au fil du temps, à m'améliorer dans certains aspects de mon jeu.

Mon guide est surtout destiné aux personnes qui sont des novices dans l'art de jouer de la percussion. Le monde du tambour étant d'une richesse infinie, il me reste moi-même une quantité incroyable de notions à maîtriser.

Je commence ainsi une nouvelle section de mon blogue intitulée Comment jouer du tambour qui sera mise à jour à chaque début de semaine. Vous trouverez dans cette section une série de petits trucs qui vous guideront à bien débuter et à bien apprivoiser votre tambour. Je n'exclue pas l'idée de parler de plusieurs types de tambours, mais évidemment, je traiterai plus en profondeur du djembé africain qui demeure le type de percussions le plus populaire dans le monde.

En guise de première partie, j'aimerais débuter mes conseils avec la posture corporelle à adopter lorsqu'on joue du tambour, ainsi que la position idéale de l'instrument selon la posture.

Assis ou debout?

Première question essentielle à répondre avant toute chose! Joue-t'on du djembé assis ou debout? Et bien, c'est avant tout une question de préférence. Personnellement, je joue presque toujours debout, et ce, pour plusieurs raisons. Tout d'abord, jouer debout permet de mieux sentir la rythmique, en balançant les pieds de gauche à droite. Droite étant le premier temps dans la mesure. En gardant ainsi un balancement constant, on évite de céder à la tentation d'accélérer comme des fous. Par contre, j'ai demandé la question à Cheick Anta, mon maître djembéfola Sénégalais qui m'enseigne, et ce dernier m'a répondu que dans les grands ballets de son pays, les djembéfolas jouent presque tout le temps assis, à cause de la longue durée des concerts.

Miroir, miroir, dis-moi comment je suis placé!

Ceci étant dit, surtout lorsqu'on joue debout, il importe d'attacher le djembé de façon adéquate. C'est même le point le plus important à considérer afin d'assurer d'éviter les blessures fâcheuses, notamment les tendinites, les déplacements vertébraux, les raideurs musculaires au cou, aux poignets et dans le dos, etc. Une règle d'or: lorsque vous sentez une tension à un endroit de votre corps en jouant, cessez immédiatement de jouer et portez attention, après vous avoir dégourdi afin d'éradiquer la douleur, à quel endroit exact elle apparaît. Le jeu du djembé est extrêmement physique et souvent, jouer sans avoir une posture adéquate provoque rapidement des douleurs musculaires. Un truc de pro qui m'a été donné: si vous le pouvez, jouer devant un miroir. Portez attention aux diverses parties de votre corps, surtout le cou, les mains et les bras. Vous serez ainsi beaucoup plus à même de corriger votre position en voyant votre propre reflet.

La position assise avec le tambour

Le tambour, lorsqu'on joue assis, doit reposer sur une surface rugueuse, idéalement un tapis ou, dans le cas où il n'y en a pas dans la pièce, une serviette, afin d'éviter que l'instrument ne glisse continuellement sous vos mains. Serrer les jambes autour du fût est aussi une bonne façon d'éviter les glissements impromptus. En jouant assis, le tambour doit être incliné vers l'avant, formant un angle de ± 45 degrés avec la verticale. Vos mains doivent ainsi reposer sur la peau sans que vos poignets ne "cassent" ou soient pliés, forçant par conséquent les mains à être repliées à l'intérieur, à éviter absolument. Les mains sur la peau forment ainsi un triangle, et elles ne sont donc pas en parallèle. Il faut jouer finalement le dos bien droit, en ayant les fesses un peu ramenées au devant du siège ou vous êtes installé. Les bras sont allongés naturellement le long du corps, et il faut à tout prix éviter de sortir les coudes, c'est ce qui cause les tensions le plus souvent.

