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mardi 3 mars 2009

Mon expérience avec Céline Dion et Star Académie

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Lundi dernier, j’arrive à Samajam et aussitôt, je suis convoqué dans le bureau pour me faire annoncer que notre école va faire partie du gala dominical de Star Académie avec nul autre que notre Céline nationale. «Pardon?» Ce fut ma seule réponse qui sortit de ma bouche en entendant cette annonce. Et pourtant, quelques jours à peine plus tard, je recevais un courriel détaillant les dates et lieux des répétitions.

Bon, me dis-je, comment diable se préparer mentalement à apparaître dans le show de télévision le plus populaire de l’heure au Québec? Et avec la chanteuse la plus célèbre de la planète? L’expression deux poids, deux mesures prend ici tout son sens…Chose certaine, avec un tel show de télévision diffusé en direct, l’occasion est trop belle pour ne pas livrer le meilleur de soi-même ne serait-ce que deux minutes.

Anatomie musicale

J’entame donc la première répétition vendredi soir dernier, où de 22h le soir à près d’une heure du matin, nous écoutons notre maestro François Taillefer qui a concocté les lignes musicales de samba brésilienne que nous jouerons en compagnie de l’orchestre maison de Star Académie. Notre batucada est composée de surdos, repique, tamborims, agogos, caixa et timbaù, mon instrument désigné. Se jouant comme un djembé africain, je vais jouer aux côtés de mes amis africains Cheick Anta et Sadio. Notre mandat est de performer deux pièces musicales faisant partie du medley d’ouverture de Céline, soit I’m Alive et Dans un autre monde. Nous devons donc apprendre par cœur l’emplacement des breaks, des silences, des refrains…C’est un vrai travail de chirurgien, car il faut décortiquer chacune des chansons, en souhaitant, bien sûr, que le tout demeure tel quel lors de la répétition en studio le lendemain.

C’est la tête complètement pleine et saturée de rythmes et d’appels que je m’écrase sur mon oreiller, en ayant bien hâte que le matin se manifeste, quand même…

Répétition avec une grande dame

C’est par un samedi matin froid et ensoleillé que nous arrivons par petits groupes dans la Cité Mel’s, immense bunker qui abrite l’énorme studio de Star Académie. Aussitôt escorté par des employés des Productions J, nous faisons le tour du studio et je n’ai pas assez d’yeux pour contempler l’incroyable dispositif scénique déployé devant moi. Une intense œuvre technologique est déployée devant mes yeux, allant des lumières de toutes les couleurs aux écrans laser dernier cri, aux plateformes hydrauliques, à l’escalier central coulissant. Des dizaines de techniciens s’affairent dans tous les coins du studio à peaufiner chaque détail.

En arrivant dans notre loge, il y a déjà pas mal de monde. Nous partageons les locaux exigus avec un autre groupe qui est une école de Capoeira brésilienne, invitée elle aussi pour danser sur notre musique! Ce sera certes un moment fort de la saison de Star Académie que nous allons créer ensemble! Bien vite, une responsable vient à notre rencontre et nous invite à descendre en studio pour la toute première répétition avec l’orchestre et les académiciens. Jean Lamoureux, maître d’œuvre des galas, orchestre tous les tableaux avec grande parcimonie. Appelant tout le monde à se taire pour entamer la répétition du Medley d’ouverture, je m’assois dans les sièges réservés au public pour regarder pour la première fois ces désormais célèbres 12 personnes qui voilà un mois à peine étaient de purs inconnus, tout comme moi.

En guise de Céline provisoire, je dois dire que Suzie Villeneuve se tire drôlement bien d’affaire. Sa voix puissante et mélodieuse simule très bien ce à quoi les recrues de la chanson devront composer pendant leur numéro. Pendant que chacun y va avec sa chanson, deux personnes scrutent leurs moindres faits et gestes avec des yeux de lynx. Il s’agit de Johanne Blouin, le coach vocal, et Geneviève Dorion-Coupal, coach chorégraphe. Je suis pas mal impressionné par la qualité de la prestation offerte par les candidats, ils sont réellement à l’aise malgré la tornade qui s’agite autour d’eux.

Bien vite, notre tour est arrivé. Une horde de techniciens de son vient à notre rencontre pour apposer des micros de tout acabit sur nos instruments. Chacun ou presque est muni de son microphone. Tout se met finalement en place pour la répétition de la finale du Medley. Je sens l’excitation monter d’un cran en voyant l’orchestre de Scott Price entamer les premières notes de I’m Alive.

Rien n’étant parfait dans la vie, je peux qualifier cette première prise de carrément catastrophique. Rien ne fonctionne, mes oreilles n’entendant absolument rien de musical. C’est malheureusement les aléas de la télévision…Avec ce que j’ai comme bagage dans le domaine, je me souviens très bien de la loi qui dit que plus une pratique est mauvaise, meilleur est le spectacle en bout de ligne…Et je prie pour que ça soit encore le cas! Nous reprenons deux ou trois fois les deux pièces musicales, et malgré les ajustements apportés à l’amplification des basses fréquences de la batterie, rien n’y fait. Il va falloir pré-enregistrer notre partie si nous voulons que le tout sonne adéquatement à la télé.

Après une pause repas bien méritée, une jolie dame vient nous dire que Céline est prête pour la répétition avec une demi-heure d’avance sur l’horaire. Nous retournons donc en studio et, assis sur ma chaise dans l’espace du public, je regarde ce qui se passe devant moi et c’est à ce moment que je la vois, à quelques mètres seulement, Céline Dion en chair et en os…Non, je ne suis pas tombé évanoui, mais l’effet est quand même impressionnant malgré tout. Elle discute avec René et très vite, elle prend le total contrôle du plateau.

On dira ce qu’on voudra de Céline, qu’on l’aime ou non, mais depuis l’expérience de Star Académie, mon opinion à son sujet a un tantinet changé. Son aplomb et son assurance sont totalement impressionnants. Elle a tellement de métier derrière la cravate qu’elle maîtrise son environnement comme personne. J’imagine que c’est la clé de son succès. Cette attitude archi professionnelle mais qui ne tombe jamais sur les nerfs de personne parce qu’elle sait demeurer terre à terre. Et que dire de sa voix…Une maîtrise hors du commun de ses cordes vocales! Elle dicte aux techniciens de sons les moindres détails du rendu sonore qu’elle désire et ce, sans jamais perdre patience. Surprenant et amusant à la fois!

J’ai assisté à un très beau moment lorsque j’ai pu voir du point de vue du public la toute première rencontre musicale entre les académiciens et Céline. L’émotion était à son comble pour certains, leur rêve se réalisant de chanter avec la plus grande de toutes. Et je peux vous assurer que rien de tout cela n’était arrangé…Ça respirait la sincérité et la spontanéité, et Céline, avec grande classe, a rassuré chacun des participants avec son sourire, sa bonne humeur et son sens de l’humour sans limite.

