mercredi 28 février 2007

Montréal en Lumières...et avec du rythme!

Depuis dimanche dernier, une joyeuse bande de percussionnistes paufinent un numéro complètement sauté qu'ils auront la joie de performer au très beau festival Montréal en Lumières de cette année. Pour mettre un peu de chaleur dans la froideur de l'hiver, nous vous offrons une super parade de percussions afro-brésiliennes, suivi d'une mascleta espagnole. Qu'est-ce que ça mange en hiver me dites-vous? Et bien la mascleta est l'art d'harmoniser la pyrotechnie avec la musique, un peu comme le Mondial SAQ de la Ronde durant l'été mais en plus explosif encore.

Nous avons eu deux belles répétitions avec notre grand chef Luc Boivin à décortiquer le numéro, et laissez-moi vous dire que ça sera super original, vous en aurez plein les yeux et les oreilles! Voici donc en abrégé ce que vous aurez la chance de voir et d'entendre:

  • Une samba brésilienne, avec surdò, tamborìn et shakers;
  • Un numéro unique de djembés, nommé Doudou, concocté par notre prof Michel Séguin, où les baguettes se mêlent aux coudes, aux mains et à la bouche;
  • Solos de cuillers par une cinquantaine de personnes;
  • Des rythmes joués sur des barils en métal de 45 gallons;
  • Un medley de succès québécois remixé à la sauce percussive;
  • Des pétards et des feux d'artifices.
Non mais ça promet!! Alors voici maintenant les notes pratiques pour être sûr de ne rien manquer:

Quand? Ce vendredi, le 2 mars, à 19h30

Où? Place Jacques-Cartier (départ) et Quais du Vieux-Port (arrivée). Consultez la carte en cliquant sur l'image ci-dessous. Les flèches jaunes indiquent le chemin de la parade.

Combien de temps? Environ 1h

Nous serons séparés en deux groupes. Pour ma part, je serai à la place Jacques-Cartier et je jouerai du surdò, gros tambour brésilien. Accompagné par une dizaine de percussionnistes, de danseurs et de jongleurs de feux, nous jouerons une samba brésilienne. Une autre gang se tiendra non loin de la grande scène sur les Quais du Vieux-Port pour performer leur pièce africaine. Nous allons nous rejoindre au devant de la grande scène pour la mascleta.

Carte du site:

J'espère vous voir en grand nombre! Garanti que cela va ensoleiller votre hiver!

mardi 27 février 2007

Le diapason

Lundi soir, 18h. J'arrive le premier au local de percussions, pour une fois. Ça me donne le temps de me préparer tranquillement sans me presser, tendre la peau de mon djembé bien comme il faut, faire mon réchauffement croche/double-croche. Et bientôt Vanessa, Nanci, Truc et Estelle arrivent et on attend un des leaders. Bientôt, Cheick Anta arrive et comme à l'habitude, il est toujours aussi relaxe et il a son éternel sourire au visage. Sauf que ce soir, je ne sais pas pourquoi, j'ai comme le feeling que la soirée sera différente.

Comme de fait, notre Sénégalais préféré s'installe, et au lieu de se réchauffer comme à l'habitude, il part un rythme, le dunumba, et montre tout de suite à Cristian et à Estelle les parties de duns. Et nous avons donc jammé sur le beat pendant un bon quinze minutes le temps que les danseuses arrivent et fassent leurs étirements. Rien de mieux pour se mettre dans l'ambiance! La bonne humeur contagieuse de tout le monde crée une électricité dans l'air qui ne nous quittera pas jusqu'aux dernières notes.

Dès les premières frappes du Yankadi, tout s'emboîte et se met en place. Il y a une super belle magie musicale qui émane de notre jeu collectif, on est "locké", le rythme est bien assis, et les danseuses, comme par enchantement, ont beaucoup plus de facilité qu'à l'habitude pour effectuer leur chorégraphie. Et je peux dire que ce soir, enfin, le cours a décollé en intensité, en habileté et en difficulté. Tout le monde s'entend pour dire que l'avancement ne s'est pas fait en pente raide, mais bien en marche d'escalier. D'un seul coup, l'échange d'énergie a été parfait. Tellement parfait qu'à la fin du cours, par instinct, Claudine a formé un grand cercle avec les danseuses, les choisissant au hasard pour aller danser et s'éclater au milieu avec Cheick qui ne demandait que ça. Et de voir toute cette beauté et cette intensité, c'était la cerise sur le sundae.

Ce soir, les gens dans la grande salle formaient un diapason qui résonnait avec une musicalité qui frôlait la perfection. Le genre de moment que tout bon musicien cherche à atteindre ne serait qu'une fois de temps en temps. Un lundi en plus!

lundi 26 février 2007

Boîte à potins

Vendredi soir. Alors que la plupart des gens en profitent pour aller en ville festoyer, casser la croûte, boire un verre et faire le party, je reste chez moi, pour profiter d'une soirée dont je n'avais pas eu la chance de me donner depuis un sapré long bout de temps. Je reste bien tranquille chez moi, à écouter de la musique relaxe et à me reposer dans un bain rempli de mousse et d'eau bien chaude, pour ensuite prendre une bonne tisane. Le zen à son maximum! Et que ça a a fait du bien! Je me réveille le lendemain matin vraiment reposé, et en me connectant sur MSN, j'y croise mon amie Liliane qui me demande si je veux aller acheter le cadeau de fête de Geneviève, notre bleuet national qui aura 25 ans dans une semaine, mais que nous allons fêter ce soir.

14h30, j'arrive au point de rendez-vous où elle et Jérôme viennent me chercher. Direction Marché Central au MEC pour aller acheter une paire de raquettes deluxe. Oubliez ça la babiche les amis, magasiner des raquettes est rendu aussi difficile que de magasiner des skis ou des pagaies de kayak. Tout est dans le confort du pied, dans la forme et l'utilisation de la raquette, et surtout, dans le système de fixation. Finalement, après un consensus, nous optons pour une paire de raquette made in Quebec afin de plaire à notre bleuet national qui est fier des produits faits ici. Nous revenons fort enthousiastes de notre achat chez Liliane afin de pouvoir emballer le tout.