La position debout avec le tambour

Jouer debout demande de l'endurance, une bonne condition physique et une certaine souplesse. Si vous commencez à jouer du djembé, je vous recommande de jouer assis pour vous familiariser et vous concentrer avec les mouvements des mains et des bras. Une fois cela acquis, vous pouvez commencer à jouer debout pendant de courts laps de temps. Vous verrez que le seul poids du djembé apporte une toute nouvelle dimension à l'art de jouer. Cela m'amène à vous parler maintenant de l'extrême importance de la ceinture ou de la courroie à utiliser pour attacher votre djembé et ainsi le maintenir en bonne position devant vous lorsque vous serez appelés à jouer debout.

Idéalement, je trouve personnellement que le poids de l'instrument doit être supporté par les épaules et la taille, et non seulement uniquement par la taille. Certains de mes profs détestent la sensation d'avoir les épaules restreintes par une ceinture, mais je trouve qu'après quelques tentatives, on en vient à complètement oublier ce facteur et notre endurance en est décuplée car les épaules aident grandement à endurer la gravité inhérente à l'instrument. De plus, votre colonne vertébrale en souffrira beaucoup moins à long terme. J'utilise pour ma part une courroie croisée dans le dos (marque Remo, disponible dans les grands magasins d'instruments de musique, souvent placées avec les courroies de guitare, pour un montant d'une trentaine de dollars) qui est auto ajustable et qui permet de pouvoir jouer debout sans problème pendant plusieurs heures après avoir, bien sûr, apprivoisé le jeu en position debout. Vous pouvez également trouver d'autres modèles similaires (avec mousquetons et coussinées pour un meilleur confort) dans les quincailleries. Peu importe votre choix, n'oubliez pas que la courroie garantit un support physique idéal pour bien jouer et surtout, jouer longtemps. Ne lésinez donc pas sur une courroie de qualité. Vérifiez bien les coutures, les crochets et soyez à l'aise surtout avec sa mise en place.

En résumé, ne prenez jamais à la légère votre posture lorsque vous serez dans des jams de musique avec votre djembé. Prenez le temps qu'il faut pour bien vous préparer à jouer. Votre qualité de jeu et votre plaisir n'en seront que meilleurs.

jeudi 10 mai 2007

Dolce calòr...

Quand je me suis levé hier matin, je ne pouvais faire autrement que d'avoir le sourire aux lèvres, tellement j'attendais ce moment. Le front couvert d'une mince pellicule de sueur, je sentais enfin la chaleur des premiers soubresauts de l'été envahir ma chambre. Le soleil envoyait des rayons plus acérés que d'habitude dans la cuisine, les plantes et les arbres dehors se délectaient de la lumière en pointant leurs feuilles vers l'astre diurne, et les oiseaux chantaient une symphonie qui souhaitait la bienvenue au printemps, le vrai.

Mettant mon nez à l'extérieur (et ce, malgré les allergies printanières), muni d'un bon café, je voulais moi aussi profiter de ce cadeau du mercredi matin, et sitôt je décide de me mettre en mode vacances pour une journée: au diable la barbe rasée pour simplement tailler les bouts qui dépassent, au diable les bas chauds et les souliers pour une bonne paire de "gougounes", et surtout, au diable les pantalons pour des bermudas avec les motifs à palmiers et aux couleurs estivales. C'est accoutré de cette façon que je suis allé au centre-ville, puis au local de percussions pour mon cours avec Mélissa Lavergne.

Bon Dieu que ça fait du bien de voir les gens avec un sourire! Tout le monde est beau, tout le monde est accueillant, ça insuffle une énergie tellement positive et revigorante! Et, mention spéciale aux demoiselles, c'est à ce moment de l'année que vous êtes les plus belles, pas de doute! Pas étonnant d'ailleurs que je lise cet article dans La Presse de ce matin. Moi aussi j'appuie les propos à 100%! Vive le printemps!

mercredi 9 mai 2007

Lauriermontois d'un jour

Une autre super belle journée passée dans les Hautes-Laurentides hier. J'étais avec Louis à Mont-Laurier, pour inaugurer la neuvième saison de l'école d'été des Arts et métiers d'arts de la municipalité. Franchement, je ne m'attendais pas à ce qu'il y ait un tel engouement pour la musique et la percussion dans ce coin du Québec. J'ai été agréablement surpris par l'effervescence, l'intérêt et la grande passion des Lauriermontois pour la préservation des arts. Mais, commençons par le début.