Nous avons pratiqué une dernière fois avec elle, et cette fois notre groupe avait gagné en assurance et en aplomb, amenés certainement par cette grande dame de la chanson. Et on est parti à la fin de cette journée de répétitions avec le sourire aux lèvres, convaincus de notre potentiel de réussite le lendemain!

Le jour J

Lorsque j’arrive au studio le lendemain pour le pré-enregistrement, je prends un grand plaisir à m’installer à nouveau dans la zone du public pour voir le groupe The Lost Fingers interpréter le classique de Céline, Incognito. Les voir chanter cette pièce en compagnie de l’interprète originale est certes surréaliste, et à voir leur regard, je pense qu’ils sont d’accord avec moi. Céline est encore une fois très généreuse de son temps et de son énergie. Le numéro est sans aucun doute mon préféré de tout ce que j’ai pu voir jusqu’à maintenant.

Il y a eu par la suite une nouvelle répétition de ce que j’avais déjà vu la veille, soit la performance du Medley d’ouverture de chaque académicien ou presque avec la diva québécoise. À nouveau, j’ai été subjugué par le naturel et la capacité qu’a Céline de mettre à l’aise les recrues, et surtout de leur donner toute la place. En plus de Céline, Julie Snyder a fait son apparition avec son micro et…son bébé! C’est ce qu’on appelle être maman à temps plein! Bref, peu à peu, le gala prenait forme devant moi, morceau par morceau, comme un gigantesque casse-tête.

Après de longues minutes, nous avons eu le feu vert pour nous installer et amorcer le pré-enregistrement de nos deux pièces. Nous étions quelques minutes auparavant en train de répéter vocalement nos parties dans les coulisses, et la chorale percussive que nous faisions a attiré les regards curieux de quelques académiciens. Le même manège que la veille s’est répété avec l’installation des micros et j’ai eu la chance de porter d’énormes paires d’écouteurs pour entendre la trame sonore de l’orchestre de Scott Price!

C’est sous le clic du métronome et en formation légèrement réduite que nous avons terminé la prise de son de notre prestation, et après deux ou trois prises, Scott a levé son pouce en l’air et nous avons poussé un soupir de soulagement. Peu importe comment cela se passerait ce soir, une chose était sûre, le son n’était plus un problème.

Le reste de notre groupe est venu nous rejoindre afin de pratiquer une dernière chose: l’entrée et la sortie de scène. Pas une mince tâche avec tout l’attirail que nous devions apporté avec nous en une petite minute, et ce, en plein milieu d’un numéro…La chorégraphe Geneviève nous explique également que nous devons être le plus discret possible sans faire de bruit. J’avais en tête l’image d’un troupeau d’éléphants qui marche sur de la vitre…Après deux ou trois tentatives, chronomètre en action, nous réussissons à satisfaire aux demandes, et nous sommes relevés de nos fonctions pour aller nous remplir l’estomac avant le grand moment.

Nous redescendons en coulisses peu après 18h30, soit une heure avant le lancement de l’émission. Cette fois, la zone du public est pleine à craquer. Pas un pouce carré n’est libre. Les deux animateurs de foule sont en train de préparer leur public. Nous devons nous accoler le plus possible contre les murs pour laisser la place aux caméramans qui courent dans tous les sens. L’adrénaline est palpable partout autour de moi. Dans quelques minutes, plus de deux millions de personnes vont regarder ce que j’ai eu la chance de voir germer depuis deux jours. Tout un sentiment.

Julie va saluer le public une dernière fois, leur souhaite une belle soirée, puis, les projecteurs s’allument, la musique démarre, et les académiciens apparaissent un à un pour interpréter le thème musical de l’émission. En vrai, tout est plus grand que nature. Julie fait ensuite son apparition, souhaite la bienvenue au public, présente les candidats, puis, un vidéo de Céline est projeté, et c’est finalement réel, la diva québécoise fait son entrée sur la scène.

Elle est incapable de commencer à chanter tellement le rugissement dans la salle est intense. J’aperçois une immense banderole sur laquelle est marquée: «On t’aime Céline». Elle s’arrête et prend le temps de savourer le moment. Du point de vue où je suis, je la vois de dos, et j’ai seulement à abaisser mes yeux pour la voir dans l’écran cathodique devant moi. Et lorsqu’elle se met à chanter «Ce n’était qu’un rêve» a cappella, j’ai la chair de poule tellement c’est plus réel que réel.

J’ai à peine le temps de me remettre de mes esprits qu’un garde du corps en veston cravate escorte Julie jusqu’à son miroir qui est situé tout juste à côté de moi. L’animatrice est aussitôt assaillie par ses stylistes et maquilleuses qui la coiffe et la décoiffe. De proche, son maquillage est absolument intense, télé oblige. Et c’est à ce moment que je découvre à quel point cette femme est investie corps et âme dans ce projet qui a des allures titanesques. Elle a la larme à l’œil de voir ses académiciens aussi bien performer, et aussitôt, son visage est imprégné de colère parce que le public ne semble pas assez réagir à son goût. Vraiment, j’étais complètement plongé dans une bulle que peu de gens ont la chance de pouvoir percer.

Le temps file comme l’éclair et c’est bientôt notre tour de monter les marches menant à la grande scène. Montant la dernière, je prends un grand souffle et je me dis «Ça y est, une autre expérience incroyable à mettre dans mon bagage». Je file jusqu’à ma place, je souris à tout rompre et je plonge dans le moment présent. Dès les premières notes de la pièce I’m Alive, je supplie pour que tout se passe bien et que les notes sonnent dans les bons temps. Et lorsque je me mets à jouer du timbaù, je me rends compte que la magie du direct fait son œuvre, notre batucada sonne extrêmement bien, donnant un aplomb et une saveur toute spéciale pour ce moment unique. Les pauses, les montées, les breaks, tout défile à la vitesse de l’éclair. Et lorsque le punch final arrive, c’est dans un feu d’artifice de musique et de lumières que la pièce prend fin, et que je réalise seulement à ce moment ce qui m’arrive. «Et oui mon vieux, tu viens de jouer avec Céline!»

L’ovation monstre qui a suivi dépasse l’imagination. Je fus littéralement transporté par cette vague qui a déferlé dans le studio. C’était vraiment quelque chose d’incroyable. Et d’avoir pu participer à cette vague a été pour moi un moment que je n’oublierai pas de sitôt.

