mercredi 27 septembre 2006

Yole, malfouf et baladi

Bon j'ai enfin du temps pour vous entretenir de mes deux dernières soirées qui, comme vous pouvez le deviner, se sont passées à vibrer au son de la percussion. Comme en fait foi le titre de ce billet, j'ai pratiqué ces divers rythmes cette semaine.

Hier soir était une soirée qui, comme la semaine passée, est un moment pour moi de pur déconnexion mentale. Et hier n'a pas fait exception à la règle. Pour ceux qui ne connaissent pas l'école Samajam, et bien le style d'enseignement véhiculé s'axe sur la technique certe, mais, surtout en style africain, on expérimente également toutes les autres facettes du djembéfola, à savoir comment connecter avec ce qu'on appelle "le senti". Le senti se définit comme étant l'état de jeu où les auditeurs peuvent tout de suite détecter et ressentir les émotions véhiculées par la personne qui joue, que ce soit de la joie, de la tristesse, de la colère. Personnellement, je peux décrire ça aussi comme étant le moment où, les pieds bien ancrés au sol et le corps bien droit, les sensations que le corps perçoit sont amplifiées au maximum. On entend les battements du rythme, on sent la peau du djembé, chaude et rugueuse glisser dans la paume de la main, on ressent même les gouttes de sueur perler sur notre front, couler dans le creux des omoplates. Tout ça sans penser à la moindre chose, le cerveau étant complètement ailleurs. C'est un détachement en même temps qu'un enracinement dans le moment présent. C'est toute une sensation je ne vous le fais pas dire. Et j'en ai maintenant de besoin à chaque semaine. Et rien de mieux que la percussion pour ça.

Bien entendu, réussir à atteindre cet état de jeu requiert une bonne dose de patience, et surtout, d'ouverture. Mais à Samajam, on est entouré de si bon monde que cela est rendu presque atteignable au bout d'à peine un mois, le tout évidemment avec une certaine dose de bonne volonté. Hier, avec les débutants 2, Catherine notre prof a enseigné le rythme du yole dans un local baigné par la lumière de lampions rouges et bleus avec une lumière tamisante, rendant l'atmosphère chaude et invitante. Les 30 apprentis djembéfolas, sans parler pendant deux heure et demie, règle d'or pour pouvoir atteindre un état de jeu tel que je vous l'ai décrit auparavant, ont plongé dans le rythme du yole pour atteindre à la fin du cours un point culminant, un jam percussif où, seulement à la lumière du feu dansant, je faisais virevolter les danseurs avec un solo explosif.....

Et ce soir, tout autre monde, toute autre approche, tout autre style, mais tout aussi passionnant, celui de la percussion arabe avec le darbouka. François joue tellement bien et avec une telle facilité, je ne peux qu'être plus stimulé et motivé à apprendre. Nous avons pu pratiquer le malfouf et le baladi en plus de pratiquer nos frappes, et je commence déjà à avoir un TAK qui a pas mal de bon sens! Comme d'habitude, le cours s'est déroulé trop vite, j'ai maintenant la mission d'aller me trouver un bon darbouka pour pratiquer avec Nicolas mon partner drebki.
mot-clé: chronique

Derniers articles parus

Template developed by Confluent Forms LLC; more resources at BlogXpertise