Un des aspects les plus fascinants et les plus intéressants de la percussion africaine, c'est le sentiment d'appartenance à un groupe, à un clan. Bien sûr, le djembé tire ses racines de cette observation. Le rythme n'existe que parce que plusieurs djembéistes le créent. Chacun y va de sa contribution, chacun joue son propre accompagnement, et les notes s'imbriquent les unes dans les autres comme si elles ne formaient qu'un tout cohérent et vraiment mélodieux à l'oreille.
Par contre, cette simple mise en commun de capacités musicales va beaucoup plus loin que ça. Le djembé, pour moi en tout cas, m'apporte beaucoup plus que le simple fait de garnir ma vie de notes de musique. Outre le fait d'être extrêmement libérateur en faisant relâcher la tension intérieure (qui n'a jamais voulu "fesser" sur quelque chose pour se défouler), il me permet de pouvoir entrer en contact avec mon prochain, de reconnecter complètement avec la fameuse «bête sociale» qui sommeille en moi. C'est une courroie de rapprochement qui n'a pas son pareil, qui m'a permis de vivre des activités sociales qui sont rendues primordiales pour moi et de vivre des activités de groupe inoubliables.
Le djembé m'a surtout permis de rencontrer des gens qui autrement seraient passés complètement inaperçus. Mon réseau social s'est donc enrichi de personnes qui exercent des métiers différents, qui ont des pensées et des mentalités complètement diverses aux miennes, qui ont un train de vie que je n'oserais même pas imaginer. Mais, une passion, un intérêt et un désir commun nous habite tous, celui de renouer avec l'esprit de groupe, de clan, et cela est rendu possible grâce au djembé.
Nul doute que la pratique de cet instrument a chamboulé de fond en comble ma vie, et continue de le faire. Et il est amusant de constater que des sondages à saveur scientifique viennent confirmer haut la main cet état de fait.
Incroyable et fascinant de voir qu'un simple morceau de tronc d'arbre recouvert d'une peau de chèvre peut avoir autant d'impact...Vous ne trouvez pas ?