Ce soir, je me devais d'aller voir le spectacle gratuit de mon artiste québécois favori, Daniel Bélanger. J'ai donc pour une rarissime fois pris congé de mon cours de percussion du lundi pour aller rejoindre Annie au centre-ville vers 18hres. Nous marchons sous la pluie froide en direction du Métropolis, et, rendu là-bas, j'ai un mince espoir en voyant un attroupement de gens pas très très imposant. Mais, ma joie est de courte durée lorsqu'une dame nous avertit qu'il y a environ 400 personnes qui attendent au tournant du coin de la rue. MERDE!!! Et effectivement, nous marchons non pas un, mais 2 coins de rues, pour nous retrouver sur de Maisonneuve, derrière le Métropolis. Mais, je suis pas mal confiant de pouvoir rentrer, constatant que les très nombreux parapluies font en sorte que la file s'étire en longueur.
La prochaine heure et demie passe lentement, et peu à peu je suis transi de froid à cause de l'humidité que mon manteau a de plus en plus de misère à bloquer. Le temps passe heureusement vite car nous rencontrons dans la file un gars et une fille fort sympathique avec qui nous allons passer le reste de la soirée. Force est d'admettre que Daniel Bélanger est l'artiste québécois de notre génération, la file devant être constituée en majeure partie de jeunes adultes début vingtaine.
Finalement, tout ce beau monde finit par avancer, et en moins de 10 minutes, nous sommes enfin dans le Métropolis. Posté au parterre du côté cour de la scène, j'admire la scène des yeux. En guise de décor, un projecteur envoie une version géante de la pochette du nouvel album L'Échec du Matériel. Une photo d'une pièce contenant une quantité phénoménale de bibelots et d'antiquité de toutes sortes. Une référence directe au titre de l'album finalement. L'éclairage est dépouillé, et ça augure bien. Des techniciens s'affairent à disposer des lutrins à chaque poste où les musiciens jouent, à accorder les guitares.
Les minutes s'allongent. La foule crie son impatience de revoir un vieil ami qui revient au bercail après une trop longue absence. Les débuts de spectacle, c'est toujours électrisant. Dès que les lumières se ferment, une grande vague d'énergie se répand dans la foule, et ce soir ne fait pas exception. Les lumières faiblissent enfin, et les hauts-parleurs se mettent à cracher une musique de fond avec des claquements en sourdine et un piano...Les gens hurlent de joie en voyant une silhouette s'avancer sur scène. Vêtu d'un T-Shirt et d'une casquette militaire, ses cheveux longs allant aux épaules, tout le monde vient de reconnaître Daniel Bélanger, qui, le sourire aux lèvres, enfourche sa guitare et entonne les premières notes de La fin de l'homme, premier extrait de son nouvel album. Absolument magnifique avec ses accords de guitare que seul Daniel Bélanger possède le secret.
La prochaine heure et demie a été une des plus belles que j'ai passé depuis un sacré bout de temps. Quelle générosité et simplicité chez cet artiste! La première partie du spectacle était non sans risque, car Daneil Bélanger a interprété seulement des chansons de son nouvel album, et certaines sont absolument magnifique. La pièce titre, L'échec du matériel, est sans aucun doute une de mes pièces préférées, avec la voix des choristes qui ajoutent quelque chose de tellement beau et spécial dans l'interprétation. Mais, que serait-ce un show de Bélanger sans ses grands classiques? La deuxième partie du show a été un dessert exquis. Tout ça a commencé avec Cruel, puis Respirer dans l'eau des Quatres saisons dans le désordre, mais le show a vraiment décollé lorsque les chansons de Rêver mieux ont pris le relais. Quand Daniel a décidé d'entonner à la guitare les premiers accords de Dans un spoutnik, ma pièce préférée, la Terre a arrêté de tourner. Plus rien ne pouvait enlever du visage le sourire au visage des gens. Puis, Rêver mieux a suivi, les gens chantant en tue-tête. Et ensuite, la très émouvante pièce Te quitter où les gens ont arrêté volontairement de chanter pour en apprécier toute la tristesse et la beauté. Daniel est ensuite retourner dans son nouveau répertoire, et le spectacle était "officiellement" terminé.
Je dis "officiellement", car naturellement, la foule n'a absolument voulu rien savoir. Applaudissant et criant à tout rompre, Daniel est finalement revenu pour jouer une autre magnifique pièce, Fous n'importe où. Puis, il a invité les gens à venir le revoir au mois d'octobre. Et il est reparti. Mais, la foule n'était pas encore satisfaite. Une pièce de circonstance et que les gens adorent, moi y compris, n'avait pas été encore entendue. Et soudain, quelqu'un a eu l'idée géniale d'ouvrir en plein Métropolis son parapluie. Un, puis deux, puis cinq, puis dix, puis 20, puis 40. La foule a redoublé d'ardeur, et Daniel Bélanger est revenu encore une fois sur scène pour une dernière fois, seul avec sa guitare, pour chanter sa pièce Le paraluie que tout le monde connaît par coeur.
Et ça sent la poussière
Le vent soulève la Terre
de chastes baisers.
