Hier soir, après un cours de percussions où je jouais des dunduns, je pars en flèche avec mes deux compagnons, Dom et Karine, vers le site des Francofolies. Une foule très nombreuse est massée devant la grande scène, car ce soir, c'est Ariane Moffatt qui est la principale vedette sur scène. On l'entend déjà chanter, mais je n'y prête qu'une oreille, sachant qu'elle va revenir à 23h.
Alfa Rococo
Nous marchons donc sur le site pour nous retrouver devant la scène Molson Dry, avec une bière du même nom à la main, pour attendre le début du spectacle d'un groupe que je ne connais pas vraiment, Alfa Rococo. Cependant, beaucoup de gens m'en avaient parlé, et à voir la foule déjà massé le long des clôtures, il y avait fort à parier que le show soit bon, et que le groupe compte déjà un bon bassin de fans.
Honnêtement, j'ai trouvé la performance du groupe assez bonne, quoique je n'ai pas vraiment trippé. C'est qu'à la longue, je trouvais les chansons un peu redondantes, et la sonorisation n'était pas très idéale. Par contre, il est clair que ce groupe a tout le potentiel pour percer et trouver sa place. Ils ont des arrangements musicaux bien intéressants, surtout entre les jeux de guitare. Mention spéciale à la chanteuse du groupe qui a une belle présence sur scène, les multiples lentilles de caméras présentes confirmant ce fait.
Ariane prise deux
Pour en revenir à Ariane, nous revenons à la grande scène vingt minutes avant 23h, puisque déjà, une foule compacte se masse le plus proche possible de la scène. L'atmosphère est excessivement chaude, il doit faire plus de 30 degrés. C'est pesant, mais idéal pour un spectacle extérieur. La foule s'impatiente, et enfin, les musiciens entrent en scène et le spectacle commence.
J'avais hâte de voir cet artiste faire son véritable spectacle, puisque la première fois où j'ai vu Ariane, c'était au sublime spectacle Rêver mieux de Daniel Bélanger, où déjà elle avait l'instinct de bête de scène avec son charisme enivrant. Sans compter les deux ou trois fois où je l'ai vue à l'impro musicale l'an dernier, où encore une fois elle m'avait sidéré avec ses nombreux talents musicaux. Nul va sans dire que je m'attendais à un excellent show de sa part ce soir.
J'en ai eu pour mon argent en triple (même si le show était gratuit hehe)! Tout dans son spectacle est excellent. Sa voix, tantôt douce, tantôt puissante, sa démarche, et surtout, sa musique. Planante, exaltante, puissante, on ne se tanne jamais d'entendre les rafales de grosse caisses de l'excellent Jean-Phi Goncalves à la batterie. Sa bassiste et son guitariste aussi sont tout aussi excellents. Mais Ariane est clairement celle qui détonne le plus sur cette immense scène. Elle n'en finit plus de se déplacer autout de trois ou quatres micros, avec à la main une guitare à six cordes, électrique ou même, une guitare piano!
Mais c'est Ariane la DJ qui est la plus impressionnante. S'installant sur sa console d'échantillonnement, elle chante des bouts de phrases qui se mettent à former une formidable trame musicale sur laquelle elle s'amuse à coucher des paroles qui soulèvent la foule, telle une immense vague. Ses mots soufflent tel le vent qui fait lever le ressac. Cette combinaison rafraîchissante contraste avec l'air ambiant tropical, et c'est tant mieux.
Son reggae De retour à Montréal ne peut mieux s'exprimer que dans ces conditions extrêmes. Le rappel de Point de mire où elle s'est amusée à mixer une pléiade de sons était carrément jouissif. J'ai bien aimé aussi Retourne chez elle, pièce que j'avais joué en compagnie de mon amie Annie au P'tit Medley, ça me rappelait de très bons souvenirs. Et elle nous fait vivre mille et unes émotions, lorsqu'elle entame, seule sur scène au piano, la somptueuse pièce Poussières d'anges.
Sans aucun doute, ils devaient sourire les anges là-haut dans le ciel en voyant autant de monde vivre une soirée d'été aussi belle...
En terminant, voilà un vidéo qui résume bien ma soirée francofolle.