lundi 28 mai 2007

Calienté!

Je viens de passer un week-end extra comme je les aime. Il y a toujours un moment charnière entre le printemps précoce et l'été qui marque un changement de cycle, de routine. Et pour moi, c'est définitivement lorsque les premières grosses chaleurs se manifestent. Et quoi de mieux qu'une crémaillère pour lancer en grande pompe la saison estivale! C'est ce que mon amie M-C m'a proposé vendredi passé. Elle et ses 4 autres colocs inaugurait en force leur super spacieux 7 et demi au coin Jarry et Villeray. J'arrive chez elle assez tôt (fin de grève oblige), puis en attendant les invités, nous allons faire le plein à la SAQ et à l'épicerie (crémaillère sans BBQ, ce n'est pas une vraie crémaillère). Peu à peu, l'appartement se remplit à pleine capacité de gens qui comme moi, n'en peuvent plus de se cacher au chaud à l'intérieur. Muni de mon verre de rosé (merci Daphnée) et de ma pince à viande, je fais cuire les fameux hot-dogs, les merguez et les zucchinis grillés. Hmm. La chaleur douce faisant ouvrir les portes toutes grandes de l'appartement, il doit faire une bonne trentaine de degrés à l'intérieur.

Notre souper se déroule dans la chambre à M-C, faute de place. Il est centré sur un seul sujet: notre désir commun de créer un nouveau band. Un band à base de percussions bien sûr, mais aussi de pouvoir ouvrir nos horizons sur la musique du monde. Tout ça est bien emballant et les idées de chansons, d'instruments, d'arrangements, de place où nous pourrions jouer, fusent de toute part. Malgré l'enthousiasme, il faut garder la tête froide et prendre en considération que pour percer en musique, il faut avoir des objectifs réalistes à court terme. Notre atout, c'est que nous connaissons des contacts de première qualité pour concrétiser nos ambitions, nul doute là-dessus. Chose certaine, je vais vous tenir au courant, ce sera une nouvelle facette de mon blogue.

Après ce copieux repas, direction dépanneur du coin pour faire le plein de houblon. Et, quoi de mieux que de savourer des grosses cannes de Guiness un soir de canicule, sur une terrasse, entre amis? Le reste de la soirée se déroule (toujours) trop vite, et je rigole trop sur le perron d'en avant avec un petit pétard qui circule (ça aussi c'est un autre ingrédient omniprésent les soirs de canicule). Je décide à contrecoeur de prendre congé de tout ce beau monde et je cours au métro Jarry pour prendre le dernier métro. Dévalant les escaliers à toute vitesse, je passe les tourniquets sans même remarquer que le changeur n'est pas dans sa cabine, mais il a quand même pris la peine de mettre une pancarte indiquant "direction Montmorency seulement". Arrivé au quai, je laisse aller un juron en constatant qu'il n'y a pas un chat et qu'après 5 (ou plutôt 10) minutes, pas de métro en vue. Je décide donc de remonter. Et là, il m'arrive la situation la plus absurde qui soit. Je me heurte à des portes qui sont toutes verrouillées. Je suis embarré dans le métro!

À ce moment, trois situations s'offrent à moi:
  1. Croiser les bras et siffler comme un épais
  2. M'asseoir sur un banc et dormir en attendant que le métro ouvre
  3. Utiliser mon cellulaire et appeler la police
Mais, soudain éclair de génie, pourquoi pas tester la technologie hautement avant-gardiste du métro de Montréal et enfin pouvoir utiliser les magnifiques téléphones rouges des quais! Je retourne ainsi à nouveau sur le quai, non sans avoir senti un grand sentiment de fierté et de défiance en sautant par-dessus les tourniquets. Je décroche le combiné et un monsieur m'indique de me tenir à la sortie Jarry et que d'ici dix minutes, je serais libéré de ma prison. Comme de fait, en ayant passé le temps en jasant avec une gang de curieux qui me regardaient tel un poisson dans son aquarium, la brigade arrive et je remercie grandement mon sauveur (non sans avoir pris le temps intérieurement de maudir le foutu changeur du métro qui n'est même pas foutu de prendre le temps de bien vérifier qu'il n'y ait plus personne avant de tout barrer et sacrer son camp). Par chance, au coin de Jarry et Saint-Denis, le bus est là (un autobus à Montréal, depuis quand ça existe déjà?). Je m'en retourne donc chez moi en ayant perdu une bonne heure, mais en ayant aussi une sacrée bonne histoire à raconter.

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