Avez-vous déjà tenté d'emballer des raquettes? Pas nous. Il a donc fallu trouver une boîte assez grande pour que les raquettes puissent y entrer. Finalement, faute de temps et de boîte, nous avons opté pour la déformation de carton. On s'est retrouvé avec une boîte déformée en losange pour que les raquettes puissent tenir à l'intérieur. Maintenant, fallait trouver un papier original pour l'emballage. Et quoi de mieux que les revues à potin! Ce qu'on a ri en faisant un collage de titres d'articles choc tel «Star Académie a failli me détruire» ou bien «Quand le ventre fait boum!». Sans compter la photo de Pier Béland qui semble flatter la main de Pierre Lapointe située juste à un endroit stratégique...Finalement, après des minutes de rigolade, vient le temps de se diriger vers le resto vietnamien où nous irons bruncher, puisqu'il est à peine 5 heures de l'après-midi.

Ouais, finalement, je ne sais pas trop pourquoi on nous a indiqué d'arriver si tôt, le staff étant en congé à cause du nouvel an vietnamien. Le temps que la fêtée et les autres invités arrivent, nous avons eu le temps de passer au travers de deux bouteilles de vin. Mais, le souper fut tout de même très agréable et surtout savoureux, avec les quatres brochettes à la citronnelle que je me suis offert, exquis. Après deux ou trois heures à manger et surtout, picoler, les bouteilles se vident, et bien entendu, pas question que la soirée se finisse ainsi! On se décide donc à aller dans un bar au coin de Rachel et Saint-Denis, en face du Dogue (le nom m'échappe alors, pour ceux qui savent de quel bar je parle, pourriez-vous m'indiquer le nom?).

Tellement génial comme fin de soirée! Exactement comme dans le bon vieux temps, où, Gene, Liliane et moi allions se saouler dans les bars jusqu'aux petites heures. Liliane est en feu ce soir, elle paye la traite en shooters de «Sour Puss» et de pichets de bière. On va danser comme des fous sur de la musique rock bonbon des années 60 à 80. On profite vraiment du moment présent et du fait qu'après cinq années (!!?!), on vit encore des soirées aussi folles que celle qu'on est en train de vivre présentement. Après de nombreux verres renversés (mes jeans étaient dans un état que je vais vous épargner), quoi de mieux que d'aller terminer cette soirée endiablée à la Banquise! Marchant dans les rues en se supportant, l'alcool faisant pêter la limite du .08 solide, on arrive à la Banquise munie d'une étrange boîte avec des articles de revues à potins. Les regards curieux fusent de partout, et comme à l'habitude à la Banquise, c'est plein à craquer. En mangeant notre poutine, Véro, l'air dégoûté, découvre un cheveu dans sa poutine. Et, outrée et déterminée à obtenir réparation, demande à la serveuse si elle ne pourrait pas obtenir un traitement de faveur. Et, sachant que Véro n'a pas de cheveux, on croit tous que la serveuse va comprendre! Et bien non. On repart donc un peu déçu pour Véro, mais sans tout de même que cela vienne gâcher notre super soirée.

Véro et son copain Luc nous laissent et c'est maintenant la chasse aux taxis. Pas de danger, pas même une minute plus tard un taxi vide se pointe et nous embarquons tous. On laisse Gene chez elle avec sa boîte à potins, puis Liliane quitte elle aussi quelques instants plus loin. Et, seul avec le chauffeur, je me mets à discuter tout bonnement avec lui de son métier. Et c'est définitif, je voue un respect total envers ces gens maintenant. Prenez lui en exemple, il est père de trois enfants, et il doit travailler de nuit pour essayer d'y arriver. «C'est dur parfois, qu'il me dit, mais j'adore ça pareil car je n'ai pas de patron chiant sur le dos». Il me dit qu'à Montréal, il y a pas mal deux cliques de chauffeurs, les Haïtiens et les Arabes. Par contre, les deux groupes se respectent et c'est plus par tradition que par compétition. La conversation est très cordiale et intéressante, et sans que je m'en aperçoive trop trop, je me retrouve en face de chez moi. Je réussis tant bien que mal à payer le chauffeur en lui donnant un bon pourboire.

En entrant chez moi, je monte dans mon lit et, sans même m'en rendre compte, je rêve déjà au bon vieux temps, en remerciant la chance de m'avoir offert de si belles amitiés avec qui je peux vivre d'aussi bons moments de joie.

vendredi 23 février 2007

L'étui mystérieux

Étant appelé à aller à Samajam de deux à trois fois par semaine, je dois faire pas mal de transport. Entre la maison, Saint-Luc et le local de percussions, je dois parcourir pas loin de 25 stations de métro, car oui, je voyage en transports en commun. Et bien entendu, je traîne avec moi mon Moperc. Alors, surtout ces temps-ci, par des températures polaires avec la neige, je dois absolument protéger mon instrument du froid. Comme la peau humaine, la peau de djembé est très fragile et on doit faire en sorte que les variations de température soient les moins radicales possibles.

Alors pour les besoins de la cause, je me suis procuré un sac qui a toutes les allures d'une poubelle ambulante. Un gros cylindre conique me permet donc de ranger mon djembé et de le protéger contre le froid et les intempéries. Mais, au moins, le sac est équipé de bretelles qui me permettent de le mettre sur mon dos, ce qui facilite drôlement son transport. Par contre, je ne vous dit pas combien des fois ça peut être chiant et ô combien encombrant à trimbaler.

Première situation, marcher jusqu'à l'arrêt de bus, par un temps de -20 degrés, avec la neige et la poudrerie. Même équipé de bottes d'hiver à crampons, il faut être extrêmement vigilant. La moindre plaque de glace et la chute peut être fatale pour l'instrument. Le point de gravité étant beaucoup plus vers l'arrière, dès qu'on se sent partir, il faut donner un méchant coup de rein vers l'avant pour rétablir l'équilibre. Cela donne des situations assez cocasses où on se surprend à jouer à l'équilibriste devant des automobilistes qui nous regardent avec un air mi-curieux, mi-amusé.

