J'étais encore une fois parti en escapade avec la même bande de joyeux percussionnistes de Samajam ce week-end, pour un autre événement corporatif. Après la folie des grandeurs de l'événement de Rona, nous allions (enfin!) nous perdre dans le bois, loin des tumultes de la ville, en haute Mauricie, à l'auberge Sacacomie. Je ne connaissais pas du tout cet endroit, et je peux vous dire que je suis tombé carrément en amour avec cet havre de paix total.
Je dois encore une fois me lever aux petites heures du matin pour être à temps au rendez-vous, mais sachant ce qui m'attend, je n'ai aucune misère à me tirer du lit. J'arrive au local le sourire aux lèvres, heureux de pouvoir m'exiler au sein de la nature le temps de 48 heures. Le chemin vers le lac Sacacomie se fait dans la bonne humeur la plus complète. La journée s'annonce magnifique, aucune pression de performance, et le temps de quelques chansons (africaines bien entendu), nous quittons la 40 pour nous perdre dans les hautes montagnes. Puis, la route débouche sur une vallée où on aperçoit pour la première fois le magnifique lac Sacacomie qui se fait dorer au soleil. La vue est splendide, et il est clair que le Québec n'a rien à envier des autres régions de la planète quant à la qualité et la beauté de son paysage.
Le véhicule se stationne devant les immenses portes en bois massif de l'auberge, et en sortant à l'extérieur, je constate à quel point l'auberge est immense. Nous sommes dirigés vers notre loge et lorsque j'entre dans la salle, je suis muet d'admiration devant le paysage à couper le souffle qui se trouve à l'extérieur. La salle vitrée est attenante à une immense terrasse où on peut admirer la splendeur de la vallée de montagnes où le lac Sacacomie est étincelant sous les rayons du soleil. Sitôt nos instruments déposés, Éric et moi en profitons pour aller à l'extérieur faire une petite séance photo improvisée afin d'immortaliser ce moment inoubliable.
Franchement, je dois dire que cela faisait longtemps que je désirais profiter d'une fuite vers la campagne, le calme, le silence. Et ici, en ce moment même, je suis choyé par ce qui m'est offert. Le lac est totalement calme, le silence est roi, pas une once de vent, et le soleil nous bombarde de ses rayons apaisants et chauds. Je demeure en silence, goûtant chaque seconde avec délice, écoutant l'absence de bruit avec le sourire, avec la plus grande réceptivité possible.
Le climat est idéal pour ainsi accueillir l'équipe de dirigeants qui sont très dynamiques. La bonne humeur est de mise, et on se retrouve bien vite en pause détente où je savoure le moment présent. Gotta sort sa guitare et avec Sadio et Cheick Anta, on s'amuse à jammer devant le splendide paysage qui est devant nous. Je ressens alors une grande émotion, celle d'être privilégié d'être là, dans cet extraordinaire environnement, à partager cet instant avec des gens si géniaux.
Louis arrive enfin nous retrouver et c'est l'heure de devoir effectuer notre intervention. La fameuse rentrée dans la grande salle est explosive et les gens sont déjà dans le party. La prochaine heure et demie est vraiment super énergisante, avec les fameux tubes et les djembés. Ça résonne et ça crie en masse, les poutres de bois de l'auberge sont sûrement en train de trembler encore à l'heure actuelle. Puis, vient l'heure d'aller prendre possession de nos chambres, dans un gîte situé à une dizaine de minutes de l'auberge. L'endroit est magnifique, véritable château perdu en forêt, et je me crois dans un conte merveilleux. Nous avons droit chacun à notre chambre au sein de l'immense bâtiment, et j'en profite pour aller me doucher avant le fameux grand repas.
La soirée est encore une fois exquise, avec un grand repas ayant comme thématique celle du terroir. Au menu, tourtière de gibier, ragoût de gibier, potage aux pommes et céleri, tout ça avec pain à volonté et deux bouteilles de vins. Puis, nous sommes à nouveau appelés à mettre le feu à la soirée, en partant un grand jam de percussions après le repas, suivi par la musique du DJ. Moment de lâchez-prise qui est vraiment le bienvenu, et nous sommes tous très contents de performer dans ces circonstances.
Lors du retour, j'en profite pour admirer le spectacle grandiose des étoiles dans le ciel. Il y en a tellement ! Incroyable comment en ville on manque un fabuleux spectacle. J'adore les étoiles, je trouve cet élément céleste fascinant...Je profite d'une dernière marche sur le site du gîte pour me gaver d'air frais, et je remonte à ma chambre, où je m'endors au son de la guitare de Gotta, véritable berçeuse qui me transporte au pays des rêves les plus agréables...
Je me réveille le lendemain frais et dispos, et en un rien de temps, je descends à la salle à manger où la propriétaire du gîte a concocté une succulente omelette au fromage et épinards. Trop génial pour démarrer une journée! À regret, nous devons déjà quitter le gîte et nous retournons à l'auberge Sacacomie pour une dernière intervention, cette fois-ci, avec la danse africaine. Super beau moment encore une fois. Les gens, les traits tirés de leur party de la veille, sont malgré tout super heureux. Nous recevons les éloges de la direction, et il est déjà temps de repartir pour Montréal, non sans avoir fait un travail de bras pour remettre les 150 djembés dans le camion.
Je repars de Sacacomie la tête pleine de merveilleux souvenirs, et énergisé à nouveau. Signe indéniable que la musique a encore une fois eu un effet magique.