Autre développement dans la saga des piscines soupes à microbes ce matin, cette fois c’est La Presse qui s’en mêle. Le journal a découvert que le supposé “chimiste” ayant pratiqué les analyses des échantillons d’eau a été condamné en 1998 pour pratique illégale de la chimie. Et en plus, pour faire encore moins crédible, il ne peut pas utiliser l’appellation “chimiste” car il me fait pas partie de l’Ordre des Chimistes du Québec.
BioMedco signait des rapports d'analyse chimique, alors qu'aucun professionnel membre de l'Ordre, une obligation pour pratiquer la chimie, n'y travaillait. En tout, 40 constats d'infraction au Code des professions ont été faits[…]
Le microbiologiste Sylvain Désilets, du laboratoire Maxxam analytique, soutient pour sa part que Drasko Pekovic n'a pas très bonne réputation. «Le personnage est controversé dans le milieu scientifique», dit-il.
«Je vais déférer le dossier au syndic pour qu'il y ait enquête, a souligné Martial Boivin, président de l'Ordre des chimistes. Ça m'apparaît inquiétant. Pekovic semble encore faire de la chimie alors qu'il avait été reconnu coupable de pratique illégale.»
Ce matin, le Collège des Médecins a donné un coup de massue à cette affaire en qualifiant l’étude de non scientifique. Wow, c’est quand même très fort ça non?
Les tests effectués n’étaient pas pertinents selon le règlement sur la qualité de l’eau des piscines, a affirmé hier le vice-président de l’Association des microbiologistes du Québec, Michel Pronovost. « C’est bon pour faire peur au monde, mais ce n’est pas scientifique. »
« Avant de lancer une histoire comme celle-là, j’aurais peut-être demandé l’avis d’un scientifique et peut-être d’un médecin aussi », a déclaré le Dr [Yves] Robert [secrétaire du Collège des Médecins].
Bravo à Québécor pour avoir fait confiance un peu trop vite à des charlatans, ça nous montre les erreurs à ne pas faire en journalisme!
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