Comme de fait, notre Sénégalais préféré s'installe, et au lieu de se réchauffer comme à l'habitude, il part un rythme, le dunumba, et montre tout de suite à Cristian et à Estelle les parties de duns. Et nous avons donc jammé sur le beat pendant un bon quinze minutes le temps que les danseuses arrivent et fassent leurs étirements. Rien de mieux pour se mettre dans l'ambiance! La bonne humeur contagieuse de tout le monde crée une électricité dans l'air qui ne nous quittera pas jusqu'aux dernières notes.
Dès les premières frappes du Yankadi, tout s'emboîte et se met en place. Il y a une super belle magie musicale qui émane de notre jeu collectif, on est "locké", le rythme est bien assis, et les danseuses, comme par enchantement, ont beaucoup plus de facilité qu'à l'habitude pour effectuer leur chorégraphie. Et je peux dire que ce soir, enfin, le cours a décollé en intensité, en habileté et en difficulté. Tout le monde s'entend pour dire que l'avancement ne s'est pas fait en pente raide, mais bien en marche d'escalier. D'un seul coup, l'échange d'énergie a été parfait. Tellement parfait qu'à la fin du cours, par instinct, Claudine a formé un grand cercle avec les danseuses, les choisissant au hasard pour aller danser et s'éclater au milieu avec Cheick qui ne demandait que ça. Et de voir toute cette beauté et cette intensité, c'était la cerise sur le sundae.
Ce soir, les gens dans la grande salle formaient un diapason qui résonnait avec une musicalité qui frôlait la perfection. Le genre de moment que tout bon musicien cherche à atteindre ne serait qu'une fois de temps en temps. Un lundi en plus!