Deuxième exemple classique, le métro. La première tâche délicate est de trouver le moyen de faire entrer le sac contenant le tambour dans les portes pivotantes du métro. Vous avez sûrement expérimenté la chose, lorsqu'un métro passe, et que vous êtes en haut sur le point de sortir à l'extérieur, un incroyable phénomène de succion se produit. On a l'impression d'être dans un véritable aspirateur, telle une poussière qui s'accroche au plancher. Une des plus grosses bêtises des concepteurs du métro si vous voulez mon avis. Je dois littéralement me plier en deux dans ces situations pour réussir à pénétrer ou sortir de la bouche du métro, sinon le vent a tôt fait de me clouer au sol et j'ai les deux pieds dans le ciment. Pas très agréable. La deuxième tâche est évidemment de passer au travers des fichus tourniquets, mais ce n'est pas très difficile avec le djembé sur le dos. Puis, je dois me faufiler entre tous ces gens à Henri-Bourassa qui sortent et se dirigent dans le sens opposé. Alors là, pas de danger, je fonce, car ce sont eux qui auront mal en me fonçant dedans plutôt que l'inverse...Finalement, arrivé au quai, alors là c'est l'opération délicate d'enlever mon djembé de sur mon dos. Dès qu'une des bretelles est enlevée, il faut regarder pas mal rapidement autour de soi dans un rayon d'au moins 5 pieds, car en retirant l'instrument de sur son dos, on risque d'accrocher au moins cinq ou six personnes autour de soi et s'attirer leur foudre. Et à l'heure de pointe, à l'intérieur du wagon, j'use d'astuces pas mal étoffées pour réussir à tenir en équilibre car je dois tenir mon étui pour ne pas qu'il tombe sur d'autres gens.

Parlant des autres usagers du métro, vous devriez voir tous les regards que mon étui attire! On dirait que je transporte un objet vraiment convoité! Même qu'hier un monsieur est venu me voir pour me demander ce qu'il pouvait bien cacher. Et je lui ai répondu: «Dans cet étui monsieur se cache le secret de mes petits moments de joie et de relâche que je m'accorde chaque semaine». Et en lui disant que c'était mon djembé africain, il m'a regardé avec un grand sourire, ne s'attendant peut-être pas vraiment à cette réponse.

jeudi 22 février 2007

Le gardien du rythme

Quel cours encore une fois avec Cath hier soir! Malgré sa grippe carabinée, elle a bien su nous faire suer, surtout sur le stage! Je ne sais pas trop ce que j'avais ce soir, mais j'étais complètement à côté de la track pendant un bon moment avec le satané Makru de Mamadi. Pas moyen de mettre en place les trois parties du rythme sans que bientôt la synergie entre les sons, les frappes, se perdent en une cacophonie qui fait grimacer plutôt que danser.

C'est là toute la clé de la beauté de la musique africaine. Dès qu'un djembéfola n'ait plus à sa place dans le rythme, qu'il joue trop vite, trop lent ou qu'il ne sent pas le rythme, la magie de la musique n'opère plus. Le rythme devient une succession monotone de sons qui n'ont plus aucune valeur...Et lorsqu'on essaie de revenir à sa place, une fois sur deux, cela crée trop d'instabilité et d'inconfort, alors il faut tout stopper et reprendre...

Bref, ce soir, j'ai plus tenté d'être le gardien du rythme que d'autre chose. Expression abondamment utilisée dans les cours, elle signifie de ne pas tenter de jouer au lapin Energizer. Je m'explique. Quand on joue en groupe, et lorsqu'on apprend un nouveau beat, il y a d'abord l'étape très cérébrale et mentale d'imprimer dans sa mémoire deux séquences. La première est bien entendu la séquence musicale, ou si vous préférez auditive, soit l'ordre des frappes. La deuxième est plus technique, puisqu'il faut savoir quel est le pattern de mains (la gauche ou la droite en premier, et ainsi de suite) à utiliser. Une fois ces deux étapes franchies, la troisième étape, la plus importante, consiste à sentir, ou "feeler" le rythme. Bien beau savoir la séquence de frappes et les mains, mais il faut placer maintenant ces séquences-là dans le temps. D'où l'existence des portées et de l'écriture musicale d'ailleurs!

Catherine m'a demandé, lorsqu'elle a voulu faire une démonstration du Makru avec les trois parties jouées simultanément, de tenir la deuxième partie, où les frappes sont à des endroits très inusités dans le temps. En fait, tout est suspendu dans le vide, entre deux temps, si bien qu'on a l'impression d'être un peu dans du sable mouvant. Il faut être vraiment concentré et à l'écoute, ce qui manifestement était un peu déficient chez moi ce soir. Il a donc fallu s'y reprendre par trois fois afin de bien le maîtriser. Et j'ai plus joué du shekere (cette espèce de grosse noix de coco africaine vide sur lequel un filet rempli de grosses grappes de graines de riz résonnent comme un métronome à chaque coup) que du djembé ce soir. Tenir le temps, ne pas accélérer, rester focuser sur l'harmonie entre chaque partie, c'était mon devoir, ma tâche ce soir.

Et à force de persévérance, le sable mouvant s'est transformé en béton armé, solide comme du roc, et un tonnerre musical s'est ainsi propagé dans le local, amenant avec lui une saprée belle joie de vivre.

mardi 20 février 2007

Le retour de Bélanger!!

ENFIN!!!!!

Après cinq interminables années (bon ok je parle pour moi là on se calme...), mon artiste québécois préféré est sur le point de sortir son nouvel album!! Notez ça dans vos agendas les amis, le 3 avril prochain, Daniel Bélanger, comme Elvis Gratton qui sort de sa tombe, va ressusciter, va sortir de sa tanière, et je veux pas lui mettre de pression, mais je suis certain que ce sera une autre bombe qui va nous pêter en pleine figure! Ah ce que l'album Rêver mieux a joué dans mon lecteur CD, véritable porte d'entrée dans le monde des rêves quand je n'arrivais pas à dormir...Et ça veut dire quoi ça? Qui dit album dit spectacle!! Et il vous faut AB-SO-LU-MENT voir Daniel Bélanger en show avant de mourir, tellement il est incroyable en spectacle!!

Parenthèse: J'assume ma "groupiness" pour ceux qui se questionnent...

dimanche 18 février 2007

Glissade sous les étoiles

Je profite enfin d'une fin d'après-midi de libre pour venir écrire un petit peu. J'ai passé une fin de semaine disons le assez rock&roll côté partys, sorties et débauches. Et disons le, je n'ai pas vraiment ménagé mon foie durant ces 48 heures de journées post Saint-Valentin. Comme quoi j'étais dû pour me défoncer, car ça faisait longtemps que ce ne m'était pas arrivé.

