lundi 26 février 2007

Boîte à potins

Vendredi soir. Alors que la plupart des gens en profitent pour aller en ville festoyer, casser la croûte, boire un verre et faire le party, je reste chez moi, pour profiter d'une soirée dont je n'avais pas eu la chance de me donner depuis un sapré long bout de temps. Je reste bien tranquille chez moi, à écouter de la musique relaxe et à me reposer dans un bain rempli de mousse et d'eau bien chaude, pour ensuite prendre une bonne tisane. Le zen à son maximum! Et que ça a a fait du bien! Je me réveille le lendemain matin vraiment reposé, et en me connectant sur MSN, j'y croise mon amie Liliane qui me demande si je veux aller acheter le cadeau de fête de Geneviève, notre bleuet national qui aura 25 ans dans une semaine, mais que nous allons fêter ce soir.

14h30, j'arrive au point de rendez-vous où elle et Jérôme viennent me chercher. Direction Marché Central au MEC pour aller acheter une paire de raquettes deluxe. Oubliez ça la babiche les amis, magasiner des raquettes est rendu aussi difficile que de magasiner des skis ou des pagaies de kayak. Tout est dans le confort du pied, dans la forme et l'utilisation de la raquette, et surtout, dans le système de fixation. Finalement, après un consensus, nous optons pour une paire de raquette made in Quebec afin de plaire à notre bleuet national qui est fier des produits faits ici. Nous revenons fort enthousiastes de notre achat chez Liliane afin de pouvoir emballer le tout.

Avez-vous déjà tenté d'emballer des raquettes? Pas nous. Il a donc fallu trouver une boîte assez grande pour que les raquettes puissent y entrer. Finalement, faute de temps et de boîte, nous avons opté pour la déformation de carton. On s'est retrouvé avec une boîte déformée en losange pour que les raquettes puissent tenir à l'intérieur. Maintenant, fallait trouver un papier original pour l'emballage. Et quoi de mieux que les revues à potin! Ce qu'on a ri en faisant un collage de titres d'articles choc tel «Star Académie a failli me détruire» ou bien «Quand le ventre fait boum!». Sans compter la photo de Pier Béland qui semble flatter la main de Pierre Lapointe située juste à un endroit stratégique...Finalement, après des minutes de rigolade, vient le temps de se diriger vers le resto vietnamien où nous irons bruncher, puisqu'il est à peine 5 heures de l'après-midi.

Ouais, finalement, je ne sais pas trop pourquoi on nous a indiqué d'arriver si tôt, le staff étant en congé à cause du nouvel an vietnamien. Le temps que la fêtée et les autres invités arrivent, nous avons eu le temps de passer au travers de deux bouteilles de vin. Mais, le souper fut tout de même très agréable et surtout savoureux, avec les quatres brochettes à la citronnelle que je me suis offert, exquis. Après deux ou trois heures à manger et surtout, picoler, les bouteilles se vident, et bien entendu, pas question que la soirée se finisse ainsi! On se décide donc à aller dans un bar au coin de Rachel et Saint-Denis, en face du Dogue (le nom m'échappe alors, pour ceux qui savent de quel bar je parle, pourriez-vous m'indiquer le nom?).

Tellement génial comme fin de soirée! Exactement comme dans le bon vieux temps, où, Gene, Liliane et moi allions se saouler dans les bars jusqu'aux petites heures. Liliane est en feu ce soir, elle paye la traite en shooters de «Sour Puss» et de pichets de bière. On va danser comme des fous sur de la musique rock bonbon des années 60 à 80. On profite vraiment du moment présent et du fait qu'après cinq années (!!?!), on vit encore des soirées aussi folles que celle qu'on est en train de vivre présentement. Après de nombreux verres renversés (mes jeans étaient dans un état que je vais vous épargner), quoi de mieux que d'aller terminer cette soirée endiablée à la Banquise! Marchant dans les rues en se supportant, l'alcool faisant pêter la limite du .08 solide, on arrive à la Banquise munie d'une étrange boîte avec des articles de revues à potins. Les regards curieux fusent de partout, et comme à l'habitude à la Banquise, c'est plein à craquer. En mangeant notre poutine, Véro, l'air dégoûté, découvre un cheveu dans sa poutine. Et, outrée et déterminée à obtenir réparation, demande à la serveuse si elle ne pourrait pas obtenir un traitement de faveur. Et, sachant que Véro n'a pas de cheveux, on croit tous que la serveuse va comprendre! Et bien non. On repart donc un peu déçu pour Véro, mais sans tout de même que cela vienne gâcher notre super soirée.

Véro et son copain Luc nous laissent et c'est maintenant la chasse aux taxis. Pas de danger, pas même une minute plus tard un taxi vide se pointe et nous embarquons tous. On laisse Gene chez elle avec sa boîte à potins, puis Liliane quitte elle aussi quelques instants plus loin. Et, seul avec le chauffeur, je me mets à discuter tout bonnement avec lui de son métier. Et c'est définitif, je voue un respect total envers ces gens maintenant. Prenez lui en exemple, il est père de trois enfants, et il doit travailler de nuit pour essayer d'y arriver. «C'est dur parfois, qu'il me dit, mais j'adore ça pareil car je n'ai pas de patron chiant sur le dos». Il me dit qu'à Montréal, il y a pas mal deux cliques de chauffeurs, les Haïtiens et les Arabes. Par contre, les deux groupes se respectent et c'est plus par tradition que par compétition. La conversation est très cordiale et intéressante, et sans que je m'en aperçoive trop trop, je me retrouve en face de chez moi. Je réussis tant bien que mal à payer le chauffeur en lui donnant un bon pourboire.

En entrant chez moi, je monte dans mon lit et, sans même m'en rendre compte, je rêve déjà au bon vieux temps, en remerciant la chance de m'avoir offert de si belles amitiés avec qui je peux vivre d'aussi bons moments de joie.

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