mercredi 2 mai 2007

Mathématique musicale

Depuis trois semaines déjà, la nouvelle session de cours de percussion africaine est commencée. Et le mercredi soir, j'assiste, avant mon cours avec Mélissa Lavergne, à celui qu'elle donne au premier groupe d'élèves intermédiaires. C'est une excellente façon de pratiquer, et surtout, de me familiariser avec les duns. Je sens vraiment une progression avec cet instrument d'accompagnement. C'est vraiment ultra satisfaisant de sentir la coordination des mains, la cloche, le son qui résonne de la peau de vache épaisse...Mais surtout, sentir tous les djembés qui s'appuient sur un pattern sans cesse répétitif et métronome de baguettes. Aussitôt que j'accélère, les djembés me suivent dans le tempo, comme une énorme locomotive quittant une gare.

Pour une rare fois ce soir, nous avons quitté le monde du binaire pour s'aventurer dans celui moins connu du ternaire. En musique, dans la grande majorité des cas, le rythme est divisé en mesures de quatre temps. C'est ce qu'on appelle le mode binaire. Les temps se divisent en deux parties égales, et chaque temps contient des notes qui vont s'équilibrer au travers de toute la mesure. C'est le cas des rythmes que j'ai révisé avec Mélissa comme le kassa (rythme africain traditionnel joué lors des récoltes) et le makru (rythme de séduction). De façon globale, cela donne l'impression de régularité. Par contre, si je pense au swing et au jazz, bien entendu, ce qui en fait un style tellement particulier, c'est la propension au déséquilibre. Cette fois, le mode est ternaire. Les temps ternaires se divisent en trois parties égales et non en deux. Souvent, il y aura deux notes par temps ternaires de joué, et une note occupera le tiers du temps et l'autre, les deux tiers (ou vice-versa).

J'espère ne pas vous avoir perdu jusque-là! J'avoue que tout cela sonne plus comme de la mathématique versus de la musique. Mais bon. Je me devais de vous expliquer cela car c'est une des colonnes primordiales à décortiquer lorsqu'on visite le temple du rythme. C'est donc dans le monde du ternaire que j'ai pris un malin plaisir à plonger. Nous avons vu le fameux soko, rythme que Michel Séguin nous avait introduit la session dernière. C'est le rythme africain de prédilection pour la circoncision des jeunes garçons. Les parties de djembé sont ultra simples à jouer séparément, mais attention, les mettre ensembles demandent tout un défi. Et je ne parle même pas des parties de duns qui elles sont complètement démentes. Une part sur le premier temps, l'autre sur le "4 et 1", l'autre juste après l'avant dernière-note. C'est la beauté des rythmes, chacun possède sa dose de gymnastique mentale à laquelle il faut s'attarder pour avancer...

Je vous laisse en vous laissant ce lien qui vous permettra de mieux comprendre la mécanique du solfège, si comme moi vous vous couchez tard et que vous n'avez absolument rien compris de ce que je viens de décrire. Sacré mathématiques...

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