Parce que j'suis libre comme l'air
Libre de faire demi-tour
J'vais continuer...Continuer
C'était tellement beau, tellement intense comme moment. Ce fut clairement des retrouvailles réussies, et un moment du spectacle qui restera dans ma mémoire pour longtemps. Mais en attendant, je cours chez le disquaire acheter l'album et je vous en reparle après l'avoir écouté.
EDIT: Ajout du lien (en bas de ce billet) permettant de voir le vidéo du spectacle. Internet Explorer est requis.
La prochaine heure et demie passe lentement, et peu à peu je suis transi de froid à cause de l'humidité que mon manteau a de plus en plus de misère à bloquer. Le temps passe heureusement vite car nous rencontrons dans la file un gars et une fille fort sympathique avec qui nous allons passer le reste de la soirée. Force est d'admettre que Daniel Bélanger est l'artiste québécois de notre génération, la file devant être constituée en majeure partie de jeunes adultes début vingtaine.
Finalement, tout ce beau monde finit par avancer, et en moins de 10 minutes, nous sommes enfin dans le Métropolis. Posté au parterre du côté cour de la scène, j'admire la scène des yeux. En guise de décor, un projecteur envoie une version géante de la pochette du nouvel album L'Échec du Matériel. Une photo d'une pièce contenant une quantité phénoménale de bibelots et d'antiquité de toutes sortes. Une référence directe au titre de l'album finalement. L'éclairage est dépouillé, et ça augure bien. Des techniciens s'affairent à disposer des lutrins à chaque poste où les musiciens jouent, à accorder les guitares.
Les minutes s'allongent. La foule crie son impatience de revoir un vieil ami qui revient au bercail après une trop longue absence. Les débuts de spectacle, c'est toujours électrisant. Dès que les lumières se ferment, une grande vague d'énergie se répand dans la foule, et ce soir ne fait pas exception. Les lumières faiblissent enfin, et les hauts-parleurs se mettent à cracher une musique de fond avec des claquements en sourdine et un piano...Les gens hurlent de joie en voyant une silhouette s'avancer sur scène. Vêtu d'un T-Shirt et d'une casquette militaire, ses cheveux longs allant aux épaules, tout le monde vient de reconnaître Daniel Bélanger, qui, le sourire aux lèvres, enfourche sa guitare et entonne les premières notes de La fin de l'homme, premier extrait de son nouvel album. Absolument magnifique avec ses accords de guitare que seul Daniel Bélanger possède le secret.
La prochaine heure et demie a été une des plus belles que j'ai passé depuis un sacré bout de temps. Quelle générosité et simplicité chez cet artiste! La première partie du spectacle était non sans risque, car Daneil Bélanger a interprété seulement des chansons de son nouvel album, et certaines sont absolument magnifique. La pièce titre, L'échec du matériel, est sans aucun doute une de mes pièces préférées, avec la voix des choristes qui ajoutent quelque chose de tellement beau et spécial dans l'interprétation. Mais, que serait-ce un show de Bélanger sans ses grands classiques? La deuxième partie du show a été un dessert exquis. Tout ça a commencé avec Cruel, puis Respirer dans l'eau des Quatres saisons dans le désordre, mais le show a vraiment décollé lorsque les chansons de Rêver mieux ont pris le relais. Quand Daniel a décidé d'entonner à la guitare les premiers accords de Dans un spoutnik, ma pièce préférée, la Terre a arrêté de tourner. Plus rien ne pouvait enlever du visage le sourire au visage des gens. Puis, Rêver mieux a suivi, les gens chantant en tue-tête. Et ensuite, la très émouvante pièce Te quitter où les gens ont arrêté volontairement de chanter pour en apprécier toute la tristesse et la beauté. Daniel est ensuite retourner dans son nouveau répertoire, et le spectacle était "officiellement" terminé.
Je dis "officiellement", car naturellement, la foule n'a absolument voulu rien savoir. Applaudissant et criant à tout rompre, Daniel est finalement revenu pour jouer une autre magnifique pièce, Fous n'importe où. Puis, il a invité les gens à venir le revoir au mois d'octobre. Et il est reparti. Mais, la foule n'était pas encore satisfaite. Une pièce de circonstance et que les gens adorent, moi y compris, n'avait pas été encore entendue. Et soudain, quelqu'un a eu l'idée géniale d'ouvrir en plein Métropolis son parapluie. Un, puis deux, puis cinq, puis dix, puis 20, puis 40. La foule a redoublé d'ardeur, et Daniel Bélanger est revenu encore une fois sur scène pour une dernière fois, seul avec sa guitare, pour chanter sa pièce Le paraluie que tout le monde connaît par coeur.
Et ça sent la poussière
Le vent soulève la Terre
de chastes baisers.
Parce que j'suis libre comme l'air
Libre de faire demi-tour
J'vais continuer...Continuer
C'était tellement beau, tellement intense comme moment. Ce fut clairement des retrouvailles réussies, et un moment du spectacle qui restera dans ma mémoire pour longtemps. Mais en attendant, je cours chez le disquaire acheter l'album et je vous en reparle après l'avoir écouté.
EDIT: Ajout du lien (en bas de ce billet) permettant de voir le vidéo du spectacle. Internet Explorer est requis.