mardi 19 septembre 2006

Ma critique de Mexico de Dead Wolf

Bon, la dernière toune du dernier album d'un des artistes les plus connus et appréciés du Québec vient de finir, je peux donc vous faire ma critique personnelle de Mexico de Jean Leclerc ou Leloup ou Dead Wolf comme plusieurs se plaisent à le nommer.

En partant, je dois vous dire que cet album prend une toute autre direction que les prédécesseurs de Leloup. Peut-être est-ce une façon de vraiment marquer une cassure avec son ancien alter ego, ou bien est-ce seulement l'évolution normale que voulait emprunter Leclerc. Nous avons donc droit à dix-sept pistes gravées sur un CD arborant un magnifique revolver de cowboy. La pochette est soit dit en passant très originale, avec un Leclerc en cowboy très fier. Les photos sont léchées et cela rend le "packaging" très attrayant. Toutes les paroles des chansons figurent dans le livret. Toutes les chansons sont courtes, à peine plus que deux minutes pour la plupart, et cela rend l'écoute plus dynamique et rythmée.

Oui, comme la rumeur le disait, la plupart des chansons sont plus parlées que chantées. Mais je ne vois pas pourquoi cela rendrait l'album moins agréable à écouter. Jean Leloup a toujours dans ces albums laissé place aux histoires parlées, que ce soit Le Paradis Perdu dans La Vallée des réputations ou au Dôme. Ici, les histoires sont dites avec beaucoup plus de naturel, comme si on aurait un Jean L. qui serait devant nous à déblatérer ses anecdotes, et je vous jure, l'effet est parfois étonnant d'efficacité, on part à rire aux éclats, ou tout simplement on se met à écouter avec grand intérêt en se disant : "Mais où est-ce qu'il s'en va comme ça?"

Chose certaine, c'est un album qui, à mon avis, sera un peu plus long à apprivoiser que la moyenne. Donc il va falloir que je le réécoute plusieurs fois avant de me faire une appréciation juste et exhaustive de cette oeuvre musicale. Mais à ma première écoute, oui, je peux dire que cet album-là est réussi. Disons qu'on ne peut pas avoir des attentes en écoutant du Leloup/Leclerc, car chaque album marque une certaine étape dans la grande quête musicale de cet artiste. Autant son dernier album, La Vallée des réputations, est axé sur l'amour au travers d'une musique très accoutisque, autant Mexico renoue avec les instruments du Dôme, soit de la guitare électrique style unplugged et une batterie sournoise qui soutient le beat. J'ai noté que la tendance de cet album est très groove et funk, on tape du pied pas mal, et c'est vraiment bon.

Parmi les tounes qui m'ont fait réagir (donc, les tounes que je préfère déjà), il y a Le Malheur, qui sur un beat groovy expose l'histoire d'un gars de 18 ans qui a tué, étant trop saoul, sans faire exprès une fille un soir. Autre coup de coeur, l'extrait radio Tangerine, pour son beat vraiment super et j'ai toujours eu un penchant pour les tounes de John The "Dead" Wolf qui expose les relations amoureuses. La toune la plus surprenante est sûrement L'Innocence de l'âme qui avec son riff de guitare langoureux et son rythme plutôt blues raconte l'innocence de l'âme lorsque l'on rompt avec quelqu'un et surtout lorsque la mort nous guette. Vraiment une chanson qui va rester pour moi un nouveau classique de Leclerc. J'arrive maintenant à MA toune de l'album, Les Amours Mortes, véritable petit bijou, et la seule à être totalement accoustique (du Leclerc avec sa guitare sèche, il y a rien de mieux). Cowboy Groove de par son titre est vraiment super de par son beat (des percussions très efficaces) et elle va à Leclerc comme un gant. Finalement, Everybody wants to leave vaut la peine d'être mentionnée juste par le fait que Leclerc s'éclate totalement dans une histoire super drôle d'une fille ex-académicienne qui décide d'aller partir un band à Londres avec les grosses maisons de disques (méchant doigt d'honneur à notre showbizz). À écouter absolument!

En conclusion, on assiste ici à un changement de direction dans l'oeuvre de Leloup/Leclerc. Pas mal sauté comme toujours, cet album est riche en contenu musical, mais n'est pas facilement accessible. Sauf qu'on sent tout de suite qu'à force de réécouter ces dix-sept chansons formant de bout en bout un tout, une histoire ayant une intro, des interludes et une fin propre, et ce en plongeant totalement dans la tête de Leclerc, on ne risque pas de s'ennuyer de sitôt!

Ma cote: 4 tangerines sur 5
mot-clé: arts

Derniers articles parus

Template developed by Confluent Forms LLC; more resources at BlogXpertise