vendredi 16 octobre 2009

Le djembé dans un orchestre symphonique

Depuis plus de deux ans maintenant, je vous parle dans cet espace virtuel des grands événements qui ont jalonné mon parcours musical avec l’école Samajam depuis que je joue du djembé, ainsi que dans mes temps libres. Dans quelques jours, un autre événement grandiose se déroulera dans mon parcours de musicien, soit celui de jouer de la percussion avec un véritable orchestre symphonique.

Nous avons assisté, mon groupe et moi, à deux répétitions de l’Orchestre symphonique des musiciens du monde. Cet organisme musical, fondé en automne 2005 par le chef Joseph Milo, se veut comme l’orchestre des nations unies de la musique. Il est composé entièrement de musiciens immigrants qui ont une difficulté à se tailler une place dans l’univers cloisonné de la musique d’ici. L’OSMM comble donc un besoin criant, et c’est un réel bonheur que de pouvoir être associé à un tel organisme.

J’ai eu le grand privilège d’entendre en répétition la Symphonie du Nouveau Monde d’Anton Dvorak. Que de puissance, de richesse et de beauté auditive! La mécanique d’un orchestre est totalement fascinante et très impressionnante. Tout est réglé, minuté, dosé au quart de tour. Violons, violoncelles, contrebasses, harpes, bois, cors, trompettes, tuba, flûtes traversières…La totale! Cet amalgame de sons se transforme en une fresque extraordinaire, telle une peinture animée. La proximité que je détenais par rapport au groupe était telle que je pouvais sentir la concentration grandissime de chacun des musiciens, qui savent maîtriser mieux que quiconque l’art de l’écoute et du jeu.

Au dessus de la mêlée se trouve bien entendu le chef d’orchestre. Véritable magicien du son, j’étais fasciné par toute la maîtrise et l’aplomb investi dans la conduite de sa troupe. C’est là qu’on constate que l’art de diriger un orchestre est aussi l’art de bien communiquer entre êtres humains! J’ai été surpris de voir le caractère fumant qui a jailli à plusieurs reprises entre quelques musiciens et le chef qui, exaspéré de ne pas obtenir la note juste ou le ton juste, bougonnait littéralement derrière son lutrin. Je le comprends un peu, porter tout le poids d’une quarantaine de musiciens afin que l’orchestre puisse être uni est tout un art.

Et plus impressionnant encore est la qualité d’écoute du chef. Il entend littéralement tout, dans les moindres détails. Il mémorise chaque note, chaque mesure, chaque unité rythmique. Je compare le chef d’orchestre au poumon qui parfois inspire, parfois expire, lentement puis rapidement, le tout afin d’oxygéner au possible la pièce musicale que son orchestre interprète, pour lui insuffler une vie nouvelle.

Lorsque nous avons ajouté djembé et doum-doum à cette puissante machine musicale, et que j’ai pu constater les sourires des musiciens qui nous observaient, j’ai compris que la magie de la musique avait atteint son paroxysme. Une énergie très puissante s’est répandue dans la salle, comme si je pouvais entendre et sentir chaque instrument au travers de cette toile musicale. Une sensation magnifique, exaltante, que j’ai très hâte de présenter devant public!

Ne manquez pas cet événement qui aura lieu lundi le 19 octobre prochain, à 20h, à la salle Pierre-Mercure du Centre Pierre-Péladeau à Montréal. Cinq courant musicaux des quatres coins de la planète seront présentés, ainsi que la Symphonie du nouveau monde d’Anton Dvorak en clôture!

Détails disponibles sur la page de l’événement Facebook de l’événement.

Voir des vidéos de l’orchestre en action!

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