De l’autre côté de l’écran

Lorsque nous sommes partis des studios Mel’s, le gala n’était pas encore terminé. Et lorsque je suis arrivé chez mon amie Mélanie pour visionner le résultat, j’ai pu voir Céline chanter à la télé sa chanson Incognito avec les Lost Fingers. Sans trop le réaliser, dans la même journée, j’ai pu figurer des deux côtés de l’écran. Et voici ce que ça donne! Je suis pas mal fier du résultat malgré le fait qu’on ne nous voit et on ne nous entend pas beaucoup. Je m’en fous un peu, je peux dire que j’ai joué avec Céline Dion une fois dans ma vie après tout…

jeudi 15 mai 2008

Recette de percussion culinaire

Lors du dernier Gala Artis, il y a eu un fabuleux numéro de percussions mettant en scène des instruments de cuisine. Poêles, fours, bols, assiettes, casseroles, verres, pots d'huile, sachets de nouilles, etc...Tout y était. Et tout cela, orchestré de superbe façon par Luc Boivin, a donné un percutant numéro de cuisine. Si toutes les émissions culinaires étaient comme ça, je vous laisse imaginer la réaction de Ricardo ou Daniel Pinard...

lundi 12 mai 2008

De la percussion en français à Saskatoon!

Je reviens tout juste d'un formidable voyage de trois jours en Saskatchewan, où j'ai participé avec quelques autres percusionnistes et danseuses à un événement très intéressant de la région: l'événement Francofièvre.

Cette journée spéciale regroupe plus de 2000 jeunes du secondaire venus des quatres coins de la Saskatchewan, afin de les rassembler et fêter en français pendant toute une journée. Il va sans dire que j'ai été grandement impressionné par l'ampleur de la francophonie dans cette province, où plus de 100 bénévoles et représentants des commissions scolaires se battent jour après jour pour conserver une fierté de parler la langue de Molière dans un endroit où la langue de Shakespeare prévaut.

Nous partons donc à 6h du matin en direction de l'aéroport, djembés et dunduns en guise de bagages. Nous décollons à 8h et en 20 minutes (!?), nous atterrissons à Ottawa, avant de passer quelques 3 heures et demie dans les airs avant d'atterrir à nouveau en terre saskoise. Ce qui me frappe tout de suite en scrutant le sol à travers le hublot de l'avion, c'est l'ampleur des plaines. Aucune dénivellation n'est perceptible. Et ce, à perte de vue. C'est pas mal impressionnant, moi qui n'aie jamais été plus à l'ouest qu'Ottawa.

Dès la sortie de l'aéroport, nous sommes accueillis par Ron, qui sera notre chauffeur attitré pour tout le séjour. Fort sympathique, il nous renseigne sur la ville et sur l'événement auquel nous allons participer. Cela fait drôle de se sentir comme un véritable musicien en tournée, et tout compte fait, c'est exactement ce que je suis!

Une fois installé à l'hôtel, nous en profitons pour se reposer un peu avant de reprendre la route vers le complexe Prairieland, un énorme édifice ressemblant à un grand aréna où ont lieu tous les grands événements et congrès de la ville. C'est presqu'aussi gros que le Centre Bell en superficie, mais en moins haut. En pénétrant dans la grande salle, je suis aussitôt subjugué par l'immense complexe scénique déployé devant moi. Trois scènes disposées en forme de U se font face à face, dont une très haute et très grande où les membres du groupe Swing, le band le plus populaire de Francofièvre, sont en train de pratiquer et de terminer leur test de son. C'est ensuite à notre tour d'apprivoiser la scène et ses caprices sonores. J'ai bien du plaisir à jouer en ayant un micro acroché à mon tambour et en entendant les vibrations sortir de colonnes de sons de plusieurs centaines de milliers de watt. Wow!

Après avoir testé tous les instruments et ajusté tous les micros, nous sommes libres jusqu'au lendemain matin. Nous en profitons pour aller nous balader en ville pour trouver un endroit où aller souper. L'air dehors est très sec et le fond de l'air assez frais. Nous passons de bien agréables moments et nous retournons à l'hôtel repus et épuisés d'une longue, très longue journée. Le réveil-matin sonne quelques heures plus tard, et à peine après avoir engouffré un super déjeuner, nous nous retrouvons dans le camion en route vers le site de Francofièvre.

Il y a déjà des dizaines d'élèves qui sont arrivés pour assister à la première activité de la journée, une joute d'impro en français. Curieuse mais amusante façon de démarrer la journée à 8h30 du matin. Chaque minute qui passe apporte son lot d'étudiants, et bientôt, ils arrivent par dizaines et envahissent l'espace entre les trois scènes, qui se retrouve complètement rempli en un clin d'oeil. Des bands locaux, des DJ et des animateurs se succèdent pour réchauffer la foule, et bientôt, c'est à notre tour de s'exécuter sur scène.

Aux premiers sons des tambours, les élèves se massent près des clôtures le long de la scène, et c'est le sourire aux lèvres qu'ils découvrent la musique africaine. Puis, Iris s'avance au devant et c'est parti pour un super cours de danse africaine. Je suis vraiment impressionné par l'effet de synchronie créé par des centaines de mains, de têtes et de corps qui se baladent dans les airs dans la même direction. Quel superbe énergie! Nous avons vraiment aimé jouer devant tous ces gens, si bien que la demi-heure est passée en coup de vent.

Notre deuxième prestation s'est déroulée au son des bottes et des claquements de mains, alors que nous faisions la démonstration de gumboots (bon, j'étais plutôt en retrait pour ce numéro, laissant le soin aux pros de s'exécuter à ma place...Chacun sa spécialité!). Puis, après le repas, nous avons créer une nouvelle fois une mosaïque de couleurs et de sons avec les fameux tubes, et les jeunes ont vraiment semblé aimer l'effet collectif des notes qui sortaient de toutes parts. C'était galvanisant et rafraîchissant de recevoir autant de belles énergies. Et au son des tubes, Gotta a entamé un reggae à la guitare et cela a mis la table pour la grande finale de la journée, le groupe Franco-Ontarien Swing prenant la relève et mettant le feu dans la foule avec son énergie démentielle. Ce fut une super belle fin de journée.

Le soir, nous avons répété l'expérience devant les centaines de bénévoles qui depuis six mois avaient organisé l'événement. Ce fut un autre moment fort de mon séjour là-bas, surtout lorsqu'un bénévole originaire du Congo est monté sur la scène pour danser au son des tambours, complètement enivré par l'effet puissant des instruments de son pays. Il a senti l'appel de sa terre natale en quelque sorte. Nous avons joué avec coeur et énergie en son honneur, et je fus bien ému de pouvoir assister à ce moment.

La journée et le spectacle terminé, nous avons profité des quelques heures qui restaient pour aller faire un tour au centre-ville de Saskatoon pour festoyer avec les membres de Swing ainsi que quelques autres bénévoles et membres de l'événement. Une superbe fin de soirée qui consistait au point final du lancement de ma saison estivale, saison qui promet d'en être une riche en émotions et en expérience musicale intensive!

Je vous laisse avec deux extraits de reportages de Radio-Canada qui a couvert l'événement.



lundi 14 janvier 2008

Des tambours à «Salut Bonjour!»

