Tournant un peu en rond pour trouver le théâtre, nous arrivons enfin avec 5 minutes de retard devant les portes, où l'opération déchargement a lieu. Je monte dans le camion pour donner les djembés et nous formons une chaîne et ça ne prend même pas 5 minutes que tout le contenu de notre douze pieds est rendu à l'intérieur. Louis nous attend déjà avec les dirigeants de la compagnie d'assurance, et nous devons nous dépêcher car nous n'avons que 45 minutes pour répéter avant que le début de la soirée de réception ne débute. Encore une fois, c'est pas mal spécial de voir M. le Président avec Mme la VP ressources humaines de s'éclater sur un tambour, mais toute l'équipe plonge avec fougue et passion. Même que le président est pas mal impressionnant avec son solo hehe. Plusieurs passants dans la rue se collent aux vitres en entendant notre musique, le sourire aux lèvres.
Par la suite, nous avons deux heures de pause devant nous, et Louis nous invite manger à l'excellent resto français Au Clocher Penché. Situé à deux pas du théâtre l'Impériale, c'est un très bon endroit pour déguster les délices de la cuisine française. Je choisis de manger un potage tomates et carottes en entrée suivi d'un émincé de boeuf extraordinairement bon. Et, pour clôturer le tout, un succulent pouding chômeur avec sa crème française toute chaude, boule de crème glacée maison et coulis de pommes. Cheick a adoré ce dessert typiquement québécois et nous faisons des farces sur le fait que ses solos vont détonner ce soir.
Vient ensuite l'heure de performance. Le défi est de taille, nous sommes dans un contexte où une équipe de travail est là pour célébrer et non pas se former à quelque chose. La salle n'est pas non plus configurée pour jouer de la percussion. Mais qu'à ne cela ne tienne, on va mettre le feu dans cette soirée-là. Nous attendons en coulisses que l'équipe de direction vienne nous retrouver et effectivement, à voir leur démarche on sent qu'ils sont d'attaque pour s'amuser. Le président s'adresse enfin à la foule, et il fait un magnifique solo que les gens s'empressent d'applaudir. Puis, c'est l'appel et toute notre bande s'avance dans la salle, sous les regards et les sourires des convives.
Vraiment, ce fut un superbe moment de décrochage et de plaisir. Nous avons débuté par une entrée avec un rythme très simple que l'équipe de direction a joué avec énergie, baptisé le petit chien. Puis, Louis a annoncé à la foule qu'ils devaient eux aussi participé, et c'est alors que j'étais en charge de la distribution des 80 tambours que nous avions entassés dans la cage d'escalier. Et c'est à ce moment que le party a véritablement décollé. Tous ces gens d'affaires ont plongé avec enthousiasme. Le défi était de leur faire apprendre en 40 minutes 5 rythmes différents, et ils ont tous réussi avec assurance. Djembés, cloches, tubes et shakers se faisaient entendre, tout le monde avait le sourire sous la chaleur suffocante de la salle, et ce fut l'apothéose quand Louis a invité les gens sur scène à danser au son des frappes de Cheick Anta.
Comme toute bonne chose a une fin, il a fallu par la suite vider la salle, repaqueter le camion avec les tambours et le matériel, et j'ai eu un peu de peine de devoir quitter Québec si vite, alors que je venais juste de commencer à m'y sentir comme chez moi. Bof, ce n'est que partie remise ;-)