Remontons à jeudi soir, où je suis sorti voir le match spécial d'impro musicale organisé dans le cadre du 40ième anniversaire du Campus. Plein d'artistes invités, beaucoup de fantaisie et des moments d'hilarité en veux tu en vlà. Par contre, je n'étais curieusement pas vraiment dans mon assiette cette soirée-là. Tout le long du match, je pensais plus à ma robe de chambres et à mes pantoufles qu'à ce qui se déroulait devant mes yeux. Des choses qui arrivent. Par contre, je ne suis pas allé là-bas pour rien, puisque Marie-Chantal m'a cordialement lancé une invitation à son vin et fromages, en compagnie de quelques amis à elle. J'ai accepté avec joie, car je ne sais pas trop je suis dans une phase où j'ai envie de rencontrer du nouveau monde.

Hier après-midi donc, après avoir tenté de me réveiller après avoir été la veille au Dieu du Ciel et au Gitana, j'arrive chez M-C à 16h15. À peine le temps de saluer ses colocs, on sort au marché Jean-Talon pour aller chercher le fromage et le vin. Et nous constatons très vite que toute la ville de Montréal, les habitants de la petite Italie à tout le moins, ont eu la même idée que nous. Il y a une incroyable manne de monde à la fromagerie Hamel et à la SAQ. Le climat est toujours bien agréable par contre, on grignote des fromages en dégustation, un Rhônes-Alpes (aaah Lyon!!!) et un Fol Épi. Et pourquoi se compliquer la vie, on repart avec ces deux fromages-là, avec 2 pâtés que Marie-Jo a choisis. Direction SAQ, où on en profite bien entendu pour goûter au porto en dégustation accompagné de sa tartelette au chocolat. Un vrai régal. Course folle ensuite pour trouver un conseiller qui nous suggère un vin régional pour notre fromage. Un art que je ne réussirai probablement jamais à maîtriser...

Avec tout plein de paquets dans les mains, on retourne ensuite chez M-C attendre les autres invités, pour ensuite déboucher notre première d'une très longue série de bouteilles de vins. Puis, peu à peu, les invités arrivent et très vite, je sens que la soirée sera des plus réussies, car tout le monde se mêle et s'entend à merveille. Les verres de vins se succédant et les fromages se retrouvant bientôt à l'état de miettes, l'art de socialiser devient d'autant plus facile et cordial. Sébastien et moi-même sommes bientôt désignés pour aller chercher deux 12 au dépanneur du coin, où on a beaucoup de plaisir à discuter avec le proprio qui était certain que nous voulions noyer notre peine de voir le Canadien perdre encore une fois...

De retour, et bien mettons que le party décolle vraiment quand tout le monde s'assoit autour des caisses par terre à siroter une bière pendant que 2 pétards circulent. Bien vite, tout le monde est littéralement crampé de voir M-C se faire panser les chevilles par la copine de son coloc, car elle a deux méga ampoules plantaires qui l'empêchent presque de marcher. Puis, le clou de la soirée arrive, nous décidons d'aller glisser sur le Mont-Royal. Il doit être donc environ une heure du matin, nous sautons dans deux taxis direction Édouard-Montpetit à la côte Vincent-d'Indy. Je ris trop dans le taxi en voyant M-C faire la conversation au chauffeur qui a l'air de rigoler solide. Nous arrivons tous en même temps, et dès que je sors le nez à l'extérieur, je redeviens un petit gars de 8 ans qui sortait dehors pour jouer dans la neige.

La température est magnifique dehors. Pas de vent, environ -5 degrés, une belle couche de neige fraîche blanche sur le sol. Idéal pour se payer quelques virées dans le bois à dévaler des pentes. Et quoi de mieux que le versant nord du Mont-Royal derrière le stade du CEPSUM pour faire ça? On marche sur Vincent d'Indy, et je me retrouve bientôt les deux jambes à moitié ensevelies sous la neige. Complètement essoufflé rendu au sommet, je me retourne, puis je comtemple le paysage magnifique de la ville, de nuit, avec ses mille et une lumières. Vraiment, ça valait juste la peine pour venir voir ça. Le reste de cette escapade nocturne est carrément du n'importe quoi. Tout le monde se casse la gueule plus ou moins, et moi c'est mon genou qui écope en cognant une branche solidement redressée en plein milieu de la piste. Ayoye, belle décoration! Mais ce n'est rien à côté de Seb qui a dû sacrifier son jean qui était imbibé de sang, à y faire méprendre le chauffeur de taxi au retour, ce dernier pensant qu'il avait été victime d'une agression armée. Mais bon, ce n'est rien comparé au fun noir qu'on a tous eu à redevenir l'instant de quelques heures des petits enfants qui profitent des joies de l'hiver.

Cette soirée hivernale débauchée se termine vers les 5 heures du matin, dans l'hilarité générale. Jamais je n'ai autant ri en voyant quelqu'un ayant un petit peu trop d'alcool dans le nez. M-C, chapeau à toi pour avoir été "l'entertaineuse" de la soirée! Une soirée que je vais me rappeler longtemps, très longtemps...

mercredi 14 février 2007

Solos de peaux de chèvre

18h20. Je quitte Saint-Luc, djembé sur le dos, direction Samajam métro Joliette. Dehors, il vente et il neige à plein ciel. En traversant le parc, et en ayant clairement l'impression que mes traces de pas s'effacent en une nanoseconde au fur et à mesure que je marche, j'arrive, la figure mouillée par les flocons, au local et je me dépêche à y laisser manteaux, mitaines et foulard. J'ai juste trop hâte d'essayer mon djembé qui a enfin mué! Oui, il a eu une opération qui lui a fait mué de peau et en même temps, de voix! Une belle peau de chèvre 100% naturelle, pas complètement rasée, qui donne au toucher la sensation de frotter sur quelque chose de piquant un peu, mais lisse à la fois. Et ce que j'avais hâte de la faire parler ma peau!! Oh lala! Et bien j'ai été drôlement bien servi!