J'arrive au local à midi trente et tranquillement, Cheick, Moïse, Christian, Marcel, Hélène et Michèle paquetons les tambours et les douns dans la grosse van et partons chercher Louis chez lui, pour ensuite emprunter la 15 qui nous mènera dans les contrées nordiques des Laurentides. Je suis pas mal heureux de pouvoir faire cette nouvelle escapade car j'aime bien ce coin de pays, dans les montagnes. En plus que la température est magnifique à l'extérieur. Nous passons les trois prochaines heures dans la van à discuter de ce que nous allons faire comme numéro. Cheick montre à ceux et celles qui sont moins familiers la pièce Samajam Diouf. Puis, après un laps de temps qui ne m'a pas apparu aussi long que d'habitude, nous arrivons aux portes de Mont-Laurier, et quoi de mieux que l'effigie d'un McDonald's pour nous souhaiter la bienvenue. Nous arrivons à l'école des arts, et le temps de manger une bouchée au Tim Horton's d'à côté, nous filons à la polyvalente voir la salle où aura lieu le souper champêtre avec le maire ce soir.

Puis, nous nous dépêchons à aller à la radio locale car nous devons jouer là-bas dans 15 minutes. Le local est minuscule, et Hugo, l'animateur fort sympathique, a un grand sourire en nous voyant arriver, lui-même étant un percussionniste dans ses temps libres. Louis fait ensuite une entrevue pour parler de l'événement estival qui lancera en très grande pompe la saison de l'école des arts. En fait, le grand atelier d'été auquel j'ai participé l'an dernier se fera à Mont-Laurier au lieu de Saint-Michel-des-Saints comme auparavant. L'atelier est une occasion unique de plonger dans le monde de la percussion afin d'aller découvrir des nouvelles facettes de sa personnalité, notamment celle de l'Artiste en nous. Improvisation, charisme, prendre sa place, tout ça à travers la musique, les rites de passage, les nuits blanches et des rencontres inoubliables. En résumé, c'est pas mal énergisant, tellement en fait qu'on en sort transformé pour plusieurs semaines, voire même plusieurs mois.

Fin de la parenthèse. Nous revenons pour le début du souper champêtre, et nous faisons les introductions d'usage. Le maire, un Haïtien qui a décidé de prendre racine à Mont-Laurier en acceptant un poste comme enseignant dans un cégep voilà quelques années, est l'exemple parfait de la tolérance et de l'ouverture qui règne sur la ville. La directrice de l'école des arts nous invite ensuite à prendre place aux tables, où il y a les dignitaires et les attachés de presse des députés bloquistes et péquistes du comté de Curé-Antoine-Labelle. Beaucoup de questions nous sont posées. Je remarque alors que nous sommes attendus de pied ferme pour cet été, qu'il y a un réel engouement.

Le restant de la soirée, je tombe sous le charme de cette petite civilisation du Québec perdue dans le nord. Les projets et les idées bouillonnent dans la ville, ça en est rafraichissant. Notre numéro d'ouverture avec la pièce Samajam Diouf est fort réussie. Marcel et Moïse entrent avec des keskes, sorte de maracas en version miniature liée à une corde qui se joue en les faisant tournoyer autour de la main. Puis, Moïse s'installe à la calebasse, suivi de Cheick, puis de toute la bande. Les regards sont remplis de joie et d'étonnement. L'atmosphère est à la rigolade lorsqu'on sort les tubes et que Louis montre toute la puissance du rythme chez des gens qui ne jouent pas nécessairement de la musique.

