vendredi 9 janvier 2009

La vie et les djembés selon Pol Pelletier

Mon but, lorsque je serai sur mon lit de mort, est de pouvoir dire: «Je me connais!»   - Pol Pelletier

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J’ai vécu vendredi le 29 novembre dernier une soirée absolument magique grâce au djembé, encore une fois. J’ai fait la rencontre d’une très grande dame de théâtre et de scène. Cette personne unique a touché le coeur de plus de mille artistes de la scène, que ce soit des acteurs, des musiciens, des humoristes, des chanteurs…Ce soir-là, nous étions une centaine de personnes venues célébrer l’œuvre de Pol Pelletier, notamment ses Dojo, ses ateliers de théâtre qui ont désormais transformé la vie de tant de gens…

Pour ceux qui ne la connaissent pas,  Pol Pelletier s’est donné une quête: celle de montrer aux gens qui l’entourent comment prendre sa place dans leur milieu, et surtout, comment s’ouvrir, s’exprimer avec le cœur, en aiguisant ce qu’on appelle le charisme, pour être en vie. Elle a fait le tour de la planète dans plusieurs pays orientaux, ayant étudié avec de grands maîtres spirituels pour aller plonger au plus profond de soi-même. Sont but est de retrouver l’énergie vitale qui permet de  se brancher sur nos émotions afin de les véhiculer sans peur, sans retenue. Elle s’est exilée dernièrement pour mieux revenir chez elle, parmi les siens, afin de montrer sa méthode qu’elle a mise au point et partager ses expériences.

Mon premier contact avec Pol Pelletier s’est effectué lors de notre répétition pour la fameuse soirée du 29 novembre. Nous étions en train de jouer en improvisant en groupe, question de pouvoir tout de suite se délier les mains, et s’ouvrir au plaisir de la musique. Elle est entrée dans le local et tout de suite, j’ai senti que ce n’est pas n’importe qui que j’avais devant moi et qui venait de franchir le seuil de la porte. Elle est restée là pendant quelques secondes à ne rien dire, mais il y avait une telle qualité d’observation chez elle que nous savions tous qu’elle était dans son élément et très au courant de notre rôle.

Je me souviens particulièrement bien du moment où elle s’est adressée à chacun pour nous demander nos noms…Pour le commun des mortels, l’exercice est on ne peut plus terre à terre, mais avec elle, c’est tout le contraire. En lui disant mon prénom, elle a pris quelques instants de silence à me scruter, puis elle m’a dit que ce nom-là m’allait bien, pour une raison que je n’arrive pas à m’expliquer encore…Mais au plus profond de moi, et grâce à elle, j’ai tout de suite senti à quel point mon prénom a été choisi avec n’importe quoi sauf le hasard…

Dès cet instant, l’après-midi de répétition avec Pol a été pour moi un grand moment de créativité et de lâchez prise. Une vague de nouveauté a déferlé dans le local où chacun prenait plaisir à jouer les mêmes rythmes, mais avec une manière totalement inusitée et nouvelle, en jouant en effleurant à peine la peau de nos instruments, ce qui est très inhabituel en musique africaine. Mais, nous avons tout de suite perçu à quel point la musique permettait d’appuyer le message de Pol Pelletier, celui d’amener la personne à un état d’éveil.

La table était mise pour la soirée grandiose du 29 novembre dernier. Complètement dédiée aux préparatifs de sa soirée, Pol était dans sa bulle de metteure en scène, peaufinant les derniers détails de son et d’éclairage. Les gens sont arrivés en masse pour venir entendre une grande dame de théâtre, si bien que la salle s’est vite retrouvée sans le moindre pouce carré de plancher inoccupé. Après les présentations d’usage, Pol Pelletier est montée sur la petite scène, les gens se sont tus, et le temps s’est subitement arrêté.