L'échauffement habituel de ce soir consiste à du Kuku et à du Makru. La tempête faisant rage dehors, les gens ont décidé de rester chez eux à se bécoter probablement, Valentin l'y obligeant. Il y a donc moitié moins de monde que d'habitude, probablement une trentaine. J'ai les doigts assez rouillés alors j'y vais molo avec les frappes. Puis, Catherine arrive avec son gros manteau encore plein de neige, et nous sommes fin prêts pour passer une autre soirée intense, et bon dieu, ce fut une des soirées les plus belles que j'ai passées à Samajam, et dieu sait que j'en ai vécues des soirées inoubliables à cet endroit.

«Salut tout le monde! Ce soir, en l'honneur de la Saint-Valentin, j'ai décidé de nous offrir un cadeau, et de changer la formule du cours. Pas de rythmes ce soir, on expérimente les solos!!» J'ai failli sauter au plafond. Trop cool comme coïncidence, je ne pouvais demander mieux! Au diable les règles, les temps, on décroche, on s'éclate et on fait juste jouer!!! Yeah!!! Le groupe forme un immense cercle, Catherine y place en son centre son superbe djembé Moperc bien attaché sur son support, et la formule du cours est bien simple. Chaque personne défile à tour de rôle pour aller jouer au centre un solo pendant que le groupe tient le rythme, en l'occurence le Rabodae. Pendant 3 minutes, on assiste à un moment de créativité inégalé, à un instant carrément hallucinant, peu importe la personne qui joue.

Lumières tamisées, sans aucune parole (la seule règle étant de ne pas parler pour briser la magie de la musique), chaque personne s'exécute. De la mère ayant pris un break de ses enfants trop turbulents, à la grand-mère qui veut avoir du plaisir, au comédien ayant vécu trop de stress dans sa journée à l'avocate qui chercher à décompresser, il y a une conclusion irrévocable qui saute aux yeux après un tel exercice: tout le monde a du rythme. Tous peuvent produire des moments éphémères qui jettent à terre tellement c'est de toute beauté. Si je vous disais ce soir qu'un des plus beaux solos a été exécuté par une bonne vieille dame d'une soixantaine d'années qui a "brisé sa barrière" en plongeant littéralement dans son monde à elle. Car afin de pouvoir faire un solo de percussions, la clé réside à se connecter à ce que l'on ressent là, maintenant, tout de suite. Et c'est ça qui provoque la magie de la chose. Autant on est timide au début en prenant contact avec l'instrument et les centaines de paires d'yeux qui nous regardent, autant après un certain laps de temps on en vient à une déconnexion complète du cerveau avec l'esprit. Le cerveau entre en contact avec un autre univers, une autre énergie, celle de l'émotion, du senti.

Et c'est en plein ce que la vieille dame a réussi à accomplir. Elle a connecté directement à son senti à elle, prenant sa place, et elle a joué avec une telle fougue et une telle créativité que tout le monde en a eu le souffle coupé. Il faut dire que Catherine Dajczman a une grande force, celle du "contrecrissme". Elle nous convaint sans effort de se foutre de tout, de comment on joue, de notre peur, des gens autour...Fais juste vivre le moment présent. C'est tout, la seule et unique chose que ça prend pour réussir à jouer sans se forcer, c'est de se mettre en mode plaisir et sensation. Ainsi, plus de cinquante personnes ce soir on pu enfin devenir de vrais musiciens, qui non seulement apprennent des rythmes mais qui savent qu'ils sont capables de produire quelque chose de plus grand et de plus créatif encore.

Après avoir entendu de si belles choses, voir de si belles personnes s'épanouir devant mes yeux, je suis gonflé à bloc pour attaquer mon solo. Vient enfin mon tour. Catherine me regarde avec son regard mi-défiant, mi-taquin. Je lui fais signe que je veux jouer sur mon djembé, car je sens tellement que ma peau veut crier, veut s'exprimer, veut enfin pouvoir parler! Alors, doucement, je m'avance au milieu du cercle, j'ancre mes deux pieds au sol, j'écoute les frappes du derrière moi et je prends une grande inspiration. C'est parti! Juste à écrire ces lignes, j'en ai des frissons. Mes frappes sur la peau résonnent si fort que j'en suis déstabilisé pour une fraction de secondes, juste le temps de me rendre compte que la magie du senti fait son oeuvre. Mes mains bougent toutes seules, savent d'avance où, selon quel angle, avec quelle intensité elles vont frapper. Et pendant ce temps, je regarde Catherine droit dans les yeux, j'oublie tout ce qui a alentour de moi, pour ensuite revenir dans le cercle et continuer à jouer, de plus en plus vite, avec de plus en plus d'énergie, le tempo monte, mes mains continuent à frapper, j'ai mal aux muscles, je m'en fous il faut continuer, le tempo augmente encore, les croches sont devenues des quadruples et quintuples croches, puis, sans réfléchir, je fais l'appel classique, et mon solo meurt parmi les dernières notes du Rabodae.

Totalement grisé par le pouvoir sonore que je détiens entre mes mains, j'écoute les gens applaudir mais il me faut quelques secondes pour retomber. D'ailleurs, c'est le cas de pas mal tout le monde présent. Catherine clôture le cours par sa question fétiche quelque peu modifiée. «Nommez-vous et demandez quel cadeau vous aimeriez que la vie vous apporte dans les mois à venir.» Et j'ai répondu: «Je demande de revivre des soirées aussi belles et extraordinaires que celles dont je viens de vivre.» Et sans l'ombre d'un doute, cette demande était partagée inconsciamment par tous et chacun ayant vécu cette extraordinaire expérience.

mardi 13 février 2007

Les 5 raisons pourquoi je ne fête jamais la Saint-Valentin

En cette veille de la Saint-Valentin, j'aimerais vous entretenir des raisons qui font que je trouve que cette "journée spéciale" soit complètement vétuste et sans aucun intérêt pour moi. Je ne veux pas me prendre pour l'avocat du diable, mais en jasant avec des gens de mon entourage, je trouve que pas mal de mes arguments sont partagés. À vous de juger!