Les apparitions télévisées se poursuivent de plus belle alors que Samajam sera à l'émission matinale Salut Bonjour ce mercredi, 16 janvier, à compter de 6h à l'antenne du réseau TVA ! Nous ferons cinq ou six apparitions durant l'émission avec la charmante demoiselle qui annonce la météo.

De quoi mettre du soleil dans votre journée, alors que nous jouerons, cernés d'une nuit écourtée, mais très heureux de jouer de la musique pour vous! Tous les styles de percussions de l'école seront présentés: africain, brésilien, latino et arabe ! À ne pas manquer donc !

samajam_salut_bonjour

jeudi 10 janvier 2008

Grosse journée!

Depuis lundi, je peux dire que mes journées sont assez intenses merci. Et par coïncidence ou par soucis de me le rappeler, voilà que j'ai passé mon mardi après-midi dernier dans les entrailles de la tour de Radio-Canada, dans le studio de l'émission Grosse journée animée par Annie Brocoli. Nous avons fait une petite performance de percussions à l'invitation de la belle Macha Limonchik, vedette de la série Tout sur moi. Ce fut une bien belle expérience de télévision, mais très différente de celle de l'Heure de gloire.

J'ai eu la chance de pratiquer ce numéro la veille, avec, comme toujours, notre directeur musical, Pat Dugas. Il y avait toute une équipe! Du très gros calibre. Je me sentais petit dans mes souliers mais ô combien heureux d'être là! Sadio, Cheick Anta, Gotta, Antoine, Pat, les deux frères Mario et Alain Labrosse, Richard Gingras...On peut facilement dire que la crème de la percussion au Québec était présente, excluant bien sûr celui qui est en train de rédiger ce billet ;-) Nous avons concocté cette soirée là un deux minutes à saveur africaine avec un rythme ternaire, suivi d'un rythme à saveur cubaine, le Ouaouanco (aucune idée si c'est bien écrit ou non, mais ça sonne ainsi).

Nous arrivons donc à la grande tour en milieu d'après-midi, avec tous nos instruments. Arrivé non loin du studio, la régisseure nous guide à notre loge, puis nous croisons Annie qui vient de se faire maquiller. Elle nous salue et file illico dans le studio pour le début de l'enregistrement. J'en profite pour aller jeter un oeil sur le décor, et je suis encore une fois très impressionné par la grosse machine qui s'active devant moi. Moins imposante que pour la prestation à l'Heure de gloire, mais quand même...Le décor est très feng shui, avec ses canapés, le petit coin asiatique avec les bonzaïs et les autres éléments qui donnent un cachet de détente à l'endroit. Le studio est relativement petit...Pour l'instant, l'équipe est en train de paufiner les mouvements de caméra et le test de son. C'est donc le bon moment pour procéder à l'assemblage de mes duns dans le garage attenant au studio. Toutes sortes de caisses y sont empilées avec un étiquette portant le nom d'une émission.

De retour à la loge, nous devons attendre notre tour...Ah les joies de la télé...Deux heures et demie d'attente pour un bon gros deux minutes de spectacle...Enfin, la régisseure nous fait signe d'aller en studio, c'est maintenant notre numéro. Sur place, l'atmosphère est complètement différente. Le public est installé, l'animateur de foule explique le déroulement de notre bloc, et Macha et Annie sont assises dans de gros fauteuils en nous observant. En un temps record, les instruments sont placés et montés, et une horde de techniciens donnent leur directive pour placer les caméras. Puis, la régisseure demande le silence, et nous effectuons une première répétition.

Le temps d'ajuster quelques éléments, l'enregistrement a finalement lieu. Le tout se fait en une seule prise, de façon très naturelle. Je commence à réaliser qu'à force de faire de la télé, on en vient qu'à y prendre goût et ça paraît à l'écran. Malgré mes pépins techniques (pas un, mais mes deux bâtons de dunduns ont fendu en jouant....), j'ai bien aimé cette autre expérience télévisuelle. Je vous laisse avec le résultat! Bon visionnement!

mardi 4 décembre 2007

Les dessous de « L'heure de gloire »

Le vidéo de notre performance se trouve à la fin de ce post.

L'univers de la télévision demeure pour moi quelque chose d'unique en son genre. Et c'est un des aspects de ma passion des percussions que j'adore particulièrement. Pouvoir embarquer et faire partie de cet univers, ne serait-ce que pour quelques minutes, est toujours très spécial. Et j'ai eu la chance de vivre une autre expérience télévisuelle unique vendredi soir dernier, sur le plateau de l'émission L'heure de gloire animée par René Simard. Voici donc le compte-rendu des dessous d'une très, très grosse machine télévisuelle.

Pratique très tardive

Avant d'exposer plus en détails cette journée sur les plateaux de studio, il faut que je vous parle de la veille, dans les locaux de Samajam, où nous devions pratiquer la pièce musicale, qui était (roulement de tambours)...... Dégénération de Mes Aïeux ! Il fallait bien la faire un jour où l'autre ! Le concept du numéro était simple. Jouer la pièce aux dunduns, djembés, shakers et cajòn, avec la gang du Club des Ex, émission de débat d'actualité sur RDI, animée par le trio d'ex-politiciens Liza Frulla, Jean-Pierre Charbonneau et Marie Grégoire, sans oublier l'animateur de l'émission, Simon Durivage.

Nous avons donc rendez-vous à 22h, par un jeudi soir glacial où le vent hivernal souffle assez fort. Nous passons la fin de soirée à décortiquer la pièce sous la direction de notre leader Pat Dugas. J'ai toujours adoré faire cet exercice qui permet tellement de mieux comprendre la création d'un morceau musical, de comprendre les points de chute et les points forts, de mesurer toute l'importance de l'interprétation juste. Le découpage de la pièce est assez facile à mémoriser, étant assez répétitive dans sa structure. Il faut seulement faire attention de ne pas accélérer comme toujours. Je suis aux dunduns, ce qui est sans contredit un poste clé dans la pièce, puisque c'est un morceau où ce genre d'instruments est prédominant.

Après deux heures et demie de pratique où je dois par moment lutter contre la fatigue, notre groupe d'une quinzaine de personnes est bien contente du résultat et nous allons aussitôt nous coucher, non sans avoir affronter les vents et la poudrerie.

Rodage

Nous sommes en route dès le lendemain après-midi en direction de l'aéroport Saint-Hubert, là où sont situés les studios Mel's, gigantesques hangars abritant le plateau de tournage de L'heure de gloire. Dès notre arrivée, nous sommes convoqués sur le plateau pour le début d'un très long rodage de notre numéro. C'est toujours saisissant de pénétrer dans un tel studio de télévision. Et celui-ci est sans aucun doute le plus moderne et le plus gros qu'il m'ait été donné d'admirer de mes propres yeux. On se croirait dans une véritable capsule spatiale, tellement il y a des gadgets. Des éclairages futuristes, un plateau circulaire surélevé amovible, des caméras haute définition dernier cri un peu partout...Et une équipe de techniciens considérable qui s'affairent à tout mettre en place pour la soirée. C'est définitivement de la grande télévision, et c'est très évident que le réseau met le paquet sur cette émission.