Plus tard dans la soirée, le maire tient un discours senti ou il trace un parallèle entre notre numéro de percussions et son pays, Haïti, ou les esclaves se sont enfuis dans des contrées connus d'eux seuls pour se libérer de leur bourreau lors de la guerre, et, cachés, ils tenaient des cérémonies où la musique tribale des tambours résonnaient, comme un cri libérateur. C'est ce à quoi j'ai pensé sur le chemin du retour, en pleine nuit, alors que Moïse jouait du djembé et Cheick chantait en improvisant sur ces paroles: «Mi wawa djembé, mi wawa doun, mi wawa Samajam». Ça signifie: «J'aime le djembé, j'aime les douns, j'aime Samajam». Ce moment a été l'instant de grâce qui a mis un point final à une autre journée de rencontres inoubliables.

lundi 7 mai 2007

Courir pour le cancer

Mon amie Véro vient de m'envoyer un courriel pour m'annoncer qu'elle a l'intention de courir pour le cancer "en bas de la ceinture". J'occupe donc un peu d'espace sur mon blogue pour lui laisser la parole et vous inviter à lui faire un petit don pour l'encourager. Merci de tout coeur!

Chers amis,

Ça y est, je vais le faire, je vais me déshabiller en public et mettre certaines choses au grand jour.

Et oui, je vais exposer une grosse affaire : je vais sensibiliser la population de Montréal aux cancers sous la ceinture. Les cancers « des parties » ne reçoivent pas assez d'attention et sont encore malheureusement considérés comme tabous - les cancers de la prostate, du colon, des ovaires, de l'utérus, pour n'en nommer que quelques-uns. On doit faire quelque chose pour mettre fin à ces cancers dévastateurs et trouver des traitements appropriés.

C'est pourquoi j'ai décidé de m'impliquer et de marcher/courir dans la Soirée des culottés. Des milliers de participants, habillés ou déshabillés selon leur goût, défileront dans les rues en marchant 5 Km ou en courant 10 Km. C'est pour une bonne cause. Nous allons amasser des tas d'argent,qui soutiendront directement les activités de recherche du Centre du cancer Segal en matière de traitements pour ces terribles cancers. J'ai accepté d'amasser au moins 300 $. Si je ne ramasse pas au moins ça, je ne peux pas participer à l'événement qui aura lieu le 2 juin prochain. Cliquez ici pour aller sur ma page personnelle et faire un don via carte de crédit. Je le fais pour soutenir une de mes amies en médecine dont la mère est décédée d'un cancer du colon en 2005. Encouragez une fille "pas d'cheveux " à courir pour le cancer!

Merci pour vos dons et passez le message à vos contacts!

Véro

Des Cantons-de-l'Est à Mont-Laurier!

Avant-hier je faisais une escapade à Magog, et voilà que demain je vais me retrouver dans le Nord, parmi les mouches noires, à Mont-Laurier! Avec Louis et quelques autres personnes de Samajam, nous allons être accueillis par le maire de la municipalité qui nous convie à un banquet avec spectacle et conférence de presse. Je vous en fait le compte-rendu comme d'habitude mercredi!

dimanche 6 mai 2007

Tambours et tubes en Estrie

Hier midi, j'arrive avec un peu plus de 15 minutes de retard au local de pratique pour créer en moins d'une heure un numéro d'ouverture que je vais présenter avec une vingtaine d'autres samajamiens. Les traits tirés, mais toujours de bonne humeur, Louis Bellemare est déjà en train d'exposer le plan de match aux troupes. Ces moments de pratique sont toujours un peu spécial, dans le sens que souvent, nous allons dans une direction musicale pour ensuite bifurquer dans une toute autre avenue. Celle -là ne fait pas exception!

Je suis vraiment content de revoir Moïse. Ce Togolais d'origine, arrivé au Québec il y a un peu plus de six mois maintenant, joue un instrument dont je suis encore une fois tombé sous le charme: la calebasse. À l'état d'origine, la calebasse est une plante qui pousse en Afrique, dont le fruit ressemble à une amphore. En guise d'instrument, elle sert surtout de caisse de résonance à la sitar, au berimbaù, à la kora ou au balafon. Mais j'adore quand elle est utilisée seule, comme un dôme reposant sur un baril vide, comme percussion. Ça remplace aisément un ensemble de batterie complète. En frappant avec le poing sur le sommet, on obtient une basse tonitruante, ronde et très vibrante, alors qu'en fouettant les côtés avec le pouce ou l'index, les claques sont riches et très caractéristiques. Les rythmes que Moïse réussit à sortir de cette noix de coco format géante sont tellement groovy qu'on ne peut que taper du pied avec le sourire aux lèvres.