  • Je n'ai jamais eu la chance de passer une Saint-Valentin en couple. Donc, la sacro sainte fête de l'amour avec un grand A ne veut rien dire pour moi.
  • À ceux qui conteste le premier point en me rétorquant que cette fête se veut un moment de l'année où on peut exprimer l'amour sous toutes ces formes et à tout notre entourage, je réponds que je le fais déjà assez à longueur d'année. C'est d'ailleurs une des motivations qui me poussent à me lever à chaque matin.
  • Comme Pâques et Noël, la Saint-Valentin est rendue une fête beaucoup plus commerciale qui a perdu son essence véritable. La preuve, dans le métro on croise des affiches de 4 pieds de hauts avec une fille siliconée qui vend des costumes en latex pour faire bander son Valentin....Come on!
  • Encore une fois une journée dans l'année où on a un prétexte pour engraisser en mangeant des chocolats cheaps qu'on a reçus.
  • Et finalement, le jour de la Saint-Valentin, tu ne peux jamais organiser des soupers ou des sorties entre amis qui sont déjà en couples, car tu ne veux surtout pas déranger leur seule soirée dans l'année où il y aura du piquant. C'est de la discrimination pure envers les célibataires ;-)
Alors, qui partage mes points? On devrait peut-être partir un anti fan club Valentin!

lundi 12 février 2007

Rythme assis

Encore une fois, le cours de danse était vraiment du bonbon, c'est rendu ma soirée de percussions que je savoure le plus à chaque semaine. C'est probablement dû à la nouveauté de la situation d'apprentissage je suppose. L'endurance, l'écoute musicale, être au diapason, finir au poil près lorsque la dernière note de l'appel se fait entendre...Tels sont les obstacles à surmonter. Et en même temps, j'observe comment C. Anta réussit à faire en sorte que ses solos sonnent autant, contenant tellement une belle couleur auditive, amenant les danseuses à se dépasser davantage dans une chorégraphie qui ma foi commence à vraiment avoir du bon sens. La mécanique des solos, c'est le défi que je me suis accordé de relever en partie cette année.

Ce soir, chapeau à nous qui étaient présents en tant que non professionnel, on a fait une foutue de belle job à garder le rythme et, comme le disent les profs, à s'asseoir dedans. Il s'agit de bien sentir le rythme, en ne faisant pas seulement reproduire la séquence mécaniquement, froidement. Il faut aussi faire en sorte de toujours transmettre notre contagion pour le rythme à notre environnement. Seulement à ce moment, comme par magie, on s'asseoit dans le rythme et la puissance de la musique s'en trouve décuplée par mille. Ainsi, les douns, constituant l'assise du rythme, ce qui le fait durer dans le temps et l'espace, martelaient l'air ambiant avec la régularité d'un métronome, ce qui est d'autant plus sécurisant et énergisant pour moi qui devait tenir la ligne de djembé. En fait, ce soir, nous étions un véritable bouquet sonore, bouquet dont le parfum était les solos endiablés de Cheikh Anta. Et je vais dormir de ce pas en entendant encore entre ses cris et ses chansons les paroles suivantes : «Souriez! Souriez!»

samedi 10 février 2007

Jam nocturne



Hier soir, c'était une autre soirée hivernale comme je les aime. Faire un mini party dans un appart au chaud avec de bons copains et jouer de la musique jusqu'aux petites heures du mat. Mercredi après-midi, Éric m'envoie son invitation pseudo VIP pour la fête à un des vétérans de Samajam, Nicolas, excellent joueur de djembé. La soirée est censée se produire ainsi: les gens se pointent chez Éric vers 19h45, pour qu'à 20h, lorsque le fêté arrive, tout le monde est là pour lui faire la surprise. Mais, comme c'est la plupart du temps le cas, le plan est quelque peu chambardé.

J'arrive par contre vers 19h35, et à ma grande surprise, je suis le premier arrivé. Je suis un peu éreinté car j'ai dû aller chercher une tarte aux pommes et sucre avec deux cannes de fruits mélangés à 19h15. Par chance je suis juste à côté. Je monte donc les marches après avoir sonné, et, en étant sûr que de l'autre côté de la porte du haut je vais être au chaud pour enfin enlever mes multiples pelures, je me retrouve les deux pieds dans la neige! Pendant une fraction de seconde, mon cerveau est en train de se poser la question: «Est-ce qu'Éric a vraiment pris la peine de faire entrer un ban de neige dans son appart?» Je me relève la tête, et vlan, je reçois un flash d'appareil photo en pleine figure, et je vois tu pas mon Éric le gros sourire dans la face, fier de voir qu'une autre personne s'est faire prendre au coup de «tu dois traverser la terrasse avant d'entrer dans mon appart». Génial comme place, je l'envie trop, super bien situé, très grand et mauditement bien meublé.

Le temps de déposer mes affaires et souffler un peu, Christian, autre vétéran de la clique Samajam, arrive avec sa percussion. Puis, la belle Geneviève et son copain arrivent avec le petit Tchili, leur nouveau bébé de deux mois, tellement trop cute. Et, peu après 20h, le fêté et sa copine Isabelle arrivent, et notre effet de surprise est quelque peu à l'eau. Mais cela ne semble pas du tout décevoir le principal intéressé. Dunia et maître Boivin (Luc de son prénom) arrivent ensuite quelques instants plus tard, suivi d'Estelle, puis de Karim et ses deux enfants, puis plus tard dans la soirée, la belle Nanci se présente. Finalement, après avoir commencé à servir les plats, Cheikh Anta arrive, et la soirée à partir de là prend son véritable envol.

Ça faisait longtemps que j'attendais une soirée de la sorte, à l'extérieur des murs de l'école. Je ne sais pas pourquoi, mais ça permet de tellement rapprocher les gens. Surtout que ce soir, nous avons l'honneur d'être avec deux maîtres, un qui vient directement d'Afrique et l'autre qui est une légende de la direction musicale québécoise. Mais je les vois ce soir sous un autre angle, celui de deux bons amis qui sont là pour déconnecter un peu de leur routine et avoir du fun. Cheikh par contre nous fait part de son histoire, où il a commencé à jouer, de ses années passées avec les Grands Ballets du Sénégal où il a appris le jeu en groupe et où il a pris sa place en tant que grand maître. Tellement intéressant d'entendre ses propos. On en vient qu'à oublier que le temps file. Certaines personnes quittent vers les 23h, et les irréductibles qui restent passent au salon pour enfin débuter le jam de nuit.