Aussitôt que les instruments sont rentrés, Mélanie, l'assistante du régisseur de plateau, vient à notre rencontre, et nous donne ses premières directives. Nous amenons tout notre attirail sur la grande scène circulaire, non loin des grands escaliers. Puis, toute l'équipe de sonorisateurs vient "enfiler" nos djembés, cajòn et autres instruments avec une multitudes de micros. Micro-clip, perches, micro-attaches, etc. Ensuite vient le test de chaque instrument muni de son microphone, et par la suite, Cheick Anta et Nicola se dirigent sur la passerelle où ils joueront à côté de Martin Deschamps. Nadine, la directrice musicale du house band, vient ensuite nous voir pour nous souhaiter la bienvenue et elle nous explique le déroulement de la répétition.

S'ensuit par la suite de multiples prises de la pièce, avec à chaque fois l'ajout d'un morceau au grand puzzle. Chaque élément est décortiqué, tout est passé au peigne fin. Je comprends donc, puisque l'émission étant diffusée en direct, il ne faut pas faire place à l'erreur. Il faut pour notre part, en tant que groupe, s'ajuster à ce tout nouvel environnement sonore. On commence donc à pratiquer avec le batteur, et c'est plutôt cahoteux. Normal, il manque des moniteurs, ces fameux haut-parleurs qui nous aident à entendre. Même après avoir refait le tout avec ça, c'est encore hésitant. Pat décide donc de se munir d'une cloche à vache pour mesurer le tempo. Dans cet environnement, il y a beaucoup de réverbération, ce phénomène acoustique qui fait en sorte que ce qu'on entend sur le plateau est totalement différent de ce qui sera diffusé à la télé. Il faut donc jouer en oubliant ce qu'on entend, et en se fiant au tempo de la cloche. Très particulier comme sensation.

Lentement mais sûrement, le groupe devient de plus en plus à l'aise, Pat y allant de ses directives, et à voir la présence de moins en moins fréquente de grimaces sur son visage, c'est rassurant. Pour ma part, je suis extrêmement bien placé, juste en face de lui, tout juste à côté du caméraman. J'ai intérêt à ne pas échapper mes bâtons ! Le manège se répète environ une dizaine de fois, avec cette fois le band au grand complet, avec les danseurs, avec ensuite les déplacements des caméras, le test de lumière et finalement, la prise finale avec les artistes, soit Martin Deschamps, les quatres "Ex" et René Simard. Étrange de voir ses gens en chair et en os, surtout les quatres apprentis chanteurs, qui sont peut-être à l'aise devant les caméras, mais qui sont vraiment vulnérables à endosser la peau de chanteur le temps de quatre minutes. Et c'est là un double défi pour nous, puisque s'ils décident de chanter plus vite, ce qui risque fort bien de se produire et bien, il faut composer avec ça ! Dur dur d'être musicien !

Finalement, après deux heures de rodage, le régisseur appelle une dernière prise avec toute la gomme. On fait le numéro comme dans la réalité, avec cette fois "l'aller pause", soit le rythme que nous allons jouer lorsque René parle à la caméra avant d'aller en pause publicitaire. Lorsque tout le monde est satisfait, nous montons tous à la loge pour une pause bien méritée!

Figuration de parapluie

Après une petite demi-heure de pause détente, où j'en profite pour boire un Guru, question de rester alerte, il est temps de redescendre sur le plateau pour participer de façon figurative au numéro du Parapluie, où Denis Gagné, animateur de l'émission L'épicerie, chante le classique de Daniel Bélanger avec Annie Villeneuve. Pendant que huit de mes amis sont en train de se faire donner les instructions quant à la figuration du numéro, je demeure en retrait, préférant admirer toute la mécanique de l'équipe qui est en train de travailler pour que l'émission de ce soir soit une réussite. Le directeur de plateau annonce bientôt la première répétition du numéro, où à un moment clé bien précis, mes collègues placés dans le public ouvrent leur parapluie blanc, provoquant un magnifique jeu de lumières. J'avoue que je suis passablement surpris par l'aisance et l'assurance de Denis Gagné sur scène et sa chanson est très bien choisie. Après 3 ou 4 répétitions, c'est dans la poche, et nous sommes de nouveau en pause pour aller souper.

Générale et maquillage

Un véritable festin nous attend dans la salle à manger, avec du tilapia, des côtelettes de porc, pâtes, salades, fruits frais, fromages, café, etc. Le tout en quantité industrielle, car il y a plus d'une centaine de personnes à nourrir. Comme quoi je vous disais à quel point l'équipe était grosse ! Et tout ce beau monde se mêlent et jasent entre eux comme s'ils se connaissaient depuis belle lurette. D'un côté, je vois les Kevin Parent, Martin Deschamps et Annie Villeneuve avec les danseurs, de l'autre je vois les Liza Frulla, Simon Durivage, et compagnie parler de leur performance à venir. Et nous, pendant ce temps-là, nous nous retirons dans notre salle, non pas par acte antisocial, mais bien parce que Pat a beaucoup de choses à nous dire à propos de ce qu'il a vu. Le mot le plus important à retenir en télévision, c'est celle du focus. Toujours rester branché sur le leader. Avoir un équilibre entre le trip total sur scène et le contrôle de soi. Tout est question de dosage...

Les minutes filent, bientôt 18h30, et il est maintenant temps de redescendre sur le plateau pour la générale, après nous être changés. La différence entre la répète de cet après-midi et la générale, c'est que l'on recrée l'émission de bout en bout en effectuant tous les enchaînements et tous les déplacements de matériel. Ainsi, l'assistante du régisseur de plateau, chronomètre en main, donne le temps restant à chaque pause aux techniciens de son, ces derniers ayant 30 secondes pour brancher 4 micros dans les cajòns, installer deux micros perches, et installer deux moniteurs. Un véritable tour de force et je ne comprends toujours pas comment ils arrivent à ne pas se tromper tellement il y a de fils.

Sitôt notre portion de générale effectuée, nous attendons que le numéro des parapluies se termine. Annie Villeneuve chante avec un bigoudi dans le toupet, sa coiffure n'étant pas encore entièrement terminée, ce qui donne une étrange vision. Puis, nous retournons à notre salle afin de commencer le processus du maquillage. Car oui, il faut atténuer les zones luisantes de la peau afin de mettre en valeur l'éclairage scénique. Les filles vont se mettre belle en premier, et le qualificatif "belle" est un euphémisme lorsqu'elles reviennent de la salle de maquillage...Wow !! Impressionnant...À part l'extrême blancheur du visage...Mais bon...C'est ensuite à mon tour d'aller me faire beurrer la face. En attendant mon tour, je discute dans le couloir avec une sympathique fille et un gars plutôt grand à la barbe naissante. Ce n'est que plus tard que je vais savoir qu'il s'agissait du duoTricot Machine qui performe ce soir-là. En entrant dans la petite salle aux multiples miroirs, j'ai à peine le temps d'apercevoir Annie Villeneuve qui se fait encore retoucher. On dira ce qu'on voudra, elle a un visage splendide cette femme. C'est un autre aspect de mon job de percussionniste qui me plaît pas mal...Mais je m'éloigne du sujet...

