Hier soir, par une nuit exceptionnellement chaude pour ce temps-ci de l'année, je me suis engouffré une nouvelle fois dans le métro de Montréal en direction du Ballatou, sur Saint-Laurent, pour assister au spectacle de Gotta Lago et son band. En arrivant sur place, je découvre une panoplie de visages familiers. Les appels à tous ont bien servi, plusieurs "Samaj'amis" sont déjà présents.
Le spectacle débute tout doucement, avec les histoires que seul Gotta connaît, pour ensuite décoller vraiment aux sons des nombreux tambours que les gens ont pris la peine d'amener avec eux. Car les spectacles de Gotta sont comme ça, ce sont de grands rassemblements festifs, où l'interaction avec la foule est le mot d'ordre. Ça danse, ça chante, ça joue, et bientôt, il doit bien faire aussi chaud dans le bar que dans la jungle africaine.
Quelle soirée magique, encore une fois. De nouvelles rencontres ma foi fort intéressantes, de la musique remplie de joie et de feu, des airs que l'on fredonne dans sa tête...Et en marchant sur Mont-Royal en direction du métro, je prends la peine d'observer, sourire aux lèvres, ce qui m'entoure. Ici, un couple qui est à la veille de ne devenir qu'un mauvais souvenir...Là, un autre couple qui vient tout juste de fleurir...Un peu plus loin, l'homme d'affaires sortant d'un 5 à 7 s'étant éternisé jusqu'aux petites heures tentant de déverrouiller sa BMW, tandis que de l'autre côté de la rue, le mendiant cherche dans les poubelles de quoi manger...
C'est la jungle urbaine, la jungle nocturne, celle du dimanche soir, celle qui bouge...Et avant de pénétrer dans les tunnels métropolitains, je me tourne une dernière fois vers la Lune, qui me sourit avec son croissant luminescent. Et dès ce moment, je n'ai jamais eu autant conscience du battement de mon coeur.