samedi 3 février 2007

Le Dieu sur la Banquise

Il y avait longtemps que je n'avais pas eu la chance de vivre une soirée comme celle d'hier. Et aussi d'avoir, au réveil, l'impression que j'étais encore dans le même état physique que la veille. Mais bon, il faut ce qu'il faut dans la vie.

Vers 17h hier soir, j'avais bien hâte au retour des parents. Ils revenaient de leur vacances à la totale, soit une croisière de 12 jours dans les Caraïbes. Ils ont passé par Haïti, Le Mexique, Le Costa Rica et la Colombie. Rien de moins. Soudain, j'entends la sonnette retentir, je vais ouvrir et ma mère aux couleurs résolument post rayons de soleil, le sourire radieux, entre avec sa valise, suivit de mon père qui lui aussi arbore fièrement son teint brun. Une chance que j'étais à la maison, sinon ils auraient poirotés dehors longtemps, ma mère ayant oublié l'endroit où elle avait rangé sa clé (conseil: ne rangez pas votre clé dans le coffre à bijoux foutu au plus profond de votre valise, ce n'est pas très pratique).

Quel beau voyage ils ont fait! Le temps de faire cuire la sublime pizza concoctée par ma grand-mère, on s'installe devant le téléviseur, j'y branche la caméra numérique et c'est parti pour environ 300 photos de sable, de plages paradisiaques, de couchers de soleils magiques, de paquebots géants et de beaucoup beaucoup de photos du canal de Panama, rêve devenu réalité pour mon cher père ingénieur et expert dans le domaine éclusier. Sérieusement, je regrette un peu de ne pas avoir été avec eux, mais bon, j'ai choisi Cuba au lieu d'une croisière, la vie comporte des choix déchirants parfois...

Vers 22h, j'appelle mon pote Alex qui est déjà en ville pour aller le rejoindre, lui, Ofélie, AC, Kada et Lionel, à mon endroit fétiche, Le Dieu du Ciel. Allant consulter les horaires de bus sur le Net, j'y croise la p'tite et ça ne prend pas grand chose pour la convaincre de venir nous joindre à nous. J'arrive donc sur place pour constater que la place est bondée. Mais, par chance, mes amis ont déjà trouvé une table mais pas de chaises. Je reste donc une bonne partie de ma soirée debout, dégustant la juste tellement trop bonne cream ale Gaélique et la stout Déesse Nocturne. Après trois pintes et sentant les effluves d'alcool se dissoudre dans mes veines, et en constatant que je ne suis pas le seul dans cet état, on bouge pour cette fois se déplacer dans un temple gastronomique montréalais.

À la fin d'une soirée bien arrosée, le Québécois moyen va aller faire la file dans un endroit fétiche pour se remplir la panse afin de mieux absorber les contrecoups du houblon. Et quoi de mieux que de se diriger vers le temple de la poutine, La Banquise. Juste le temps de dégriser un peu en marchant vers la voiture de Kada sur Rachel, et attendre que ce dernier réussisse à déverrouiller son jeep en n'y parvenant qu'en passant par le coffre arrière, on pénètre enfin dans le restaurant qui est encore plus plein qu'un Saint-Hubert à 18h le soir. On s'asseoit à une banquette, et on décide de commander trois méga poutines. Une au smoked meat, une autre merguez et ma préférée, celle avec les morceaux de poulet et une montagne de petits pois. Quel régal!! Sentir l'explosion du fromage en grain se mêler à la sauce brune et aux frites grasses, c'est une sensation qui est tellement gratifiante, surtout à 3hre du matin. Comme si inconsciemment on attend ce moment depuis des siècles. Ça ne prend pas grand chose pour se faire plaisir dans la vie, vous ne trouvez pas?

Après ça, et en ayant clairement l'impression que ça se termine trop vite encore une fois, j'embarque avec Alex et Lionel sur le chemin du retour, où je me dis que parfois, les excès sont nécessaires pour apprécier à quel point la vie est faite de petites choses toutes simples mais ô combien nécessaires!

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