Avec lui et Cheick Anta, on se munit de duns et nous allons pratiquer une partie qui s'adaptera bien au kuku que les autres sont en train de pratiquer dans l'autre salle. Puis, nous répétons bout à bout la totalité du numéro d'ouverture, et après, c'est le branle-bas de combat car nous sommes déjà en retard sur l'horaire et nous devons partir à Magog. Le temps de manger salades, sandwich, jus de légumes, une pomme et un biscuit, je saute dans un des deux camions qui nous amène à destination. Une heure et des poussières plus tard, nous arrivons à «Magog centre-ville», plus précisément à l'aréna de la ville, où aura lieu dans deux heures à peine le gala des bénévoles de Magog avec le maire.

À peine le temps de décharger la remorque de nos instruments, Louis regroupe les percussionnistes, puis nous introduit au maire de la ville, un monsieur fort sympathique qui a toutes les caractéristiques du maire de région, avec sa grande hospitalité et sa bonne humeur. C'est lui qui introduira notre numéro en improvisant sur un djembé après son discours inaugural. Il ne nous reste que cinq petites minutes pour paufiner le numéro sans instruments, seulement avec les déplacements sur scène. Difficile de se concentrer alors que les techniciens fourmillent à installer les micros et à faire les tests de son.

Finalement, nous avons quelques minutes de pause et nous retournons dans la loge, soit le vestiaire de l'équipe locale de hockey de Magog. De petites bouchées sont déjà prêtes à être mangées, mais seulement après notre numéro. Le metteur en scène vient vite nous avertir d'être standby en coulisses car ce sera bientôt notre tour. En faisant le tour de l'aréna, je constate que la salle sera composée d'environ 600 personnes. Puis, le maire fait enfin son entrée, son discours, puis il frappe sur le djembé, et c'est à nous de jouer!

Chaque fois que je vis un spectacle, je constate qu'on arrive à toujours mieux performer. Le numéro a été franchement pas mal réussi, en quinze minutes. Moïse était le premier à fouler la scène et en effectuant un numéro de percussions sur sa calebasse. Incroyable la puissance de cet instrument, ça résonnait dans l'aréna avec une telle force que les murs en tremblaient presque. Puis, Cheick est venu accompagner Moïse au djembé et les deux se sont échangés des solos dont eux seuls possèdent le secret. Par la suite, j'ai monté sur scène accompagné des autres élèves de Cheick pour effectuer notre pièce "Samajam Diouf" avec ses supers cassés. Michel Séguin Jr. a ensuite pris la relève avec les baguettes et ses passes de coudes. Il a fait participé la foule avec brio en chantant et en leur faisant taper des mains. Puis, Moïse et moi avons remonté sur scène avec les duns pour entamer le fameux kuku, qui s'est terminé par une grande apothéose alors que quarante personnes se partageaient un coin de scène, jouant du djembé. Encore une fois, les applaudissements ont témoigné l'incroyable pouvoir du tambour qui fait son effet dans le coeur des gens.

Mais, nous avions encore une autre présence à faire, cette fois-ci avec les fameux tubes Samajam. Munis de 300 tubes, nous en avons distribué dans toute la salle, et, accompagnant Louis sur la scène, nous avons répété l'expérience de la symphonie en tubes une deuxième fois. Cette fois-ci a été encore plus impressionnante avec l'acoustique d'aréna. Les couleurs et les sons étaient vraiment surréalistes. Malgré certaines craintes, la foule a adoré notre créativité avec ses bouts de plastique. Nous avons donc quitté l'Estrie avec l'assurance d'avoir instaurer dans ce coin du Québec un peu de chaleur et de soleil en ce début de printemps!

samedi 5 mai 2007

Virée à Magog

Je pars dans quelques heures dans la super belle région de l'Estrie, à Magog, avec la gang de Samajam. Nous allons faire le party dans l'assemblée annuelle de la mairie. Nous avons tout juste deux heures pour monter un spectacle composé de différents numéros, un peu comme nous l'avions fait la semaine dernière au gala Femmes et Cinéma.