En coulisses

Passé 20h, il faut aller se placer en coulisses avec nos instruments ! En descendant le long escalier surplombant l'immense plateau, je constate qu'il y a beaucoup plus de public que je ne l'aurais pensé au départ. L'animateur de foule Luc Cauchon est en train de réchauffer le public. Nous passons en douce le long du décor pour aller retrouver nos instruments en arrière-scène. Incroyable la technique déployée ici. Des consoles de sons futuristes digitales, un réservoir de glace sèche énorme, des projecteurs, une quantité astronomique de fils électriques et des micros numérotés et identifiés pour chaque artiste.

Chaque invité de l'émission vient se placer au pied de l'escalier menant à l'entrée de la scène, derrière deux gigantesques panneaux. La fébrilité monte d'un cran alors qu'il ne reste que quelques minutes avant le début de l'émission. René passe en coup de vent et nous souhaite à tous de bien nous amuser. Puis, le régisseur donne le signal "Dans 5...", le band commence à jouer, les caméras s'allument puis, nous entrons en ondes! C'est parti!

En direct

Dès ce moment, alors que je sursaute en entendant les feux d'artifices éclater dans la salle (je ne m'attendais pas vraiment à ça...), je sens l'adrénaline qui commence à serpenter dans mes veines. J'entends, tout juste de l'autre côté des panneaux de décor en contreplaqué, le public, mené de main de maître par l'animateur de foule, applaudir au moindre fait et geste de René. Ce dernier présente un à un les invités, puis, alors que nous sommes tous cordés derrière le décor avec nos instruments, un vidéo de chaque artiste pratiquant leur chanson avec leur mentor est diffusé.

Je n'ai à peine conscience de ce qui se passe durant les 30 prochaines secondes. C'est une course folle qui s'ensuit. Nous avons 30 secondes pour amener les instruments sur scène, faire attention de ne pas mêler les fils des micros, et se placer selon nos emplacements de la répète. Je suis le premier à monter sur scène avec mon dundun, et je suis témoin de toute la virtuosité des techniciens qui en trente secondes, sous le décompte implacable du régisseur de plateau, branchent et placent tous les micros et les moniteurs, puis disparaissent comme par enchantement. De la vraie magie.

J'ai à peine le temps d'y penser que mes amis viennent me retrouver sur le plateau, tout juste à temps pour le début de la présentation avec les invités. René Simard introduit la chanson, explique qui sont les participants, et enfin, le véritable moment de vérité est arrivé. Le batteur du house band donne le tempo, et puis la machine est en marche. Et, ce qui nous a été dit en début de répète se réalise. Simon Durivage commence à chanter beaucoup trop tôt, et nous sommes complètement offbeat. Mais, il est tellement dedans sa chanson, et en plus c'est du direct, que nous ne pouvons pas faire marche arrière. Pat nous fait signe aussitôt de changer de ligne musicale, et comme par enchantement, tout revient dans l'ordre.

Le reste de la pièce passe en coup de vent, comme à l'habitude. Je reste connecté sur le battement de cloche de Pat qui, muni de ses écouteurs, entend le métronome qui permet de rester pile dans le bon tempo. C'est cacophonique à souhait sur scène avec les instruments, le délai dans le moniteur, la foule qui crit, les chanteurs qui sont vraiment dedans. Puis, la pièce se termine, et c'est le délire dans le public. Nous avons encore une fois bien livré la marchandise.

En revenant à la maison ce soir, encore un peu étourdi par cette folle journée, j'allume le téléviseur pour admirer notre travail. Et je suis soufflé par le résultat. Ça sonne comme une tonne de brique, et tout le monde de notre gang est resplandissant. La magie de la télévision a encore une fois fait son oeuvre. Et c'est une autre super belle expérience que je mets dans mon baluchon.

mercredi 28 novembre 2007

L'heure de gloire!

Je serai avec Samajam à l'émission L'heure de gloire ce vendredi en direct à Radio-Canada à compter de 21h. Je n'ai pas encore de détails sur la prestation que nous ferons, mais nous serons 10 percussionnistes sur scène à jouer avec des apprentis chanteurs.

Les détails de l'émission à laquelle nous allons participer sont ici.

Je vous reparlerai des coulisses et du déroulement dans un prochain post.

samedi 4 août 2007

Le «making of» des kiwis

Je viens de tomber sur le making of de notre performance en juin dernier à l'émission Des kiwis et des hommes. On peut y voir des images tournées en coulisses et mieux apprécier la diversité des instruments qu'il y avait ce jour-là. Un beau souvenir.

Merci à Daniel alias La Repouce qui produit toujours des vidéos de très grande qualité.

vendredi 22 juin 2007

Des kiwis et des tambours

MISE À JOUR (27/06/07)

Voici en vidéo notre prestation à l'émission Des Kiwis et des hommes diffusée lundi dernier. Un bon moment de créativité musicale, gracieuseté de Pat Dugas et de la troupe Samajam. Bon visionnement!

Par un beau matin ensoleillé, je me dirige vers le marché Jean-Talon, où dans quelques minutes, je ferai un autre enregistrement télévisuel à l'émission Des Kiwis et des hommes en compagnie des deux animateurs, Francis Reddy et Boucar Diouf. En sortant du métro, je croise Karina et Alexandra, puis nous marchons jusqu'au point de rendez-vous sur la rue Henri-Julien. Peu à peu, la troupe d'une quarantaine d'élèves de Samajam se réunissent, et tous ont comme d'habitude le sourire. Les équipes techniques s'affairent à installer les caméras, micros et les éclairages.

Lundi dernier, nous avons monté une pièce et répété avec Patrick Dugas. Sa maîtrise et son talent de directeur ont fait en sorte qu'en deux heures à peine, nous avons monté une pièce musicale avec calebasse, tama (ce petit tambour qui se tient à l'épaule et qu'on appelle aussi talking drum), darbouka, cajòn, djembés, congas, surdos, cloches, snares et tamborin. Un bon quatre minutes de rythmes autour du monde.

En attendant d'immortaliser la pièce sur pellicule, nous patientons en plein coeur du marché. Et c'est à ce moment précis que je comprends pourquoi qu'à chaque fois que je regarde cette émission, je me surprends à me dire que c'est trop relaxe, zen, décontracté. C'est l'atmosphère du marché qui ne peut en faire autrement! Il y a tellement d'odeurs savoureuses de légumes, de fruits frais, de fleurs. Ça sent le terroir, notre terroir à plein nez. Ajoutez à cela les gens qui magasinent, les petits enfants qui apprennent à marcher, la bonne humeur est contagieuse et ne nous quitte plus.

