Lorsque Cheick Anta, mon professeur de djembé Sénégalais et maître djembéfola, est arrivé au Québec en octobre, la première chose qui l'a grandement impressionné, et qui l'impressionne toujours d'ailleurs, est de voir une femme jouer du djembé. Traditionnellement, les femmes dansent et ne jouent pas au tambour. Par contre, lorsque Mamady Keïta est venu nous rencontrer dernièrement, il nous a expliqué que les femmes, en groupe, sont celles qui créent les rythmes pour toutes sortes d'occasion, surtout lors de rites de la vie, comme le mariage, le baptême, la mort ou la circoncision. Les hommes quant à eux fabriquent les instruments et en jouent pour transmettre les rythmes d'une génération à l'autre.
Mais, est-ce que les femmes en Afrique peuvent jouer du djembé? La réponse est oui, mais cela demeure une très grande exception. L'an dernier, j'ai eu la chance de voir de mes propres yeux le spectacle donné par la troupe de ballet féminin de Guinée de l'Ouest, les Amazones de Guinée. J'ai été subjugué par la virtuosité de ces femmes-là. Elles sont de véritables machines. Rien à envier du tout aux hommes musclés qui jouent du djembé. Elles les accotent définitivement.
J'ai déniché sur Youtube deux vidéos extras sur un groupe de femmes qui jouent de la percussion africaine. Je n'ai pas de confirmation s'il s'agit bel et bien des Amazones, mais une chose est sûre, ça démontre hors de tout doute leur immense talent!
Le premier vidéo montre les femmes jouant le djembé, avec solos et cassés.
Le deuxième vidéo (mon favori entre les deux) montre les femmes jouant les duns, avec des chorégraphies carrément renversantes.