J'ai bien hâte d'aller dans ce coin du Québec, ça fait des lunes que je ne suis pas allé. Et avec la superbe température et les arbres qui bourgeonnent, ce sera à coup sûr magnifique. Je vous en fais un compte-rendu détaillé dès mon retour!

En attendant, allez dehors dire bonjour au soleil!

mercredi 2 mai 2007

Mathématique musicale

Depuis trois semaines déjà, la nouvelle session de cours de percussion africaine est commencée. Et le mercredi soir, j'assiste, avant mon cours avec Mélissa Lavergne, à celui qu'elle donne au premier groupe d'élèves intermédiaires. C'est une excellente façon de pratiquer, et surtout, de me familiariser avec les duns. Je sens vraiment une progression avec cet instrument d'accompagnement. C'est vraiment ultra satisfaisant de sentir la coordination des mains, la cloche, le son qui résonne de la peau de vache épaisse...Mais surtout, sentir tous les djembés qui s'appuient sur un pattern sans cesse répétitif et métronome de baguettes. Aussitôt que j'accélère, les djembés me suivent dans le tempo, comme une énorme locomotive quittant une gare.

Pour une rare fois ce soir, nous avons quitté le monde du binaire pour s'aventurer dans celui moins connu du ternaire. En musique, dans la grande majorité des cas, le rythme est divisé en mesures de quatre temps. C'est ce qu'on appelle le mode binaire. Les temps se divisent en deux parties égales, et chaque temps contient des notes qui vont s'équilibrer au travers de toute la mesure. C'est le cas des rythmes que j'ai révisé avec Mélissa comme le kassa (rythme africain traditionnel joué lors des récoltes) et le makru (rythme de séduction). De façon globale, cela donne l'impression de régularité. Par contre, si je pense au swing et au jazz, bien entendu, ce qui en fait un style tellement particulier, c'est la propension au déséquilibre. Cette fois, le mode est ternaire. Les temps ternaires se divisent en trois parties égales et non en deux. Souvent, il y aura deux notes par temps ternaires de joué, et une note occupera le tiers du temps et l'autre, les deux tiers (ou vice-versa).

J'espère ne pas vous avoir perdu jusque-là! J'avoue que tout cela sonne plus comme de la mathématique versus de la musique. Mais bon. Je me devais de vous expliquer cela car c'est une des colonnes primordiales à décortiquer lorsqu'on visite le temple du rythme. C'est donc dans le monde du ternaire que j'ai pris un malin plaisir à plonger. Nous avons vu le fameux soko, rythme que Michel Séguin nous avait introduit la session dernière. C'est le rythme africain de prédilection pour la circoncision des jeunes garçons. Les parties de djembé sont ultra simples à jouer séparément, mais attention, les mettre ensembles demandent tout un défi. Et je ne parle même pas des parties de duns qui elles sont complètement démentes. Une part sur le premier temps, l'autre sur le "4 et 1", l'autre juste après l'avant dernière-note. C'est la beauté des rythmes, chacun possède sa dose de gymnastique mentale à laquelle il faut s'attarder pour avancer...

Je vous laisse en vous laissant ce lien qui vous permettra de mieux comprendre la mécanique du solfège, si comme moi vous vous couchez tard et que vous n'avez absolument rien compris de ce que je viens de décrire. Sacré mathématiques...

mardi 1 mai 2007

Mongrain et les «émo»

C'est rare que je sors du cadre de mon blogue, mais je ne peux sous aucun prétexte ne pas partager avec vous ce bijou d'extrait vidéo que j'ai trouvé sur Youtube. Il s'agit d'un extrait du célèbre Jean-Luc Mongrain qui, dans le cadre de son Grand Journal à TQS, découvre ce que c'est qu'être "emo" en lisant le courrier des lecteurs. Du Mongrain à son meilleur. Je ris encore des "têtes d'acier", "fresh", "métalleux", "skater" et j'en passe...

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