Wow, un de mes meilleurs jams. Quel honneur que de pouvoir jouer avec tous ces gens. Cheikh prend ma darbouka et se met à jouer dessus tout en leadant le jam, chantant avec fougue et avec coeur en wolof pour l'anniversaire de Nicolas. Le fêté est heureux comme un petit gars, car Éric lui a fait la surprise d'avoir piqué deux congas de l'école pour qu'il puisse jouer avec! Donc, nous avions le drum électronique, le doun, les djembés, les congas et les darbouka. Méchant beau trip musical! Et voir Cheikh s'extasier devant le drum électronique était trop drôle à voir!

Le temps passe trop vite. Bientôt une heure et demie du matin, je dois partir avec regret. Par chance, je n'attends pas trop longtemps le bus de nuit. Je reviens chez moi transi par le froid, mais le coeur bouillant, en faisant un petit clin d'oeil à la Lune au croissant souriant dans son halo, son manteau d'hiver.

vendredi 9 février 2007

Pause jazz

Ah le jazz...J'ai toujours adoré ce style de musique. Il y a un tel respect de l'écoute musicale entre les musiciens! Et c'est le genre musical qui se prête le mieux à l'improvisation. Et parlant de ça, je viens de dénicher sur Youtube des vidéos absolument hallucinants d'un des meilleurs batteur jazz au monde, Joe Morello. C'est un véritable phénomène, comment il arrive à une telle indépendance des membres, j'en suis médusé. Et quelle génie dans l'inventivité! Il joue avec ses bâtons et avec ses mains sur le drum. Et remarquez aussi à quel point il tient la ligne du hyatt en rythmique 5/4, c'est vraiment quelque chose!

Autre solo hallucinant avec le Dave Brubeck Quartet

mercredi 7 février 2007

Samajam en vidéo!

ENFIN!! Les vidéos des prestations que j'ai vécues avec Samajam ont été compilées et mises en ligne sur le popularissime Youtube! Donc, vous pouvez désormais accéder à ces vidéos en accédant au lien qui sera en permanence sur la barre latérale gauche de mon blogue. En ce moment, les vidéos du gala Interbox, de la visite de CTV et du gala Relève en Folies sont disponibles, mais très bientôt il y en aura une panoplie d'autres! Et vu qu'une image vaut mille mots et que je vous en ai parlé en long et en large, voici notre magnifique prestation au Centre Bell! J'apparais à environ 1m45, juste quand le boxeur Lucian Bute sort du ring. Je me situe à droite entre les deux autres percussionnistes, Louis et Nicolas. Mais, soyez bien attentifs, ça passe vraiment vite!!

mardi 6 février 2007

Vivre son rythme

Une autre belle soirée passé à Samajam. Le lundi soir, c'est le programme double, percussionner au cours de danse africaine et après c'est mon cours d'africain traditionnel hebdomadaire. Et comme la semaine dernière, j'ai vécu un détachement complet de la tête pour plonger dans la paix et la joie de ce que je qualifierais «vivre son rythme».

Comme d'habitude, les membres du band de percu arrivent tous vers 18h, et tranquillement nous installons nos instruments, et on se réchauffe pendant que les danseuses arrivent. Puis, dès les premières notes du yankadi, je sens une sensation bizarre s'emparer de moi. Depuis que je peux considérer la percussion comme étant ma passion, j'y éprouve toujours, lorsque je suis en pleine possession de mes moyens, la sensation de vivre mon rythme. Et je décrirais cette impression ou cet état de la façon suivante, tel que vécu dans le temps au fil des minutes.

Tout d'abord, après que le leader ait joué l'appel, le groupe joue chacun sa partie, et le rythme, puissant, envahit la pièce. Les oreilles captent les ondulations de l'air, le cerveau décode les sons, tantôt caverneux, tantôt cristallins. Ce contraste auditif entre dans le corps par les oreilles, passe par la tête, et nous touche droit au coeur. Et dès cet instant, vient s'ancrer en nous, au plus profond de soi, un état de plénitude.

Ce soir, cet état de plaisir s'est transformé pour ainsi dire en quelque chose de plus intense encore. J'étais, si on peut décrire cela en mots, en pure communion avec ce qui m'entourait. D'abord, parlons des danseuses. C'est certain, il y a là un phénomène totalement unique qui se déroule. Au départ, ces personnes sont à toutes fins pratiques dans leur fin de journée, elles ne se parlent pas nécessairement, elles attendent, fatiguées et, cette semaine particulièrement, transies de froid. Puis, durant le cours, elles en viennent à se transformer exactement de la même façon pour en arriver à ne former plus qu'un (ou devrais-je dire une puisqu'il y a juste des filles dans le cours). Les voir se déhancher aux sons des claquements de peaux de chèvre, exactement en même temps, s'avançant si proches de nos tambours, nous souriant, est une bouffée d'énergie incroyable. Et c'est là le secret de vivre son rythme. En vivant ce moment, on ne peut faire autrement que d'oublier la douleur des muscles qui sont complètement ankylosés. Des mains toutes rougies et enflées. De la sueur qui coule sur le front. On part sur une autre planète, le corps prend enfin sa place, endormant tel un somnifère le cerveau.

Ce soir, en me tournant de gauche à droite tout en jouant, je vois mes amis percussionnistes, qui sont tous dans le même état. Ce qui décuple la sensation. Voir Nanci se démener sur son tambour à ma gauche, et voir Cheik Anta à ma droite qui fait gronder son djembé. Entendre derrière moi les battements des douns et le ding des cloches. On ne peut pas faire autrement que de vivre son rythme. On ne peut pas faire autrement que de crier comme un fou. On ne peut faire autrement que de se demander si on rêve ou bien si on est éveillé. Et à la fin, quand le cours se termine et que la musique se tait, on ne peut faire autrement que d'avoir un sourire béat pour des heures et des heures.

samedi 3 février 2007

Le Dieu sur la Banquise

Il y avait longtemps que je n'avais pas eu la chance de vivre une soirée comme celle d'hier. Et aussi d'avoir, au réveil, l'impression que j'étais encore dans le même état physique que la veille. Mais bon, il faut ce qu'il faut dans la vie.

