vendredi 23 mars 2007

Party «d'ami de l'ami»

Vendredi dernier, Annie convoque une pratique chez Jérôme pour notre show au Club Soda. Nous pratiquons donc pendant une bonne heure et demie, tout se déroule rondement, chacun se remet dans le bain des trois chansons que nous allons interpréter. Cela fait bien longtemps que je n'avais pas retouché à ma darbouka, et le plaisir s'en fait d'autant plus ressentir. Comme cela faisait trop longtemps que je n'avais pas entendu les notes métalliques qui en sort, le souffle maghrébin revient en force et je me rappelle des trop bons moments que j'ai vécus avec François lorsqu'il nous a introduit pour la première fois à cet instrument.

La pratique passe très vite, et c'est bientôt l'heure d'aller à deux coins de rues de là pour le party d'une des amies d'Annie, Élyzabeth. Moi et Jérôme avons été gracieusement invité, et tout comme Annie, je ne connais absolument personne. Mais, qu'à cela ne tienne, ce n'est pas cet élément qui va venir faire en sorte que je vais passer une mauvaise soirée! Le temps donc d'aller acheter 4 grosses cannettes de Kilkenny (pour souligner la Saint-Patrick), nous arrivons déjà pas mal blanchi par la tempête qui s'intensifie dehors.

Vous avez sûrement déjà vécu l'expérience du party de "l'ami de l'ami". On ne connaît pas grand monde, on cherche à se montrer le plus intéressant possible, et surtout, on veut par tous les moyens à se faire une place. Parce que ce n'est pas nécessairement évident de devoir s'intégrer dans la gang qui se connaissent tous pour la plupart. Personnellement, ma première impression m'annonçait que j'étais en présence de gens qui sont bien loin de ceux avec qui j'ai l'habitude de côtoyer. Plusieurs artistes, dont des peintres, musiciens, écrivains et même acrobates étaient présents. L'endroit était super accueillant avec des draps et des peintures de couleurs fraîchement créées en guise de décoration. Et, comme dans tout bon party québécois, le noyau d'invités se tient dans la cuisine. Tassés comme des sardines, sans doute pour rapprocher les gens, j'ai dû serré une bonne vingtaine de mains en oubliant la moitié des prénoms.

Sans trop trop socialiser avec les gens autour de moi, du moins en paroles, j'ai pu me créer toute une place dès que la musique s'est mise de la partie au salon. Deux guitaristes grattaient leur instrument, un autre gars était à la percussion au djembé, une autre fille à la flûte traversière et à la clarinette. Puis, ne demandant pas mieux, je m'asseois auprès d'eux et je commence à m'intégrer en jouant mes rythmes orientaux à la darbouka. Tout de suite, la magie s'opère. Les conversations s'arrêtent. Les têtes se tournent. Les regards sont concentrés sur les musiciens. Le party se transporte de la cuisine au salon. Certains tapent du pied, d'autres se mettent à chanter sans paroles, d'autres dansent dans un coin.

La musique rapproche les gens, fracasse les barrières, et durant cette soirée, j'ai eu la plus belle démonstration de son pouvoir rassembleur. Nous avons ainsi jammer pendant trois longues heures durant, jusqu'au petit matin. Dans la tempête qui faisait rage à l'extérieur, une petite gang de monde s'en foutait éperdument, jouant de la musique joyeuse en guise de bienvenue au printemps.

Des partys "d'ami de l'ami" comme ça, amenez-en!!

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