Les quelques 120 minutes qui ont suivi (était-ce plus, était-ce moins, je ne le sais plus) se sont révélées d’une intensité extrême. La “grandiosité” de la dame Pelletier nous a tous atteint en plein cœur, grâce surtout à sa voix rauque, usée par des années et des années d’exercices théâtraux, qui parfois sonnait comme les ongles grattant la surface d’un tableau d’école… Constamment en mouvement, son regard transperçait la pièce comme des rayons lasers. Ralentissant et accélérant le débit de ses paroles, elle nous a tous envoutés par sa grande maîtrise de l’art du charisme sur scène. Car elle en possède en quantité remarquable!

Il serait impossible de pouvoir inscrire dans cet espace virtuel tout ce qui s’est passé dans cette soirée. Plusieurs gens ont témoigné de leur immense reconnaissance face à cette artiste. Tous ayant expérimenté son atelier Dojo dans diverses périodes de leur vie, ils étaient la preuve vivante de la métamorphose de leur personne. Des personnalités connues comme France Castel ou Mario Saint-Amand, à l’architecte ou à l’avocat, tous ont maintenant conscience qu’ils possèdent en eux un pouvoir sur eux-mêmes. Un pouvoir d’exprimer pleinement qui ils sont, sans artifice et surtout, sans illusion.

Après cet extraordinaire partage, mes collègues percussionnistes et moi sommes montés sur scène afin de clôturer cette fabuleuse soirée en musique. Et honnêtement, dès le premier coup de mailloche sur le doum-doum, jamais je ne vais oublier ce moment. Jamais je n’ai vu pareille énergie, pareil lâchez-prise, pareil fougue s’emparer du public. Tous dansaient à fond, sans aucune retenue, et ce, dès les premières notes qui étaient à peine audibles, mais qui pouvaient traverser la pièce sans mourir dans l’air grâce à la qualité d’écoute qui était à son paroxysme. Plus le rythme prenait corps avec les instruments, plus je sentais en moi monter une énergie nouvelle, rarement ressentie jusqu’à ce jour, une énergie insoupçonnée.

Et quand Pol Pelletier nous a tous regardé sur scène avec son grand sourire, j’ai compris que j’avais savouré chaque seconde dans son entière durée, comme s’il n’y avait pas de lendemain.

MISE À JOUR: Je prends la peine d’ajouter le magnifique commentaire d’une participante de la soirée qui a pris la peine de m’écrire son impression de cette soirée inoubliable.

C'est tout à fait cela Martin, j'ai aussi vécu une expérience très forte ce soir-là.  J'étais dans la salle comme spectatrice.  Je suis une étudiante niveau débutant 1.

J'ai pu observer, percevoir, ressentir et vivre la différence entre la vie qui émane d'un corps et  la présence dans un corps vivant et vibrant, un corps 'habité par l'énergie' qui se manifeste dans son entier, dans le ici-maintenant.

Et j'ai été de ceux et celles qui  ont entendu les premières notes à peine audibles et qui dans un abandon total ont dansé avec fougue.  Martin la qualité d'écoute et, aussi, la 'qualité de la présence' étaient à leur paroxysme.  Une expérience individuelle et collective. Un.  Ensemble.

La profondeur de ce que j'ai vécu ce soir-là relève du domaine de l'exceptionnel dans une vie.

Cela m'a réveillée et brassée.  Il est remonté à ma mémoire cellulaire qu'il n'en tient pourtant qu'à Soi, qu'à moi, de me centrer et de vivre intensément cette 'présence' au quotidien, à chaque instant.  Je l'avais oublié...  Je m'étais oubliée ou perdue dans le temps ?  La 'présence' toujours présente n'attendait que mon réveil...

Merci Martin pour ton témoignage.  Il ravive en mon cœur le feu de la magie d'une soirée charnière de ma vie.

Merci aussi de partager, de diffuser cet ultime message de la vie, d'une vie vécue : "retrouver l’énergie vitale qui permet de  se brancher sur nos émotions afin de les véhiculer sans peur, sans retenue."

Pour en savoir plus sur Pol Pelletier

MISE À JOUR #2:

Pour en savoir encore plus sur Pol Pelletier

Voici deux vidéos de Pol Pelletier tirés d’une entrevue à l’émission Cabine C de Christiane Charrette.

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