Bientôt, Boucar vient nous souhaiter la bienvenue avec son grand sourire. Vraiment, je savais qu'il était sympathique, mais je constate que nous sommes attendus depuis longtemps, comme si nous serions le highlight de la semaine. Contrairement à Caféine la semaine dernière, je sens tout de suite que nous ne sommes pas seulement là pour le décor. Ça aide à crinquer tout le groupe pour délivrer une meilleure performance. Puis, c'est au tour de Francis de venir nous souhaiter la bienvenue. Il me fait tellement rire, il est exactement pareil, peu importe si les caméras sont allumées ou non. Toujours enthousiasmé pour dix, munis de deux bouquets de fleurs à la main, essouflé car il doit se dépêcher à remonter à l'étage sur le plateau, il cherche ses mots mais sa gestuelle et son expression du visage transmet assurément mieux son message que ses paroles. Oui, on est aussi content que toi Francis d'être là!

La prochaine demi-heure est assez technique. La régisseure de plateau, muni de son casque d'écoute et de son pad, vient nous expliquer le déroulement de l'enregistrement. Première prise où on teste les déplacements de caméra. Deuxième prise où on teste les micros et le son. Et la troisième véritable prise. En tout, notre bloc dure dix minutes, soit deux minutes où Boucar parle avec Francis des origines des tamtams, suivi de notre prestation, et finalement l'entrevue avec Louis sur l'école.

Après de longues minutes où tout le monde se mord les doigts pour résister à la tentation de jouer de leur instrument, l'équipe de caméraman et de techniciens reviennent pour filmer notre segment de l'émission. Et je réentends à nouveau le fameux: «Standby, dans 5...4...3...2...1...». De ma position, je dois me retourner vers la droite pour voir Boucar parler avec Francis des origines des percussions africaines. Puis, c'est à nous! Pat donne le cue à Moïse et celui-ci se met à jouer un groove absolument contagieux sur sa calebasse, puis Cheick Anta embarque avec son tama. Ensuite, tout va très vite. Pat nous donne le cue, à Nanci, Dunia, Christiane et moi, apprentis drebkis que nous sommes, pour partir le rythme de maqsoum à la darbouka. Ensuite viennent les palmas (taper des mains), puis les cajòn, et les congas. Par la suite, Pat fait un nouveau cue pour stopper le rythme abruptement pendant une mesure, puis ensuite, il y a une explosion de bruit et de rythme quand la troupe brésilienne se rajoute avec les djembés. Francis est aux anges, Boucar a le sourire fendu jusqu'aux oreilles, nous avons de nouveau épaté la galerie.

L'entrevue avec Louis se fait dans la plus complète convivialité, Boucar lui posant les questions habituelles sur l'école, les cours, les spectacles, ainsi que sur le grand atelier d'été. Francis pendant ce temps écoute avec attention, si ce n'est pour intervenir pour poser une question anodine mais que j'ai trouvé impressionnante par sa réponse: «Pour le fun, là, combien y-a-t-il de pays représenté dans votre gang?» Sénégal, Togo, Québec, Brésil, Liban, France, Portugal, Italie...et j'en passe!

L'enregistrement s'est déroulé vraiment vite. Sans le moindre anicroche. Tout en une seule prise. On devient sérieusement de plus en plus solides dans nos prestations. Et ça tombe bien, parce qu'avec l'été qui commence, on ne devrait pas perdre notre groove, loin de là! Je vais garder un bon souvenir de cette expérience télévisuelle...Des kiwis et des tambours! Haha!

P.S.: L'émission est diffusée lundi, le 25 juin, à 9h AM sur le réseau de la SRC, en reprise le même jour à 23h30.

jeudi 21 juin 2007

Rencontrer un kiwi

Vraiment, juin est le mois du "jetsettisme" (ouf, pense pas que ça se retrouve dans le dictionnaire ça...). Après avoir fait une virée au Colisée de Québec où j'ai rocké la place devant 9000 personnes, puis être assez maso pour me lever à 4h du matin afin d'être sur le piton pour jouer du djembé dès 7h le matin à Caféine devant Anouk et Gildor, voilà que cette semaine, c'est au marché Jean-Talon que je vais, rencontrer Francis Reddy alias "Pete-devenu-Kiwi" et son acolyte (beaucoup moins fou que Jean-Nicolas Verreault faut l'avouer), Boucar Diouf.

Nous serons donc une vingtaine d'élèves de Samajam à jouer de la percussion dans différents segments de l'émission Des kiwis et des hommes. J'ai une pratique demain soir où nous allons monter le numéro, et sans aucun doute, l'enthousiasme sans borne de Francis Reddy viendra à coup sûr garantir le succès de notre passage. L'émission, enregistrée jeudi, sera diffusée ce vendredi, 22 juin, à compter de 9h ce lundi 25 juin, à compter de 9h. J'essaierai de mettre la main sur l'enregistrement!

vendredi 15 juin 2007

Besoin de café!

Un son strident et répétitif vient me tirer de mon sommeil. Je dormais profondément, ne pouvant me souvenir du rêve dont je faisais partie. Je regarde l'heure: 4h10 du matin. Dehors, les oiseaux piaillent à coeur joie. C'est pourtant la fin de ma nuit, car je dois me dépêcher à aller à Samajam pour 6 heures. Non, je ne suis pas masochiste à ce point de vouloir jouer de la percussion, mais nous sommes une trentaine de percussionnistes à passer à la télévision pour l'émission Caféine avec Gildor Roy. Ce qu'on ne ferait pas pour avoir un 5 minutes de gloire...

Dans la douche, je sens l'eau chaude engloutir les dernières traces de sommeil qui m'habite encore. Le temps de déjeuner rapidement, je sors de la maison sous un ciel mauve orangé, le soleil se levant à peine. Les rues sont désertes, les oiseaux chantent à tue-tête. Pas âme qui vive, le quartier est en train de sommeiller encore. Dans le métro, seuls les lève-tôt sont dans le wagon, et je m'étonne de constater que le métro se remplit en un clin d'oeil jusqu'à destination.

Étonnament, je ne me sens pas plus fatigué que ça, la fraîcheur du petit matin aidant à rester alerte. Je croise Christian dans le métro jusqu'à Joliette, puis nous marchons jusqu'à l'école où nous attendent déjà les autres. Nous partons enfin tous ensembles jusqu'au studio de TQS, les traits un peu tirés mais contents de pouvoir profiter au max d'une belle journée.

