vendredi 22 juin 2007

Des kiwis et des tambours

MISE À JOUR (27/06/07)

Voici en vidéo notre prestation à l'émission Des Kiwis et des hommes diffusée lundi dernier. Un bon moment de créativité musicale, gracieuseté de Pat Dugas et de la troupe Samajam. Bon visionnement!

Par un beau matin ensoleillé, je me dirige vers le marché Jean-Talon, où dans quelques minutes, je ferai un autre enregistrement télévisuel à l'émission Des Kiwis et des hommes en compagnie des deux animateurs, Francis Reddy et Boucar Diouf. En sortant du métro, je croise Karina et Alexandra, puis nous marchons jusqu'au point de rendez-vous sur la rue Henri-Julien. Peu à peu, la troupe d'une quarantaine d'élèves de Samajam se réunissent, et tous ont comme d'habitude le sourire. Les équipes techniques s'affairent à installer les caméras, micros et les éclairages.

Lundi dernier, nous avons monté une pièce et répété avec Patrick Dugas. Sa maîtrise et son talent de directeur ont fait en sorte qu'en deux heures à peine, nous avons monté une pièce musicale avec calebasse, tama (ce petit tambour qui se tient à l'épaule et qu'on appelle aussi talking drum), darbouka, cajòn, djembés, congas, surdos, cloches, snares et tamborin. Un bon quatre minutes de rythmes autour du monde.

En attendant d'immortaliser la pièce sur pellicule, nous patientons en plein coeur du marché. Et c'est à ce moment précis que je comprends pourquoi qu'à chaque fois que je regarde cette émission, je me surprends à me dire que c'est trop relaxe, zen, décontracté. C'est l'atmosphère du marché qui ne peut en faire autrement! Il y a tellement d'odeurs savoureuses de légumes, de fruits frais, de fleurs. Ça sent le terroir, notre terroir à plein nez. Ajoutez à cela les gens qui magasinent, les petits enfants qui apprennent à marcher, la bonne humeur est contagieuse et ne nous quitte plus.

Bientôt, Boucar vient nous souhaiter la bienvenue avec son grand sourire. Vraiment, je savais qu'il était sympathique, mais je constate que nous sommes attendus depuis longtemps, comme si nous serions le highlight de la semaine. Contrairement à Caféine la semaine dernière, je sens tout de suite que nous ne sommes pas seulement là pour le décor. Ça aide à crinquer tout le groupe pour délivrer une meilleure performance. Puis, c'est au tour de Francis de venir nous souhaiter la bienvenue. Il me fait tellement rire, il est exactement pareil, peu importe si les caméras sont allumées ou non. Toujours enthousiasmé pour dix, munis de deux bouquets de fleurs à la main, essouflé car il doit se dépêcher à remonter à l'étage sur le plateau, il cherche ses mots mais sa gestuelle et son expression du visage transmet assurément mieux son message que ses paroles. Oui, on est aussi content que toi Francis d'être là!

La prochaine demi-heure est assez technique. La régisseure de plateau, muni de son casque d'écoute et de son pad, vient nous expliquer le déroulement de l'enregistrement. Première prise où on teste les déplacements de caméra. Deuxième prise où on teste les micros et le son. Et la troisième véritable prise. En tout, notre bloc dure dix minutes, soit deux minutes où Boucar parle avec Francis des origines des tamtams, suivi de notre prestation, et finalement l'entrevue avec Louis sur l'école.

Après de longues minutes où tout le monde se mord les doigts pour résister à la tentation de jouer de leur instrument, l'équipe de caméraman et de techniciens reviennent pour filmer notre segment de l'émission. Et je réentends à nouveau le fameux: «Standby, dans 5...4...3...2...1...». De ma position, je dois me retourner vers la droite pour voir Boucar parler avec Francis des origines des percussions africaines. Puis, c'est à nous! Pat donne le cue à Moïse et celui-ci se met à jouer un groove absolument contagieux sur sa calebasse, puis Cheick Anta embarque avec son tama. Ensuite, tout va très vite. Pat nous donne le cue, à Nanci, Dunia, Christiane et moi, apprentis drebkis que nous sommes, pour partir le rythme de maqsoum à la darbouka. Ensuite viennent les palmas (taper des mains), puis les cajòn, et les congas. Par la suite, Pat fait un nouveau cue pour stopper le rythme abruptement pendant une mesure, puis ensuite, il y a une explosion de bruit et de rythme quand la troupe brésilienne se rajoute avec les djembés. Francis est aux anges, Boucar a le sourire fendu jusqu'aux oreilles, nous avons de nouveau épaté la galerie.

L'entrevue avec Louis se fait dans la plus complète convivialité, Boucar lui posant les questions habituelles sur l'école, les cours, les spectacles, ainsi que sur le grand atelier d'été. Francis pendant ce temps écoute avec attention, si ce n'est pour intervenir pour poser une question anodine mais que j'ai trouvé impressionnante par sa réponse: «Pour le fun, là, combien y-a-t-il de pays représenté dans votre gang?» Sénégal, Togo, Québec, Brésil, Liban, France, Portugal, Italie...et j'en passe!

L'enregistrement s'est déroulé vraiment vite. Sans le moindre anicroche. Tout en une seule prise. On devient sérieusement de plus en plus solides dans nos prestations. Et ça tombe bien, parce qu'avec l'été qui commence, on ne devrait pas perdre notre groove, loin de là! Je vais garder un bon souvenir de cette expérience télévisuelle...Des kiwis et des tambours! Haha!

P.S.: L'émission est diffusée lundi, le 25 juin, à 9h AM sur le réseau de la SRC, en reprise le même jour à 23h30.

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