Vers 17h hier soir, j'avais bien hâte au retour des parents. Ils revenaient de leur vacances à la totale, soit une croisière de 12 jours dans les Caraïbes. Ils ont passé par Haïti, Le Mexique, Le Costa Rica et la Colombie. Rien de moins. Soudain, j'entends la sonnette retentir, je vais ouvrir et ma mère aux couleurs résolument post rayons de soleil, le sourire radieux, entre avec sa valise, suivit de mon père qui lui aussi arbore fièrement son teint brun. Une chance que j'étais à la maison, sinon ils auraient poirotés dehors longtemps, ma mère ayant oublié l'endroit où elle avait rangé sa clé (conseil: ne rangez pas votre clé dans le coffre à bijoux foutu au plus profond de votre valise, ce n'est pas très pratique).

Quel beau voyage ils ont fait! Le temps de faire cuire la sublime pizza concoctée par ma grand-mère, on s'installe devant le téléviseur, j'y branche la caméra numérique et c'est parti pour environ 300 photos de sable, de plages paradisiaques, de couchers de soleils magiques, de paquebots géants et de beaucoup beaucoup de photos du canal de Panama, rêve devenu réalité pour mon cher père ingénieur et expert dans le domaine éclusier. Sérieusement, je regrette un peu de ne pas avoir été avec eux, mais bon, j'ai choisi Cuba au lieu d'une croisière, la vie comporte des choix déchirants parfois...

Vers 22h, j'appelle mon pote Alex qui est déjà en ville pour aller le rejoindre, lui, Ofélie, AC, Kada et Lionel, à mon endroit fétiche, Le Dieu du Ciel. Allant consulter les horaires de bus sur le Net, j'y croise la p'tite et ça ne prend pas grand chose pour la convaincre de venir nous joindre à nous. J'arrive donc sur place pour constater que la place est bondée. Mais, par chance, mes amis ont déjà trouvé une table mais pas de chaises. Je reste donc une bonne partie de ma soirée debout, dégustant la juste tellement trop bonne cream ale Gaélique et la stout Déesse Nocturne. Après trois pintes et sentant les effluves d'alcool se dissoudre dans mes veines, et en constatant que je ne suis pas le seul dans cet état, on bouge pour cette fois se déplacer dans un temple gastronomique montréalais.

À la fin d'une soirée bien arrosée, le Québécois moyen va aller faire la file dans un endroit fétiche pour se remplir la panse afin de mieux absorber les contrecoups du houblon. Et quoi de mieux que de se diriger vers le temple de la poutine, La Banquise. Juste le temps de dégriser un peu en marchant vers la voiture de Kada sur Rachel, et attendre que ce dernier réussisse à déverrouiller son jeep en n'y parvenant qu'en passant par le coffre arrière, on pénètre enfin dans le restaurant qui est encore plus plein qu'un Saint-Hubert à 18h le soir. On s'asseoit à une banquette, et on décide de commander trois méga poutines. Une au smoked meat, une autre merguez et ma préférée, celle avec les morceaux de poulet et une montagne de petits pois. Quel régal!! Sentir l'explosion du fromage en grain se mêler à la sauce brune et aux frites grasses, c'est une sensation qui est tellement gratifiante, surtout à 3hre du matin. Comme si inconsciemment on attend ce moment depuis des siècles. Ça ne prend pas grand chose pour se faire plaisir dans la vie, vous ne trouvez pas?

Après ça, et en ayant clairement l'impression que ça se termine trop vite encore une fois, j'embarque avec Alex et Lionel sur le chemin du retour, où je me dis que parfois, les excès sont nécessaires pour apprécier à quel point la vie est faite de petites choses toutes simples mais ô combien nécessaires!

vendredi 2 février 2007

Le printemps s'en vient vite!

Eh bien, pour une fois, les marmottes se sont entendues! Autant l'américaine que la canadienne n'a pas vu son ombre, ce qui signifie que le printemps sera précoce cette année...Quelle coïncidence, un tel verdict tombant exactement le même jour que celui du cri d'alarme le plus sérieux ayant été émis jusqu'à maintenant par les spécialistes en climatologie internationale...

Impro musicale: Faits saillants

Il est pas mal tard, mais je reviens d'une super soirée remplie de rires et de musique car j'étais assis première rangée pour voir les très talentueux musiciens de l'impro musicale se déchaîner sur le stage du petit Campus. Alors pour vous qui avez manqué ça, voici les faits saillants du match:

  • J'ai pu voir Ariane Moffatt avec une tuque et en pieds de bas. Eh oui, on joue style décontracté au Campus!
  • Encore concernant Ariane, je lui conseillerais peut-être de réécouter le disque de Normand l'Amour, car l'impro de son équipe en l'honneur de ce très grand compositeur interprète nous faisait croire qu'ils écoutent tous ça sur l'acide.
  • Les joueurs ont effectué une impro totalement unplugged dans le noir total, afin de respecter le jour de la planète où, entre 19h55 et 20h, il fallait éteindre toutes les lumières.
  • JF Lemieux a été sublime en tant que chef d'orchestre (poste imposé par l'arbitre), il a même osé décréter le sourire obligatoire à tous les joueurs, faut le faire!
  • Sébastien Croteau, le vocaliste de l'équipe du Campus, a performé les cheveux détachés un Jim Morrisson particulièrement en forme, torse nu et cheveux détachés, sur l'impro comportant le style The Doors version salsa. Surréaliste vous croyez? Le mot est faible...
  • Mention d'honneur à M. Guérard l'arbitre pour avoir mentionné un superbe lapsus tout de suite en ouvrant le match, mentionnant "...et la contrainte est: afro-bite" au lieu de afro-beat.
Bravo à tous les musiciens pour le show particulièrement intense! Clairement le meilleur match auquel j'ai assisté cette saison! Et ça tombe bien, j'y ai initié 4 nouvelles, AC, Line, Marie-Josée et Marie-Chantal! C'est garanti que vous allez nous retrouvez le 15 février au gros Campus cette fois, pour le match spécial de la LIMM dans le cadre du 40ième anniversaire du Campus! Imaginez Yves Lambert, jadis de la Bottine Souriante, Dobacaracol, Ariane Moffatt, Rick Hayworth, Antoine Gratton et Arsenic 33 s'affronter sur une même scène avec des impros pareilles, ça risque d'être un pur moment de délire musical!
Template developed by Confluent Forms LLC; more resources at BlogXpertise