J'ai eu la chance de pratiquer ce numéro la veille, avec, comme toujours, notre directeur musical, Pat Dugas. Il y avait toute une équipe! Du très gros calibre. Je me sentais petit dans mes souliers mais ô combien heureux d'être là! Sadio, Cheick Anta, Gotta, Antoine, Pat, les deux frères Mario et Alain Labrosse, Richard Gingras...On peut facilement dire que la crème de la percussion au Québec était présente, excluant bien sûr celui qui est en train de rédiger ce billet ;-) Nous avons concocté cette soirée là un deux minutes à saveur africaine avec un rythme ternaire, suivi d'un rythme à saveur cubaine, le Ouaouanco (aucune idée si c'est bien écrit ou non, mais ça sonne ainsi).
Nous arrivons donc à la grande tour en milieu d'après-midi, avec tous nos instruments. Arrivé non loin du studio, la régisseure nous guide à notre loge, puis nous croisons Annie qui vient de se faire maquiller. Elle nous salue et file illico dans le studio pour le début de l'enregistrement. J'en profite pour aller jeter un oeil sur le décor, et je suis encore une fois très impressionné par la grosse machine qui s'active devant moi. Moins imposante que pour la prestation à l'Heure de gloire, mais quand même...Le décor est très feng shui, avec ses canapés, le petit coin asiatique avec les bonzaïs et les autres éléments qui donnent un cachet de détente à l'endroit. Le studio est relativement petit...Pour l'instant, l'équipe est en train de paufiner les mouvements de caméra et le test de son. C'est donc le bon moment pour procéder à l'assemblage de mes duns dans le garage attenant au studio. Toutes sortes de caisses y sont empilées avec un étiquette portant le nom d'une émission.
De retour à la loge, nous devons attendre notre tour...Ah les joies de la télé...Deux heures et demie d'attente pour un bon gros deux minutes de spectacle...Enfin, la régisseure nous fait signe d'aller en studio, c'est maintenant notre numéro. Sur place, l'atmosphère est complètement différente. Le public est installé, l'animateur de foule explique le déroulement de notre bloc, et Macha et Annie sont assises dans de gros fauteuils en nous observant. En un temps record, les instruments sont placés et montés, et une horde de techniciens donnent leur directive pour placer les caméras. Puis, la régisseure demande le silence, et nous effectuons une première répétition.
Le temps d'ajuster quelques éléments, l'enregistrement a finalement lieu. Le tout se fait en une seule prise, de façon très naturelle. Je commence à réaliser qu'à force de faire de la télé, on en vient qu'à y prendre goût et ça paraît à l'écran. Malgré mes pépins techniques (pas un, mais mes deux bâtons de dunduns ont fendu en jouant....), j'ai bien aimé cette autre expérience télévisuelle. Je vous laisse avec le résultat! Bon visionnement!