Arrivé au Square Victoria, en plein centre-ville, plusieurs autres de l'école sont déjà arrivés, ainsi que toute la troupe de professionnels. Bientôt, le trottoir se retrouve rempli de tambours et autres instruments. Louis vient bientôt à notre rencontre et nous explique comment les trois prochaines heures vont se dérouler. Nous devons faire huit interventions en tout durant l'émission, dont une vers 7h15 où Anouk, celle qui s'occupe de la météo, et Gildor vont faire une petite entrevue avec Louis, avec bien entendu une performance toute africaine. Dans le temps de le dire, les caméras s'installent, la régisseure de plateau nous crie: "Dans 7!", puis nous entrons en ondes...

Et vu qu'une image vaut mille mots, voici ce que ca a donné. Un bien beau moment, où notre plus jeune percussionniste, Kevin, âgé de huit ans, en a mis plein la vue et les oreilles avec un beau petit solo. Ouais, ça a valu le coup de se lever aux petites heures finalement...

mercredi 24 janvier 2007

Les Invincibles, un pur régal


J'ai attendu un peu avant d'écrire sur le sujet, car je voulais laisser la série décoller vraiment pour voir les dessous de la nouvelle intrigue. Et bien après avoir vu 3 épisodes, je peux dire que les Invincibles sont de retour, et en force à part ça! Non mais c'est vraiment trop bon, déjà que la première saison avait placé la barre assez haute merci, la deuxième s'annonce tout aussi, sinon plus palpitante encore!

Ce que j'aime de cette émission, c'est toute sa spontanéité. Chaque instant, chaque scène sert à faire avancer l'intrigue, c'est extrêmement bien scénarisé. Et les entrevues à la The Office sont toujours aussi drôles. Le quatuor composé de Rémi, P-A, Steve et Carlos, avec Lyne-la-pas-fine sont toujours aussi intéressants à regarder et à avoir évoluer. Mais, ce qui est encore plus à souligner, c'est la très brillante idée des scénaristes d'avoir placé l'intrigue et les personnages au "deuxième degré". On sentait dans la première saison que les quatres personnages voulaient à tout prix rester dans un monde d'adolescent, en faisant leur fameux pacte de changer de blonde aux 2 semaines question de mettre du pétillant dans leur vie. Et bien maintenant, c'est tout le contraire, le rallye du bonheur de Carlos force les 4 à se trouver une quête pour améliorer leur vie et être heureux. Très intéressant comme contraste! Je ne veux pas brûler les punchs pour ceux et celles qui n'ont encore rien vu de la série, mais je vous conseille vraiment de vous y attarder, ça me fait passer un super bon moment de TV à chaque lundi soir!

Les Invincibles: lundi 21h, SRC

dimanche 14 janvier 2007

Le compte à rebours recommence


Ça y est...C'est ce soir que recommence la drogue des téléséries. Comme bien des gens, je suis rendu accroc à 24, ou 24 heures chrono en version française, avec le désormais célèbre Jack Bauer. La sixième saison débute ce soir, avec notre cher Jack qui est complètement amoché par les Chinois, puisqu'il est indirectement responsable du meurtre de l'ambassadeur de Chine, meurtre qui a eu lieu dans la quatrième saison. Le lien en bas de ce billet vous mène à l'article dans la Presse qui dresse un résumé pas mal complet de ce qui s'est passé.

Pour ceux et celles qui ne connaissent pas encore 24, le concept a révolutionné le monde télévisuel. Chaque épisode de une heure se passe en temps réel. Donc une saison complète correspond à une journée de 24 heures, d'où le titre de la série. Et en voulez vous de l'action, en vlà! Jack, agent antiterroriste collaborant avec le CTU, doit empêcher les terroristes de mener leurs assassinats machiavéliques. Donc l'atmosphère de la série nous plonge dans les tractations entre truands et forces de l'ordre, entre les décisions au sommet que le Président doit prendre, et les manigances de ses subalternes pour tenter d'influencer de la bonne ou de la mauvaise façon les décisions qui sauveront le pays, ou qui le mènera à sa perte.

La série est extrêmement bien écrite et réalisée. Très très peu de temps morts, toujours plein de rebondissements et parfois des scènes un peu crues mais qui cadrent bien avec le ton de la série. Et vu que les quatres premiers épisodes ont été distribués sur le réseau BitTorrent avant sa diffusion officielle, j'ai eu la chance de me plonger déjà dans la nouvelle saison. Et elle s'annonce comme étant la meilleure de toutes. À voir!

Ce soir, de 20h à 22h: Épisode 1 et 2
Demain soir (lundi), de 20h à 22h: Épisode 3 et 4
Au réseau FOX

samedi 13 janvier 2007

Votre job: voir La Job!

Je ne sais pas si vous avez eu le temps cette semaine de regarder le premier épisode de la nouvelle série La Job diffusée à la SRC. Pour ma part, je suis un fan fini de la version américaine, qui en est déjà rendu à sa troisième saison.

Le concept a germé dans la tête de Ricky Gervais, un acteur et concepteur britannique qui a eu l'idée de génie de mettre sur pied une émission dont le thème central est le bureau. Tout est mis en place là-dedans pour amener le téléspectateur à faire partie intégrante du bureau. Les décors sont archi drabes, sans parler des tendances vestimentaires des personnages. Mais ce que j'adore par dessus tout, c'est que l'émission est filmée à la manière d'un documentaire. Les personnages nous adressent parfois directement en lâchant un regard qui veut tout dire à la caméra. Et ils font des entrevues avec un intervieweur qui ne dit jamais rien mais qui est, on se l'imagine, le réalisateur du dit documentaire. Ce concept a d'ailleurs inspiré la gang des Invincibles qui a repris le concept.

Les émotions sont tellement bien véhiculées dans cette émission. On n'hésite pas à exploiter les malaises et les non-dits, et une scène entière de deux minutes peut ne contenir que une ou deux phrases parfois. C'est ça qui fait la richesse justement de cette série, la télé conventionnelle ayant beaucoup trop tendance à miser sur un dialogue verbal à outrance...

Si je compare la version québécoise à la version américaine, je dois dire qu'elle est vachement bien réussie. Le comédien jouant le rôle du patron est Antoine Vézina, un nouveau venu qui va sûrement décrocher le gros lot avec ça. Il est génial, son rôle lui va à merveille, et c'est un clown naturel. J'ai mis d'ailleurs un lien vers l'article de l'entrevue qu'il a accordée à la Presse au bas de ce billet. De plus, ne manquez pas d'aller le voir au Lion d'Or où il fait partie d'une des cinq équipes de la LIM. On retrouve d'autres comédiens de talent dans la série, dont Paul Ahmarani et Sophie Cadieux.

Peut-être allez-vous trouver ça bizarre au début, car le concept est très novateur. Mais je vous garanti que vous allez aimer ça après une ou deux émissions. Le propos colle vraiment bien à la réalité et c'est certain que vous allez identifier un des nombreux personnages comme une copie conforme d'un de vos collègues de bureaux.
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